Presse et revues
28 pages
Titre : L'Aérophile
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-03-01
Contributeur : Besançon, Georges (1866-1934). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344143803
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 25059 Nombre total de vues : 25059
Description : 01 mars 1906 01 mars 1906
Description : 1906/03/01 (A14,N3)-1906/03/31. 1906/03/01 (A14,N3)-1906/03/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6551284g
Source : Musée Air France, 2013-273394
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/10/2013
74 MARS 1906
Une conférence internationale d'aéronautique, ainsi qu'il avait été décidé, s'est réunie
sous la présidence du prince Roland Bonaparte pendant les journées des 12-13-14 octobre
dernier, elle a heureusement abouti après une entente commune entre représentants de
diverses nations, à la fondation de la Fédération aéronautique. -
Le 15 octobre, le Grand Prix de l'Aéro-Club a été remporté par M. Jacques Faure, qui,
parti du Jardin des Tuileries, est descendu en Hongrie, en couvrant 1.314 kilomètres.
Je ne peux rappeler, même rapidement, les multiples ascensions qui ont fait usage
des ressources fournies par notre Parc aéronautique.
Le monument dû à l'habile ciseau de notre éminent et regretté sculpteur Bartholdi
élevé sur l'initiative de notre Société, à la gloire des aéronautes du siège, a été inauguré
le 28 janvier dernier.
M. le ministre de la Guerre et le comte Henry de -La Vaulx ont dignement célébré, dans
leurs patriotiques discours, la valeur de ces citoyens désintéressés, de ces héros obscurs,
pour la plupart, qui se sont dévoués pour la patrie envahie.
Nous avons tous admiré les persévérants efforts et applaudi aux succès de notre
excellent collègue, M. Julliot. Grâce à la construction du Lebaudy, notre armée est la
première qui ait à son service un ballon dirigeable.
Les progrès accomplis cette année dans la construction des aéroplanes sont des
plus importants.
La science et le zèle de nos collègues MM. Archdeacon, le capitaine Ferber. Tatin, ont
donné une telle impulsion à cette branche de l'aéronautique, que l'on peut considérer
comme imminente la solution du problème de la navigation aérienne par un plus lourd
que l'air. -.
C'est un devoir bien doux pour moi, d'adresser à nos savants chercheurs, les éloges
qui leur sont dus. -
Dans la pensée d'encourager la locomotion aérienne, ont été créés la Coupe Gordon-
Bennett et le Prix dû à la généreuse initiative de MM. Archdeacon et Henry Deutsch de la
Meurthe.
Tels sont, Messieurs et chers Collègues, les résultats de notre dernière campagne.
Je me suis 'borné à vous en rappeler rapidement la nomenclature un peu sèche et
froide, car j'ai hâte de céder la parole à notre distingué Secrétaire général, dont vous
connaissez tous l'absolu dévouement. -'-
Laissez-moi toutefois, en terminant, exprimer en votre nom toute notre reconnaissance
envers les membres des grandes Commissions, dont la tâche est souvent difficile et ingrate,
j'ai également à cœur d'adresser les remerciements de l'Aéro-Club de France à la presse
tout entière, qui, par la plume de ses éminents collaborateurs ne cesse de nous prodiguer
ses encouragements et d'aider au développement de notre Société, par ses puissants
moyens de propagande.
Quand les applaudissements se sont calmés, M. L.-P. Cailletet donne la parole
à M. Georges Besançon, secrétaire général, pour la lecture de son rapport. ,
RAPPORT DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
Mes chers Collègues,
Avant de commencer le travail de notes et de récapitulation, indispensable préparation
de ce rapport annuel dont j'ai le grand honneur de me trouver encore une fois chargé,
une appréhension vague m'était venue, je l'avoue. Je songeais aux progrès constants et
réguliers accomplis par l'Aéro-Club de France depuis sa fondation, c'est-à-dire depuis tantôt-
sept années. Sept ans, à peine la fin de la première enfance pour les individus. Mais les
sociétés vieillissent plus vite et si leur durée n'a point de limites inexorablement fixées par
la nature, si la période de déclin peut être pour elles indéfiniment reculée, elles entrent
plus tôt dans l'âge mûr. Et je redoutais de voir arriver pour nous, après cette progression
rapide et cette ardeur soutenue que surexcitent et qu'entretiennent les difficultés du début
et la nouveauté d'une entreprise, une période plus calme où l'effort prolongé se détend, un
peu lassé par son succès même et satisfait, pour un instant au moins, des résultats acquis.
Je me souvenais assurément des faits les plus saillants de l'année écoulée, mais un
fait isolé, un succès partiel particulièrement éclatant peuvent s'imposer à notre attention
au point cle nous illusionner sur les résultats d'ensemble. et je me demandais si l'examen
attentif et détaillé de la période écoulée depuis notre dernière assemblée générale n'allait
pas me révéler, malgré les apparences, quelque tassement, quelque stagnation, fort natu-
rels et fort explicables sans doute, mais néanmoins désagréables à constater lorsqu'on a
pris l'habitude d'enregistrer chaque année des améliorations incontestables et des progrès
saisissants.
Eh bien ! messieurs, jamais appréhensions pessimistes, — je tiens à vous le dire tout
de suite, — 'ne furent plus heureusement, plus complètement démenties par les faits.
Une conférence internationale d'aéronautique, ainsi qu'il avait été décidé, s'est réunie
sous la présidence du prince Roland Bonaparte pendant les journées des 12-13-14 octobre
dernier, elle a heureusement abouti après une entente commune entre représentants de
diverses nations, à la fondation de la Fédération aéronautique. -
Le 15 octobre, le Grand Prix de l'Aéro-Club a été remporté par M. Jacques Faure, qui,
parti du Jardin des Tuileries, est descendu en Hongrie, en couvrant 1.314 kilomètres.
Je ne peux rappeler, même rapidement, les multiples ascensions qui ont fait usage
des ressources fournies par notre Parc aéronautique.
Le monument dû à l'habile ciseau de notre éminent et regretté sculpteur Bartholdi
élevé sur l'initiative de notre Société, à la gloire des aéronautes du siège, a été inauguré
le 28 janvier dernier.
M. le ministre de la Guerre et le comte Henry de -La Vaulx ont dignement célébré, dans
leurs patriotiques discours, la valeur de ces citoyens désintéressés, de ces héros obscurs,
pour la plupart, qui se sont dévoués pour la patrie envahie.
Nous avons tous admiré les persévérants efforts et applaudi aux succès de notre
excellent collègue, M. Julliot. Grâce à la construction du Lebaudy, notre armée est la
première qui ait à son service un ballon dirigeable.
Les progrès accomplis cette année dans la construction des aéroplanes sont des
plus importants.
La science et le zèle de nos collègues MM. Archdeacon, le capitaine Ferber. Tatin, ont
donné une telle impulsion à cette branche de l'aéronautique, que l'on peut considérer
comme imminente la solution du problème de la navigation aérienne par un plus lourd
que l'air. -.
C'est un devoir bien doux pour moi, d'adresser à nos savants chercheurs, les éloges
qui leur sont dus. -
Dans la pensée d'encourager la locomotion aérienne, ont été créés la Coupe Gordon-
Bennett et le Prix dû à la généreuse initiative de MM. Archdeacon et Henry Deutsch de la
Meurthe.
Tels sont, Messieurs et chers Collègues, les résultats de notre dernière campagne.
Je me suis 'borné à vous en rappeler rapidement la nomenclature un peu sèche et
froide, car j'ai hâte de céder la parole à notre distingué Secrétaire général, dont vous
connaissez tous l'absolu dévouement. -'-
Laissez-moi toutefois, en terminant, exprimer en votre nom toute notre reconnaissance
envers les membres des grandes Commissions, dont la tâche est souvent difficile et ingrate,
j'ai également à cœur d'adresser les remerciements de l'Aéro-Club de France à la presse
tout entière, qui, par la plume de ses éminents collaborateurs ne cesse de nous prodiguer
ses encouragements et d'aider au développement de notre Société, par ses puissants
moyens de propagande.
Quand les applaudissements se sont calmés, M. L.-P. Cailletet donne la parole
à M. Georges Besançon, secrétaire général, pour la lecture de son rapport. ,
RAPPORT DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
Mes chers Collègues,
Avant de commencer le travail de notes et de récapitulation, indispensable préparation
de ce rapport annuel dont j'ai le grand honneur de me trouver encore une fois chargé,
une appréhension vague m'était venue, je l'avoue. Je songeais aux progrès constants et
réguliers accomplis par l'Aéro-Club de France depuis sa fondation, c'est-à-dire depuis tantôt-
sept années. Sept ans, à peine la fin de la première enfance pour les individus. Mais les
sociétés vieillissent plus vite et si leur durée n'a point de limites inexorablement fixées par
la nature, si la période de déclin peut être pour elles indéfiniment reculée, elles entrent
plus tôt dans l'âge mûr. Et je redoutais de voir arriver pour nous, après cette progression
rapide et cette ardeur soutenue que surexcitent et qu'entretiennent les difficultés du début
et la nouveauté d'une entreprise, une période plus calme où l'effort prolongé se détend, un
peu lassé par son succès même et satisfait, pour un instant au moins, des résultats acquis.
Je me souvenais assurément des faits les plus saillants de l'année écoulée, mais un
fait isolé, un succès partiel particulièrement éclatant peuvent s'imposer à notre attention
au point cle nous illusionner sur les résultats d'ensemble. et je me demandais si l'examen
attentif et détaillé de la période écoulée depuis notre dernière assemblée générale n'allait
pas me révéler, malgré les apparences, quelque tassement, quelque stagnation, fort natu-
rels et fort explicables sans doute, mais néanmoins désagréables à constater lorsqu'on a
pris l'habitude d'enregistrer chaque année des améliorations incontestables et des progrès
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