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Emile Dezaunay
Nantes (Loire-Atlantique), 25 février 1854 – Nantes, 1938
On connaît encore très mal Émile Dezaunay dont l'existence discrète a nui à l'appréciation de son
oeuvre.
Né à Nantes en 1854, il vient à Paris à l'École des Beaux-Arts où il est l'élève de Puvis de Cha-
vannes et d'Élie Delaunay, nantais comme lui, peintre d'histoire connu pour ses fresques de
l'Opéra, de l'Hôtel de Ville de Paris, et surtout du Panthéon. L'été, il retourne en Bretagne, et est à
Rosporden en 1888.
Ses meilleurs amis sont nantais, tel Maxime Maufra, de sept ans plus jeune que lui, avec lequel il
s'installe à Pont-Aven, en 1890, à l'auberge de Marie-Jeanne Gloanec. Tous deux vont jusqu'au
Pouldu faire la connaissance de Paul Gauguin, alors chez Marie Poupée avec Sérusier, Meyer de
Haan et Charles Filiger. On ne peut dire que Gauguin ait eu une influence déterminante sur la
manière de peindre et de graver de Dezaunay : pourtant, La Messe en Bretagne, par exemple, évoque
assez, par ses jeux de coiffes, La Danse des quatres Bretonnes de Gauguin ou Les Bretonnes dans la prairie
de Bernard.
Comme Gauguin également, il pratique le monotype à plusieurs reprises (et reprend parfois le
même thème en monotype et à l'eau-forte : Trois Bretonnes) et aurait pratiqué la zincographie. Il
grave également à l'aquatinte et à la pointe sèche. Il affectionne particulièrement la gravure en cou-
leur, comme Maxime Maufra dont il fréquente l'atelier de la place Ravignan. Lorsqu'entre le
15 février et le 14 mars 1897, Dezaunay présente ses oeuvres à Paris rue Lafitte, chez Moline, c'est
Maufra qui exécute l'affiche lithographiée de son exposition, Le Chemin de Saint-Jean-du-Doigt. Il est
également lié à Eugène Delâtre qui tire certaines de ses oeuvres.
Le 25 mars 1898, Dezaunay met en vente aux enchères à l'hôtel Drouot, un ensemble de ses
oeuvres dont le catalogue est préfacé par Arsène Alexandre. Il y compare Dezaunay « à une espèce de
Franz Hals de village, sain et joyeux » et n'évoque pas l'influence de Gauguin.
Émile Dezaunay expose en 1900 à l'Exposition Universelle, puis en 1902 à la galerie Bernheim ;
membre fondateur du Salon d'Automne, il participe également à plusieurs reprises aux Salons des
Tuileries, des Artistes Français ou des Indépendants. Il présente aussi des oeuvres à Nantes à la
Société des artistes nantais qui devient, en 1902, la Société des artistes bretons, et aux Amis des Arts.
Une lettre signée de B. Le Garrec, en date du 4 mars 1907, témoigne que ses gravures sont en vente
chez Sagot, rue de Chateaudun. Fixé par son mariage à Nantes, il y mène une vie effacée, 54, rue de
la Bastille et recherche systématiquement l'isolement, loin des honneurs officiels. « Dezaunay ne
parlait jamais d'influences ni d'écoles, encore moins de théories sur l'optique. Il avait travaillé, il est
vrai, avec les nabis de Pont-Aven, mais il se plaisait davantage à évoquer leur liberté d'allure, leur
sens de l'humour, l'ardeur de leur jeunesse, plutôt qu'à juger leur enseignement et à discuter du
nombre d'or. » a écrit J. Lanoë.
Certaines planches parmi les premières qu'il a gravées sont pourtant tout à fait synthétistes,
comme cette Messe en Bretagne traitée en larges aplats colorés. Un trait haché, une touche flambo-
yante au service de sujets traditionnels – scènes de la vie parisienne (le café, les courses, le fiacre.) et
surtout bretonneries – une belle naïveté due à un souci permanent du mouvement et de l'expres-
sion, une certaine ironie, parfois, n'ont pas suffi à sauver Dezaunay de l'oubli.
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Nantes (Loire-Atlantique), 25 février 1854 – Nantes, 1938
On connaît encore très mal Émile Dezaunay dont l'existence discrète a nui à l'appréciation de son
oeuvre.
Né à Nantes en 1854, il vient à Paris à l'École des Beaux-Arts où il est l'élève de Puvis de Cha-
vannes et d'Élie Delaunay, nantais comme lui, peintre d'histoire connu pour ses fresques de
l'Opéra, de l'Hôtel de Ville de Paris, et surtout du Panthéon. L'été, il retourne en Bretagne, et est à
Rosporden en 1888.
Ses meilleurs amis sont nantais, tel Maxime Maufra, de sept ans plus jeune que lui, avec lequel il
s'installe à Pont-Aven, en 1890, à l'auberge de Marie-Jeanne Gloanec. Tous deux vont jusqu'au
Pouldu faire la connaissance de Paul Gauguin, alors chez Marie Poupée avec Sérusier, Meyer de
Haan et Charles Filiger. On ne peut dire que Gauguin ait eu une influence déterminante sur la
manière de peindre et de graver de Dezaunay : pourtant, La Messe en Bretagne, par exemple, évoque
assez, par ses jeux de coiffes, La Danse des quatres Bretonnes de Gauguin ou Les Bretonnes dans la prairie
de Bernard.
Comme Gauguin également, il pratique le monotype à plusieurs reprises (et reprend parfois le
même thème en monotype et à l'eau-forte : Trois Bretonnes) et aurait pratiqué la zincographie. Il
grave également à l'aquatinte et à la pointe sèche. Il affectionne particulièrement la gravure en cou-
leur, comme Maxime Maufra dont il fréquente l'atelier de la place Ravignan. Lorsqu'entre le
15 février et le 14 mars 1897, Dezaunay présente ses oeuvres à Paris rue Lafitte, chez Moline, c'est
Maufra qui exécute l'affiche lithographiée de son exposition, Le Chemin de Saint-Jean-du-Doigt. Il est
également lié à Eugène Delâtre qui tire certaines de ses oeuvres.
Le 25 mars 1898, Dezaunay met en vente aux enchères à l'hôtel Drouot, un ensemble de ses
oeuvres dont le catalogue est préfacé par Arsène Alexandre. Il y compare Dezaunay « à une espèce de
Franz Hals de village, sain et joyeux » et n'évoque pas l'influence de Gauguin.
Émile Dezaunay expose en 1900 à l'Exposition Universelle, puis en 1902 à la galerie Bernheim ;
membre fondateur du Salon d'Automne, il participe également à plusieurs reprises aux Salons des
Tuileries, des Artistes Français ou des Indépendants. Il présente aussi des oeuvres à Nantes à la
Société des artistes nantais qui devient, en 1902, la Société des artistes bretons, et aux Amis des Arts.
Une lettre signée de B. Le Garrec, en date du 4 mars 1907, témoigne que ses gravures sont en vente
chez Sagot, rue de Chateaudun. Fixé par son mariage à Nantes, il y mène une vie effacée, 54, rue de
la Bastille et recherche systématiquement l'isolement, loin des honneurs officiels. « Dezaunay ne
parlait jamais d'influences ni d'écoles, encore moins de théories sur l'optique. Il avait travaillé, il est
vrai, avec les nabis de Pont-Aven, mais il se plaisait davantage à évoquer leur liberté d'allure, leur
sens de l'humour, l'ardeur de leur jeunesse, plutôt qu'à juger leur enseignement et à discuter du
nombre d'or. » a écrit J. Lanoë.
Certaines planches parmi les premières qu'il a gravées sont pourtant tout à fait synthétistes,
comme cette Messe en Bretagne traitée en larges aplats colorés. Un trait haché, une touche flambo-
yante au service de sujets traditionnels – scènes de la vie parisienne (le café, les courses, le fiacre.) et
surtout bretonneries – une belle naïveté due à un souci permanent du mouvement et de l'expres-
sion, une certaine ironie, parfois, n'ont pas suffi à sauver Dezaunay de l'oubli.
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