l'Aérophile, Mars 1932 91
CHRONIQUE DE
L'AÉRO-CLUB
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L'hôtel du 6, rue Galilée, ancien hôtel Des-
fosses — la cote Desfossés —, est le huitième
local occupé par l'Aéro-Club de France.
L'association, d'abord appelée Aéro-Club,
eut son premier siège 68, avenue d'Orléans,
dans l'appartement même de M. Emmanuel
Aimé, qui fut secrétaire général et obtint avec
le comte de La Valette, l'adhésion du premier
membre : Clément Ader.
•
Emmanuel Aimé eut, d'ailleurs, à cette épo-
que, affaire avec la police comme dirigeant
d'une association réactionnaire suspecte ; la
liste des membres comprenait, en effet, de
grands noms, dont celui du prince Roland
Bonaparte. Ce fut la présence d'Ader, déjà
célèbre et connu du préfet de police, qui sauva
la situation.
Les autres domiciles du club furent situés
successivement : place de l'Opéra et place de la
Concorde, à l'Automobile-Club, en octobre 1898,
48, rue du Colisée, 84, faubourg Saint-Honoré, en
mars 1902, 63, avenue des Champs-Elysées, en
avril 1908, 35, rue François-Ier, en janvier 1910
et enfin 6, rue Galilée, en juin 1931.
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«Il est bon qu'on institue de libres et lar-
ges discussions et même qu'on se passionne
Pour les solutions, parfois divergentes, que
sollicitent les divers aspects du grand pro-
blème de la navigation aérienne. Nulle part
on ne le fait avec plus d'ardeur et plus de foi
qu'à l'Aéro-Club de France. Mais discuter
n'est pas dénigrer et ce n'est vraiment pas
à l'heure où la France doit se montrer au
monde comme une grande nation pacifique,
mais résolue et forte, qu'il convient de semer,
chez nous, des craintes qui ne sont pas fon-
dées.
« Le Bréguet et l'Hispano-Suiza qui viennent
de supporter sans faiblir la plus rude épreuve
qu'on ait jamais réussie ont été conçus, des-
sinés, forgés, construits dans des usines fran-
çaises : où et quand l'étranger fit-il mieux? »'
Ainsi M. Soreau souligna la portée de l'ex-
ploit de Codos et Robida, à la réception de
ceux-ci, rue Galilée.
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Les conférences qui seront données par
l'Aéro-Club — les premières ayant obtenu un
grand succès — auront tantôt pour sujet les
grandes questions aéronautiques, tantôt un ca-
ractère anecdotique. Les premières, telle la
conférence de M. Vivent, publiée d'autre part,
sont destinées au public spécialisé, les autres,
dont fait partie, par exemple, la dernière
conférence de Mme Faure-Favier, sont faites
pour intéresser un public plus vaste et favo-
riser le recrutement des membres.
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La salle des fêtes était de nouveau comble,
le 24 février, pour cette conférence « Aviation
et littérature ». On applaudit la conférencière,
ainsi que Mme Germaine d'Orfer et M. Farnèse
qui lurent quelques morceaux, Mlles Odette
de France et Dorige qui exécutèrent des dan-
Le monument Wright, à Pont-Long
Notre vice-président, M. Paul Tissandier, qui est également président de l'Aéro-club du Béarn et qui
compta parmi les trois premiers élèves de Wright, à Pau, a inauguré ce monument, le 30 janvier, avec
P USleurs personnalités, comme nous l'avons relaté dans notre dernier numéro.
A droite, Wilbur Wright, près de l'appareil et son frère Orville.
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