Titre : L'Aérophile
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-09-01
Contributeur : Besançon, Georges (1866-1934). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344143803
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 25059 Nombre total de vues : 25059
Description : 01 septembre 1906 01 septembre 1906
Description : 1906/09/01 (A14,N9)-1906/09/30. 1906/09/01 (A14,N9)-1906/09/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6551289j
Source : Musée Air France, 2013-273394
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/10/2013
L'AIlROPHILE 191
Anzani qui devait monter l'engin, fit d'abord, à la demande de M. Archdeacon, quelques
parcours d essai. Il enfourche la selle placée très bas et les pieds reposant par terre,
pendant qu'un aide — lequel n'était autre que le chauffeur de M. Archdeacon — lance le
moteur « la ficelle ». Aux premières explosions, avec le minimum d'avance à l'allumage,
le moteur part, entraînant l'hélice qui tourne lentement d'abord, puis plus vite, en emme-
nant l'appareil. Anzani augmente progressivement l'avance et bientôt l'engin s'enfuit à
toute allure dans un nuage de poussière que précède le tournoiement éperdu de l'hélice.
Deux ou trois essais furent ainsi laits, de façon à s'assurer que tout était bien mis au point.
Le moteur surtout, avait été admirablement réglé par Anzani.
La tentative officielle fut alors décidée. M. Tampier repéra une distance d'un kilomètre.
Nos confrères Wimille et Darzens se placèrent à l'origine du kilomètre et M. Tampier à
l'arrivée, chaque poste ayant une montre soigneusement réglée après essais comparatifs.
Anzani prit alors une lancée superbe et franchit le kilomètre en 45 secondes 2/5, soit à
la vitesse moyenne de 79 kil. 295 m. dans l'heure !
Cette vitesse aurait sans doute été plus grande encore si l'hélice dont une des pales
avait été en partie cassée lors d'un précédent essai, n'avait présenté le 13 août, au point
de soudure, de graves traces de défaillance qui nuisirent certainement au rendement du
propulseur. Malgré le danger de cassure complète de la pale endommagée, Anzani, très
courageusement, tint à marcher quand même. en dépit des instances de M. Archdeacon
qui voulait remettre l'essai à un autre jour.
Quel est le but de l'expérience du 13 octobre? M. Archdeacon n'eut jamais la prétention,
d'avoir, le premier, songé à appliquer l'hélice aérienne à la propulsion d'un véhicule sur
roues. Les précédents, sans avoir donné des résultats comparables, sont, en effet, assez
nombreux.
M. Archdeacon se proposait en premier lieu d'attirer l'attention publique sur ce point,
trop souvent contesté encore, que l'hélice aérienne, bien appropriée au mobile à déplacer,
constitue un organe mécanique d'un rendement excellent.
Le dispositif employé présente en second lieu l'avantage de se prêter à des expériences
comparatives de rendement des hélices, sur un appareil en marche et non au point fixe,
en intercalant un dynamomètre enregistreur (1) entre le propulseur essayé et le mobile
qu'il déplace Il suffit, en effet, de dévisser quelques boulons pour pouvoir, en trois
minutes, remplacer une hélice par une autre et comparer ainsi leurs effets, toutes choses
demeurant sensiblement égales. Il est aussi possible de procéder de même à des essais
comparatifs sur une même hélice, qui peut être établie de façon à ce qu'on puisse, entre
deux essais, faire varier son pas, la longueur de ses branches, etc.
A ce double point de vue, l'essai de M. Archdeacon était des plus intéressants et les
expériences du 11 septembre qui se continueront incessamment, nous donneront de pré-
cieux renseignemenls sur des questions capitales en locomotion aérienne purement méca-
nique. Il y a donc lieu d'en féliciter chaleureusement l'éminent et dévoué président de la
Commission d'aviation de l'Aéro-Club de France.
MAmrs DEGOUL
LES PROGRÈS DE L'flVIfiTIOM
L'essor de Santos-Dumont
Dans YAérophile de juillet 1906, nous avons décrit en détail l'aéroplane Santos-Dumont
et indiqué les différents dispositifs que le célèbre aéronaute comptait mettre en œuvre pour
les essais préliminaires de son engin. Notre compte rendu s'arrêtait, à l'expérience du
23 juillet, dans laquelle l'aéroplane roulant sur ses trois roues, mais encore allégé par le
ballon sustentateur, avait parcouru, sous l'impulsion de son hélice, le champ d'entraîne-
ment de Bagatelle.
Après s'être accordé quelques jours de repos, Santos-Dumont reprit la série de ses
expériences L'ancienne hélice en bois tendu de soie, à pales trapézoïdales, fut remplacée
par une hélice en aluminium, capable de donner, sous l'action du moteur « Antoinette »
de 24 chevaux, une traction de 70 kilog. au point fixe. Cette hélice avait été établie par les
soins de M. Levavasseur. l'éminent ingénieur, directeur de la Société « Antoinette ».
Un premier essai de l'appareil ainsi modifié fut tenté le 21 août, sur le terrain du Polo,
au bois de Boulogne, mais l'arbre de l'hélice, forcément tenu très léger, cassa au moment
de la mise en route du moteur.
Cette avarie put être réparée le jour même, ,et le lendemain. 2~ août, vers 4 heures du
matin, un nouvel essai fut fait au même endroit. Eludant la phase des expériences prépa-
ratoires prévues tout d'abord, comme nous l'avons dit, Santos-Dumont abordait 1 enlever
ment direct par l'effet seul de la vitesse et de la réaction sustentatrice de 1 air sous les
plans. L'appareil, propulsé par l'hélice, roulait sur les trois roues de son chariot élastique,
sans ballon porteur, ni chemin incliné de lancement, ni artifice d'aucune sorte. L essai
fut des plus encourageants, et l'allégement de l'appareil, par ses seuls moyens, assez
manifeste pour que les roues avant du chariot quittassent, par instants, le sol. Mais il
parut évident que le moteur de 2'. chevaux ne pourrait donner a l'aéroplane une vitesse
suffisante pour déterminer l'envolée complète.
(1) Le dynamomètre n'avait point encore été mis en p'ace le H sep'embre.
Anzani qui devait monter l'engin, fit d'abord, à la demande de M. Archdeacon, quelques
parcours d essai. Il enfourche la selle placée très bas et les pieds reposant par terre,
pendant qu'un aide — lequel n'était autre que le chauffeur de M. Archdeacon — lance le
moteur « la ficelle ». Aux premières explosions, avec le minimum d'avance à l'allumage,
le moteur part, entraînant l'hélice qui tourne lentement d'abord, puis plus vite, en emme-
nant l'appareil. Anzani augmente progressivement l'avance et bientôt l'engin s'enfuit à
toute allure dans un nuage de poussière que précède le tournoiement éperdu de l'hélice.
Deux ou trois essais furent ainsi laits, de façon à s'assurer que tout était bien mis au point.
Le moteur surtout, avait été admirablement réglé par Anzani.
La tentative officielle fut alors décidée. M. Tampier repéra une distance d'un kilomètre.
Nos confrères Wimille et Darzens se placèrent à l'origine du kilomètre et M. Tampier à
l'arrivée, chaque poste ayant une montre soigneusement réglée après essais comparatifs.
Anzani prit alors une lancée superbe et franchit le kilomètre en 45 secondes 2/5, soit à
la vitesse moyenne de 79 kil. 295 m. dans l'heure !
Cette vitesse aurait sans doute été plus grande encore si l'hélice dont une des pales
avait été en partie cassée lors d'un précédent essai, n'avait présenté le 13 août, au point
de soudure, de graves traces de défaillance qui nuisirent certainement au rendement du
propulseur. Malgré le danger de cassure complète de la pale endommagée, Anzani, très
courageusement, tint à marcher quand même. en dépit des instances de M. Archdeacon
qui voulait remettre l'essai à un autre jour.
Quel est le but de l'expérience du 13 octobre? M. Archdeacon n'eut jamais la prétention,
d'avoir, le premier, songé à appliquer l'hélice aérienne à la propulsion d'un véhicule sur
roues. Les précédents, sans avoir donné des résultats comparables, sont, en effet, assez
nombreux.
M. Archdeacon se proposait en premier lieu d'attirer l'attention publique sur ce point,
trop souvent contesté encore, que l'hélice aérienne, bien appropriée au mobile à déplacer,
constitue un organe mécanique d'un rendement excellent.
Le dispositif employé présente en second lieu l'avantage de se prêter à des expériences
comparatives de rendement des hélices, sur un appareil en marche et non au point fixe,
en intercalant un dynamomètre enregistreur (1) entre le propulseur essayé et le mobile
qu'il déplace Il suffit, en effet, de dévisser quelques boulons pour pouvoir, en trois
minutes, remplacer une hélice par une autre et comparer ainsi leurs effets, toutes choses
demeurant sensiblement égales. Il est aussi possible de procéder de même à des essais
comparatifs sur une même hélice, qui peut être établie de façon à ce qu'on puisse, entre
deux essais, faire varier son pas, la longueur de ses branches, etc.
A ce double point de vue, l'essai de M. Archdeacon était des plus intéressants et les
expériences du 11 septembre qui se continueront incessamment, nous donneront de pré-
cieux renseignemenls sur des questions capitales en locomotion aérienne purement méca-
nique. Il y a donc lieu d'en féliciter chaleureusement l'éminent et dévoué président de la
Commission d'aviation de l'Aéro-Club de France.
MAmrs DEGOUL
LES PROGRÈS DE L'flVIfiTIOM
L'essor de Santos-Dumont
Dans YAérophile de juillet 1906, nous avons décrit en détail l'aéroplane Santos-Dumont
et indiqué les différents dispositifs que le célèbre aéronaute comptait mettre en œuvre pour
les essais préliminaires de son engin. Notre compte rendu s'arrêtait, à l'expérience du
23 juillet, dans laquelle l'aéroplane roulant sur ses trois roues, mais encore allégé par le
ballon sustentateur, avait parcouru, sous l'impulsion de son hélice, le champ d'entraîne-
ment de Bagatelle.
Après s'être accordé quelques jours de repos, Santos-Dumont reprit la série de ses
expériences L'ancienne hélice en bois tendu de soie, à pales trapézoïdales, fut remplacée
par une hélice en aluminium, capable de donner, sous l'action du moteur « Antoinette »
de 24 chevaux, une traction de 70 kilog. au point fixe. Cette hélice avait été établie par les
soins de M. Levavasseur. l'éminent ingénieur, directeur de la Société « Antoinette ».
Un premier essai de l'appareil ainsi modifié fut tenté le 21 août, sur le terrain du Polo,
au bois de Boulogne, mais l'arbre de l'hélice, forcément tenu très léger, cassa au moment
de la mise en route du moteur.
Cette avarie put être réparée le jour même, ,et le lendemain. 2~ août, vers 4 heures du
matin, un nouvel essai fut fait au même endroit. Eludant la phase des expériences prépa-
ratoires prévues tout d'abord, comme nous l'avons dit, Santos-Dumont abordait 1 enlever
ment direct par l'effet seul de la vitesse et de la réaction sustentatrice de 1 air sous les
plans. L'appareil, propulsé par l'hélice, roulait sur les trois roues de son chariot élastique,
sans ballon porteur, ni chemin incliné de lancement, ni artifice d'aucune sorte. L essai
fut des plus encourageants, et l'allégement de l'appareil, par ses seuls moyens, assez
manifeste pour que les roues avant du chariot quittassent, par instants, le sol. Mais il
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