Presse et revues
40 pages
Titre : L'Aérophile
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-01-01
Contributeur : Besançon, Georges (1866-1934). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344143803
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 25059 Nombre total de vues : 25059
Description : 01 janvier 1906 01 janvier 1906
Description : 1906/01/01 (A14,N1)-1906/01/31. 1906/01/01 (A14,N1)-1906/01/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6551282n
Source : Musée Air France, 2013-273394
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/10/2013
1.8 JANVIER 1906
L'atterrissage s'est effectué à M a re ui 1 - les-Me a ux, à 47 kil. à vol d'oiseau de
notre point de départ. La longueur de la trajectoire, divisée par le temps de
l'ascension donne une vitesse moyenne de marche de 4 mètres par seconde, mais
il est certain que l'aérostat a réellement eu un parcours plus long, que l'absence
de points de repère empêche de déterminer avec exactitude. Au moment du départ
le vent était W avec une légère composante Nord. Aussi sommes-nous passés
sur Auteuil, puis uns courte éclaircie au-dessous de nous nous a permis de
reconnaître le champ de manœuvres d'Issy et un peu après nous avons perçu le
bruit des sifflets des trains de la gare Montparnasse, au-dessus de laquelle nous
devions passer. Il est probable que ce courant W incliné vers le Nord devait
régner jusque vers 2.700 mètres, et qu'au-dessus le vent venait d'Ouest-Sud-Ouest.
D'ailleurs, les observations de nuages faites de terre ont permis de voir au travers
d'une trouée des alts-cumulus venant du Sud-Ouest.
La descente s'est effectuée dans d'excellentes conditions, les instruments sont
revenus intacts ; vers 250 mètres de hauteur il nous a été possible de prendre une
vue de Ccndé- sur-Marne.
JOSEPH JAUBERT.
L'aÉroplal)E: Wright
SUITE DE NOTRE ENQUÊTE. — CONFIRMATIONS DÉTAILLÉES' ET DÉCISIVES. — L'ENQUÊTE DE ROBERT
COQUELLE. — LETTRES DES FRÈRES WRIGHT ET DE M. 'WEAWER.
L'AÉROPLANE WRIGHT ACHETÉ PAR UN SYNDICAT FRANÇAIS. — EXPÉRIENCES PROCHAINES.
Seuls, de la presse du monde entier, nous avons pu publier in-extenso dans YAérophile de
décembre 1905 les déclarations de MM. Wilbur et Orville Wright sur leurs expériences
réussies d'aéroplane à moteur, effectuées en septembre et octobre 1905. Après avoir discuté
sans parti-pris ces documents complets et originaux, nous avons donné les premiers
résultats de l'enquête de contrôle que nous avions entreprise avec le concours de plusieurs
de nos amis. Dès ce moment, nous le faisions remarquer, la, réalité des magnifiques succès
obtenus à Dayton, semblait se confirmer.
Mais il convenait d'attendre, et nous le disions, les renseignements détaillés qui ne
manqueraient pas de suivre les premiers télégrammes forcément trop brefs. Ces renseigne-
ments détaillés sont aujourd'hui parvenus. Comme nous le faisions prévoir, ils corroborent
pleinement les affirmations des frères Wright. -
Nous les faisons passer successivement sous les yeux de nos lecteurs en les ramenant
à leurs points essentiels.
Enquête de M. Robert Coquelle, à Dayton. — Comme suite à sa dépêche de confirma-
tion, datée de Dayton, et reproduite dans YAérophile de décembre 1905, notre confrère
Robert Coquelle, envoyé spécialement par l'Auto auprès des frères Wright a publié dans
ce journal les intéressants détails qu'il a pu recueillir sur place.
Arrivé à Dayton le 12 décembre, il découvre non sans difficulté, et par l'entremise d'un
ancien champion cycliste devenu directeur d'un garage d'automobiles, Johanny S. John-
son, qu'il avait connu autrefois, le domicile des frères Wright installés, comme noe lecteurs
le savent, constructeurs et marchands de cycles.
MM. Wilbur et Orville Wright confirment à l'envoyé de l'Auto la réalité de tout ce qui
a été dit dans ce journal, sur nos propres renseignements, touchant les fameuses expé-
riences. Ils déclarent qu'ils ont construit eux-mêmes le moteur de leur aéroplane ; qu'ils
ont des témoins (dont ils donnent les noms), de leurs vols de septembre et d'octobre. Ils lui
indiquent l'adresse du Dayton Daily News, ce journal qui aurait publié, comme l'indiquait
M. Chanute (Voir Aérophile de décembre 1905), un article sur les expériences, dans un
numéro dont les frères Wright réussirent à arrêter la publication.
Robert Coquelle réussit à se procurer, en y mettant le prix, un exemplaire de ce
numéro. Voici à titre documentaire quelques extraits du fameux article ; son principal
intérêt est de prouver qu'un journal, au moins, avait relaté en Amérique les exploits sans
précédents des célèbres aviateurs :
COMPTE RENDU D'IINE ASCENSION
« Dation. (O.). — Orville et Wilbur Wright, les deux citoyens de Dayton qui ont fait de suc-
ceSSlVS expériences de machine volante en décembra dernier sur la côte de l'Atlantique (Caroline
du Nord), ont renouvelé hier leurs essais. Ils ont expérimenté leur dernier appareil devant une
dizaine de témoins dans la grande prairie Huffman, près d'ici.
La machine s'est élevée dès le début à une hauteur de 25 pieds environ, mais un manque d'es-
sence a été cause d'un arrêt dans le moteur. L'aéroplane est alors descendu lentement sur le pré. Le
tuyau d'essence \fut réparé sur place et un nouvel essai eut lieu une heure plus tard. Cette fois, la
machine fit le tour complet de la prairie, laquelle mesure 1111 peu plus d'un quart de mille de côté.
Avant de rentrer dans le hangar, l'aéronaute eut la coquetterie de décrire un immense huit à une
hauteur de 40 pieds environ.
L'atterrissage s'est effectué à M a re ui 1 - les-Me a ux, à 47 kil. à vol d'oiseau de
notre point de départ. La longueur de la trajectoire, divisée par le temps de
l'ascension donne une vitesse moyenne de marche de 4 mètres par seconde, mais
il est certain que l'aérostat a réellement eu un parcours plus long, que l'absence
de points de repère empêche de déterminer avec exactitude. Au moment du départ
le vent était W avec une légère composante Nord. Aussi sommes-nous passés
sur Auteuil, puis uns courte éclaircie au-dessous de nous nous a permis de
reconnaître le champ de manœuvres d'Issy et un peu après nous avons perçu le
bruit des sifflets des trains de la gare Montparnasse, au-dessus de laquelle nous
devions passer. Il est probable que ce courant W incliné vers le Nord devait
régner jusque vers 2.700 mètres, et qu'au-dessus le vent venait d'Ouest-Sud-Ouest.
D'ailleurs, les observations de nuages faites de terre ont permis de voir au travers
d'une trouée des alts-cumulus venant du Sud-Ouest.
La descente s'est effectuée dans d'excellentes conditions, les instruments sont
revenus intacts ; vers 250 mètres de hauteur il nous a été possible de prendre une
vue de Ccndé- sur-Marne.
JOSEPH JAUBERT.
L'aÉroplal)E: Wright
SUITE DE NOTRE ENQUÊTE. — CONFIRMATIONS DÉTAILLÉES' ET DÉCISIVES. — L'ENQUÊTE DE ROBERT
COQUELLE. — LETTRES DES FRÈRES WRIGHT ET DE M. 'WEAWER.
L'AÉROPLANE WRIGHT ACHETÉ PAR UN SYNDICAT FRANÇAIS. — EXPÉRIENCES PROCHAINES.
Seuls, de la presse du monde entier, nous avons pu publier in-extenso dans YAérophile de
décembre 1905 les déclarations de MM. Wilbur et Orville Wright sur leurs expériences
réussies d'aéroplane à moteur, effectuées en septembre et octobre 1905. Après avoir discuté
sans parti-pris ces documents complets et originaux, nous avons donné les premiers
résultats de l'enquête de contrôle que nous avions entreprise avec le concours de plusieurs
de nos amis. Dès ce moment, nous le faisions remarquer, la, réalité des magnifiques succès
obtenus à Dayton, semblait se confirmer.
Mais il convenait d'attendre, et nous le disions, les renseignements détaillés qui ne
manqueraient pas de suivre les premiers télégrammes forcément trop brefs. Ces renseigne-
ments détaillés sont aujourd'hui parvenus. Comme nous le faisions prévoir, ils corroborent
pleinement les affirmations des frères Wright. -
Nous les faisons passer successivement sous les yeux de nos lecteurs en les ramenant
à leurs points essentiels.
Enquête de M. Robert Coquelle, à Dayton. — Comme suite à sa dépêche de confirma-
tion, datée de Dayton, et reproduite dans YAérophile de décembre 1905, notre confrère
Robert Coquelle, envoyé spécialement par l'Auto auprès des frères Wright a publié dans
ce journal les intéressants détails qu'il a pu recueillir sur place.
Arrivé à Dayton le 12 décembre, il découvre non sans difficulté, et par l'entremise d'un
ancien champion cycliste devenu directeur d'un garage d'automobiles, Johanny S. John-
son, qu'il avait connu autrefois, le domicile des frères Wright installés, comme noe lecteurs
le savent, constructeurs et marchands de cycles.
MM. Wilbur et Orville Wright confirment à l'envoyé de l'Auto la réalité de tout ce qui
a été dit dans ce journal, sur nos propres renseignements, touchant les fameuses expé-
riences. Ils déclarent qu'ils ont construit eux-mêmes le moteur de leur aéroplane ; qu'ils
ont des témoins (dont ils donnent les noms), de leurs vols de septembre et d'octobre. Ils lui
indiquent l'adresse du Dayton Daily News, ce journal qui aurait publié, comme l'indiquait
M. Chanute (Voir Aérophile de décembre 1905), un article sur les expériences, dans un
numéro dont les frères Wright réussirent à arrêter la publication.
Robert Coquelle réussit à se procurer, en y mettant le prix, un exemplaire de ce
numéro. Voici à titre documentaire quelques extraits du fameux article ; son principal
intérêt est de prouver qu'un journal, au moins, avait relaté en Amérique les exploits sans
précédents des célèbres aviateurs :
COMPTE RENDU D'IINE ASCENSION
« Dation. (O.). — Orville et Wilbur Wright, les deux citoyens de Dayton qui ont fait de suc-
ceSSlVS expériences de machine volante en décembra dernier sur la côte de l'Atlantique (Caroline
du Nord), ont renouvelé hier leurs essais. Ils ont expérimenté leur dernier appareil devant une
dizaine de témoins dans la grande prairie Huffman, près d'ici.
La machine s'est élevée dès le début à une hauteur de 25 pieds environ, mais un manque d'es-
sence a été cause d'un arrêt dans le moteur. L'aéroplane est alors descendu lentement sur le pré. Le
tuyau d'essence \fut réparé sur place et un nouvel essai eut lieu une heure plus tard. Cette fois, la
machine fit le tour complet de la prairie, laquelle mesure 1111 peu plus d'un quart de mille de côté.
Avant de rentrer dans le hangar, l'aéronaute eut la coquetterie de décrire un immense huit à une
hauteur de 40 pieds environ.
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