Titre : L'Aérophile
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-02-01
Contributeur : Besançon, Georges (1866-1934). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344143803
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 25059 Nombre total de vues : 25059
Description : 01 février 1912 01 février 1912
Description : 1912/02/01 (A20,N3). 1912/02/01 (A20,N3).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6551968s
Source : Musée Air France, 2013-273394
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2013
64 l'Aérophile
tS DIRIGEABLES
L'Adjudant-Heau Astra
reçu par l'Armée française
Le 10 janvier, à 10 heures, le dirigeable Astra Adju-
dant-Reau, a quitté Issy-les-Moulineaux, ayant à bord
M. Deutsch de la Meurthe et ses invités. Il s'est rendu
à Romainville, près Meulan, où il arrivait à 10 h. Ij,
dans la chasse de M. Deutsch de la Meurthe. La battue
a commencé aussitôt après le débarquement des chas-
seurs. Le dirigeable réintégrait son hangar à midi.
— Le dirigeable Adiudant-Reau, piloté par M. Rous-
sel, Cohen et Bavard, accompagnés du commandant
Lindecker, du lieutenant Caussin, des mécaniciens An-
toine, Cheron, Legros, a quitté, le 12 janvier, à 9 h.
et demie, son hangar d'Issy-les-Moulineaux et est parti
(lais la direction de Saint-Denis ; par Pontoise, Mantes,
Annet, Dreux, Nogent-le-Rotrou, Chartres, Main tenon,
Versailles, il est revenu à Isssy-les-Moulineaux vers
3 h. 1/2. Jusqu'à 5 h. 1/2 l'aéronef a évolué au-dessus
de Paris et de la banlieue ouest, retournant même
jusqu'à Versailles. L'atterrissage s'est effectué en pleine
nuit dans les meilleures conditions. Pendant plus de
5 heures, le dirigeable s'est maintenu à une hauteur su-
périeure à 1.300 - mètres.
— h Adjudant-Reau a fait, le 13 janvier, sur Paris,
sa dernière ascension d'épreuve ; la Commission repré-
sentant le ministère de la Guerre qui était à bord, a
prononcé sa réception définitive à la suite de ce superbe
voyage au-dessus de la capitale.
Rappelons à ce propos les performances, sans pré-
cédent, accomplies par ce nouveau dirigeable militaire,
dont le raid de Paris à la frontière de l'Est, a été le
signal de la nouvelle faveur méritée dont jouissent au-
jourd'hui les dirigeables dans tous les états-majors.
Distance maximum parcourue sans escale : 989 kil.
500 mètres.
Durée sais escale : 21 h. 20 m. 30 sec.
Altitude : 2.201 mètres.
Le voyage de 8 heures accompli le 13 janvier par
brouillard intense, a été également sans précédent dans
l'histoire de l'aéronautique : l'équipcge a pu faire un
circuit prévu de plus de 400 kilomètres au-dessus des
nuages, sans autre moyen de navigation que la bous-
sole. Ce fait est de nature à inspirer la plus grande
confiance pour les futurs voyages par la nuit ou la
brume. Cette ascension comportait un équipage de 17
personnes, parmi lesquelles : le lieutenant-colonel
Bouttieaux, les commandants Lindecker et Dorand, le
capitaine Jaillet, le lieutenant Caussin, l'officier d'ad-
ministration Petit, le capitaine et le iieutenant comman-
dant la compagnie de manœuvre, MM. Kapférer et
Surcouf, directeurs de la Société « Astra », les chefs-
pilotes Roussel et Cohen, l'aide-pilote Hcrbster, etc. etc.
Une sortie du « Selle de Beauchamps ». — Le di-
rigeable Selle de Beauchamps, piloté, par M. Berthe et
ayant neuf personnes à bord, dont le capitaine Bois, a
fait, le 8 janvier, une ascension dans d'excellentes con-
ditions. Le poids de lest emporté était de 1.700 kilos.
L' « Adjudant-Vincenot » à Toul. — Le dirigeable
Adiudant-Vinccnot vient d'effectuer une série de recon-
naissances aériennes, ayant à bord le colonel russe
Metchenko. Il évolua au-dessus du camp retranché de
Toul et des forts environnants. Ensuite il renouvela
la même reconnaissance avec le général Goestchy, com-
mandant le 20' corps d'armée comme passager.
Enfin, le 13 janvier, il partit de Toul à 1 h. 30, alla
effectuer une reconnaissance au-dessus de Lunéville
et suivant la vallée de la Meurthe, revint au-dessus de
Nancy, se maintenant à une hauteur d'environ 300 mè-
tres, évolua pendant dix minutes au-dessus de la ville,
et repartit sur Toul, passant au-dessus de la forêt de
Haye ; il rentrait à son hangar, vers trois heures de
l'après-midi, sans incident.
Les sorties du Zodiac "úpitaine-ferber"
Le Zodiac Capitainc-Fcrber a effectué, le 20 janvier
une nouvelle sortie malgré un brouillard très intense.
L'aéronat, piloté par le comte de La Vaulx, accompa-
gné de M. André Schelcher. du capitaine Gaucher, des
lieutenants Joux, Faure et Terisse, de M. André Mautin
et de quatre mécaniciens, soit en tout onze personnes.
a évolué longuement au-dessus des plaines de la Beaucc,
à une altitude maximum de 75 mètres.
Le Zodiac Capitaine-Feruer, continuant la série de
ses excursions, alla se promener, le 11 janvier, à Gif,
en passant par l'aérodrome de Bue, où tous les aéro-
planes des écoles vinrent faire escorte au dirigeable.
L'aéronat était piloté par le comte de La Vaulx, accom-
pagné de M. André Schelcller, des capitaines Gaucher
et Izard, des lieutenant Joux et de Vigouroux, des lieu-
tenants aviateurs Cheutin, Lucca, Marzac et de 4 méca-
niciens, soit en tout 13 personnes.
Le 12 janvier, malgré le brouillard intense sur la
Beauce, essais officiels de vitesse sur une base de M
kilomètres. La vitesse commerciale enregistrée a été de
55 kilomètres. L'aéronat était conduit par le comte de
La Vaulx, M. André Schelcher manœuvrait le gouver-
nail u altitude ; également à bord, le lieutenant Joux,
chargé par le ministère de la Guerre des contrôles offi-
ciels, et trois mécaniciens militaires. Le dirigeable a
navigué pendant 2 h. 1/2 et, à sa descente, il fut rejoint
par le biplan Zodiac, piloté par Jacques Labouchère,
accompagné d'un officier aviateur ; l'aéroplane évolua
autour du ballon.
Le 13 janvier, le Zodiac Capitaine-Fcrber a fait sa
première ascension d'altitude sur le circuit Saint-Cyr,
Versailles, Marly, Breteuille, Bonnelle, Limours, Chfl-
teaufort. Il a atteint l'altitude de 1.670 mètres. L'atter-
rissage a été très aisé.
L'aéronat était piloté par le comte de La Vaulx, ac-
compagné de M. André Schelcher, au gouvernail d'al-
titude; du lieutenant Joux, observateur militaire, et de
trois mécaniciens. C'est un très beau résultat pour la
première ascension d'altitude faite par ce ballon.
Le Rigida « Spiess ». — Le dirigeable à carcasse ri-
gide Spiess construit par la Société Zodiac sera prêt au
printemps prochain. La carcasse est actuellement ter-
minée. Les tubes d'aluminium sont montés sur des ge-
nouillères qui laissent un certain jeu en cas d'atterris-
sage brusque. Il contiendra deux moteurs de 120 che-
vaux, actionnant quatre hélices, deux de chaque côté de
la nacelle, une à l'avant, l'autre à l'arrière. Le ballon
aura 90 mètres de long, et la nacelle 60 mètres. Il pourra
emporter de vingt à vingt-cinq voyageurs.
Manœuvres d'instruction de dirigeables militai-
res. — Les autorités militaires allemandes ont l'inten-
tion d'organiser de nouvelles manœuvres aériennes
d'asesz longue durée pour instruire le mieux possible
les -nouvelles compagnies de sapeurs aérostiers. Ces ma-
nœuvres auront lieu à Cologne en mars et avril, puis
à Metz en avril et mai. Les unités qui y prendront part,
se trouvent en réparation ou modifications, surtout les
types Militaire. — Le l.-[ a été complètement modifié et
agrandi. Les organes de direction sont devenus sem-
blables à ceux du Schwaben et du Z.-II. Les vieux mo-
teurs de 85 HP ont été remplacés par les deux 115 HP
de l'ancien Z.-II, détruit à Weilburg, de sorte que sa
vitesse propre a été élevée à 15 m" environ.
Le l.-Il, qui a pris part aux manœuvres d'automne, à
Cologne, sera muni d'un appareil radiotélégraphique à
très grand rayon. De même pour les autres types dont
on modifie les appareils de T. S. F., suivant les per-
fectionnements les plus nouveaux, et on espère donner
à ces appareils de T. S. F. un rayon de 500 kilom. au
moins de portée.
E. n.
tS DIRIGEABLES
L'Adjudant-Heau Astra
reçu par l'Armée française
Le 10 janvier, à 10 heures, le dirigeable Astra Adju-
dant-Reau, a quitté Issy-les-Moulineaux, ayant à bord
M. Deutsch de la Meurthe et ses invités. Il s'est rendu
à Romainville, près Meulan, où il arrivait à 10 h. Ij,
dans la chasse de M. Deutsch de la Meurthe. La battue
a commencé aussitôt après le débarquement des chas-
seurs. Le dirigeable réintégrait son hangar à midi.
— Le dirigeable Adiudant-Reau, piloté par M. Rous-
sel, Cohen et Bavard, accompagnés du commandant
Lindecker, du lieutenant Caussin, des mécaniciens An-
toine, Cheron, Legros, a quitté, le 12 janvier, à 9 h.
et demie, son hangar d'Issy-les-Moulineaux et est parti
(lais la direction de Saint-Denis ; par Pontoise, Mantes,
Annet, Dreux, Nogent-le-Rotrou, Chartres, Main tenon,
Versailles, il est revenu à Isssy-les-Moulineaux vers
3 h. 1/2. Jusqu'à 5 h. 1/2 l'aéronef a évolué au-dessus
de Paris et de la banlieue ouest, retournant même
jusqu'à Versailles. L'atterrissage s'est effectué en pleine
nuit dans les meilleures conditions. Pendant plus de
5 heures, le dirigeable s'est maintenu à une hauteur su-
périeure à 1.300 - mètres.
— h Adjudant-Reau a fait, le 13 janvier, sur Paris,
sa dernière ascension d'épreuve ; la Commission repré-
sentant le ministère de la Guerre qui était à bord, a
prononcé sa réception définitive à la suite de ce superbe
voyage au-dessus de la capitale.
Rappelons à ce propos les performances, sans pré-
cédent, accomplies par ce nouveau dirigeable militaire,
dont le raid de Paris à la frontière de l'Est, a été le
signal de la nouvelle faveur méritée dont jouissent au-
jourd'hui les dirigeables dans tous les états-majors.
Distance maximum parcourue sans escale : 989 kil.
500 mètres.
Durée sais escale : 21 h. 20 m. 30 sec.
Altitude : 2.201 mètres.
Le voyage de 8 heures accompli le 13 janvier par
brouillard intense, a été également sans précédent dans
l'histoire de l'aéronautique : l'équipcge a pu faire un
circuit prévu de plus de 400 kilomètres au-dessus des
nuages, sans autre moyen de navigation que la bous-
sole. Ce fait est de nature à inspirer la plus grande
confiance pour les futurs voyages par la nuit ou la
brume. Cette ascension comportait un équipage de 17
personnes, parmi lesquelles : le lieutenant-colonel
Bouttieaux, les commandants Lindecker et Dorand, le
capitaine Jaillet, le lieutenant Caussin, l'officier d'ad-
ministration Petit, le capitaine et le iieutenant comman-
dant la compagnie de manœuvre, MM. Kapférer et
Surcouf, directeurs de la Société « Astra », les chefs-
pilotes Roussel et Cohen, l'aide-pilote Hcrbster, etc. etc.
Une sortie du « Selle de Beauchamps ». — Le di-
rigeable Selle de Beauchamps, piloté, par M. Berthe et
ayant neuf personnes à bord, dont le capitaine Bois, a
fait, le 8 janvier, une ascension dans d'excellentes con-
ditions. Le poids de lest emporté était de 1.700 kilos.
L' « Adjudant-Vincenot » à Toul. — Le dirigeable
Adiudant-Vinccnot vient d'effectuer une série de recon-
naissances aériennes, ayant à bord le colonel russe
Metchenko. Il évolua au-dessus du camp retranché de
Toul et des forts environnants. Ensuite il renouvela
la même reconnaissance avec le général Goestchy, com-
mandant le 20' corps d'armée comme passager.
Enfin, le 13 janvier, il partit de Toul à 1 h. 30, alla
effectuer une reconnaissance au-dessus de Lunéville
et suivant la vallée de la Meurthe, revint au-dessus de
Nancy, se maintenant à une hauteur d'environ 300 mè-
tres, évolua pendant dix minutes au-dessus de la ville,
et repartit sur Toul, passant au-dessus de la forêt de
Haye ; il rentrait à son hangar, vers trois heures de
l'après-midi, sans incident.
Les sorties du Zodiac "úpitaine-ferber"
Le Zodiac Capitainc-Fcrber a effectué, le 20 janvier
une nouvelle sortie malgré un brouillard très intense.
L'aéronat, piloté par le comte de La Vaulx, accompa-
gné de M. André Schelcher. du capitaine Gaucher, des
lieutenants Joux, Faure et Terisse, de M. André Mautin
et de quatre mécaniciens, soit en tout onze personnes.
a évolué longuement au-dessus des plaines de la Beaucc,
à une altitude maximum de 75 mètres.
Le Zodiac Capitaine-Feruer, continuant la série de
ses excursions, alla se promener, le 11 janvier, à Gif,
en passant par l'aérodrome de Bue, où tous les aéro-
planes des écoles vinrent faire escorte au dirigeable.
L'aéronat était piloté par le comte de La Vaulx, accom-
pagné de M. André Schelcller, des capitaines Gaucher
et Izard, des lieutenant Joux et de Vigouroux, des lieu-
tenants aviateurs Cheutin, Lucca, Marzac et de 4 méca-
niciens, soit en tout 13 personnes.
Le 12 janvier, malgré le brouillard intense sur la
Beauce, essais officiels de vitesse sur une base de M
kilomètres. La vitesse commerciale enregistrée a été de
55 kilomètres. L'aéronat était conduit par le comte de
La Vaulx, M. André Schelcher manœuvrait le gouver-
nail u altitude ; également à bord, le lieutenant Joux,
chargé par le ministère de la Guerre des contrôles offi-
ciels, et trois mécaniciens militaires. Le dirigeable a
navigué pendant 2 h. 1/2 et, à sa descente, il fut rejoint
par le biplan Zodiac, piloté par Jacques Labouchère,
accompagné d'un officier aviateur ; l'aéroplane évolua
autour du ballon.
Le 13 janvier, le Zodiac Capitaine-Fcrber a fait sa
première ascension d'altitude sur le circuit Saint-Cyr,
Versailles, Marly, Breteuille, Bonnelle, Limours, Chfl-
teaufort. Il a atteint l'altitude de 1.670 mètres. L'atter-
rissage a été très aisé.
L'aéronat était piloté par le comte de La Vaulx, ac-
compagné de M. André Schelcher, au gouvernail d'al-
titude; du lieutenant Joux, observateur militaire, et de
trois mécaniciens. C'est un très beau résultat pour la
première ascension d'altitude faite par ce ballon.
Le Rigida « Spiess ». — Le dirigeable à carcasse ri-
gide Spiess construit par la Société Zodiac sera prêt au
printemps prochain. La carcasse est actuellement ter-
minée. Les tubes d'aluminium sont montés sur des ge-
nouillères qui laissent un certain jeu en cas d'atterris-
sage brusque. Il contiendra deux moteurs de 120 che-
vaux, actionnant quatre hélices, deux de chaque côté de
la nacelle, une à l'avant, l'autre à l'arrière. Le ballon
aura 90 mètres de long, et la nacelle 60 mètres. Il pourra
emporter de vingt à vingt-cinq voyageurs.
Manœuvres d'instruction de dirigeables militai-
res. — Les autorités militaires allemandes ont l'inten-
tion d'organiser de nouvelles manœuvres aériennes
d'asesz longue durée pour instruire le mieux possible
les -nouvelles compagnies de sapeurs aérostiers. Ces ma-
nœuvres auront lieu à Cologne en mars et avril, puis
à Metz en avril et mai. Les unités qui y prendront part,
se trouvent en réparation ou modifications, surtout les
types Militaire. — Le l.-[ a été complètement modifié et
agrandi. Les organes de direction sont devenus sem-
blables à ceux du Schwaben et du Z.-II. Les vieux mo-
teurs de 85 HP ont été remplacés par les deux 115 HP
de l'ancien Z.-II, détruit à Weilburg, de sorte que sa
vitesse propre a été élevée à 15 m" environ.
Le l.-Il, qui a pris part aux manœuvres d'automne, à
Cologne, sera muni d'un appareil radiotélégraphique à
très grand rayon. De même pour les autres types dont
on modifie les appareils de T. S. F., suivant les per-
fectionnements les plus nouveaux, et on espère donner
à ces appareils de T. S. F. un rayon de 500 kilom. au
moins de portée.
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