Titre : Bulletin de la Société archéologique de Touraine
Auteur : Société archéologique de Touraine. Auteur du texte
Éditeur : Guillaud-Verger (Tours)
Éditeur : Georget-Joubert (Tours)
Date d'édition : 1947-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34429572f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 29552 Nombre total de vues : 29552
Description : 01 janvier 1947 01 janvier 1947
Description : 1947/01/01 (T29)-1947/06/30. 1947/01/01 (T29)-1947/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Centre-Val de Loire
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6551915n
Source : Société archéologique de Touraine, 2008-208966
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/09/2013
- 2.14 -
Gravant, Chalonnes (M.-et-L.), le petit hameau de Chalenton, puis
Saint-Cyr-sur-Loire.
Aucune de ces interprétations ne paraît plus maintenant accep-
table : tout d'abord pour les paroisses situées en dehors de notre
diocèse : Chaumont, Clion, Chalonnes, parce que, nous ont fait
remarquer les chanoines Bourassé et Chevalier « au diocèse de Tours
les limites étaient déjà parfaitement fixées par les limites mêmes
de la province gallo-romaine ».
Dès le IVe siècle, les canons des conciles défendent strictement
aux évêques d'empiéter sur les droits les uns des autres, et de cons-
truire des églises dans les diocèses de leurs voisins. Ces défenses
furent souvent renouvelées par la suite.
Et ensuite pour Cravant et Saint-Cyr-sur-Loire, bien que compris
dans le diocèse, il y a incompatibilité philologique, malgré toute
l'argumentation déployée par Lhuillier pour faire de la Perraudière,
puis de la Motte de Montboyau, sur Saint-Cyr, sa paroisse, le Cala-
tonnum de saint Brice.
Reste Chalenton CI Parmi les bourgs et villages cités par Grégoire
de Tours, écrivait Mabille, il est en qui, comme Chalenton et Thuré
(Tauriacus) par exemple, sont passés à l'état de simples hameaux. »
Or, comment pourrait-il arriver qu'une paroisse, nécessairement
fondée dans un centre préexistant d'une certaine importance n'ait
pas, si elle était venue à disparaître au cours des siècles, laissé des
traces matérielles de son église, ou des preuves écrites de son exis-
tence, telles que chartes, comme c'est le cas pour Plaix, Fleuray,
Lièze, Oizay, etc. C'est d'autant moins admissible pour M. Desaché
que les preuves qu'il a rassemblées ne lui permettent plus de ne pas
reconnaître Sainte-Maure dans le Tauriacus cité comme second
exemple par Mabille. Au surplus, d'après le maître Longnon, Cala-
tonnum aurait produit non pas Chalenton, mais Challons.
D'autre part certains, tels Bourassé et Chevalier, Carré de Busse-
rolle regardent comme « probable que le nom vulgaire de Calaton- *
num aura disparu complètement devant le vocable de la paroisse. »
Or il est un bourg situé à 1.200 mètres de la rive gauche de l'Indre
et à 6 kilomètres en aval d'Azay-le-Rideau, que nous trouvons appelé
Chaille dans un titre de 1142, puis Chaillé dans un autre de 1164.
Voilà une forme bien proche du Chaléon, de Longnon. Et n'existe-
t-il pas à 27 kilomètres de Meaux un bourg de Chailli, qui s'était
nommé Calagum ? — On peut aussi, nous l'avons lu dans Busse-
rolle, traduire Catalonnum par Chàlons. N'avons-nous pas l'exemple
historique des Campi Catalaunici : la plaine de Chàlons ? Autre
forme tout aussi proche de notre Chaille.
Eh bien, notre bourg, qui porte maintenant le nom de Cheillé,
nous avons bien des raisons de le croire très ancien. Sur le territoire
de cette commune ont été trouvées depuis longtemps les remar-
quables ruines gallo-romaines de la Rémonière ou Romainière.
Une fouille toute récente sur un autre point appelé « le grand Marion »
a livré de curieux blocs de pierre travaillés entourés de tuiles romaines
et débris de poteries.
Rien d'étonnant à cela, si l'on remarque qu'en face du bourg,
sur la rive droite, se trouve le Port-Huault, qui, autrefois compris
Gravant, Chalonnes (M.-et-L.), le petit hameau de Chalenton, puis
Saint-Cyr-sur-Loire.
Aucune de ces interprétations ne paraît plus maintenant accep-
table : tout d'abord pour les paroisses situées en dehors de notre
diocèse : Chaumont, Clion, Chalonnes, parce que, nous ont fait
remarquer les chanoines Bourassé et Chevalier « au diocèse de Tours
les limites étaient déjà parfaitement fixées par les limites mêmes
de la province gallo-romaine ».
Dès le IVe siècle, les canons des conciles défendent strictement
aux évêques d'empiéter sur les droits les uns des autres, et de cons-
truire des églises dans les diocèses de leurs voisins. Ces défenses
furent souvent renouvelées par la suite.
Et ensuite pour Cravant et Saint-Cyr-sur-Loire, bien que compris
dans le diocèse, il y a incompatibilité philologique, malgré toute
l'argumentation déployée par Lhuillier pour faire de la Perraudière,
puis de la Motte de Montboyau, sur Saint-Cyr, sa paroisse, le Cala-
tonnum de saint Brice.
Reste Chalenton CI Parmi les bourgs et villages cités par Grégoire
de Tours, écrivait Mabille, il est en qui, comme Chalenton et Thuré
(Tauriacus) par exemple, sont passés à l'état de simples hameaux. »
Or, comment pourrait-il arriver qu'une paroisse, nécessairement
fondée dans un centre préexistant d'une certaine importance n'ait
pas, si elle était venue à disparaître au cours des siècles, laissé des
traces matérielles de son église, ou des preuves écrites de son exis-
tence, telles que chartes, comme c'est le cas pour Plaix, Fleuray,
Lièze, Oizay, etc. C'est d'autant moins admissible pour M. Desaché
que les preuves qu'il a rassemblées ne lui permettent plus de ne pas
reconnaître Sainte-Maure dans le Tauriacus cité comme second
exemple par Mabille. Au surplus, d'après le maître Longnon, Cala-
tonnum aurait produit non pas Chalenton, mais Challons.
D'autre part certains, tels Bourassé et Chevalier, Carré de Busse-
rolle regardent comme « probable que le nom vulgaire de Calaton- *
num aura disparu complètement devant le vocable de la paroisse. »
Or il est un bourg situé à 1.200 mètres de la rive gauche de l'Indre
et à 6 kilomètres en aval d'Azay-le-Rideau, que nous trouvons appelé
Chaille dans un titre de 1142, puis Chaillé dans un autre de 1164.
Voilà une forme bien proche du Chaléon, de Longnon. Et n'existe-
t-il pas à 27 kilomètres de Meaux un bourg de Chailli, qui s'était
nommé Calagum ? — On peut aussi, nous l'avons lu dans Busse-
rolle, traduire Catalonnum par Chàlons. N'avons-nous pas l'exemple
historique des Campi Catalaunici : la plaine de Chàlons ? Autre
forme tout aussi proche de notre Chaille.
Eh bien, notre bourg, qui porte maintenant le nom de Cheillé,
nous avons bien des raisons de le croire très ancien. Sur le territoire
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quables ruines gallo-romaines de la Rémonière ou Romainière.
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Rien d'étonnant à cela, si l'on remarque qu'en face du bourg,
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