Titre : Bulletin de la Société archéologique de Touraine
Auteur : Société archéologique de Touraine. Auteur du texte
Éditeur : Guillaud-Verger (Tours)
Éditeur : Georget-Joubert (Tours)
Date d'édition : 1998
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34429572f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 29552 Nombre total de vues : 29552
Description : 1998 1998
Description : 1998 (T46). 1998 (T46).
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Centre-Val de Loire
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65441997
Source : Société archéologique de Touraine, 2008-208966
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/08/2013
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- BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE DE TOURAINE TOME XLVI - ANNÉE 1998
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- Descartes " Sainte-Radegonde ", une nécropole du Haut Moyen-Age? par Marie-Paule C. PALLU DE LESSERT.......... Page(s) .......... 421
- .......... Page(s) .......... 441
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guerre où l'on peut admirer jusqu'à l'équipage au travail sur le pont.
L'œuvre remarquée par l'archevêque de Tours de l'époque, Mgr de Mont-
blanc, émerveillé, lui est offerte, un peu à contre-cœur, par le jeune prêtre.
C'est le premier succès de l'artiste qui sera enlevé plus tard dans le feu des
enchères d'une vente.
L'abbé Guillot est ensuite nommé curé de Bossée en 1838, puis de
Morand en 1842, paroisses où il accomplit ses premiers travaux de bâtisseur
et d'artiste devenant tour à tour menuisier, ébéniste, maçon. afin de
restaurer des édifices bien délabrés là encore depuis la Révolution.
Enfin, il arrive à Azay en 1850 et accomplit dans l'église l'œuvre de
longue haleine de sa vie.
L'INTÉRIEUR DE L'ÉGLISE D'AZAY-SUR-CHER
Quand on entre par le portail principal, construit à la place d'un porche
en bois transporté par l'abbé Guillot dans la cour du presbytère en 1856, les
fonts baptismaux, inaugurés avec le confessionnal en 1881, très ouvragés à
jour, s'imposent immédiatement sur la gauche plus décoratifs qu'utiles. La
petite cuve baptismale, distincte des fonts proprement dits, repose sur un
piédestal en forme de palmier — arbre de vie — où s'enroule un serpent
rappelant le symbolisme du péché originel et donc du baptême.
La chaire, lourde de lignes, se rachète par un travail extraordinaire et
assez chargé de sculptures festonnées également à jour et une exubérance
de détails floraux : pampres de vignes, feuilles de chêne, roses, choux, etc.
Au centre, on remarque le livre de l'Évangile, commenté en ce lieu par le
célébrant, et les paroles du Christ : Je suis la Voie, la Vérité, la Vie.
Deux statues sculptées par l'abbé Guillot sous des dais finement
ouvragés gardent l'entrée du chœur : saint Jean-Baptiste rappelant le
vocable du prieuré Saint-Jean-du-Grais sur le territoire de la paroisse, et
dont l'église venait de disparaître à l'époque où il fut sculpté sauf le magni-
fique clocher toujours existant et saint Vincent, patron des vignerons, très
nombreux jusqu'à une époque récente à Azay.
En arrivant au sanctuaire, on trouve à gauche : la chapelle de la Vierge, la
statue a un visage serein mais les motifs sculptés qui l'entourent manquent
malheureusement de profondeur et sont trop raides. De nombreuses
statuettes peuplent l'autel : patriarches, grand prêtre et deux petits groupes
à sa base représentant le mariage de la Vierge et de saint Joseph et sainte
Anne apprenant à lire à Marie. Il faut remarquer également dans les
moulures des fenêtres abritant des vitraux de l'atelier de Lubin offerts par
la famille Clément de Ris (du château de Beauvais) vers 1850, de charmants
petits animaux, ours, fauves.
Lui faisant face, la chapelle Saint-Eutrope, tirant son nom du saint —
évangélisateur et patron du diocèse de La Rochelle — dont les reliques y
sont déposées. Une grande étoile décore le panneau central ajouré,
entourée probablement de sainte Barbe et de sainte Cécile, deux martyres,
guerre où l'on peut admirer jusqu'à l'équipage au travail sur le pont.
L'œuvre remarquée par l'archevêque de Tours de l'époque, Mgr de Mont-
blanc, émerveillé, lui est offerte, un peu à contre-cœur, par le jeune prêtre.
C'est le premier succès de l'artiste qui sera enlevé plus tard dans le feu des
enchères d'une vente.
L'abbé Guillot est ensuite nommé curé de Bossée en 1838, puis de
Morand en 1842, paroisses où il accomplit ses premiers travaux de bâtisseur
et d'artiste devenant tour à tour menuisier, ébéniste, maçon. afin de
restaurer des édifices bien délabrés là encore depuis la Révolution.
Enfin, il arrive à Azay en 1850 et accomplit dans l'église l'œuvre de
longue haleine de sa vie.
L'INTÉRIEUR DE L'ÉGLISE D'AZAY-SUR-CHER
Quand on entre par le portail principal, construit à la place d'un porche
en bois transporté par l'abbé Guillot dans la cour du presbytère en 1856, les
fonts baptismaux, inaugurés avec le confessionnal en 1881, très ouvragés à
jour, s'imposent immédiatement sur la gauche plus décoratifs qu'utiles. La
petite cuve baptismale, distincte des fonts proprement dits, repose sur un
piédestal en forme de palmier — arbre de vie — où s'enroule un serpent
rappelant le symbolisme du péché originel et donc du baptême.
La chaire, lourde de lignes, se rachète par un travail extraordinaire et
assez chargé de sculptures festonnées également à jour et une exubérance
de détails floraux : pampres de vignes, feuilles de chêne, roses, choux, etc.
Au centre, on remarque le livre de l'Évangile, commenté en ce lieu par le
célébrant, et les paroles du Christ : Je suis la Voie, la Vérité, la Vie.
Deux statues sculptées par l'abbé Guillot sous des dais finement
ouvragés gardent l'entrée du chœur : saint Jean-Baptiste rappelant le
vocable du prieuré Saint-Jean-du-Grais sur le territoire de la paroisse, et
dont l'église venait de disparaître à l'époque où il fut sculpté sauf le magni-
fique clocher toujours existant et saint Vincent, patron des vignerons, très
nombreux jusqu'à une époque récente à Azay.
En arrivant au sanctuaire, on trouve à gauche : la chapelle de la Vierge, la
statue a un visage serein mais les motifs sculptés qui l'entourent manquent
malheureusement de profondeur et sont trop raides. De nombreuses
statuettes peuplent l'autel : patriarches, grand prêtre et deux petits groupes
à sa base représentant le mariage de la Vierge et de saint Joseph et sainte
Anne apprenant à lire à Marie. Il faut remarquer également dans les
moulures des fenêtres abritant des vitraux de l'atelier de Lubin offerts par
la famille Clément de Ris (du château de Beauvais) vers 1850, de charmants
petits animaux, ours, fauves.
Lui faisant face, la chapelle Saint-Eutrope, tirant son nom du saint —
évangélisateur et patron du diocèse de La Rochelle — dont les reliques y
sont déposées. Une grande étoile décore le panneau central ajouré,
entourée probablement de sainte Barbe et de sainte Cécile, deux martyres,
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