Presse et revues
44 pages
Titre : Bulletin de la Société historique d'Auteuil et de Passy
Auteur : Société historique d'Auteuil et de Passy. Auteur du texte
Éditeur : Société historique d'Auteuil et de Passy (Paris)
Date d'édition : 1907-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34424416g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3717 Nombre total de vues : 3717
Description : 01 janvier 1907 01 janvier 1907
Description : 1907/01/01 (A1907,N1,T6)-1907/03/31. 1907/01/01 (A1907,N1,T6)-1907/03/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6509791f
Source : Société historique d'Auteuil et de Passy, 2012-362885
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/11/2013
28 ÉTUDE CRITIQUE DE L'HISTOIRE DE BOULOGNE-BILLANCOURT
drez lieu, si vous avez la complaisance de m'éclairer là-
dessus.
« J'ai l'honneur d'être, etc.
« S. L. »
Le journal terminait la contestation par cet entrefilet:
RÉPONSE DU RÉDACTEUR DE L'« ANNÉE LITTÉRAIRE ».
« Sans se donner la peine de chercher dans les auteurs
de nouvelles autorités, le passage même de Virgile, cité
dans cette lettre, est très suffisant et doit servir de réponse
à l'auteur. Puisque ce grand poète, dans la même phrase,
rapproche miratur de attonitis et leur donne le même
sens, la dispute est terminée.
(Année littéraire, 1785, 1. 1, pp. 67-70.)
Dans le Mercure de France, l'abbé Bulard exprima ses
critiques. « Les cinq inscriptions rapportées dans le Jour-
nal de Paris, écrivait-il, me semblent renfermer une idée
fausse, en supposant une réconciliation entre l'eau et le
feu, et la regardant comme la cause qui donne le mouve-
ment à la machine de M. Perrier. L'art n'a-t-il pas su, au
contraire, profiter de leur inimitié pour produire les effets
qu'il désirait ? » Et il proposait les deux quatrains sui-
vants :
INSCRIPTION SUR LA POMPE A FEU DE CHAILLOT.
Aeris, ignis, aquœ socians industria pugnas,
Civibus hîc undas, flammam prœbere coegit:
Concitat ignis aquam, dat concita lympha vaporem,
Dat vapor impulsus, impulsaque machina fluctus.
INSCRIPTION POUR LA MÊME POMPE.
Hic Vulcanus adest, Rapidis Fornacibus, auram
Dilatans tenuem, qua machina sponte movetur ;
Et quem, Nixa Deo, conscendit Sequana collem (1)
Linquit Nympha Fugax, properans salire per urbem (2).
La controverse, purement littéraire, allait-elle susciter
des rivalités poétiques en province ? Il le semblerait. Un
bon chanoine de l'église de Saintes, l'abbé Dangibeaud,
écrivait au directeur de la revue à laquelle nous avons déjà
fait maints emprunts, la lettre suivante :
Saintes, ce 27 janvier 1785.
« Je m'empresse, Monsieur, de vous adresser, préféra-
blement à tout autre, les trois vers suivants qu'un de
mes amis vient de faire sur la fameuse pompe à feu de
MM. Perrier:
Hîc domat ignis aquam vestra, PERRI, arte triumphans:
Nempe reluctantem tubulis arctantibus amnem
Allevat, et Jamulis irrorat fontibus urbem (3).
(1) La côte de Chaillot où sont les bassins.
(a) Mercure de France, 1" janvier 1785,0. 53.
(j) 1 rioraphant par votre art, ô Perrier, le feu ici dompte
« Cette nouvelle inscription est de M. l'abbé Vinand,
professeur d'humanités au collège spécial de Saintes. J'ai
l'honneur. (1) »
*
* *
Enfin, et pour terminer, M. Collet, chevalier de l'Ordre
du Roi et Censeur royal, proposait une inscription, en
français celle-ci. Elle est simple, un peu ambitieuse en sa
fin, mais disant exactement ce qu'elle devait indiquer.
INSCRIPTION POUR LA POMPE A FEU :
Du règne de Louis seizième du nom,
Dans un siècle en physique à jamais de renom,
Ici, l'eau, par la flamme, extraite de la Seine,
En flots précipités, se répand dans Paris.
Vous, de cet élément qui juuisse{ sans peine,
Peuples, c'est à Perrier qu'en est dû tout le prix (2).
Louis BATCAVE.
Étoile critique de l'histoire de Boulope-Billanrt
PAR M. PENEL-BEAUFIN
Je crois utile d'analyser, pour la Société, un livre sur la
région, publié en 1904 et 1905, et qui présente une réelle
valeur. Il a pour titre : Histoire complète et inédite, reli-
gieuse, politique et sociale de Boulogne-Billancourt, de-
puis les origines jusqu'à nos jours, d'après les documents
authentiques avec renseignements biographiques et autres.
Listes des Curés, Alaires, Notaires, Abbesses, etc. ; Résumé
des Monuments, Sociétés, Œuvres, Table chronologique,
Calendrier républicain, Table générale des personnes et
des choses, par M. Penel-Beauifn, sous-chef de bureau au
Ministère des Finances (3). — Ier volume : Origines.
Abbaye de Longchamp et Église de Boulogne. — 2e vo-
lume: Histoire politique et sociale des deux sections. Pont
de Saint-Cloud, Ferme, île, église de Billancourt. Histori-
que des avenues, boulevards, ponts, etc. Renseignements
biographiques. Sociétés. Grands établissements. Monu-
ments. Calendriers. Tables, etc.
L'ouvrage (sans illustrations, ni plans) est de format in-8
et d'impression serrée ; le premier volume comprend
280 pages, le second 414. Il se distingue notamment par
une nombreuse documentation, par d'heureuses divisions,
l'eau; c'est qu'il soulève le liquide du fleuve résistant dans les
conduits qui l'enserrent et arrose la ville par des fontaines
servantes du public. --
(1) Année littéraire, 1785, t. II, p. 68.
(2) Année littéraire, 1785, t. IV, p, 142.
(3) Boulogne-sur-Seine, imprimerie A. Doizelet. In-8.1904-1905.
drez lieu, si vous avez la complaisance de m'éclairer là-
dessus.
« J'ai l'honneur d'être, etc.
« S. L. »
Le journal terminait la contestation par cet entrefilet:
RÉPONSE DU RÉDACTEUR DE L'« ANNÉE LITTÉRAIRE ».
« Sans se donner la peine de chercher dans les auteurs
de nouvelles autorités, le passage même de Virgile, cité
dans cette lettre, est très suffisant et doit servir de réponse
à l'auteur. Puisque ce grand poète, dans la même phrase,
rapproche miratur de attonitis et leur donne le même
sens, la dispute est terminée.
(Année littéraire, 1785, 1. 1, pp. 67-70.)
Dans le Mercure de France, l'abbé Bulard exprima ses
critiques. « Les cinq inscriptions rapportées dans le Jour-
nal de Paris, écrivait-il, me semblent renfermer une idée
fausse, en supposant une réconciliation entre l'eau et le
feu, et la regardant comme la cause qui donne le mouve-
ment à la machine de M. Perrier. L'art n'a-t-il pas su, au
contraire, profiter de leur inimitié pour produire les effets
qu'il désirait ? » Et il proposait les deux quatrains sui-
vants :
INSCRIPTION SUR LA POMPE A FEU DE CHAILLOT.
Aeris, ignis, aquœ socians industria pugnas,
Civibus hîc undas, flammam prœbere coegit:
Concitat ignis aquam, dat concita lympha vaporem,
Dat vapor impulsus, impulsaque machina fluctus.
INSCRIPTION POUR LA MÊME POMPE.
Hic Vulcanus adest, Rapidis Fornacibus, auram
Dilatans tenuem, qua machina sponte movetur ;
Et quem, Nixa Deo, conscendit Sequana collem (1)
Linquit Nympha Fugax, properans salire per urbem (2).
La controverse, purement littéraire, allait-elle susciter
des rivalités poétiques en province ? Il le semblerait. Un
bon chanoine de l'église de Saintes, l'abbé Dangibeaud,
écrivait au directeur de la revue à laquelle nous avons déjà
fait maints emprunts, la lettre suivante :
Saintes, ce 27 janvier 1785.
« Je m'empresse, Monsieur, de vous adresser, préféra-
blement à tout autre, les trois vers suivants qu'un de
mes amis vient de faire sur la fameuse pompe à feu de
MM. Perrier:
Hîc domat ignis aquam vestra, PERRI, arte triumphans:
Nempe reluctantem tubulis arctantibus amnem
Allevat, et Jamulis irrorat fontibus urbem (3).
(1) La côte de Chaillot où sont les bassins.
(a) Mercure de France, 1" janvier 1785,0. 53.
(j) 1 rioraphant par votre art, ô Perrier, le feu ici dompte
« Cette nouvelle inscription est de M. l'abbé Vinand,
professeur d'humanités au collège spécial de Saintes. J'ai
l'honneur. (1) »
*
* *
Enfin, et pour terminer, M. Collet, chevalier de l'Ordre
du Roi et Censeur royal, proposait une inscription, en
français celle-ci. Elle est simple, un peu ambitieuse en sa
fin, mais disant exactement ce qu'elle devait indiquer.
INSCRIPTION POUR LA POMPE A FEU :
Du règne de Louis seizième du nom,
Dans un siècle en physique à jamais de renom,
Ici, l'eau, par la flamme, extraite de la Seine,
En flots précipités, se répand dans Paris.
Vous, de cet élément qui juuisse{ sans peine,
Peuples, c'est à Perrier qu'en est dû tout le prix (2).
Louis BATCAVE.
Étoile critique de l'histoire de Boulope-Billanrt
PAR M. PENEL-BEAUFIN
Je crois utile d'analyser, pour la Société, un livre sur la
région, publié en 1904 et 1905, et qui présente une réelle
valeur. Il a pour titre : Histoire complète et inédite, reli-
gieuse, politique et sociale de Boulogne-Billancourt, de-
puis les origines jusqu'à nos jours, d'après les documents
authentiques avec renseignements biographiques et autres.
Listes des Curés, Alaires, Notaires, Abbesses, etc. ; Résumé
des Monuments, Sociétés, Œuvres, Table chronologique,
Calendrier républicain, Table générale des personnes et
des choses, par M. Penel-Beauifn, sous-chef de bureau au
Ministère des Finances (3). — Ier volume : Origines.
Abbaye de Longchamp et Église de Boulogne. — 2e vo-
lume: Histoire politique et sociale des deux sections. Pont
de Saint-Cloud, Ferme, île, église de Billancourt. Histori-
que des avenues, boulevards, ponts, etc. Renseignements
biographiques. Sociétés. Grands établissements. Monu-
ments. Calendriers. Tables, etc.
L'ouvrage (sans illustrations, ni plans) est de format in-8
et d'impression serrée ; le premier volume comprend
280 pages, le second 414. Il se distingue notamment par
une nombreuse documentation, par d'heureuses divisions,
l'eau; c'est qu'il soulève le liquide du fleuve résistant dans les
conduits qui l'enserrent et arrose la ville par des fontaines
servantes du public. --
(1) Année littéraire, 1785, t. II, p. 68.
(2) Année littéraire, 1785, t. IV, p, 142.
(3) Boulogne-sur-Seine, imprimerie A. Doizelet. In-8.1904-1905.
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