Presse et revues
52 pages
Titre : L'Aérophile
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-11-01
Contributeur : Besançon, Georges (1866-1934). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344143803
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 25059 Nombre total de vues : 25059
Description : 01 novembre 1912 01 novembre 1912
Description : 1912/11/01 (A20,N21). 1912/11/01 (A20,N21).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6551986q
Source : Musée Air France, 2013-273394
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2013
504 rAérophiie
L'aviateur Labouret, le grand vainqueur de Saint-
Malo dans la course d'hydroaéroplanes, a enlevé plu-
sieurs passagers et Stelliennes parmi lesquels Mlle Ma-
rie Tissot et Mme Favier, le Dr Brindeau et Mme.
M. Schleicher prit place auprès de l'aviateur Montmam.
Tous se déclarèrent ravis de leur initiation aux voya-
ges aériens.
En se séparant, chacun exprima le désir de se re-
trouver bientôt à Villacoublay.
La « Stella », pour cette intéressante journée, adresse
tous ses remerciements aux directeurs de 1' « Astra H
et de la maison Nieuport.
PILOTES-AÉRONAUTES DE LA « STELLA »
Mlle Madeleine Tissot
l'etit à petit s'augmente la gracieuse théorie des pi-
lotes-aéronautes de la Stella et s'affirment aussi l'intérêt
et la vitalité de l'œuvre poursuivie par le grand Club
Aéronautique féminin.
L'admission toute récente de Mlle Madeleine Tissot
comme pilote de sphéniques de la Stella souligne tout
particulièrement la portée de cette œuvre.
Mlle Madeleine Tissot
(Ph. de M. Decourbe, sapeur-aêrosl ter
Mlle Tissot demeure parmi les Stelliennes l'une de cel-
les qui furent initiées les premières au tourisme aérien
et dont les ascensions sont le plus nombreuses. Elle
n'avait négligé du reste aucun des moyens de parcou-
rir l'océan atmosohérique et elle avait pris place plu-
sieurs fois en aéroplane aussi bien qu'en dirigeable.
Cette préparation sérieuse ne pouvait que développer
ses aptitudes naturelles et les qualités d'énergie, de
sang-froid et de dextérité que nécessite le sport aérosta-
tique. Aussi n'y a-t-il pas lieu d'être surpris de la façon
tout à fait brillante dont elle a satisfait à toutes les
épreuves exigées pour le brevet d'aéronaule.
Mais ce qu'il faut surtout noter c'est que Mlle Made-
leine Tissot a fait son apprentissage de pilote et finale-
ment conquis ses lettres de maîtrise sous la direction
d'une autre femme-aéronaute, qui n'est autre que sa
sœur Mlle Marie Tissot, une des plus habiles pilotes que
compte la Stella.
Et c'est là justement la preuve que le Club féminin à
désormais atteint son but : il suffit lui-même au recru-
tement et à l'instruction de ses pilotes. Qui l'aurait pensé
il y a quatre ans ?
FÉLICITATIONS
La Slella est heureuse de féliciter son président d'hon-
neur M. Henry Deutsch de la Meurthe, parfait sports-
man autant que libéral et éclairé mécène, pour le ma-
gnifique raid Meulan-Rouen-Caudebec qu'il vient de
faire en hydroaéroplane Astra, donnant en matière de
tourisme nautique et aérien un exemple décisif et fé-
cond.
.¡ r Jurisprudence Aéronautique
Responsabilité civile d'un constructeur d'aéro
planes envers un Comité de Fêtes d'Aviation. -
Quel que soit l'aléa qui s'attache aux exhibitions d'aé-
roplanes, celui qui s'est engagé envers un Comité de
fêtes à faire sur un lieu déterminé des vols d'aéro-
plane, pendant un nombre minimum de minutes, est
responsable du préjudice subi par ce Comité, si l'échec
des fêtes organisées par ce dernier résulte de sa
négligence ou de l'inexécution de ses engagements.
Ainsi on a décidé, par jugement du 29 janvier der-
nier, le Tribunal de Commerce de Grenoble à la re-
quête du Comité des Fêtes d'Aviation de Voiron, contre
le constructeur X.
Une balle incendiaire contre ies dirigeables. —
On a, paraît41, essayé en Allemagne, une balle spéciale
destinée au tir contre les aérostats ou les dirigeables et
capable non pas seulement d'agir par perforation com-
me les projectiles ordinaires, mais de déterminer l'in-
flammation et par suite l'explosion du gaz léger con-
tenu dans les ballons. Cette balle qui se tire avec l'an-
cien fusil de guerre allemand modèle 71, du calibre de
11 m/m, est un projectile creux muni de petites ailettes
qui s'ouvrent en s'écartant, dès la sortie du fusil, par
l'action d'un petit ressort bandé durant le trajet dans
l'âme. Outre que ces ailettes ainsi écartées déterminent
dans la « peau » du bâillon des déchirures irrégulières,
beaucoup plus étendues que le trou rond et net percé
par les balles ordinaires lequel n'occasionne qu'une
déperdition lente et insignifiante du gaz, la poussée
d'avant en arrière, qu'elles subissent de la part de l'en-
veloppe est, paraît-il, assez forte pour actionner une pe-
tite gâchette enflammant par choc une composition
fulminante, disposée à l'intérieur du projectile. Il n'en
faudrait pas davantage, malgré la rapidité avec la-
quelle la balle traverse lia carène, pour allumer l'hy-
drogène si inflammable du ballon et déterminer l'in-
cendie, l'explosion et la perte totale de l'engin. Les ex
périences récemment faites au polygone de Neumans-
wald ont donné des résultats, satisfaisants et chaque
coup tiré aurait mis le feu au but.
Comme il suffit que la balle incendiaire rencontre la
paroi du ballon, cette balle serait donc utilisable à
toutes les portées du fusil, soit jusqu'à 1.800 mètres,
si les portées anciennes du modèle 71 avaient pu, ce
qui est douteux, être conservées avec ce projectile spé-
cial.
i
VERSAILLES: Les réservoirs. Photo prise en biplan Zodiac
par M. Nicolleau
Le directeur-gérant: (i. llESANÇON.
Soc. Anon. des lmp. WELLHOFF et ROCHE, 16 et 18, rue Notre-Dame-des-Victoires. Paris. - ANCEAU directeur.
L'aviateur Labouret, le grand vainqueur de Saint-
Malo dans la course d'hydroaéroplanes, a enlevé plu-
sieurs passagers et Stelliennes parmi lesquels Mlle Ma-
rie Tissot et Mme Favier, le Dr Brindeau et Mme.
M. Schleicher prit place auprès de l'aviateur Montmam.
Tous se déclarèrent ravis de leur initiation aux voya-
ges aériens.
En se séparant, chacun exprima le désir de se re-
trouver bientôt à Villacoublay.
La « Stella », pour cette intéressante journée, adresse
tous ses remerciements aux directeurs de 1' « Astra H
et de la maison Nieuport.
PILOTES-AÉRONAUTES DE LA « STELLA »
Mlle Madeleine Tissot
l'etit à petit s'augmente la gracieuse théorie des pi-
lotes-aéronautes de la Stella et s'affirment aussi l'intérêt
et la vitalité de l'œuvre poursuivie par le grand Club
Aéronautique féminin.
L'admission toute récente de Mlle Madeleine Tissot
comme pilote de sphéniques de la Stella souligne tout
particulièrement la portée de cette œuvre.
Mlle Madeleine Tissot
(Ph. de M. Decourbe, sapeur-aêrosl ter
Mlle Tissot demeure parmi les Stelliennes l'une de cel-
les qui furent initiées les premières au tourisme aérien
et dont les ascensions sont le plus nombreuses. Elle
n'avait négligé du reste aucun des moyens de parcou-
rir l'océan atmosohérique et elle avait pris place plu-
sieurs fois en aéroplane aussi bien qu'en dirigeable.
Cette préparation sérieuse ne pouvait que développer
ses aptitudes naturelles et les qualités d'énergie, de
sang-froid et de dextérité que nécessite le sport aérosta-
tique. Aussi n'y a-t-il pas lieu d'être surpris de la façon
tout à fait brillante dont elle a satisfait à toutes les
épreuves exigées pour le brevet d'aéronaule.
Mais ce qu'il faut surtout noter c'est que Mlle Made-
leine Tissot a fait son apprentissage de pilote et finale-
ment conquis ses lettres de maîtrise sous la direction
d'une autre femme-aéronaute, qui n'est autre que sa
sœur Mlle Marie Tissot, une des plus habiles pilotes que
compte la Stella.
Et c'est là justement la preuve que le Club féminin à
désormais atteint son but : il suffit lui-même au recru-
tement et à l'instruction de ses pilotes. Qui l'aurait pensé
il y a quatre ans ?
FÉLICITATIONS
La Slella est heureuse de féliciter son président d'hon-
neur M. Henry Deutsch de la Meurthe, parfait sports-
man autant que libéral et éclairé mécène, pour le ma-
gnifique raid Meulan-Rouen-Caudebec qu'il vient de
faire en hydroaéroplane Astra, donnant en matière de
tourisme nautique et aérien un exemple décisif et fé-
cond.
.¡ r Jurisprudence Aéronautique
Responsabilité civile d'un constructeur d'aéro
planes envers un Comité de Fêtes d'Aviation. -
Quel que soit l'aléa qui s'attache aux exhibitions d'aé-
roplanes, celui qui s'est engagé envers un Comité de
fêtes à faire sur un lieu déterminé des vols d'aéro-
plane, pendant un nombre minimum de minutes, est
responsable du préjudice subi par ce Comité, si l'échec
des fêtes organisées par ce dernier résulte de sa
négligence ou de l'inexécution de ses engagements.
Ainsi on a décidé, par jugement du 29 janvier der-
nier, le Tribunal de Commerce de Grenoble à la re-
quête du Comité des Fêtes d'Aviation de Voiron, contre
le constructeur X.
Une balle incendiaire contre ies dirigeables. —
On a, paraît41, essayé en Allemagne, une balle spéciale
destinée au tir contre les aérostats ou les dirigeables et
capable non pas seulement d'agir par perforation com-
me les projectiles ordinaires, mais de déterminer l'in-
flammation et par suite l'explosion du gaz léger con-
tenu dans les ballons. Cette balle qui se tire avec l'an-
cien fusil de guerre allemand modèle 71, du calibre de
11 m/m, est un projectile creux muni de petites ailettes
qui s'ouvrent en s'écartant, dès la sortie du fusil, par
l'action d'un petit ressort bandé durant le trajet dans
l'âme. Outre que ces ailettes ainsi écartées déterminent
dans la « peau » du bâillon des déchirures irrégulières,
beaucoup plus étendues que le trou rond et net percé
par les balles ordinaires lequel n'occasionne qu'une
déperdition lente et insignifiante du gaz, la poussée
d'avant en arrière, qu'elles subissent de la part de l'en-
veloppe est, paraît-il, assez forte pour actionner une pe-
tite gâchette enflammant par choc une composition
fulminante, disposée à l'intérieur du projectile. Il n'en
faudrait pas davantage, malgré la rapidité avec la-
quelle la balle traverse lia carène, pour allumer l'hy-
drogène si inflammable du ballon et déterminer l'in-
cendie, l'explosion et la perte totale de l'engin. Les ex
périences récemment faites au polygone de Neumans-
wald ont donné des résultats, satisfaisants et chaque
coup tiré aurait mis le feu au but.
Comme il suffit que la balle incendiaire rencontre la
paroi du ballon, cette balle serait donc utilisable à
toutes les portées du fusil, soit jusqu'à 1.800 mètres,
si les portées anciennes du modèle 71 avaient pu, ce
qui est douteux, être conservées avec ce projectile spé-
cial.
i
VERSAILLES: Les réservoirs. Photo prise en biplan Zodiac
par M. Nicolleau
Le directeur-gérant: (i. llESANÇON.
Soc. Anon. des lmp. WELLHOFF et ROCHE, 16 et 18, rue Notre-Dame-des-Victoires. Paris. - ANCEAU directeur.
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