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- TABLE DES MATIÈRES.
MOUR - 1257 - MOUS
1789, est fils du dernier évêque de cette ville. Il
fit ses études au collége de la Trinité à Cam-
bridge, et inaugura, en 1836, le siège épiscopal
de Montréal, qui venait d'être fondé. L'année sui-
vante, à la mort du titulaire, il fut chargé d'ad-
ministrer le diocèse de Québec et en devint, en
1850, le premier pasteur avec un revenu de
50 000 fr. Sa famille prétend descendre du phi-
losophe Montaigne par un protestant français,
Jacob de Montaigne, qui se réfugia en Angleterre
lors de la révocation de l'édit de Nantes.
MOURAWIEFF (Nicolas, prince), général
russe, né à Moscou, en 1793, d'une vieille fa-
mille russe qui compte des illustrations dans tous
les genres, entra au service en 1810, fit quelque
temps partie de l'armée du Caucase, comme ca-
pitaine d'état-major, et fut chargé, en 1819, par
le général Iermoloff, d'une mission à Khiva, au-
près du shah de Perse, mission dont il a lui-
même rendu compte dans une brochure spéciale.
Nommé major général dans la guerre contre la
Perse, il se distingua devant Kars en 1828, et
devant Kalila en 1829. En 1830; il fit la campa-
gne de Pologne à la tête des grenadiers de Li-
thuanie et contribua puissamment à la victoire
de Kazimiez, qui lui valut le grade de lieute-
nant général. Il commandait l'aile droite de l'ar-
mée russe à la prise de Varsovie. Chargé, en
1832, de négocier la suspensien des hostilités
avec le vice-roi d'Égypte, Méhémet-Ali, il reçut
ensuite le commandement des troupes du Bos-
phore et, en 1835 , celui du 5e corps d'infanterie.
Disgracié en 1838 par l'empereur Nicolas, pour
avoir laissé s'introduire des désordres dans son
corps et négligé l'armement de Sébastopol, il se
retira à Moscou , où il conserva une certaine in-
fluence comme représentant du vieux parti et des
vieilles idées russes. En 1848, il fut admis à ren-
trer dans l'armée active et devint membre du con-
seil de la guerre, puis commandant des grena-
diers de la garde. En 1855, on lui confia l'armée
du Caucase et la conduite de la guerre en Asie.
La prise de Kars est son dernier fait d'armes. Il
est demeuré depuis commandant de l'armée russe
des provinces caucasiennes.
MOURAVIEFF (Michel), ingénieur russe, frère
du précédent, né en 1795, fonda, à l'âge de
quinze ans, une société de mathématiques à
Moscou. Plus tard, il prit la direction d'une
école militaire, fondée par son père dans la
même ville, et devint successivement gouver-
neur de Grodno et de Kusk. En 1842, il fut élu
président du corps des géomètres, puis vice-pré-
sident de la Société russe de géographie. Il est,
depuis 1850, lieutenant général et membre du
conseil de l'empire. On doit au général Michel
Mourawieff une traduction de la Géométrie ana-
lytique de Garnier.
MOURAWIEFF (André), littérateur et voya-
geur russe, frère puîné des précédents, est con-
seiller titulaire de l'empire, gentilhomme de la
chambre, conseiller d'État, et membre de l'ad-
ministration du saint-synode. Il a consacré la
plus grande partie de sa vie à des pèlerinages en
Syrie et en Palestine, aux villes saintes de Rus-
sie, à Rome et en Orient. Il a donné de nom-
breuses relations de ses voyages dans un style
mystique très-goûté en Russie; elles forment
environ 20 volumes et composent la partie la
plus considérable de ses œuvres.
On cite encore de lui une tragtdie: Bitica
pri Tiweriade (1832); un essai de drame : Dante
(1841); puis une série d'ouvrages écrits en alle-
mand : Histoire biblique (Biblische Geschichte ;
1842); Histoire des quatre premiers siècles du
Christianisme (Geschichte der ersten vier Jahr-
hunderte, etc.; 1842); Histoire de Jérusalem
(Geschichte von Jerusalem; 1844, 2 vol.); His-
toire de l'Église russe (Geschichte der russ. Kir-
che ; Saint-Pétersbourg ; 2, édit., 1845) ; Descrip-
tion de l Annente (Schilderung Arméniens ; 1848,
3 volumes).
Un frère aîné des trois précédents, Alexandre
MOURAWIEKF, a pris sa retraite comme colonel,
et un de leurs cousins est actuellement lieute-
nant général et, depuis 1848, gouverneur de la
Sibérie orientale.
MOURLON (Frédéric), jurisconsulte français,
né vers 1814 à Chambon (Creuse) , et fils d'un no-
taire, ancien officier de l'Empire, fit ses premiè-
res études sous la direction d'un ecclésiastique.
Après s'être fait recevoir licencié en droit et
avocat à Paris (1836), il ne put, par suite de l'in-
suffisance de son instruction latine, prendre part
aux concours du professorat. Toutefois, sous la
direction de M. Valette dont il redevint l'élève
assidu, l'exercice de l'enseignement libre déve-
loppa son aptitude pour la science juridique. Il
subit en une année les deux examens du doctorat
(1846), et remporta le second des prix fondés par
Mme de Beaumont.
L'année suivante, M. Mourlon commença la pu-
blication de ses Répétitions écrites sur le Code ci-
vit (1847 et suiv., 3 vol. fort in-8; 4" édit., 1856),
livre spécial pour les examens de l'École de droit
de Paris, dont il est en quelque sorte l'écho. Il
a donné depuis des ouvrages d'une plus grande
valeur : Traité théorique et pratique des subroga-
tions personnelles, suivi d'un appendice sur la
subrogation à l'hypothèque légale de la femme
(in-8); Examen critique et pratique du Commen-
taire de M. Troplong sur les privilèges (1856,
2 vol. in-8), veritable traité sur la matière.
M. Mourlon, qui a beaucoup écrit dans les revues
de MM. Valette et Wolowskif fonda lui-même avec
MM. Démangeat, Émile Ollivier et Ch. Ballot,
une Revue pratique de jurisprudence (1856).
MOUSTAFA-pacha, prince égyptien, dernier
des trois fils d'Ibrahim, né au Caire, en l'an 1250
de l'hégire (1832), est le seul de sa famille qui n'ait
pas recuune éducation européenne. Pourvu d'une
instruction incomplète, il se montre très-attaché
aux idées orientales. Dans les premières années
du règne d'Abbas-pacha, il se lia intimement
avec ce prince dont il demeura un des favoris
jusqu'au moment (1852) où, sans cause appa-
rente, il rompit avec lui pour se rallier au parti
des princes. Devenu, par cette défection, l'objet
de la haine de son maître, il a été nommé à l'avé-
nement de Saïd-pacha, membre du conseil d'E-
tat, aux travaux duquel il ne prend qu'une très-
médiocre part.
MOUSTAFA-NAÏLI-pacha, grand vizir ottoman,
né en Albanie, vers 1796, fut appelé de bonne heure
en Egypte près de son compatriote Méhémet-Ali,
qui avait déjà à son service trois de ses oncles pater-
nels. Après avoir fait ses premières armes dans le
Hedjaz. il accompagna en 1821 son oncle Has-
san-pacha, charge du commandement des forces
égyptiennes dans l'île de Candie; et, après sa
mort, qui arriva deux ans après, il lui succéda
dans son commandement et dans son titre. En
1832, il fut nommé gouverneur général de l'île.
Maintenu dans ce poste en 1841, lorsque Candie
passa sous la domination de la Porte, il fut ap-
pelé à Constantinople en 1850 et devint successi-
vement membre du conseil d'Etat et de justice,
président de ce conseil, enfin grand vizir du
1789, est fils du dernier évêque de cette ville. Il
fit ses études au collége de la Trinité à Cam-
bridge, et inaugura, en 1836, le siège épiscopal
de Montréal, qui venait d'être fondé. L'année sui-
vante, à la mort du titulaire, il fut chargé d'ad-
ministrer le diocèse de Québec et en devint, en
1850, le premier pasteur avec un revenu de
50 000 fr. Sa famille prétend descendre du phi-
losophe Montaigne par un protestant français,
Jacob de Montaigne, qui se réfugia en Angleterre
lors de la révocation de l'édit de Nantes.
MOURAWIEFF (Nicolas, prince), général
russe, né à Moscou, en 1793, d'une vieille fa-
mille russe qui compte des illustrations dans tous
les genres, entra au service en 1810, fit quelque
temps partie de l'armée du Caucase, comme ca-
pitaine d'état-major, et fut chargé, en 1819, par
le général Iermoloff, d'une mission à Khiva, au-
près du shah de Perse, mission dont il a lui-
même rendu compte dans une brochure spéciale.
Nommé major général dans la guerre contre la
Perse, il se distingua devant Kars en 1828, et
devant Kalila en 1829. En 1830; il fit la campa-
gne de Pologne à la tête des grenadiers de Li-
thuanie et contribua puissamment à la victoire
de Kazimiez, qui lui valut le grade de lieute-
nant général. Il commandait l'aile droite de l'ar-
mée russe à la prise de Varsovie. Chargé, en
1832, de négocier la suspensien des hostilités
avec le vice-roi d'Égypte, Méhémet-Ali, il reçut
ensuite le commandement des troupes du Bos-
phore et, en 1835 , celui du 5e corps d'infanterie.
Disgracié en 1838 par l'empereur Nicolas, pour
avoir laissé s'introduire des désordres dans son
corps et négligé l'armement de Sébastopol, il se
retira à Moscou , où il conserva une certaine in-
fluence comme représentant du vieux parti et des
vieilles idées russes. En 1848, il fut admis à ren-
trer dans l'armée active et devint membre du con-
seil de la guerre, puis commandant des grena-
diers de la garde. En 1855, on lui confia l'armée
du Caucase et la conduite de la guerre en Asie.
La prise de Kars est son dernier fait d'armes. Il
est demeuré depuis commandant de l'armée russe
des provinces caucasiennes.
MOURAVIEFF (Michel), ingénieur russe, frère
du précédent, né en 1795, fonda, à l'âge de
quinze ans, une société de mathématiques à
Moscou. Plus tard, il prit la direction d'une
école militaire, fondée par son père dans la
même ville, et devint successivement gouver-
neur de Grodno et de Kusk. En 1842, il fut élu
président du corps des géomètres, puis vice-pré-
sident de la Société russe de géographie. Il est,
depuis 1850, lieutenant général et membre du
conseil de l'empire. On doit au général Michel
Mourawieff une traduction de la Géométrie ana-
lytique de Garnier.
MOURAWIEFF (André), littérateur et voya-
geur russe, frère puîné des précédents, est con-
seiller titulaire de l'empire, gentilhomme de la
chambre, conseiller d'État, et membre de l'ad-
ministration du saint-synode. Il a consacré la
plus grande partie de sa vie à des pèlerinages en
Syrie et en Palestine, aux villes saintes de Rus-
sie, à Rome et en Orient. Il a donné de nom-
breuses relations de ses voyages dans un style
mystique très-goûté en Russie; elles forment
environ 20 volumes et composent la partie la
plus considérable de ses œuvres.
On cite encore de lui une tragtdie: Bitica
pri Tiweriade (1832); un essai de drame : Dante
(1841); puis une série d'ouvrages écrits en alle-
mand : Histoire biblique (Biblische Geschichte ;
1842); Histoire des quatre premiers siècles du
Christianisme (Geschichte der ersten vier Jahr-
hunderte, etc.; 1842); Histoire de Jérusalem
(Geschichte von Jerusalem; 1844, 2 vol.); His-
toire de l'Église russe (Geschichte der russ. Kir-
che ; Saint-Pétersbourg ; 2, édit., 1845) ; Descrip-
tion de l Annente (Schilderung Arméniens ; 1848,
3 volumes).
Un frère aîné des trois précédents, Alexandre
MOURAWIEKF, a pris sa retraite comme colonel,
et un de leurs cousins est actuellement lieute-
nant général et, depuis 1848, gouverneur de la
Sibérie orientale.
MOURLON (Frédéric), jurisconsulte français,
né vers 1814 à Chambon (Creuse) , et fils d'un no-
taire, ancien officier de l'Empire, fit ses premiè-
res études sous la direction d'un ecclésiastique.
Après s'être fait recevoir licencié en droit et
avocat à Paris (1836), il ne put, par suite de l'in-
suffisance de son instruction latine, prendre part
aux concours du professorat. Toutefois, sous la
direction de M. Valette dont il redevint l'élève
assidu, l'exercice de l'enseignement libre déve-
loppa son aptitude pour la science juridique. Il
subit en une année les deux examens du doctorat
(1846), et remporta le second des prix fondés par
Mme de Beaumont.
L'année suivante, M. Mourlon commença la pu-
blication de ses Répétitions écrites sur le Code ci-
vit (1847 et suiv., 3 vol. fort in-8; 4" édit., 1856),
livre spécial pour les examens de l'École de droit
de Paris, dont il est en quelque sorte l'écho. Il
a donné depuis des ouvrages d'une plus grande
valeur : Traité théorique et pratique des subroga-
tions personnelles, suivi d'un appendice sur la
subrogation à l'hypothèque légale de la femme
(in-8); Examen critique et pratique du Commen-
taire de M. Troplong sur les privilèges (1856,
2 vol. in-8), veritable traité sur la matière.
M. Mourlon, qui a beaucoup écrit dans les revues
de MM. Valette et Wolowskif fonda lui-même avec
MM. Démangeat, Émile Ollivier et Ch. Ballot,
une Revue pratique de jurisprudence (1856).
MOUSTAFA-pacha, prince égyptien, dernier
des trois fils d'Ibrahim, né au Caire, en l'an 1250
de l'hégire (1832), est le seul de sa famille qui n'ait
pas recuune éducation européenne. Pourvu d'une
instruction incomplète, il se montre très-attaché
aux idées orientales. Dans les premières années
du règne d'Abbas-pacha, il se lia intimement
avec ce prince dont il demeura un des favoris
jusqu'au moment (1852) où, sans cause appa-
rente, il rompit avec lui pour se rallier au parti
des princes. Devenu, par cette défection, l'objet
de la haine de son maître, il a été nommé à l'avé-
nement de Saïd-pacha, membre du conseil d'E-
tat, aux travaux duquel il ne prend qu'une très-
médiocre part.
MOUSTAFA-NAÏLI-pacha, grand vizir ottoman,
né en Albanie, vers 1796, fut appelé de bonne heure
en Egypte près de son compatriote Méhémet-Ali,
qui avait déjà à son service trois de ses oncles pater-
nels. Après avoir fait ses premières armes dans le
Hedjaz. il accompagna en 1821 son oncle Has-
san-pacha, charge du commandement des forces
égyptiennes dans l'île de Candie; et, après sa
mort, qui arriva deux ans après, il lui succéda
dans son commandement et dans son titre. En
1832, il fut nommé gouverneur général de l'île.
Maintenu dans ce poste en 1841, lorsque Candie
passa sous la domination de la Porte, il fut ap-
pelé à Constantinople en 1850 et devint successi-
vement membre du conseil d'Etat et de justice,
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