l'Aérophile, 15 Novembre 1931 351
modes de locomotion, y compris et surtout l'avion,
qu'elle a piloté avec maîtrise. Elle,est la première femme
ayant obtenu les deux brevets, ballon libre 1901,
avion 1910 - élève de Latham, sur Antoinette,
sans casse ! - Et croyez bien qu'elle ne
voyageait pas pour son plaisir. Déléguée de la Ligue
aéronautique de France, elle a prononcé près de 400
conférences de propagande aéronautique et créée de
nombreux groupes scolaires pour cette ligue; elle n'est
d'ailleurs pas près de s'arrêter; elle continue son apos-'
tolat en France et à l'étranger. Le dernier groupe
qu'elle vient de créer au grand lycée de filles Jeanne
d'Arc de Nancy a élu comme marraine Maryse Bastié.
Réception intime du 29 octobre 1931
Une réception intime a eu lieu le 29 octobre à
l'Aéro-Club de France, réception au cours de la-
quelle le maréchal Franchet d'Esperey remit à
M. Gabriel Amand la croix d'officier de la Légion
d'honneur.
Gabriel Amand
Le maréchal prononça une courte allocution :
« Mon cher Amand,
« Je suis heureux d'avoir été désigné pour être votre
parrain.
« Les amis qui vous entourent savent tous combien est
justifiée la distinction dont vous êtes l'objet.
« Je ne parlerai pas de votre conduite pendant la
guerre et de votre rôle dans l'organisation de l'A. L.
V F.(Artillerie lourde sur voie ferrée) qui nous a permis
enfin de lutter d'une façon moins inégale.
« Je veux surtout saluer en vous l'animateur de ces
Journées nationales de l'aviation dont le succès incom-
parable est dans la mémoire de tous. »
Puis il termina en insistant sur l'intérêt des Jour-
nées nationales pour la diffusion de l'idée aérienne et
l'aide aux caisses de secours.
M. Amand remercia le maréchal et rappela les mé-
rites de ses collaborateurs, en particulier des artisans
du succès: les constructeurs, les équipages civils et
militaires, la presse parisienne, l'Aéro-Club de France,
ses amis et ses collaborateurs dévoués, puis il ajouta:
« Il faut, ne serait-ce que pour rendre hommage à
l'admirable empressement du peuple de Paris, souli-
gner que le Comité d'organisation des Journées natio-
nales a versé, au total, çn 1929 et en 1930, huit cent
mille francs au fond de secours sur lequel veille avec
vigilance notre ami Dubdis Le Cour, et, aujourd'hui, il
m'est particulièrement agréable de vous annoncer, Mon-
sieur le maréchal, qu'à la suite des résultats des Jour-
nées de 1931, le Conseil d'administration de l'Aéro-Club
de France et le Comité exécutif des- - Journées natio-
nales de l'aviation ont l'intention de remettre à la
Caisse de secours de l'aéronautique une nouvelle somme
de deux cent mille francs. »
Le banquet de la Société Dunlop
Ce fut dans le cadre de la salle des fêtes de
l'Aéro-Club de France que les dirigeants de la
société Dunlop tinrent à donner leur banquet de
clôture de la Coupe des avions de tourisme. Cette
solennité, remarquablement organisée, qui réunit
une assistance nombreuse et choisie, restera certai-
nement une des plus belles manifestations de l'an-
née qui se sont écoulées dans Pambiance du club.
, Le dîner fut présidé par M. Renaudin, chef de
cabinet de M, Riché.
Le colonel Petavy prit le premier la parole pour
proclamer le palmarès de la Coupe Dunlop qui vit
au départ 26 concurrents, alors que 23 terminèrent-
Le colonel Pétavy
le parcours malgré des situations atmosphériques
déplorables.
M. Dutreux parla ensuite au nom de la Société
Dunlop, M. Lioré au nom de l'Aéro-Club de France,
M. Frantz Reichel au nom de la presse, le baron
Petiet au nom de la Chambre syndicale de l'Auto-
mobile et, enfin, M. Renaudin -Pt le grand discours
d'usage, où il célébra la valeur pratique de cette
belle épreuve qui constitue une force de propa-
gande remarquable que la puissante société Dun-
lop n'hésita pas à mettre au service de notre avia-
tion de tourisme.
Assistaient au dîner : MM. Caquot, les généraux
Bares Poli Marchetti" de Goys Maurin, l'amiral
Dumesnil, MM. de Bonnefoy-Sibour, B réguet, Blé-
riot, Lioré, Potez, Morane, P.-L. Weiler, Soreau,
Lacoste, de Rohan, Roland Coty, etc., etc.
MAURICE KAHN
Quelques mois se sont écoulés depuis la fin pré-
maturée du regretté Roger .Bourgeois qui avait su
s'attirer les sympathies profondes de ceux qui le
connurent au Club. A ceux-ci, il a laissé le souve-
Maurice Kahn
nir d'un - homme affable et dévoué que servait à
souhait une vive intelligence. A son poste de direc-
teur des services de l'Aéro-Club de France, a été
récemment nommé M. Maurice Kahn, personnalité
connue et très sympathiquement appréciée dans le
monde aérien. Il y a peu de temps encore il était
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