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- BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE DE TOURAINE TOME LI - ANNÉE 2005
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- Les "aventures" d'une Tourangelle à la cour des Valois: Charlotte de Beaune-Semblançay Roland ROPION.......... Page(s) .......... 155
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Fig. 5 Localisation du «chemin des bœufs d'Azay à Montbazon» sur le cadastre napoléonien.
sont réservés au seigneur de Montbazon. En 1277, le
seigneur de Montbazon donne, entre autres, au prieuré
du Grais, le panage et l'herbage qu'il avait dans leurs
bois de Marigny et de Forges (ADIL H655). En 1358,
le verdier de Larçay touche le panage versé par les
usagers pour les jeunes porcs dans la forêt de l'ar-
chevêque de Tours. Il est alors de un denier par porc
(Grandmaison 1892-1894 : acte CLXIV).
Tous les usagers ayant droit de faire paître leurs
bêtes ne sont pas connus. Citons quand même le sei-
gneur de Cangé à Saint-Avertin, qui, en 1370 (Grand-
maison 1892-1894 : acte CLXV), avait un droit de
panage « quant pesson y a, en paient de chacun porc
trois deniers, sauve des allectans qui sont sous leur
mere dont je ne doie rien ». En 1443, les preneurs
de terres à mettre en valeur au détriment de la forêt
obtiennent le droit d'herbage et de pacage dans la forêt
pour leurs bêtes aumailles (bovins), chèvres et brebis,
sauf dans les taillis ayant moins de 4 ou 5 ans (AN ZI
E 869). Il est intéressant de noter que les chèvres et
brebis sont autorisées en forêt de Bréchenay, comme
dans certaines autres forêts tourangelles. Cette pratique
semble propre à notre région, ces animaux destruc-
teurs pour les forêts y étant généralement interdits de
séjour.
Ce qui ne veut pas dire pour autant que le pâturage
était pratiqué sans aucune contrainte. Le texte pré-
cédent illustre une obligation valable dans toutes les
forêts tourangelles au Moyen-Âge : après une coupe,
le pâturage est interdit dans la parcelle pendant deux à
cinq ans, et cette parcelle doit être close pour en empê-
cher l'accès 18. Le pacage est également généralement
limité dans le temps (voir Jacquet-Cavalli 2003 : 416-
417) ainsi que dans l'espace. L'aveu de 1583 détaillé
plus haut indique que les droits d'usages ne s'exercent
pas dans toute la forêt de Montbazon (Carré de Bus-
serolle 1874-1884 : 286), et le parcours des animaux
est rationalisé pour éviter que les dégâts qu'ils peuvent
effectuer ne concernent toute la forêt. Un grand et large
chemin, le «chemin des bœufs d'Azay à Montbazon»,
part de ces villages pour monter en forêt. Cet itinéraire
obligatoire19, encore bien marqué sur le cadastre napo-
léonien, est support de parcellaire sur toute sa longueur
(fig. 5), ce qui plaide pour son ancienneté. Il ne fait
cependant partie d'aucun des réseaux parcellaires mis
en évidence dans la zone de Bréchenay, qui pourraient
dater de l'époque antique voire protohistorique pour
certains (voir Jacquet-Cavalli 2003 : 129-133). Il s'agit
donc probablement d'une création médiévale ayant
joué un rôle dans la formation du paysage de la zone
à cette période.
18. Cette condition perdure dans les contrats de vente de l'époque
moderne : en 1699, par exemple, est faite l'adjudication d'une
coupe de recépage de 80 arpents de futaie et 227 arpents de
taillis en forêt de Larçay, à la condition de fossoyer autour de
la vente et de faire croître le bois, une fois coupé, en taillis
réglé.
19. L'existence de ce type d'itinéraires, véritables lignes de force
dans l'organisation du paysage et l'exploitation des terroirs,
a été soulignée dans l'article suivant : Renoux, Noël 1993
357.
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sont réservés au seigneur de Montbazon. En 1277, le
seigneur de Montbazon donne, entre autres, au prieuré
du Grais, le panage et l'herbage qu'il avait dans leurs
bois de Marigny et de Forges (ADIL H655). En 1358,
le verdier de Larçay touche le panage versé par les
usagers pour les jeunes porcs dans la forêt de l'ar-
chevêque de Tours. Il est alors de un denier par porc
(Grandmaison 1892-1894 : acte CLXIV).
Tous les usagers ayant droit de faire paître leurs
bêtes ne sont pas connus. Citons quand même le sei-
gneur de Cangé à Saint-Avertin, qui, en 1370 (Grand-
maison 1892-1894 : acte CLXV), avait un droit de
panage « quant pesson y a, en paient de chacun porc
trois deniers, sauve des allectans qui sont sous leur
mere dont je ne doie rien ». En 1443, les preneurs
de terres à mettre en valeur au détriment de la forêt
obtiennent le droit d'herbage et de pacage dans la forêt
pour leurs bêtes aumailles (bovins), chèvres et brebis,
sauf dans les taillis ayant moins de 4 ou 5 ans (AN ZI
E 869). Il est intéressant de noter que les chèvres et
brebis sont autorisées en forêt de Bréchenay, comme
dans certaines autres forêts tourangelles. Cette pratique
semble propre à notre région, ces animaux destruc-
teurs pour les forêts y étant généralement interdits de
séjour.
Ce qui ne veut pas dire pour autant que le pâturage
était pratiqué sans aucune contrainte. Le texte pré-
cédent illustre une obligation valable dans toutes les
forêts tourangelles au Moyen-Âge : après une coupe,
le pâturage est interdit dans la parcelle pendant deux à
cinq ans, et cette parcelle doit être close pour en empê-
cher l'accès 18. Le pacage est également généralement
limité dans le temps (voir Jacquet-Cavalli 2003 : 416-
417) ainsi que dans l'espace. L'aveu de 1583 détaillé
plus haut indique que les droits d'usages ne s'exercent
pas dans toute la forêt de Montbazon (Carré de Bus-
serolle 1874-1884 : 286), et le parcours des animaux
est rationalisé pour éviter que les dégâts qu'ils peuvent
effectuer ne concernent toute la forêt. Un grand et large
chemin, le «chemin des bœufs d'Azay à Montbazon»,
part de ces villages pour monter en forêt. Cet itinéraire
obligatoire19, encore bien marqué sur le cadastre napo-
léonien, est support de parcellaire sur toute sa longueur
(fig. 5), ce qui plaide pour son ancienneté. Il ne fait
cependant partie d'aucun des réseaux parcellaires mis
en évidence dans la zone de Bréchenay, qui pourraient
dater de l'époque antique voire protohistorique pour
certains (voir Jacquet-Cavalli 2003 : 129-133). Il s'agit
donc probablement d'une création médiévale ayant
joué un rôle dans la formation du paysage de la zone
à cette période.
18. Cette condition perdure dans les contrats de vente de l'époque
moderne : en 1699, par exemple, est faite l'adjudication d'une
coupe de recépage de 80 arpents de futaie et 227 arpents de
taillis en forêt de Larçay, à la condition de fossoyer autour de
la vente et de faire croître le bois, une fois coupé, en taillis
réglé.
19. L'existence de ce type d'itinéraires, véritables lignes de force
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