Titre : Bulletin de la Société archéologique de Touraine
Auteur : Société archéologique de Touraine. Auteur du texte
Éditeur : Guillaud-Verger (Tours)
Éditeur : Georget-Joubert (Tours)
Date d'édition : 1948-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34429572f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 29552 Nombre total de vues : 29552
Description : 01 janvier 1948 01 janvier 1948
Description : 1948/01/01 (T29)-1948/06/30. 1948/01/01 (T29)-1948/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Centre-Val de Loire
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65517579
Source : Société archéologique de Touraine, 2008-208966
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/11/2013
- 339 -
comprend de nombreuses fenêtres; il est normal que les locataires s'y
soient plus volontiers tenus que de l'autre côté.
Cette rue a malheureusement changé depuis la jeunesse de
Boylesve. On y a construit des immeubles modernes, sans caractère,
mais le tracé reste le même, et quand à la hauteur du numéro 8 on
regarde vers l'extérieur, on voit encore le spectacle cher et doulou-
reux à Mlle Cloque, les deux vielles tours et le dôme de la basilique
moderne.
La maison a été en partie préservée; le rez-de-chaussée consolidé
conserve la petite porte de jadis, mais le premier étage n'a pas été
modifié. Fait de briques et de pierres alternées, il atteste de l'ancienneté
du logis qui remonte au xvie siècle. La chambre de René était sous
ls combles, une des deux seules pièces habitables du deuxième
étage, le reste servant de grenier. « Mon initiation aux choses de
l'esprit s'accomplit dans une mansarde de la rue de la Bourde »,
se souvient le romancier.
Il semble qu'une autre demeure ait survécu, celle du marquis
d'Aubrebie. Au numéro 11, toujours rue de la Bourde, on admire
une façade assez noble, faite de belles pierres de taille, percée d'un
grand porche et dont les fenêtres sont ornées d'une barre d'appui
en fer forgé. Il se trouve à une dizaine de mètres environ de chez
Mlle Cloque, du côté opposé.
Si les rues de Tours gardent les vestiges de ces lieux décrits par
Boylesve, l'histoire de la ville conserve le souvenir de certains per-
sonnages de ce roman à clef. Dans son livre Qui était Mademoiselle
Cloque ? M. Gérard GAILLY nous révèle l'identité de quelques figures :
Athénaïs Cloque s','ppelait Adélaïde Blaque, elle vivait chez son
beau-frère, 29, rue Saint-Martin (devenu 109 rue des Halles), elle
possédait également une nièce, montrait le fier profil, les yeux de
jais de Mlle Cloque et appartenait sans réserves au parti qui voulait
restaurer l'église mérovingienne, mais ne prit aucune part active
dans cette affaire.
On peut identifier Loupaing, le plombier, le poivrot braillard;
il se nommait Compaing et était gazier. L'abbé Janvier qui parlait,
la montre dans le creux de sa main, rappelle l'abbé Cellier qui prê-
chait ainsi. M. Houblon, l'organiste, était un M. Salmon de Maison-
rouge, veuf comme son modèle, expansif, père lui aussi de quatre
filles et organiste. de Saint-Martin. Cependant il ne se mêla pas à la
grande querelle; ce côté du personnage dévoilerait plutôt la figure
de M. Ratel, le disciple de M. Dupont, « le Saint homme de Tours ».
Mgr Fripière ne peut être que Mgr Maignan, archevêque de Tours
à l'époque. Boylesve fait' montre à son égard d'une inhabituelle
sévérité, bien lointaine de sa douce ironie coutumière. Le comte
de Grenaille-Moncontour serait un comte de Beaumont. Le « frère
bleu » au « nez biblique » chaussé de grosses lunettes a vraiment
existé, il s'agit d'un Stanislas Rosemberg, ancien surveillant au
grand séminaire de Tours.
Boylesve indique lui-même dans sa correspondance que le nom
véritable de la librairie Pigeonneau-Excelsis est la librairie catho-
lique Barbot-Berruer. Elle imprimait la Revue Littéraire de Touraine
ou le jeune Boylesve publia ses premières œuvres. Le docteur Cornet
comprend de nombreuses fenêtres; il est normal que les locataires s'y
soient plus volontiers tenus que de l'autre côté.
Cette rue a malheureusement changé depuis la jeunesse de
Boylesve. On y a construit des immeubles modernes, sans caractère,
mais le tracé reste le même, et quand à la hauteur du numéro 8 on
regarde vers l'extérieur, on voit encore le spectacle cher et doulou-
reux à Mlle Cloque, les deux vielles tours et le dôme de la basilique
moderne.
La maison a été en partie préservée; le rez-de-chaussée consolidé
conserve la petite porte de jadis, mais le premier étage n'a pas été
modifié. Fait de briques et de pierres alternées, il atteste de l'ancienneté
du logis qui remonte au xvie siècle. La chambre de René était sous
ls combles, une des deux seules pièces habitables du deuxième
étage, le reste servant de grenier. « Mon initiation aux choses de
l'esprit s'accomplit dans une mansarde de la rue de la Bourde »,
se souvient le romancier.
Il semble qu'une autre demeure ait survécu, celle du marquis
d'Aubrebie. Au numéro 11, toujours rue de la Bourde, on admire
une façade assez noble, faite de belles pierres de taille, percée d'un
grand porche et dont les fenêtres sont ornées d'une barre d'appui
en fer forgé. Il se trouve à une dizaine de mètres environ de chez
Mlle Cloque, du côté opposé.
Si les rues de Tours gardent les vestiges de ces lieux décrits par
Boylesve, l'histoire de la ville conserve le souvenir de certains per-
sonnages de ce roman à clef. Dans son livre Qui était Mademoiselle
Cloque ? M. Gérard GAILLY nous révèle l'identité de quelques figures :
Athénaïs Cloque s','ppelait Adélaïde Blaque, elle vivait chez son
beau-frère, 29, rue Saint-Martin (devenu 109 rue des Halles), elle
possédait également une nièce, montrait le fier profil, les yeux de
jais de Mlle Cloque et appartenait sans réserves au parti qui voulait
restaurer l'église mérovingienne, mais ne prit aucune part active
dans cette affaire.
On peut identifier Loupaing, le plombier, le poivrot braillard;
il se nommait Compaing et était gazier. L'abbé Janvier qui parlait,
la montre dans le creux de sa main, rappelle l'abbé Cellier qui prê-
chait ainsi. M. Houblon, l'organiste, était un M. Salmon de Maison-
rouge, veuf comme son modèle, expansif, père lui aussi de quatre
filles et organiste. de Saint-Martin. Cependant il ne se mêla pas à la
grande querelle; ce côté du personnage dévoilerait plutôt la figure
de M. Ratel, le disciple de M. Dupont, « le Saint homme de Tours ».
Mgr Fripière ne peut être que Mgr Maignan, archevêque de Tours
à l'époque. Boylesve fait' montre à son égard d'une inhabituelle
sévérité, bien lointaine de sa douce ironie coutumière. Le comte
de Grenaille-Moncontour serait un comte de Beaumont. Le « frère
bleu » au « nez biblique » chaussé de grosses lunettes a vraiment
existé, il s'agit d'un Stanislas Rosemberg, ancien surveillant au
grand séminaire de Tours.
Boylesve indique lui-même dans sa correspondance que le nom
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