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- SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE DE TOURAINE
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voir des moellons cubiques ou rectangulaires assisés.
Le haut du mur du chevet se compose de pierres de
taille comme les angles formés avec le mur pignon
Est. Ce chevet devait être enduit de chaux et recouvert
d'une toiture en tuiles. À l'intérieur l'abside nous offre
une voûte en cul-de-four.
Au Sud de la voûte, à droite de l'arc triomphal qui
sépare le sanctuaire du reste de l'église, on remarque
une baie romane en plein-cintre plus large que celle de
l'abside. Cette baie se retrouve à l'extérieur de l'église
dans le coin Sud du mur du pignon Est. Cet angle fait
donc bien partie de l'église romane construite au XIe
siècle.
Cette église était plus large et plus haute que l'église
actuelle, mais aussi plus longue (25 m). La nef cou-
verte de tuiles était éclairée de trois baies au Nord,
autant au Sud et une baie à l'Est. Le portail principal
devait se trouver à l'emplacement du portail actuel.
Avec la peste noire en 1348 et le début de la guerre
de 100 ans commence une crise qui durera jusqu'au
début du XVIe siècle, crise durant laquelle les hom-
mes essaient de survivre et n'investissent pas dans les
églises. Les moines de Marmoutier, le propriétaire du
logis seigneurial et les habitants de Parçay s'associent
pour remettre l'église en état.
L'entretien du chœur était à la charge des moines
de Marmoutier. Ceux-ci firent peu de frais et effec-
tuèrent un minimum de réfection. La nef était à la
charge des paroissiens. Ils apportèrent le plus gros de
l'investissement pour le réaménagement de l'église :
ils réduisirent la partie de la charpente de 1,30 m du
côté du logis seigneurial au Nord, le pignon Ouest fut
reconstruit sur l'emplacement de l'ancien, le mur Nord
est démoli et reconstruit à 1,30 m plus au Sud à l'inté-
rieur de l'ancienne église. Il est abaissé de 2,50 m. Il
est renforcé de contreforts (en éperons dans les angles
et trois contreforts carrés le long du mur). Une porte
à linteau droit (murée depuis) est ouverte au milieu
de la nef pour permettre un passage direct du logis
seigneurial à l'église, le mur Ouest sera reconstruit,
le mur Sud est conservé mais abaissé de 2,50 m et les
baies romanes disparues de ce fait sont remplacées par
trois nouvelles baies en plein-cintre. L'ancien portail
principal fut changé et un porche construit pour le
protéger. Le mur pignon Est fut égalisé pour permettre
la pose de la nouvelle charpente très simple avec des
entraits et des poinçons octogonaux. Les fermes sup-
portent une voûte en lambris.
La flèche fut placée auprès du chœur. Le 4 octobre
1731, il est procédé à la bénédiction d'une cloche
sous l'invocation de sainte Anne avec la permission
de Louis de Rastignac archevêque de Tours. En 1769
on entreprend de construire un presbytère. En 1770 :
don par M. de Montaugé de Villeseptier du tableau du
maître-autel. En 1780 : travaux de carrelage dans le
chœur et pose de lambris neufs dans la nef. Des stalles
sont installées dans le chœur. En 1784 : deux nouvelles
cloches sont bénies : une nommée Pierre, l'autre Marie.
L'une d'entre elles sera fondue en 1793 (pendant la
Révolution). Cette église va encore subir des travaux et
des transformations au XIXe et XXe siècle (voir plan)
pour la rendre plus moderne (électricité, chauffage).
Découverte de la fresque. En 1924, l'abbé Gui-
gnard fait bâtir une nouvelle sacristie à l'extérieur de
l'église, ce qui permet de réhabiliter l'ancien chœur
roman. Lors de la réfection de la voûte le curé décou-
vre une fresque du XIIe siècle sous un épais badigeon
qu'il décape avec soin. Cette fresque représente le
Christ en gloire dans une mandorle, entourée des sym-
boles des quatre évangélistes et de quelques apôtres.
La mandorle elliptique, symbole de résurrection
se présente comme un ruban ayant à l'intérieur et à
l'extérieur une bande rouge, puis vers l'intérieur une
seconde bande jaune qui ceint un motif géométrique
en trompe l'œil, formant une sorte de miroir captant
le monde et étant son reflet. Ce motif est très courant
au XIIe siècle, il semble être l'agrandissement d'un
parchemin de l'école de Marmoutier. Cette fresque
a des analogies avec celle de l'église Saint-Gilles de
Montoire et surtout du prieuré du Grais.
Le Christ en majesté est assis sur un coussin posé
sur un tabouret drapé. Il a les pieds appuyés sur une
bancelle. Il présente entre le pouce et l'index de la
main droite l'hostie consacrée, son propre corps sacri-
fié. L'artiste s'inspire de l'iconographie carolingienne
de l'école de miniatures de Tours (Bulletin SAT du 19
décembre 1936). De la main gauche, il offre le livre
des évangiles c'est à dire le Verbe. Des bandes rouges
et jaunes créent quatre compartiments. Dans chacun
se trouve l'un des symboles évangéliques : en haut à
droite l'aigle (saint Jean), en haut à gauche : l'ange
(saint Mathieu), en bas à droite (effacé) : bœuf ailé
(saint Luc), en bas à gauche : lion ailé (saint Marc). A
gauche de saint Marc, on voit des apôtres : saint Pierre
et peut-être saint Paul.
L'abbé informe la Société Archéologique de cette
découverte (BSAT, t. 22, p. 147). En 1928, l'abside de
l'église est classée monument historique. En 1996-1997
cette fresque a été restaurée par Elisabeth Evangelisti
conservatrice et restauratrice de peintures murales à
Paris.
Des nouveaux vitraux en 1951. Endommagés
durant la guerre 1939-1945, les vitraux sont rempla-
cés suivant les modèles établis par les Beaux-Arts. M.
Villette Monsaingeon, maître verrier à Paris les réalise.
Ils représentent des scènes de la vie monastique. Les
deux vitraux centraux du mur Nord de la nef repré-
sentent l'Annonciation, et un château avec le tombeau
de saint Martin et le vitrail de la baie Ouest des objets
symboliques (clefs, poisson). Il est dédié à Saint Pierre
et Sainte Cécile.
Il faut remarquer un curieux banc situé à gauche de
l'entrée qui date du XVIe siècle. Les deux tableaux de
grandes dimensions (3 x 2,50 m) de l'église de Parçay
représentent la multiplication des pains, et le Christ
et le centurion. Le premier est l'œuvre d'un peintre
local : Johannes Desvergnhes. Il est daté de 1742. Le
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Le haut du mur du chevet se compose de pierres de
taille comme les angles formés avec le mur pignon
Est. Ce chevet devait être enduit de chaux et recouvert
d'une toiture en tuiles. À l'intérieur l'abside nous offre
une voûte en cul-de-four.
Au Sud de la voûte, à droite de l'arc triomphal qui
sépare le sanctuaire du reste de l'église, on remarque
une baie romane en plein-cintre plus large que celle de
l'abside. Cette baie se retrouve à l'extérieur de l'église
dans le coin Sud du mur du pignon Est. Cet angle fait
donc bien partie de l'église romane construite au XIe
siècle.
Cette église était plus large et plus haute que l'église
actuelle, mais aussi plus longue (25 m). La nef cou-
verte de tuiles était éclairée de trois baies au Nord,
autant au Sud et une baie à l'Est. Le portail principal
devait se trouver à l'emplacement du portail actuel.
Avec la peste noire en 1348 et le début de la guerre
de 100 ans commence une crise qui durera jusqu'au
début du XVIe siècle, crise durant laquelle les hom-
mes essaient de survivre et n'investissent pas dans les
églises. Les moines de Marmoutier, le propriétaire du
logis seigneurial et les habitants de Parçay s'associent
pour remettre l'église en état.
L'entretien du chœur était à la charge des moines
de Marmoutier. Ceux-ci firent peu de frais et effec-
tuèrent un minimum de réfection. La nef était à la
charge des paroissiens. Ils apportèrent le plus gros de
l'investissement pour le réaménagement de l'église :
ils réduisirent la partie de la charpente de 1,30 m du
côté du logis seigneurial au Nord, le pignon Ouest fut
reconstruit sur l'emplacement de l'ancien, le mur Nord
est démoli et reconstruit à 1,30 m plus au Sud à l'inté-
rieur de l'ancienne église. Il est abaissé de 2,50 m. Il
est renforcé de contreforts (en éperons dans les angles
et trois contreforts carrés le long du mur). Une porte
à linteau droit (murée depuis) est ouverte au milieu
de la nef pour permettre un passage direct du logis
seigneurial à l'église, le mur Ouest sera reconstruit,
le mur Sud est conservé mais abaissé de 2,50 m et les
baies romanes disparues de ce fait sont remplacées par
trois nouvelles baies en plein-cintre. L'ancien portail
principal fut changé et un porche construit pour le
protéger. Le mur pignon Est fut égalisé pour permettre
la pose de la nouvelle charpente très simple avec des
entraits et des poinçons octogonaux. Les fermes sup-
portent une voûte en lambris.
La flèche fut placée auprès du chœur. Le 4 octobre
1731, il est procédé à la bénédiction d'une cloche
sous l'invocation de sainte Anne avec la permission
de Louis de Rastignac archevêque de Tours. En 1769
on entreprend de construire un presbytère. En 1770 :
don par M. de Montaugé de Villeseptier du tableau du
maître-autel. En 1780 : travaux de carrelage dans le
chœur et pose de lambris neufs dans la nef. Des stalles
sont installées dans le chœur. En 1784 : deux nouvelles
cloches sont bénies : une nommée Pierre, l'autre Marie.
L'une d'entre elles sera fondue en 1793 (pendant la
Révolution). Cette église va encore subir des travaux et
des transformations au XIXe et XXe siècle (voir plan)
pour la rendre plus moderne (électricité, chauffage).
Découverte de la fresque. En 1924, l'abbé Gui-
gnard fait bâtir une nouvelle sacristie à l'extérieur de
l'église, ce qui permet de réhabiliter l'ancien chœur
roman. Lors de la réfection de la voûte le curé décou-
vre une fresque du XIIe siècle sous un épais badigeon
qu'il décape avec soin. Cette fresque représente le
Christ en gloire dans une mandorle, entourée des sym-
boles des quatre évangélistes et de quelques apôtres.
La mandorle elliptique, symbole de résurrection
se présente comme un ruban ayant à l'intérieur et à
l'extérieur une bande rouge, puis vers l'intérieur une
seconde bande jaune qui ceint un motif géométrique
en trompe l'œil, formant une sorte de miroir captant
le monde et étant son reflet. Ce motif est très courant
au XIIe siècle, il semble être l'agrandissement d'un
parchemin de l'école de Marmoutier. Cette fresque
a des analogies avec celle de l'église Saint-Gilles de
Montoire et surtout du prieuré du Grais.
Le Christ en majesté est assis sur un coussin posé
sur un tabouret drapé. Il a les pieds appuyés sur une
bancelle. Il présente entre le pouce et l'index de la
main droite l'hostie consacrée, son propre corps sacri-
fié. L'artiste s'inspire de l'iconographie carolingienne
de l'école de miniatures de Tours (Bulletin SAT du 19
décembre 1936). De la main gauche, il offre le livre
des évangiles c'est à dire le Verbe. Des bandes rouges
et jaunes créent quatre compartiments. Dans chacun
se trouve l'un des symboles évangéliques : en haut à
droite l'aigle (saint Jean), en haut à gauche : l'ange
(saint Mathieu), en bas à droite (effacé) : bœuf ailé
(saint Luc), en bas à gauche : lion ailé (saint Marc). A
gauche de saint Marc, on voit des apôtres : saint Pierre
et peut-être saint Paul.
L'abbé informe la Société Archéologique de cette
découverte (BSAT, t. 22, p. 147). En 1928, l'abside de
l'église est classée monument historique. En 1996-1997
cette fresque a été restaurée par Elisabeth Evangelisti
conservatrice et restauratrice de peintures murales à
Paris.
Des nouveaux vitraux en 1951. Endommagés
durant la guerre 1939-1945, les vitraux sont rempla-
cés suivant les modèles établis par les Beaux-Arts. M.
Villette Monsaingeon, maître verrier à Paris les réalise.
Ils représentent des scènes de la vie monastique. Les
deux vitraux centraux du mur Nord de la nef repré-
sentent l'Annonciation, et un château avec le tombeau
de saint Martin et le vitrail de la baie Ouest des objets
symboliques (clefs, poisson). Il est dédié à Saint Pierre
et Sainte Cécile.
Il faut remarquer un curieux banc situé à gauche de
l'entrée qui date du XVIe siècle. Les deux tableaux de
grandes dimensions (3 x 2,50 m) de l'église de Parçay
représentent la multiplication des pains, et le Christ
et le centurion. Le premier est l'œuvre d'un peintre
local : Johannes Desvergnhes. Il est daté de 1742. Le
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