Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-10-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 octobre 1859 01 octobre 1859
Description : 1859/10/01 (A4,N81). 1859/10/01 (A4,N81).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529516b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
326 L'ISTHME DE SUEZ,
tives d'un dénoûment définitif et prochain, il eût été
inopportun d'ouvrir des délibérations prématurées et
qui eussent pu involontairement troubler l'atteinte
des résultats attendus.
Nous ne doutons point que la Compagnie ne soit
bientôt investie du plein exercice de ses droits et de
l'entière liberté de ses opérations. Les derniers événe-
ments ne peuvent que hâter cette issue, qui sera due
à la patriotique sollicitude et à la haute influence du
gouvernement de l'Empereur. Jusqu'aux décisions de
la première assemblée générale il ne sera fait aucun
appel de fonds.
ERNEST DESPLACES.
COURT AVIS.
Plusieurs actionnaires faisant partie de l'assemblée
générale nous ont fait l'honneur de nous charger de
les représenter dans la réunion qui devait avoir lieu
le 15 novembre. Cette réunion étant ajournée, nous
ne pouvons que les remercier du fond du cœur de la
confiance qu'ils nous ont témoignée, en nous réservant
de transmettre à chacun d'eux l'expression personnelle
de notre gratitude.
Les approbations si honorables dont nous avons
reçu tant de preuves en cette circonstance, seront,
s'il est possible, un stimulant nouveau pour notre
zèle et notre dévouement à la grande cause à laquelle
nous sommes fier de donner tout notre concours con-
vaincu. Ce dévouement est facile et doux lorsqu'il sert
les sentiments généreux qui animent toutes ces lettres,
et que l'une d'elles résume dans ces heureuses paro-
les: «De simples actionnaires élevons-nous au rang de
civilisateurs. »
La civilisation n'éclaire pas seulement, elle féconde
et enrichit, et le civilisateur fera les affaires de l'ac-
tionnaire.
ERNEST DESPLACES.
RÉCEPTION DE TOUSSOUM PACHA PAR LA FAMILLE IMPÉRIALE.
Après une résidence de quinze jours dans le Berry,
Toussoum Pacha, le jeune et unique fils de S. A. le
vice-roi d'Égypte, est rentré à Paris chez M. Ferdi-
nand de Lesseps.
Le 24 octobre le jeune prince a eu l'honneur d'être
reçu par le Prince impérial.
Deux jours après, conduit par M. Ferdinand de
Lesseps, il a été reçu en audience de congé par
LL. MM. l'Empereur et l'Impératrice, ayant à ses
côtés le Prince impérial.
Il s'est ensuite rendu au Palais-Royal, où il a été
présenté à LL. AA. II. le prince Jérôme , le princ
Napoléon et la princesse Clotilde.
Dans toutes ces visites il a été comblé des témoi-
gnages du plus gracieux intérêt.
Le prince Jérôme lui a fait présent d'un charmant
bijou orné de son portrait, en accompagnant ce don
de quelques touchantes paroles toutes paternelles et
pleines d'intérêt pour la prospérité de l'Egypte et la
personne du vice-roi.
Toussoum Pacha se dispose à partir pour Alexandrie
par le prochain paquebot.
J. ROSE.
CONTRADICTIONS.
Tandis que Mouktar-Bey signifiait à l'Egypte les
ordres dictés à la Porte par les exigences anglaises,
le corps diplomatique, ému de la gravité d'une situa-
tion dont toute l'Europe a retenti, se réunissait à
Constantinople pour présenter au sultan les conseils
et les avertissements des puissances qui ont garanti
le maintien et l'autorité de l'empire ottoman. Les
alliés de Sa Hautesse ne pouvaient envisager avec
indifférence les violentes commotions qui viennent de
menacer la Turquie, et ils ont voulu à la fois en si-
gnaler les causes et en indiquer les remèdes. Le
mémorandum exprimant leurs observations collec-
tives a reçu une large publicité. Il nous suffira
donc d'en donner une succincte analyse.
Ce document « appelle la sollicitude de la Porte
» sur la situation politique et financière du pays ; »
il lui recommande « l'application graduelle et sou-
» tenue des réformes dont Sa Majesté le sultan a
» librement et solennellement posé les principes, »
et il regrette que ces principes n'aient pas reçu l'im-
pulsion constante qu'on devait attendre de la Sublime
Porte.
Ce sont là sans doute des invocations directes à
la mise en pratique du hatt-i-humayoun, émané en
1856 de l'initiative impériale, et parmi les diverses
dispositions de cet acte, nous ferons remarquer *
celle-ci :
« On s'occupera également de la création de routes
B et de canaux qui rendront le' communications plus
» faciles et augmenteront les sources de la richesse du
» pays. On abolira tout ce qui peut entraver le com-
» merce et l'agriculture. Pour arriver à ce but,
» on recherchera les moyens de profiter des sciences, des
» arts et des capitaux de l'Europe, et de les mettre
» ainsi successivement en exécution. »
De son côté, le mémorandum retrace en ces termes
les conditions auxquelles la Turquie pourra retrouver
sa vitalité et sa tranquillité intérieure.
« Le malaise qui règne dans l'esprit des diverses
» populations de l'empire ne disparaîtra que lorsque
tives d'un dénoûment définitif et prochain, il eût été
inopportun d'ouvrir des délibérations prématurées et
qui eussent pu involontairement troubler l'atteinte
des résultats attendus.
Nous ne doutons point que la Compagnie ne soit
bientôt investie du plein exercice de ses droits et de
l'entière liberté de ses opérations. Les derniers événe-
ments ne peuvent que hâter cette issue, qui sera due
à la patriotique sollicitude et à la haute influence du
gouvernement de l'Empereur. Jusqu'aux décisions de
la première assemblée générale il ne sera fait aucun
appel de fonds.
ERNEST DESPLACES.
COURT AVIS.
Plusieurs actionnaires faisant partie de l'assemblée
générale nous ont fait l'honneur de nous charger de
les représenter dans la réunion qui devait avoir lieu
le 15 novembre. Cette réunion étant ajournée, nous
ne pouvons que les remercier du fond du cœur de la
confiance qu'ils nous ont témoignée, en nous réservant
de transmettre à chacun d'eux l'expression personnelle
de notre gratitude.
Les approbations si honorables dont nous avons
reçu tant de preuves en cette circonstance, seront,
s'il est possible, un stimulant nouveau pour notre
zèle et notre dévouement à la grande cause à laquelle
nous sommes fier de donner tout notre concours con-
vaincu. Ce dévouement est facile et doux lorsqu'il sert
les sentiments généreux qui animent toutes ces lettres,
et que l'une d'elles résume dans ces heureuses paro-
les: «De simples actionnaires élevons-nous au rang de
civilisateurs. »
La civilisation n'éclaire pas seulement, elle féconde
et enrichit, et le civilisateur fera les affaires de l'ac-
tionnaire.
ERNEST DESPLACES.
RÉCEPTION DE TOUSSOUM PACHA PAR LA FAMILLE IMPÉRIALE.
Après une résidence de quinze jours dans le Berry,
Toussoum Pacha, le jeune et unique fils de S. A. le
vice-roi d'Égypte, est rentré à Paris chez M. Ferdi-
nand de Lesseps.
Le 24 octobre le jeune prince a eu l'honneur d'être
reçu par le Prince impérial.
Deux jours après, conduit par M. Ferdinand de
Lesseps, il a été reçu en audience de congé par
LL. MM. l'Empereur et l'Impératrice, ayant à ses
côtés le Prince impérial.
Il s'est ensuite rendu au Palais-Royal, où il a été
présenté à LL. AA. II. le prince Jérôme , le princ
Napoléon et la princesse Clotilde.
Dans toutes ces visites il a été comblé des témoi-
gnages du plus gracieux intérêt.
Le prince Jérôme lui a fait présent d'un charmant
bijou orné de son portrait, en accompagnant ce don
de quelques touchantes paroles toutes paternelles et
pleines d'intérêt pour la prospérité de l'Egypte et la
personne du vice-roi.
Toussoum Pacha se dispose à partir pour Alexandrie
par le prochain paquebot.
J. ROSE.
CONTRADICTIONS.
Tandis que Mouktar-Bey signifiait à l'Egypte les
ordres dictés à la Porte par les exigences anglaises,
le corps diplomatique, ému de la gravité d'une situa-
tion dont toute l'Europe a retenti, se réunissait à
Constantinople pour présenter au sultan les conseils
et les avertissements des puissances qui ont garanti
le maintien et l'autorité de l'empire ottoman. Les
alliés de Sa Hautesse ne pouvaient envisager avec
indifférence les violentes commotions qui viennent de
menacer la Turquie, et ils ont voulu à la fois en si-
gnaler les causes et en indiquer les remèdes. Le
mémorandum exprimant leurs observations collec-
tives a reçu une large publicité. Il nous suffira
donc d'en donner une succincte analyse.
Ce document « appelle la sollicitude de la Porte
» sur la situation politique et financière du pays ; »
il lui recommande « l'application graduelle et sou-
» tenue des réformes dont Sa Majesté le sultan a
» librement et solennellement posé les principes, »
et il regrette que ces principes n'aient pas reçu l'im-
pulsion constante qu'on devait attendre de la Sublime
Porte.
Ce sont là sans doute des invocations directes à
la mise en pratique du hatt-i-humayoun, émané en
1856 de l'initiative impériale, et parmi les diverses
dispositions de cet acte, nous ferons remarquer *
celle-ci :
« On s'occupera également de la création de routes
B et de canaux qui rendront le' communications plus
» faciles et augmenteront les sources de la richesse du
» pays. On abolira tout ce qui peut entraver le com-
» merce et l'agriculture. Pour arriver à ce but,
» on recherchera les moyens de profiter des sciences, des
» arts et des capitaux de l'Europe, et de les mettre
» ainsi successivement en exécution. »
De son côté, le mémorandum retrace en ces termes
les conditions auxquelles la Turquie pourra retrouver
sa vitalité et sa tranquillité intérieure.
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» populations de l'empire ne disparaîtra que lorsque
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