Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1860-07-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 juillet 1860 01 juillet 1860
Description : 1860/07/01 (A5,N97). 1860/07/01 (A5,N97).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529963c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
218 L'ISTHME DE SUEZ,
UNE OPINION HOLLANDAISE.
On lit dans le journal hollandais le Indier, 19 mai
1860 :
« Suivant une note adressée d'Aden au Times,
l'occupation par les Français des îles Aduli et Dissee
est de nature à donner lieu à une nouvelle controverse
entre les journaux anglais.
D Le correspondant d'Aden en communiquant cette
nouvelle ajoute quelques réflexions peu bienveillantes
pour le gouvernement de l'Empereur.
» Il observe que ce qui se passe dans la mer Rouge
est le pendant des faits qui s'accomplissent sur le litto-
ral de la Méditerranée.
» Ainsi il compare Aduli et Dissee à la perte des Alpes,
le roi Dejai-Negoosi au roi Victor-Emmanuel, et le
consentement donné par quelques pauvres pêcheurs, à
l'adhésion des habitants de Nice et de la Savoie.
» Le Journal des Débats blâme cet emportement et dé-
clare ne pas comprendre le reproche qu'on adresse à la
France, lorsqu'elle fait pour les pêcheurs d'Aduli et
Dissee ce que l'Angleterre a fait elle-même pour les
pêcheurs de Perim. Et il ajoute qu'en définitive, si
l'intention de la France est d'occuper Aduli et Dissee, ce
que personne ne peut affirmer, il est au moins certain
qu'elle agira tout autrement que l'Angleterre. La France
ouvrira la mer Rouge au monde entier, tandis que
l'Angleterre montre des dispositions contraires par ses
actes relativement au percement de l'isthme de Suez,
qu'elle cherche à empêcher de toutes ses forces depuis
cinq ans.
» De laquelle de ces deux puissances l'Europe a-t- elle
le plus à se plaindre? »
Pour extrait: J. MONGIN.
- i“
LES MARONITES A ALEXANDRIE.
Une personne respectable nous communique la
note suivante que nous nous empressons d'insérer :
« On connaît que le gouvernement d'Egypte est le
plus bienveillant envers les chrétiens. A Alexandrie,
toutes les nations ont des églises et y pratiquent leur
religion très-librement. Les bienfaits de ce gouverne-
ment ont occasionné que dans ces dernières années
beaucoup de Maronites de Syrie ont émigré et se sont
établis à Alexandrie. Il leur fallait une église, et n'é-
tant pas assez nombreux pour l'élever, leur curé a eu
l'heureuse idée d'avoir recours à l'impératrice Eugénie
pour solliciter une recommandation auprès de S. A. le
vice-roi d'Egypte. Elle a daigné les recommander au
représentant de la France, l'homme de bien et d'éner-
gie, M. le consul général Beclard, qui, à son arrivée à
son poste, en fit l'ouverture à Mohammed-Saïd. Ce gé-
néreux prince accueillit la demande avec beaucoup de
bienveillance et donna immédiatement un emplacement
très-convenable aux Maronites pour y bâtir leur église.
Cette munificence leur a été d'autant plus consolante,
qu'ailleurs leurs églises se détruisent, et ils espèrent
maintenant que la générosité de S. A. ne s'arrêtera
pas à la donation du terrain, et qu'il daignera encore
lbur accorder un secours pécuniaire pour être à même
d'atteindre leur louable but. 1J
Pour extrait : J. RosÉ.
L'ABBYSSINIE.
Nous puisons dans le Constitutionnel la note et les
rectifications suivantes sur l'état de l'Abyssinie :
« Le sémaphore de Marseille a rapporté, d'après une
correspondance d'Aden, la mort de M. Plowden, consul
de Sa Majesté britannique en Abyssinie, auprès de l'em-
pereur Theodoros, lequel (ajoute la correspondance) dis-
puterait, en ce moment, ses Etats au rebelle Negoosi.
» Le Sémaphore, et après lui les journaux qui le re-
produisent, propagent sans le savoir et sans le vouloir,
une double erreur qu'il importe de rectifier.
» D'abord M. Plowden , tué malheureusement, aux
environs de Gondar, dans une rixe particulière, à ce
qu'il paraît, n'avait jamais arboré le pavillon consu-
laire en Abyssinie; il passait même pour s'être fait
complétement Abyssin et pour avoir ainsi compromis
son caractère d'agent officiel ou même de sujet an-
glais. Son caractère, d'ailleurs, n'eût pas suffi pour le
protéger dans ce pays soumis de fait, sinon de droit,
au prétendu empereur Théodoros, qui n'est que l'usur-
pateur d'un titre appartenant au dernier descendant de
Salomon, Atsié Johannès, encore vivant.
D Quant à Negoosi, ou plus exactement Negoussié,
loin d'être un rebelle, c'est le plus légitime des chefs
qui se partagent aujourd'hui l'ancien royaume d'Ethio-
pie. Negoussié est le neveu et le successeur reconnu
d'Oubié, qui régna vingt-six ans dans le Tigré. Ce
prince eut de fréquentes relations avec la France sous
le règne du roi Louis-Philippe. Il accueillit avec em-
pressement les Européens et en particulier les Français,
et protégea leurs missionnaires. -
» Lorsque le jeune chef Negoussié recueillit le pou-
voir tombé des mains de son oncle, il se vit acclamé
par le pays tout entier. Il avait vingt-deux ans ; il en a
aujourd'hui vingt-huit. Intelligent et hardi, il comprit
bientôt que la voie tracée par son oncle était la seule
qui pût relever l'Ethiopie de sa longue déchéance. Il
commença par donner asile et protection aux mission-
naires catholiques persécutés par le fanatique et cruel
dominateur de l'Ahmara, Theodoros. Il appela autour
5e lui tous les Européens que la guerre civile n'avait
pas éloignés. Il rétablit dans le Tigré la paix et un
certain ordre relatif qui dura cinq ans, et qu'une in-
vasion de Théodoros a seul troublé depuis l'année der-
nière.
>» C'est lui qui envoya, en 1858, une double ambas-
sade à Rome et à Paris, sollicitant du Saint-Père et de
l'Empereur la reconnaissance de son pouvoir, offrant de
favoriser toutes les relations religieuses, politiques ou
commerciales à établir entre l'Europe et le Tigré.
» C'est lui qui, dernièrement, adressait à M. Ferdinand
de Lesseps cette lettre originale par laquelle il mettait
à la disposition du canal de Suez, qui ne les dédai-
gnera pas, les ressources de ses provinces, du Taccazé
UNE OPINION HOLLANDAISE.
On lit dans le journal hollandais le Indier, 19 mai
1860 :
« Suivant une note adressée d'Aden au Times,
l'occupation par les Français des îles Aduli et Dissee
est de nature à donner lieu à une nouvelle controverse
entre les journaux anglais.
D Le correspondant d'Aden en communiquant cette
nouvelle ajoute quelques réflexions peu bienveillantes
pour le gouvernement de l'Empereur.
» Il observe que ce qui se passe dans la mer Rouge
est le pendant des faits qui s'accomplissent sur le litto-
ral de la Méditerranée.
» Ainsi il compare Aduli et Dissee à la perte des Alpes,
le roi Dejai-Negoosi au roi Victor-Emmanuel, et le
consentement donné par quelques pauvres pêcheurs, à
l'adhésion des habitants de Nice et de la Savoie.
» Le Journal des Débats blâme cet emportement et dé-
clare ne pas comprendre le reproche qu'on adresse à la
France, lorsqu'elle fait pour les pêcheurs d'Aduli et
Dissee ce que l'Angleterre a fait elle-même pour les
pêcheurs de Perim. Et il ajoute qu'en définitive, si
l'intention de la France est d'occuper Aduli et Dissee, ce
que personne ne peut affirmer, il est au moins certain
qu'elle agira tout autrement que l'Angleterre. La France
ouvrira la mer Rouge au monde entier, tandis que
l'Angleterre montre des dispositions contraires par ses
actes relativement au percement de l'isthme de Suez,
qu'elle cherche à empêcher de toutes ses forces depuis
cinq ans.
» De laquelle de ces deux puissances l'Europe a-t- elle
le plus à se plaindre? »
Pour extrait: J. MONGIN.
- i“
LES MARONITES A ALEXANDRIE.
Une personne respectable nous communique la
note suivante que nous nous empressons d'insérer :
« On connaît que le gouvernement d'Egypte est le
plus bienveillant envers les chrétiens. A Alexandrie,
toutes les nations ont des églises et y pratiquent leur
religion très-librement. Les bienfaits de ce gouverne-
ment ont occasionné que dans ces dernières années
beaucoup de Maronites de Syrie ont émigré et se sont
établis à Alexandrie. Il leur fallait une église, et n'é-
tant pas assez nombreux pour l'élever, leur curé a eu
l'heureuse idée d'avoir recours à l'impératrice Eugénie
pour solliciter une recommandation auprès de S. A. le
vice-roi d'Egypte. Elle a daigné les recommander au
représentant de la France, l'homme de bien et d'éner-
gie, M. le consul général Beclard, qui, à son arrivée à
son poste, en fit l'ouverture à Mohammed-Saïd. Ce gé-
néreux prince accueillit la demande avec beaucoup de
bienveillance et donna immédiatement un emplacement
très-convenable aux Maronites pour y bâtir leur église.
Cette munificence leur a été d'autant plus consolante,
qu'ailleurs leurs églises se détruisent, et ils espèrent
maintenant que la générosité de S. A. ne s'arrêtera
pas à la donation du terrain, et qu'il daignera encore
lbur accorder un secours pécuniaire pour être à même
d'atteindre leur louable but. 1J
Pour extrait : J. RosÉ.
L'ABBYSSINIE.
Nous puisons dans le Constitutionnel la note et les
rectifications suivantes sur l'état de l'Abyssinie :
« Le sémaphore de Marseille a rapporté, d'après une
correspondance d'Aden, la mort de M. Plowden, consul
de Sa Majesté britannique en Abyssinie, auprès de l'em-
pereur Theodoros, lequel (ajoute la correspondance) dis-
puterait, en ce moment, ses Etats au rebelle Negoosi.
» Le Sémaphore, et après lui les journaux qui le re-
produisent, propagent sans le savoir et sans le vouloir,
une double erreur qu'il importe de rectifier.
» D'abord M. Plowden , tué malheureusement, aux
environs de Gondar, dans une rixe particulière, à ce
qu'il paraît, n'avait jamais arboré le pavillon consu-
laire en Abyssinie; il passait même pour s'être fait
complétement Abyssin et pour avoir ainsi compromis
son caractère d'agent officiel ou même de sujet an-
glais. Son caractère, d'ailleurs, n'eût pas suffi pour le
protéger dans ce pays soumis de fait, sinon de droit,
au prétendu empereur Théodoros, qui n'est que l'usur-
pateur d'un titre appartenant au dernier descendant de
Salomon, Atsié Johannès, encore vivant.
D Quant à Negoosi, ou plus exactement Negoussié,
loin d'être un rebelle, c'est le plus légitime des chefs
qui se partagent aujourd'hui l'ancien royaume d'Ethio-
pie. Negoussié est le neveu et le successeur reconnu
d'Oubié, qui régna vingt-six ans dans le Tigré. Ce
prince eut de fréquentes relations avec la France sous
le règne du roi Louis-Philippe. Il accueillit avec em-
pressement les Européens et en particulier les Français,
et protégea leurs missionnaires. -
» Lorsque le jeune chef Negoussié recueillit le pou-
voir tombé des mains de son oncle, il se vit acclamé
par le pays tout entier. Il avait vingt-deux ans ; il en a
aujourd'hui vingt-huit. Intelligent et hardi, il comprit
bientôt que la voie tracée par son oncle était la seule
qui pût relever l'Ethiopie de sa longue déchéance. Il
commença par donner asile et protection aux mission-
naires catholiques persécutés par le fanatique et cruel
dominateur de l'Ahmara, Theodoros. Il appela autour
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pas éloignés. Il rétablit dans le Tigré la paix et un
certain ordre relatif qui dura cinq ans, et qu'une in-
vasion de Théodoros a seul troublé depuis l'année der-
nière.
>» C'est lui qui envoya, en 1858, une double ambas-
sade à Rome et à Paris, sollicitant du Saint-Père et de
l'Empereur la reconnaissance de son pouvoir, offrant de
favoriser toutes les relations religieuses, politiques ou
commerciales à établir entre l'Europe et le Tigré.
» C'est lui qui, dernièrement, adressait à M. Ferdinand
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