Titre : L'Aérophile
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-04-01
Contributeur : Besançon, Georges (1866-1934). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344143803
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 25059 Nombre total de vues : 25059
Description : 01 avril 1906 01 avril 1906
Description : 1906/04/01 (A14,N4)-1906/04/30. 1906/04/01 (A14,N4)-1906/04/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6551285w
Source : Musée Air France, 2013-273394
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/10/2013
93 AVRIL 1906
ayant, par conséquent des aplilucles très variées quant à leur facilité de passage à travers
l'air. -
Enfin, connaissant le travail absorbé par la sustenlation et par le projectile, on sous-
traira la somme de ces deux travaux du travail total dépensé pour la traclion de l'appareil
et le reste nous fera connaître ce qui aura été absorbé par le frottement de l'air sur les -
surfaces en translation.
Je viens de parler ici du travail de traction : j'entends que c'est le plus intéressant dont
nous ayons à tenir compte au point de vue de l'aviation ; le travail développé par le
moteur sera certainement sensiblement plus grand, puisque les transmissions dont on
devra user dans la plupart des cas en absorberont une certaine partie , une autre partie
de ce travail sera aussi perdue par suite de son utilisation imparfaite par le ou les pro-
pulseurs ; mais les causes de ces pertes me paraissent rentrer plutôt dans des questions
de mécanique générale et non spécialement dans l'aviation; cependant, nous indiquerons
celles de ces pertes dues au recul des-hélices , peut-être en pourra-t-on tirer quelques utiles
indications.
Prenons maintenant cette étude à son point de départ, le petit aéroplane de A. Pénaud.
Ce petit appareil, d une construction fort ingénieuse, était très grand, relativement à
Fi g. 1. — Petit aéroplane de
A. Pénaud
son faible poids 16 grammes ; la tige formant bâti, avait, .en effet, 0 m. 50 de long et
l'envergure atteignait 0 m. 45 ; c'est vers le milieu de sa longueur que se trouvait placé
ie plan sustenteur ; celui-ci, aya-nt une largeur moyenne de 0 m. 11, avait donc ses prin-
cipales dimensions, longueur et largeur, dans le rapport de 4 à 1 environ. La stabi-
lité latérale était assurée par la courbure transversale de q plan, courbure qui rappelait
à peu près la forme d'une demi-ellipse qu'on aurait coupée parallèlement à son grand axe
et un peu au-dessous de celui-ci, sa convexité étant tournée vers le sol. Il me faut recon-
naître que je n'ai jamais pu trouver de forme plus efficace pour assurer l'équilibre latéral.
Il est possible que cette disposition nécessite une surface un peu plus grande qu'il ne serait -
rigoureusement nécessaire en employant une autre forme, mais ce léger désavantage
est largement compensé par la parfaite sécurité qu'elle procure sous le rapport de la stabi-
lité ; un petit gouvernail horizontal était placé sur la tige principale, assez loin en arrière du
plan dont il avait exactement la forme ; il était un peu relevé de l'arrière, de façon à former
avec le plan principal un angle dièdre, ce qui assurait parfaitement l'équilibre longitudinal.
Cet ensemble était propulsé par une hélice de 0 m. 21 de diamètre 'at actionnée par
quelques fils de caoutchouc tordus fixés, d'une part à son axe et, d'autre part, à l'extré-
mité opposée du bâti. Cette hélice qui était relativement grande, comme on le voit,' était
d'une construction un peu sommaire ; enfin son pas. trop long selon moi, était de 0 m. 32.
On peut se demander comment une hélice d'un tel diamètre et d'un tel pas nt provoquait
pas le chavirement latéral de la petite machine, étant donné surtout que sa réaction en
sens inverse de sa rotation devait être considérable, car elle avait un énorme recul et, à
cause de cela, attaquait l'air sous un angle trop ouvert. Pénaud n'a rien publié sur ce
point, mais je sais très bien qu'il palliait cette difficulté en lestant convenablement, et d'un -
seul côté, le bord externe de son plan de sustention. J'ai employé aussi ce système très
simple et j'ai pu constater qu'il n'a jamais permis le retournement de l'appareil, quoique
celui-ci ait souvent des balancements, d'un côté sur l'autre, très accentués et parfois
inquiétants. Il faut convenir pourtant que l'emploi de deux hélices, tournant en sens
inverses, serait une solution bien préférable, mais au prix d'une complication difficile à
introduire dans d'aussi petites machines. 'Fig. 1.)
J'ai construit quelques petits appareils basés sur le même principe, qui est en somme
celui de tous les aéroplanes, et qui offraient, par conséquent, quelque analogie, avec celui
que je viens de décrire : j'y apportai cependant quelques variantes, surtout en ce qui con-
cernait la construction du plan, et aus;i sa forme, que je fis quelquefois rectangulaire, alors
que celui de Pénaud avait vaguement l'aspect d'un losange à bords un p'eu courbes exté-
rieurement et à pointes arrondies ; enfin, j'en fis d'assez grands pour que leur poids attei-
gnit 60 gramntes. puis, je les ai soumis, autant que l'ai pu, à l'analyse.
Eh bien. je dois dire aue d'aussi petites machines se prêtent peu à des recherches précises
et j'ai obtenu tant de valeurs contradictoires qu'il m'a été impossible de reconnaître quelle a
été la mesure la plus exacte des expériences que j'ai tentées ; cependant, Pénaud avait
déjà fait cette analyse pour son petit appareil de 1871 ; avait-il réussi à obtenir des chiffres
plus certains que ceux que j'ai cherchés après lui sur des appareils analogues ? C'est
ayant, par conséquent des aplilucles très variées quant à leur facilité de passage à travers
l'air. -
Enfin, connaissant le travail absorbé par la sustenlation et par le projectile, on sous-
traira la somme de ces deux travaux du travail total dépensé pour la traclion de l'appareil
et le reste nous fera connaître ce qui aura été absorbé par le frottement de l'air sur les -
surfaces en translation.
Je viens de parler ici du travail de traction : j'entends que c'est le plus intéressant dont
nous ayons à tenir compte au point de vue de l'aviation ; le travail développé par le
moteur sera certainement sensiblement plus grand, puisque les transmissions dont on
devra user dans la plupart des cas en absorberont une certaine partie , une autre partie
de ce travail sera aussi perdue par suite de son utilisation imparfaite par le ou les pro-
pulseurs ; mais les causes de ces pertes me paraissent rentrer plutôt dans des questions
de mécanique générale et non spécialement dans l'aviation; cependant, nous indiquerons
celles de ces pertes dues au recul des-hélices , peut-être en pourra-t-on tirer quelques utiles
indications.
Prenons maintenant cette étude à son point de départ, le petit aéroplane de A. Pénaud.
Ce petit appareil, d une construction fort ingénieuse, était très grand, relativement à
Fi g. 1. — Petit aéroplane de
A. Pénaud
son faible poids 16 grammes ; la tige formant bâti, avait, .en effet, 0 m. 50 de long et
l'envergure atteignait 0 m. 45 ; c'est vers le milieu de sa longueur que se trouvait placé
ie plan sustenteur ; celui-ci, aya-nt une largeur moyenne de 0 m. 11, avait donc ses prin-
cipales dimensions, longueur et largeur, dans le rapport de 4 à 1 environ. La stabi-
lité latérale était assurée par la courbure transversale de q plan, courbure qui rappelait
à peu près la forme d'une demi-ellipse qu'on aurait coupée parallèlement à son grand axe
et un peu au-dessous de celui-ci, sa convexité étant tournée vers le sol. Il me faut recon-
naître que je n'ai jamais pu trouver de forme plus efficace pour assurer l'équilibre latéral.
Il est possible que cette disposition nécessite une surface un peu plus grande qu'il ne serait -
rigoureusement nécessaire en employant une autre forme, mais ce léger désavantage
est largement compensé par la parfaite sécurité qu'elle procure sous le rapport de la stabi-
lité ; un petit gouvernail horizontal était placé sur la tige principale, assez loin en arrière du
plan dont il avait exactement la forme ; il était un peu relevé de l'arrière, de façon à former
avec le plan principal un angle dièdre, ce qui assurait parfaitement l'équilibre longitudinal.
Cet ensemble était propulsé par une hélice de 0 m. 21 de diamètre 'at actionnée par
quelques fils de caoutchouc tordus fixés, d'une part à son axe et, d'autre part, à l'extré-
mité opposée du bâti. Cette hélice qui était relativement grande, comme on le voit,' était
d'une construction un peu sommaire ; enfin son pas. trop long selon moi, était de 0 m. 32.
On peut se demander comment une hélice d'un tel diamètre et d'un tel pas nt provoquait
pas le chavirement latéral de la petite machine, étant donné surtout que sa réaction en
sens inverse de sa rotation devait être considérable, car elle avait un énorme recul et, à
cause de cela, attaquait l'air sous un angle trop ouvert. Pénaud n'a rien publié sur ce
point, mais je sais très bien qu'il palliait cette difficulté en lestant convenablement, et d'un -
seul côté, le bord externe de son plan de sustention. J'ai employé aussi ce système très
simple et j'ai pu constater qu'il n'a jamais permis le retournement de l'appareil, quoique
celui-ci ait souvent des balancements, d'un côté sur l'autre, très accentués et parfois
inquiétants. Il faut convenir pourtant que l'emploi de deux hélices, tournant en sens
inverses, serait une solution bien préférable, mais au prix d'une complication difficile à
introduire dans d'aussi petites machines. 'Fig. 1.)
J'ai construit quelques petits appareils basés sur le même principe, qui est en somme
celui de tous les aéroplanes, et qui offraient, par conséquent, quelque analogie, avec celui
que je viens de décrire : j'y apportai cependant quelques variantes, surtout en ce qui con-
cernait la construction du plan, et aus;i sa forme, que je fis quelquefois rectangulaire, alors
que celui de Pénaud avait vaguement l'aspect d'un losange à bords un p'eu courbes exté-
rieurement et à pointes arrondies ; enfin, j'en fis d'assez grands pour que leur poids attei-
gnit 60 gramntes. puis, je les ai soumis, autant que l'ai pu, à l'analyse.
Eh bien. je dois dire aue d'aussi petites machines se prêtent peu à des recherches précises
et j'ai obtenu tant de valeurs contradictoires qu'il m'a été impossible de reconnaître quelle a
été la mesure la plus exacte des expériences que j'ai tentées ; cependant, Pénaud avait
déjà fait cette analyse pour son petit appareil de 1871 ; avait-il réussi à obtenir des chiffres
plus certains que ceux que j'ai cherchés après lui sur des appareils analogues ? C'est
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