Titre : Bulletin de la Société historique d'Auteuil et de Passy
Auteur : Société historique d'Auteuil et de Passy. Auteur du texte
Éditeur : Société historique d'Auteuil et de Passy (Paris)
Date d'édition : 1907-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34424416g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3717 Nombre total de vues : 3717
Description : 01 octobre 1907 01 octobre 1907
Description : 1907/10/01 (A1907,N4,T6)-1907/12/31. 1907/10/01 (A1907,N4,T6)-1907/12/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65097938
Source : Société historique d'Auteuil et de Passy, 2012-362885
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/11/2013
100 e LE CIMETIÈRE D'AUTEUIL
CABANIS est né à Cosnac près Brive, comme en témoigne
son acte de baptême, conservé au greffe du Tribunal civil
de la sous-préfecture de la Corrèze :
« Pierre-Jean-Georges Cabanis, fils de Monsieur Cabanis,
bourgeois, et de demoiselle Marie-Hélène d'Escarole de
Souleyrac, son épouse, demeurant actuellement au lieu de
Salagnac et habitants de la ville de Brive, né le cinq du
mois de juin mil sept cent cinquante sept, a été baptisé
par nous, curé soussigné, en l'église paroissiale de Cosnac.
A été parrain, Me Jean-Georges Loïs, avocat au parle-
ment de la ville de Sarlat en Périgord, au nom et place
duquel a tenu sur les fonts baptismaux Me Pierre Cou-
chard de Vermeil, aussi avocat, habitant de la ville de
Brive, et marraine, demoiselle Françoise de Cabanis,
épouse de sieur Antoine Bosredon, lieutenant de la juridic-
tion de Varetz et y habitant, ladite marraine, tante mater-
nelle du baptisé. »
Dès sa plus tendre enfance, Cabanis montra une grande
indépendance de caractère et une volonté peu commune.
Il commença ses études chez les doctrinaires de Brive ;
mais, à peine âgé de quatorze ans, il ne pouvait plus se
plier à leur discipline et son père dut l'envoyer à Paris
pour y achever son éducation. Rappelé par ses parents au
bout de deux ans, notre jeune Corrézien ne revint pas au
foyer paternel, mais préféra suivre à Varsovie en qualité de
secrétaire le prince Massalski, évèque de Wilna (i). Brouillé
peu après avec son nouveau maître, Cabanis regagna
Paris et Brive, puis revint à Paris pour s'adonnera l'étude
des lettres. Il abandonna bientôt après les lettres pour
commencer la médecine. Placé sous la direction du célèbre
Dubreuil, Cabanis eut l'heureuse fortune de recevoir du-
rant cinq ans les conseils éclairés de cet illustre maître.
Contraint par une santé débile et la surexcitation de ses
nerfs à vivre à la campagne, le jeune Cabanis jeta son dé-
volu sur Auteuil et s'y fixa. C'est à Auteuil qu'il se lia
avec Madame Helvétius et la plupart des hommes remar-
quables qui fréquentaient le salon de cette femme supé-
rieure, tels que Benjamin Franklin,qui lui légua son épée.
Daunou, Condorcet, l'abbé La Roche, Destutt de Tracy,
Volney, Garat, Laromiguière, Ginguené, le poète Roucher,
et le grand orateur Mirabeau, qu'il soigna, et dont il a
retracé les derniers moments dans : Le Journal de la ma-
ladie et de la mort de Alirabeau.
De son côté, Mme Helvétius se prit d'une telle affection
pour le «défenseur des Encyclopédistes » que, le consi-
dérant comme un fils adoptif, elle l'engagea à venir habi-
ter chez elle. A sa mort, Mme Helvétius lui légua la jouis-
sance de sa maison.
Nommé professeur d'Hygiène aux Écoles normales, en
1796, Cabanis, déjà juré du Tribunal révolutionnaire, fut
élu député au Conseil des Cinq Cents en l'an VI. Malgré
son aversion pour les idéologues, Napoléon le nomma
sénateur le 3 frimaire an 8, Cte de l'Empire par lettres pa-
tentes du 26 avril 1808, membre de la Légion d'honneur
(1) Mort pendu à Varsovie, le 27 juin 1794.
(9 Vendémiaire an XII) et commandant de l'ordre (25 Prai-
rial).
GUINGUENÉ (PIERRE-LOUIS) (I).
Peu après son entrée à l'Institut, Cabanis s'était uni à
VOLNEY (2).
Pair de France, Membre de l'Institut.
la sœur de Mme Condorcet et du futur maréchal c
Grouchy:
(1) Collect. Ém. Potin.
(2) Gravé par Rouarge et Rovinet. (Collect. Em. Potin.)
CABANIS est né à Cosnac près Brive, comme en témoigne
son acte de baptême, conservé au greffe du Tribunal civil
de la sous-préfecture de la Corrèze :
« Pierre-Jean-Georges Cabanis, fils de Monsieur Cabanis,
bourgeois, et de demoiselle Marie-Hélène d'Escarole de
Souleyrac, son épouse, demeurant actuellement au lieu de
Salagnac et habitants de la ville de Brive, né le cinq du
mois de juin mil sept cent cinquante sept, a été baptisé
par nous, curé soussigné, en l'église paroissiale de Cosnac.
A été parrain, Me Jean-Georges Loïs, avocat au parle-
ment de la ville de Sarlat en Périgord, au nom et place
duquel a tenu sur les fonts baptismaux Me Pierre Cou-
chard de Vermeil, aussi avocat, habitant de la ville de
Brive, et marraine, demoiselle Françoise de Cabanis,
épouse de sieur Antoine Bosredon, lieutenant de la juridic-
tion de Varetz et y habitant, ladite marraine, tante mater-
nelle du baptisé. »
Dès sa plus tendre enfance, Cabanis montra une grande
indépendance de caractère et une volonté peu commune.
Il commença ses études chez les doctrinaires de Brive ;
mais, à peine âgé de quatorze ans, il ne pouvait plus se
plier à leur discipline et son père dut l'envoyer à Paris
pour y achever son éducation. Rappelé par ses parents au
bout de deux ans, notre jeune Corrézien ne revint pas au
foyer paternel, mais préféra suivre à Varsovie en qualité de
secrétaire le prince Massalski, évèque de Wilna (i). Brouillé
peu après avec son nouveau maître, Cabanis regagna
Paris et Brive, puis revint à Paris pour s'adonnera l'étude
des lettres. Il abandonna bientôt après les lettres pour
commencer la médecine. Placé sous la direction du célèbre
Dubreuil, Cabanis eut l'heureuse fortune de recevoir du-
rant cinq ans les conseils éclairés de cet illustre maître.
Contraint par une santé débile et la surexcitation de ses
nerfs à vivre à la campagne, le jeune Cabanis jeta son dé-
volu sur Auteuil et s'y fixa. C'est à Auteuil qu'il se lia
avec Madame Helvétius et la plupart des hommes remar-
quables qui fréquentaient le salon de cette femme supé-
rieure, tels que Benjamin Franklin,qui lui légua son épée.
Daunou, Condorcet, l'abbé La Roche, Destutt de Tracy,
Volney, Garat, Laromiguière, Ginguené, le poète Roucher,
et le grand orateur Mirabeau, qu'il soigna, et dont il a
retracé les derniers moments dans : Le Journal de la ma-
ladie et de la mort de Alirabeau.
De son côté, Mme Helvétius se prit d'une telle affection
pour le «défenseur des Encyclopédistes » que, le consi-
dérant comme un fils adoptif, elle l'engagea à venir habi-
ter chez elle. A sa mort, Mme Helvétius lui légua la jouis-
sance de sa maison.
Nommé professeur d'Hygiène aux Écoles normales, en
1796, Cabanis, déjà juré du Tribunal révolutionnaire, fut
élu député au Conseil des Cinq Cents en l'an VI. Malgré
son aversion pour les idéologues, Napoléon le nomma
sénateur le 3 frimaire an 8, Cte de l'Empire par lettres pa-
tentes du 26 avril 1808, membre de la Légion d'honneur
(1) Mort pendu à Varsovie, le 27 juin 1794.
(9 Vendémiaire an XII) et commandant de l'ordre (25 Prai-
rial).
GUINGUENÉ (PIERRE-LOUIS) (I).
Peu après son entrée à l'Institut, Cabanis s'était uni à
VOLNEY (2).
Pair de France, Membre de l'Institut.
la sœur de Mme Condorcet et du futur maréchal c
Grouchy:
(1) Collect. Ém. Potin.
(2) Gravé par Rouarge et Rovinet. (Collect. Em. Potin.)
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