Presse et revues
32 pages
Titre : L'Aérophile
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1915-04-01
Contributeur : Besançon, Georges (1866-1934). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344143803
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 25059 Nombre total de vues : 25059
Description : 01 avril 1915 01 avril 1915
Description : 1915/04/01 (A23,N7)-1915/04/15 (A23,N8). 1915/04/01 (A23,N7)-1915/04/15 (A23,N8).
Description : Note : GG14181. Note : GG14181.
Description : Collection numérique : Documents consacrés à la... Collection numérique : Documents consacrés à la Première Guerre mondiale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6553359c
Source : Musée Air France, 2013-273394
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/11/2013
84 l'Aérophile, 1er-15 avril 1915
lipses se rapprochent, elles aussi, l'une de l'autre,
puis elles deviennent sécantes, leur aplatissement di-
minue.
Lorsqu'elles tendent à se transformer en circonfé-
rences, le pilote sait qu'il approche du sol.
Ce dispositif est très simple et peu coûteux : il
peut s'installer aisément sur tout terrain d'atterris-
sage et fait probablement partie du matériel de
guerre de l'aviation militaire allemande.
Quant à ce que nous avons fait dans le même ordre
d'idées, le moment n'est pas venu d'en parler. Mais
on peut être assuré que nous ne sommes pas en re-
tard à ce point de vue sur nos adversaires et que nos
avions dans leurs randonnées nocturnes, soit au-des-
sus des lignes ennemies, soit dans les limites du
camp retranché de Paris pour la protection de la
capitale (vols qui se poursuivent aujourd'hui régu-
lièrement) ont à leur disposition les moyens les plus
efficaces de remplir au mieux leur héroïque et péril-
leuse tâche. A. DE MASFRAND.
La Guerre Aérienne
Les Services de l'Aviation Militaire Française
(Extraits des comptes rendus officiels des opérations militaires)
Communiqué du 22 Mars
23 heures. — L'aviation française a activement et
utilement riposté au raid impuissant des zeppelins
sur Paris dans la nuit du 20 au 21.
En Belgique, dans la journée de dimanche 20 obus
ont été lancés sur l'aérodrome de Gits, sur la voie
ferrée et sur les stations de Lichterfelde et de Essen.
Un « aviatik » a été poursuivi jusqu'à Roulers à
coups de carabine. 10 obus de 90 ont été lancés sur la
gare de Merkem et sur celle de Wyfvege.
Plus au sud, près de La Bassée, la chasse a été
donnée à deux avions ennemis qui ont été obligés de
rentrer dans leurs lignes. La gare de Roye a été effi-
cacement bombardée. Dans la vallée de l'Aisne un
« aviatik » a été mis en fuite par deux de nos
avions.
En Champagne 500 fléchettes ont été lancées sur
un ballon captif allemand ; plusieurs obus sur la gare
de Bazincourt et sur les batteries ennemies de Bri-
mont et de Vailly. Un avion allemand a été pour-
chassé au nord de Reims.
En Alsace, le sergent Faize, pilote, et le sous-lieu-
tenant Moreau ont abattu un « aviatik » sur la voie
ferrée à l'ouest de Colmar, 6 obus ont été lancés sur
la gare de Cernav. Les casernes de Mullheim et la
gare d'Altkirch ont été efficacement bombardées.
Dans la journée de lundi nous avons bombardé en
Belgique la gare de Staden près de Roulers et divers
cantonnements. Plusieurs obus ont été lancés avec
succès sur le champ d'aviation de La Bruquette près
de Valenciennes.
Dans la région de l'Aisne, les casernes de La Fère,
les gares d'Anizy, Chauny, Tergnier et Coucy-le-
Château ont été atteintes par nos avions.
En Champagne, le champ d'aviation et les dépôts
de munitions de Pont-Favergé ont reçu de jour et
de nuit plusieurs obus de 90. La gare de Conflans-
Jarny et les voies avoisinantes ont été bombardées
(40 o bus). L'efficacité du bombardement a été cons-
tatée.
Les casernes et la gare de Fribourg-en-Brisgau ont
reçu 8 obus.
Vendredi 26 Mars 1915
23 heures. — Dix de nos aviateurs ont bombardé
les hangars à dirigeables de Frescaty et la gare de
Metz. Ils ont lrrcé une douzaine d'obus qui ont dé-
terminé une panique ; violemment canonnés, ils ont
tous pu rentrer à bon port.
Nous avons également bombardé les casernes à
l'est de Strasbourg.
Samedi 27 Mars 1915
15 heures. — Un avion allemand a lancé plusieurs
bombes sur Miller (nord-est de Thann) ; trois petits
enfants ont été tués.
23 heures. — Un avion allemand qui avait jeté une
bombe dans la région de Manonviller, a été abattu
par nous. Le pilote et l'observateur sont prisonniers.
Dimanche 28 Mars 1915
15 heures. — Les aviateurs belges ont bombardé
le camp d'aviation de Ghistelles.
Mardi 30 Mars 1915
15 heures. — Un avion allemand a lancé des bom-
bes sur Reims ; deux personnes ont été blessés. Un
projectile est tombé sur l'abside de la cathédrale.
Mercredi 31 mars 1915
23 heures. — Nos aviateurs, au cours de vols de
nuit exécutés ie 30 mars, ont lancé vingt-quatre obus
sur des gares et des bivouacs ennemis en Woëvre, en
Champagne, dans le Soissonnais et en Belgique.
Dans la journée du 31, la gare maritime de Bruges
et le camp d'aviation de Gits ont été bombardés avec
succès.
Jeudi 1er Avril 1915
15 heures. — Les aviateurs belges, au cours de
la nuit du 30 au 31, ont bombardé le camp d'aviation
d'Handzaeme 11 le nœud de voies ferrées de Corte-
marck.
23 heures. - Au sud de Dixmude, le lieutenant-
aviateur Garros a abattu un aviatik à coups de mi-
trailleuse.
Dans la région de l'Aisne, un autre aviateur alle-
mand a été abattu à coups de fusil par l'aviateur
Navarre.
Vendredi 2 Avril 1915
15 heures. — Des avions français et belges ont jeté
une trentaine d'obus sur le champ d'aviation de
Handzaeme.
23 heures. — A 7 heures du matin, à l'est de Sois»'
sons, un avion allemand a été abattu dans nos lignes ;
c'est le troisième en 24 heures.
Une escadrille de bombardement a lancé 53 obus
sur les baraquements, les hangars et la gare de Vi-
gneulles (Woëvre) ; la plupart des projectiles sont
tombés en plein sur les objectifs. Nos avions ont été
très violemment canonnés et de très près ; trois d'en-
tre eux sont rentrés avec de grosses déchirures aux
lipses se rapprochent, elles aussi, l'une de l'autre,
puis elles deviennent sécantes, leur aplatissement di-
minue.
Lorsqu'elles tendent à se transformer en circonfé-
rences, le pilote sait qu'il approche du sol.
Ce dispositif est très simple et peu coûteux : il
peut s'installer aisément sur tout terrain d'atterris-
sage et fait probablement partie du matériel de
guerre de l'aviation militaire allemande.
Quant à ce que nous avons fait dans le même ordre
d'idées, le moment n'est pas venu d'en parler. Mais
on peut être assuré que nous ne sommes pas en re-
tard à ce point de vue sur nos adversaires et que nos
avions dans leurs randonnées nocturnes, soit au-des-
sus des lignes ennemies, soit dans les limites du
camp retranché de Paris pour la protection de la
capitale (vols qui se poursuivent aujourd'hui régu-
lièrement) ont à leur disposition les moyens les plus
efficaces de remplir au mieux leur héroïque et péril-
leuse tâche. A. DE MASFRAND.
La Guerre Aérienne
Les Services de l'Aviation Militaire Française
(Extraits des comptes rendus officiels des opérations militaires)
Communiqué du 22 Mars
23 heures. — L'aviation française a activement et
utilement riposté au raid impuissant des zeppelins
sur Paris dans la nuit du 20 au 21.
En Belgique, dans la journée de dimanche 20 obus
ont été lancés sur l'aérodrome de Gits, sur la voie
ferrée et sur les stations de Lichterfelde et de Essen.
Un « aviatik » a été poursuivi jusqu'à Roulers à
coups de carabine. 10 obus de 90 ont été lancés sur la
gare de Merkem et sur celle de Wyfvege.
Plus au sud, près de La Bassée, la chasse a été
donnée à deux avions ennemis qui ont été obligés de
rentrer dans leurs lignes. La gare de Roye a été effi-
cacement bombardée. Dans la vallée de l'Aisne un
« aviatik » a été mis en fuite par deux de nos
avions.
En Champagne 500 fléchettes ont été lancées sur
un ballon captif allemand ; plusieurs obus sur la gare
de Bazincourt et sur les batteries ennemies de Bri-
mont et de Vailly. Un avion allemand a été pour-
chassé au nord de Reims.
En Alsace, le sergent Faize, pilote, et le sous-lieu-
tenant Moreau ont abattu un « aviatik » sur la voie
ferrée à l'ouest de Colmar, 6 obus ont été lancés sur
la gare de Cernav. Les casernes de Mullheim et la
gare d'Altkirch ont été efficacement bombardées.
Dans la journée de lundi nous avons bombardé en
Belgique la gare de Staden près de Roulers et divers
cantonnements. Plusieurs obus ont été lancés avec
succès sur le champ d'aviation de La Bruquette près
de Valenciennes.
Dans la région de l'Aisne, les casernes de La Fère,
les gares d'Anizy, Chauny, Tergnier et Coucy-le-
Château ont été atteintes par nos avions.
En Champagne, le champ d'aviation et les dépôts
de munitions de Pont-Favergé ont reçu de jour et
de nuit plusieurs obus de 90. La gare de Conflans-
Jarny et les voies avoisinantes ont été bombardées
(40 o bus). L'efficacité du bombardement a été cons-
tatée.
Les casernes et la gare de Fribourg-en-Brisgau ont
reçu 8 obus.
Vendredi 26 Mars 1915
23 heures. — Dix de nos aviateurs ont bombardé
les hangars à dirigeables de Frescaty et la gare de
Metz. Ils ont lrrcé une douzaine d'obus qui ont dé-
terminé une panique ; violemment canonnés, ils ont
tous pu rentrer à bon port.
Nous avons également bombardé les casernes à
l'est de Strasbourg.
Samedi 27 Mars 1915
15 heures. — Un avion allemand a lancé plusieurs
bombes sur Miller (nord-est de Thann) ; trois petits
enfants ont été tués.
23 heures. — Un avion allemand qui avait jeté une
bombe dans la région de Manonviller, a été abattu
par nous. Le pilote et l'observateur sont prisonniers.
Dimanche 28 Mars 1915
15 heures. — Les aviateurs belges ont bombardé
le camp d'aviation de Ghistelles.
Mardi 30 Mars 1915
15 heures. — Un avion allemand a lancé des bom-
bes sur Reims ; deux personnes ont été blessés. Un
projectile est tombé sur l'abside de la cathédrale.
Mercredi 31 mars 1915
23 heures. — Nos aviateurs, au cours de vols de
nuit exécutés ie 30 mars, ont lancé vingt-quatre obus
sur des gares et des bivouacs ennemis en Woëvre, en
Champagne, dans le Soissonnais et en Belgique.
Dans la journée du 31, la gare maritime de Bruges
et le camp d'aviation de Gits ont été bombardés avec
succès.
Jeudi 1er Avril 1915
15 heures. — Les aviateurs belges, au cours de
la nuit du 30 au 31, ont bombardé le camp d'aviation
d'Handzaeme 11 le nœud de voies ferrées de Corte-
marck.
23 heures. - Au sud de Dixmude, le lieutenant-
aviateur Garros a abattu un aviatik à coups de mi-
trailleuse.
Dans la région de l'Aisne, un autre aviateur alle-
mand a été abattu à coups de fusil par l'aviateur
Navarre.
Vendredi 2 Avril 1915
15 heures. — Des avions français et belges ont jeté
une trentaine d'obus sur le champ d'aviation de
Handzaeme.
23 heures. — A 7 heures du matin, à l'est de Sois»'
sons, un avion allemand a été abattu dans nos lignes ;
c'est le troisième en 24 heures.
Une escadrille de bombardement a lancé 53 obus
sur les baraquements, les hangars et la gare de Vi-
gneulles (Woëvre) ; la plupart des projectiles sont
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très violemment canonnés et de très près ; trois d'en-
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