Titre : L'Aérophile
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-04-01
Contributeur : Besançon, Georges (1866-1934). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344143803
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 avril 1906 01 avril 1906
Description : 1906/04/01 (A14,N4)-1906/04/30. 1906/04/01 (A14,N4)-1906/04/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6551285w
Source : Musée Air France, 2013-273394
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/10/2013
116 MAI 1906
La Déperdition de Gaz des Aérostats
PAR DIFFUSION: -
Mélange des gaz ou diffusion. —• Par suite de leur expansibilité, les gaz mis en contact, an
lieu de se séparer, comme les liquides, par ordre de densité, se mélan-
gent d'eux-mêmes intimement, et restent indéfiniment mélangés, même
lorsqu'ils n'ont entre eux aucune affinité chimique
Ce phénomène fut mis en' évidence par l'expérience suivante de
Berthollet :
Deux ballons de verre munis chacun d'une douille à robinet qui
permettait de les visser l'un sur l'autre, furent remplis, l'un d'hydro-
gène, l'autre d'anhydride carbonique dont la densité est 22 fois
plus grande ; ils furent placés, le premier au-dessus du deuxième, à
l'abri de toute agitation et des variations de température. Les xobinetj
furent ouverts puis refermés après quelques heures de communi-
cation ; les ballons furent séparés et l'on trouva T
1° Que chacun d'eux contenait des proportions égales d'hydro-
- gène et d'anhydride carbonique ;
- 2° Que la pression du mélange gazeux dans chaque ballon était
égale à la pression initiale.
La même expérience répétée avec tous les gaz donna un résultat
identique et permit en outre de constater qu'une fois mélangés les gaz
ne se séparent plus, quelle que soit leur différence de densités, et que
plus celle-ci est grande, plus leur diffusion réciproque est prompte.
C'est le gaz le plus pesant qui est le moins diffusible l'hydrogène, par
exemple, se diffuse dans une direction descendante cinq fois plus vite
que l'acide carbonique dans une direction ascendante.
(GANOT-:MANOEUVRIEÍI, Traité de physique.)
Il y a donc lieu de se demander si les aérostats libres, peu ou point fermés par leur
manche d'appendice, ne subissent pas du fait de la diffusion du gaz qui les remplit, une
notable diminution de force ascensionnelle.
Soit deux ballons A et B, l'un fermé, l'autre ouvert, en équilibre (pleins par conséquent)
sur une même zone de- 2.000 m. par exemple où la pression barométrique est égale aux 3/4
de la pression à terre.
Lorsque leur force ascensionnelle vient à diminuer par suite d'une condensation, d'une
perte de gaz ou d'une surcharge, la descente commence et se continue jusqu'à terre si
une dilatation ou une projection de lest ne vient pas l'enrayer. Sous l'effet de la pression
barométrique croissante la masse gazeuse qui remplissait chaque aérostat se contracte
1.000x3
et au niveau du sol elle n'est plus que de -j—=750 m'au lieu de 1.000 m'.
Le ballon A, hermétiquement clos, est devenu llasque à sa partie inférieure et reste
en cet état ; mais il n'en est pas de même du ballon B muni d'un appendice ouvert et
dont l'hémisphère inférieure de l'enveloppe tend par son propre poids à reprendre sa
forme géométrique ; la dépression qui en résulte appelle à l'intérieur de l'aérostat un cer-
tain volume d'air ambiant qui le remplit, volume égal à celui dont la masse gazeuse s'est
contractée soit 250 m'.
En vertu des propriétés de diffusion exposées ci-dessus, l'air et le gaz ainsi mis en
présence vont se mélanger d'autant plus intimement que leur contact s'exerce sur une
plus grande surface et qu'il sera plus prolongé.
Supposons à présent que nous déterminions une nouvelle ascension par un jet de lest.
Le ballon A part flasque de 250 m'et se comporte comme un ballon à volume maximum
variable (c'est-à-dire que son poids total reste constamment égal à celui de l'air déplacé
diminué de sa force ascensionnelle] jusqu'à ce qu'il ait regagné sa zone primitive d'équi-
libre de 2.000 m. où il arrive plein de gaz pur tel qu'il l'avait quittée.
Quant au ballon B il s'est élevé de terre avec la même force ascensionnelle mais, étant
plein dès le départ, l'augmentation de volume du mélange gazeux qu'il contient entraîne
une évacuation qui sera, à l'altitude de 2.000 mètres, égale, au quart du volume primitif.
En particulier, si nous considérons que le contact entre l'air et le gaz ait été suffisamment
prolongé pour que la diffusion soit complète nous voyons que la quantité réelle de gaz
750
pur évacué serait égale au 1/4. de son volume total au départ du sol, soit T =187,5.
Par conséquent, si deux aérostats semblables, placés dans des conditions identiques,
exécutent ensemble une descente suivie d'une .réascension, l'un d'eux, fermé, revient à
la même altitude plein de gaz pur tandis que l'autre ouvert se trouve rempli d'un mélange
gazeux dont la force ascensionnelle est très intérieure et s'affaiblit encore à chaque oscilla-
tion verticale.
La Déperdition de Gaz des Aérostats
PAR DIFFUSION: -
Mélange des gaz ou diffusion. —• Par suite de leur expansibilité, les gaz mis en contact, an
lieu de se séparer, comme les liquides, par ordre de densité, se mélan-
gent d'eux-mêmes intimement, et restent indéfiniment mélangés, même
lorsqu'ils n'ont entre eux aucune affinité chimique
Ce phénomène fut mis en' évidence par l'expérience suivante de
Berthollet :
Deux ballons de verre munis chacun d'une douille à robinet qui
permettait de les visser l'un sur l'autre, furent remplis, l'un d'hydro-
gène, l'autre d'anhydride carbonique dont la densité est 22 fois
plus grande ; ils furent placés, le premier au-dessus du deuxième, à
l'abri de toute agitation et des variations de température. Les xobinetj
furent ouverts puis refermés après quelques heures de communi-
cation ; les ballons furent séparés et l'on trouva T
1° Que chacun d'eux contenait des proportions égales d'hydro-
- gène et d'anhydride carbonique ;
- 2° Que la pression du mélange gazeux dans chaque ballon était
égale à la pression initiale.
La même expérience répétée avec tous les gaz donna un résultat
identique et permit en outre de constater qu'une fois mélangés les gaz
ne se séparent plus, quelle que soit leur différence de densités, et que
plus celle-ci est grande, plus leur diffusion réciproque est prompte.
C'est le gaz le plus pesant qui est le moins diffusible l'hydrogène, par
exemple, se diffuse dans une direction descendante cinq fois plus vite
que l'acide carbonique dans une direction ascendante.
(GANOT-:MANOEUVRIEÍI, Traité de physique.)
Il y a donc lieu de se demander si les aérostats libres, peu ou point fermés par leur
manche d'appendice, ne subissent pas du fait de la diffusion du gaz qui les remplit, une
notable diminution de force ascensionnelle.
Soit deux ballons A et B, l'un fermé, l'autre ouvert, en équilibre (pleins par conséquent)
sur une même zone de- 2.000 m. par exemple où la pression barométrique est égale aux 3/4
de la pression à terre.
Lorsque leur force ascensionnelle vient à diminuer par suite d'une condensation, d'une
perte de gaz ou d'une surcharge, la descente commence et se continue jusqu'à terre si
une dilatation ou une projection de lest ne vient pas l'enrayer. Sous l'effet de la pression
barométrique croissante la masse gazeuse qui remplissait chaque aérostat se contracte
1.000x3
et au niveau du sol elle n'est plus que de -j—=750 m'au lieu de 1.000 m'.
Le ballon A, hermétiquement clos, est devenu llasque à sa partie inférieure et reste
en cet état ; mais il n'en est pas de même du ballon B muni d'un appendice ouvert et
dont l'hémisphère inférieure de l'enveloppe tend par son propre poids à reprendre sa
forme géométrique ; la dépression qui en résulte appelle à l'intérieur de l'aérostat un cer-
tain volume d'air ambiant qui le remplit, volume égal à celui dont la masse gazeuse s'est
contractée soit 250 m'.
En vertu des propriétés de diffusion exposées ci-dessus, l'air et le gaz ainsi mis en
présence vont se mélanger d'autant plus intimement que leur contact s'exerce sur une
plus grande surface et qu'il sera plus prolongé.
Supposons à présent que nous déterminions une nouvelle ascension par un jet de lest.
Le ballon A part flasque de 250 m'et se comporte comme un ballon à volume maximum
variable (c'est-à-dire que son poids total reste constamment égal à celui de l'air déplacé
diminué de sa force ascensionnelle] jusqu'à ce qu'il ait regagné sa zone primitive d'équi-
libre de 2.000 m. où il arrive plein de gaz pur tel qu'il l'avait quittée.
Quant au ballon B il s'est élevé de terre avec la même force ascensionnelle mais, étant
plein dès le départ, l'augmentation de volume du mélange gazeux qu'il contient entraîne
une évacuation qui sera, à l'altitude de 2.000 mètres, égale, au quart du volume primitif.
En particulier, si nous considérons que le contact entre l'air et le gaz ait été suffisamment
prolongé pour que la diffusion soit complète nous voyons que la quantité réelle de gaz
750
pur évacué serait égale au 1/4. de son volume total au départ du sol, soit T =187,5.
Par conséquent, si deux aérostats semblables, placés dans des conditions identiques,
exécutent ensemble une descente suivie d'une .réascension, l'un d'eux, fermé, revient à
la même altitude plein de gaz pur tandis que l'autre ouvert se trouve rempli d'un mélange
gazeux dont la force ascensionnelle est très intérieure et s'affaiblit encore à chaque oscilla-
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