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Un des siens s'était pieusement croisé en 1096 (1) :
aucun genre d'illustration n'a manqué non plus à
cette glorieuse lignée. Race de soldats, elle a ample-
ment justifié sa fière devise : Oncque ne failli. Inutile
de parler des hussards de Chamborant. Ce sont eux
qui ont fait bâtir la grosse tour et château de Cham-
borant, au xie siècle, possédée d'ailleurs, en 1529,
par messire Brangon de Chamborant, chevalier-sei-
gneur de Chamborant, de Mathésange et d'Orsen-
nes (2), qu'il avoue tenir noblement en foi et hommage
lige de noble, puissant et magnifique seigneur, messire
Jean de La Barre, chevalier, seigneur de La Barre, de
Villemartin , du Parc, les Plessis-les-Tours, comte
d'Estampes, vicomte de Bridiers, baron de Veretz (3),
conseiller, chambellan ordinaire du roi, premier gen-
tilhomme de sa chambre et prévôt-bailli de Paris, à
cause et pour raison de sa vicomté de Bridiers (4).
Sa fille Souveraine, épouse de noble Philippe Chau-
vet, seigneur de La Villatte, lui apporte en dot cette
terre patronymique qui, le 19 mars 1560, appartenait
à Antoine Faucon, seigneur des Lèzes (paroisse de Nan-
tiat) , et père d'Anne Faucon, célèbre poète, mais dont
les vers sont restés inconnus (5). En 1566, deux gen-
tilshommes napolitains, Cœsaret Fabien de Moras, fils
d'un même père, récemment émigrés en France, achè-
tent cette terre, dans les mains des descendants des-
quels elle est restée jusqu'au moment de la révolution.
Le rôle de taxe et d'imposition des manants et habitants
de Chamborant est encore conservé et commençait
ainsi :
« C'est la talhe par mov, Brangon de Chamborant,
chevallier, seigneur du dict lieu, d'Orcène et du Pyn,
imposée et esgallée sur mes hommes, manans, du dict
lieu de Chamborant, à cause et pour raison de ma che-
vallerie, par la forme et manière qui s'en suyt, le XXVIII
jour du moys d'octobre, l'an mil cinq cent et dix. Pre-
mièrement, sur la Marguerite Mognaude, etc., cin-
(1) Humbert de La:a, fils d'une Chamborant, sœur de Pierre
de Chamborant, insigne bienfaiteur de l'abbaye de Bénévent.
(2) Le château de Chamborant avec toute juridiction haute,
mère et mixte, impère dudit château, de l'Hébergement, de
Mothesanges et autres lieux. --
(3) Vcretz, baronnie de la Touraine, a trois lieues sud de
Tours, appartenait en 1427 à Jean de La Barre, prévôt de Pa-
ris, dont la fille Marguerite l'a porté dans la maison de Cour-
tenay. Le célèbre abbé de Rancé, réformateur de la Trappe,
était seigneur de cette terre, vendue en 1660 à la famille
d'Effiat pour 300,000 livres.
(4) La tour de Bridiers, non loin de la Souterraine, route
de Bourganeuf, fait encore l'admiration des voyageurs.
(5) Biographie Umougine, p. 242.
quante six sols , item sur Pierre Tixier, etc. En foy de
vérité desquelles choses, nous avons signé ces présents
articles et faict signer nostre greffier, soubz escriptz. Si
donnons en mandement à nostre sergent de nous faire
joyr des dictes sommes sur nos dicts hommes par toutes
voyes deues et raisonnables. Signé Chamborant. Et plus
bas : Par commandement de mon dict seigneur, Du
Brueil. »
VII.
Cette terre de La Clavière était une seigneurie ap-
partenant à la maison des Forges, portant pour armes :
Echiqueté d'argent et de gueules, descendue par héritage
en celle de Chamborant, à l'époque de l'alliance de
Pierre, seigneur de Chamborant, vivant en 1367, avec
Margarite de Forges, issue de noble Guillaume de For-
ges, damoiseau, époux de Phillippa de Droux. Car le
vingt sixième novembre de cette même année, en
échange de ce qu'il possédait aux paroisses d'Orsennes
et de Châtillon, au diocèse de Bourges, il recevait de sa
femme « les maisons, terres cultes et non cultes, prés et
pacages, étangs, pêcheries, bois, garennes, eaux, hom-
mes, cens, rentes, droits, devoirs et hommages, et tout
ce qu'elle possédait, tant de la succession de ses parents
qu'autrement, dans la paroisse de Droux (Drolio), chli-
tellenie de Magnac, du ressort du Dorât, du diocèse de
Limoges, outre ses grands étangs de Vauzelles et de
La Lande, dans la châtellenie de La Motte, ressort d'Ys-
soudun (1). »
L'an 1436, noble et puissant homme, messire Jean
de Menou, chevalier, seigneur de La Ferté, proche Ys-
soudun, s'étant marié avec Jacquette de Chamborant, re-
cevait en dot « la terre de Vaucelles avec toutes ses
appartenances situées entre les fins et limites de la
baronnie de Châteauroux, soit des maisons, cases, ver-
gers, toutes terres cultivées et non cultivées, prés, pa-
cages, bois, garennes, étangs, hommes et femmes de con-
dition serve, cens, rentes, revenus, droits, profits et
émoluments de même, tels que le seigneur Foucauld les
possède actuellement dans la paroisse de la ville d'Ar-
thon, etc. (mot effacé), de Ste-Maureet de Boussay (2). »
(1) Videlicet, domos, terras cultas et incultas, prata, pas-
cua, stagna, piscarias, nemora, garenas, aquas, ripperias, ho-
mines, census, reditus, juraque a devecia et homagia et alia
omnia quae habet, tam ex successionibus parentùm suorùm
quam aliis in parrochia de Drolio castellaniœ de Magnaco et
ressorti Dauratensis , diocesis Lemovicensis : item magna
stagna sua de Vauzelles et de Landiâ, castellaniae de Mota et
ressorti d'Exolduno.
(2) Sita intrà fines et metas baronniae de Castro Rodulpho,
sivè sint domus , casalia, viridoria, universce terrae cultœ
4E ANNÉE.
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