384 LE GENIE CIVIL TOME LXXIX - No 18
les traverses qu'elle comporte, de préparer le
terrain qui doit recevoir des traverses, etc.
On a reconnu qu'on pouvait sans difficulté
faire cheminer cette charrue à une distance
voisine de 3m 50 par rapport aux rails sur les-
quels roule la voiture.
Des expériences ont été faites à San Fran-
cisco, à l'aide d'une voiture de tramway à
simple plate-forme portée par deux bogies et
comportant, outre ses moteurs montés à la
manière habituelle, un treuil et ses acces-
soires, et une grue à volée tournant sur une
table tournante dont le fonctionnement est
commandé, à l'arrière du véhicule, au moyen
d'un dispositif à air comprimé réduit à un
simple piston mobile dans un cylindre.
Il est facile de suspendre, à l'extrémité de
la volée de la grue, une charrue de rechange
pouvant en cas de besoin remplacer la charrue
utilisée au travail et entraînée par le véhicule.
Le treuil employé a une puissance de
3 tonnes, et il est entraîné par un simple mo-
teur à courant continu à 500 volts.
La description illustrée en est donnée dans
l'Electric Railway Journal, du 6 août.
DIVERS
L'Esperanto. — La revue Les Travaux
publics, de juillet-août, publie une note de
M. Ernest ARGHDEACON sur l'Esperanto, langue
auxiliaire internationale, qu'il considère
comme une conséquence nécessaire des pro-
grès modernes (1).
La nécessité d'un moyen d'intercommunica-
tion semble évidente et on peut se demander
pourquoi l'humanité se montre, jusqu'à pré-
sent, réfractaire à l'adoption d'une langue
universelle complète, alors que, par exemple,
toutes les nations se sont mises d'accord pour
adopter un Code international de signaux qui
permet à deux capitaines de navire, de langues
différentes, d'échanger en mer de courtes
conversations.
L'auteur montre la facilité qu'apporterait
l'emploi de l'Esperanto aux progrès de la
science. On ne peut adopter ni le latin qui
manque d'expressions pour nos innombrables
inventions, ni une langue vivante dont le choix
serait impossible entre les nations : il faut
donc une langue neutre.
Après avoir rappelé quelques vœux formulés
par des associations scientifiques en faveur de
l'enseignement de l'Esperanto, il donne une
idée rudimentaire de l'alphabet et de la gram-
maire, dont il montre toute la simplicité, les
règles ne souffrant aucune exception.
OUVRAGES RÉCEMMENT PARUS
Traité de métallurgie générale, par Léon
GUILLET, professeur à l'Ecole Centrale et au
Conservatoire des Arts et Métiers. — Un
volume, grand in-8° de 541 pages, avec 335
figures. (Encyclopédie minière et métallur-
gique. Grandes Encyclopédies industrielles
J.-B. Baillière.) - Librairie J.-B. Baillière,
éditeur, Paris. — Prix : broché, 40 francs;
relié souple, 50 francs.
Cet ouvrage est le premier de l'Encyclopédie
minière et métallurgique dont MM. J.-B. Bail-
lière et fils ont confié la direction à M. Guillet
et qui comprendra plus de 40 volumes à peu
près également répartis dans les quatre divi-
sions ci-après : l'industrie minière ; les diffé-
rentes métallurgies; les essais et traitements
des produits métallurgiques ; organisation gé-
nérale des industries métallurgiques.
(1) Voir, à ce sujet, une note parue dans le Génie Civil
du 20 mars 1920 (t. LXXVI, no 12, p. 302).
L'ouvrage de M. Guillet que nous présentons
ici traite des opérations qui permettent l'extrac-
tion d'un métal de son minerai et son affinage ;
il se divise en 21 chapitres, parmi lesquels
nous signalerons plus particulièrement ceux
relatifs aux opérations métallurgiques, à la
description de divers systèmes de fours, aux
méthodes de traitement par fours électriques
ou par électrolyse, etc.
Chemins de fer d'intérêt local et Tramways,
par G. CUÉOT, ingénieur en chef des Ponts
et Chaussées. — Un volume in-8° raisin de
295 pages. — Ch. Béranger, éditeur, Paris
et Liège. — Prix net : 15 francs.
Cet ouvrage se divise en sept chapitres :
I, construction; II, traction des véhicules;
III, exploitation technique des chemins de fer
d'intérêt local; IV, exploitations commerciales
des voies ferrées d'intérêt local; V, historique;
VI, législation; VII, régime financier.
L'auteur, qui étudie la question surtout au
point de vue économique et administratif,
estime que dans chaque département on doit
unifier tous les réseaux existants et substituer
au régime de la Commission, tel qu'il existe
actuellement, la régie intéressée comme on l'a
fait, notamment, dans les départements de la
Seine et de l'Ain.
Nos usines métallurgiques dévastées (1914-
1918). Monographies de quelques. grandes
usines métallurgiques françaises, détruites
par les Allemands, rédigées par un groupe
d'ingénieurs. — Introduction par Léon
GUILLET, professeur de Métallurgie au Con-
servatoire des Arts et Métiers et à l'Ecole
Centrale des Arts et Manufactures. — Un
volume in-4° carré, de 270 pages, avec
300 illustrations photographiques — Edité
par La Revue de Métallurgie, 5, cité Pigalle,
Paris. — Prix : 25 francs.
Le Génie Civil a déjà décrit (1) les dévasta-
tions commises systématiquement par les Alle-
mands dans les mines et usines du Nord et de
l'Est de la France, avec photographies à l'appui.
L'ouvrage que nous signalons ici contient un
grand nombre d'études du même genre. Le but
que se sont proposé ses auteurs a été de fixer,
de façon irréfutable et durable, l'image de
cette guerre d'anéantissement, dirigée par des
industriels, menée par des ingénieurs contre
leurs concurrents français pour les évincer à
jamais du marché mondial.
Il importe que, dans tous les pays, les hom-
mes de bonne foi, aux prises avec des pro-
blèmes économiques angoissants, puissent, en
feuilletant ces pages, établir les relations de
cause à effet entre la destruction de nos
usines, — catastrophe nationale, — et la situa
tion mondiale actuelle. Il importe aussi que tous
les Français et particulièrement la jeunesse en
gardent le souvenir.
Cependant, afin que le lecteur ne reste pas
sous l'impression décourageante que lui don-
nerait le tableau d'une industrie nationale
ruinée, les auteurs ont tenu à mettre en lumière
l'effort déjà accompli par la métallurgie fran-
çaise pour la restauration de ses usines en
ruines. Et c'est d'un grand réconfort moral de
voir, au chaos des ruines, succéder déjà des
ateliers au travail.
Ajoutons que la diffusion de cet ouvrage à
l'étranger sera grandement facilitée par le soin
qu'ont pris les éditeurs de donner, dans les lan-
gues anglaise, espagnole et italienne, un
résumé de la magistrale introduction de
(1) Voir, notamment, le Génie Civil des 24 mars 1919
(t. LXXIV, no 13), 31 janvier 1920 (t. LXXVI, no 5), et
13 novembre 1920 (t. LXXVII, no 20).
M. Léon Guillet, ainsi qu'une traduction des
légendes de toutes les illustrations. pour les
étrangers peu familiers avec notre langue, l'ou-
vrage se présente ainsi comme un album de
documentation photographique facile à feuil-
leter.
Éléments de Géométrie, par A. C. CLAIRAULT.
— Deux volumes in-16 de xiv-95 et 103 pages,
avec 69 et 77 figures. - Gauthier-Villars
et C'e, éditeurs, Paris. - Prix : 3 fr. 50
chaque volume.
Cet ouvrage fait partie de la collection des
Mémoires et Ouvrages publiés par les soins
de M. Maurice Solovine sous le titre : Les
Maîtres de la Pensée scientifique. Cette collec-
tion embrasse tous les domaines de la science
et fournit des documents précieux aux savants
désireux de connaître à fond les découvertes
de leurs devanciers.
Les Eléments de Géométrie que nous signa-
lons ici sont dus à un savant du XVIIIe siècle et
contiennent, sous une forme élégante et pré-
cise, les vérités géométriques les plus impor-
tantes.
Engineering Steels (Les aciers employés dans
la Mécanique), par M. Leslie AITCHISON. -
Un volume in-8° de 400 pages, avec 116 fi-
gures. — Macdonald and Evans, éditeurs,
29 Essex Street, Londres W. C. 2. — Prix:
25 shillings.
Cet important ouvrage étudie la fabrication
et les propriétés de l'acier employé dans la
construction mécanique; il passe en revue les
grands progrès qui ont été réalisés à ce sujet
depuis quelques années, principalement à la
demande de l'industrie automobile. L'auteur
étudie également les méthodes d essai des
aciers et donne, dans le texte ou en appendices,
de nombreuses indications bibliographiques
et des documents intéressants relatifs aux
travaux les plus importants et les plus récents
sur la résistance des aciers.
Handbuch für Eisenbetonbau (Manuel de Con-
struction en béton armé), par F. EMPERGER,
ingénieur, attaché à l'Office des brevets de
Vienne. — Troisième édition, refondue en
14 volumes. — Tome VII : Ponts en arc et
couvertures voÛtées, rédigé par Th. GES-
TESCHI. — Un volume in-8° de 640 pages,
avec 728 figures. — W. Ernst, éditeur,
Berlin. — Prix : broché, 132 marks; relié,
150 marks, plus une surtaxe variable selon
le change.
Cet ouvrage considérable, publié d'abord, il
y a une quinzaine d'années, réédité avant et
pendant la guerre, reparaît désormais sous
une forme plus développée, en 14 volumes dont
le sommaire général est reproduit en tête de
celui-ci.
Les six premiers concernent : les généralités
et la théorie du béton armé, la préparation de
ce matériau, les fondations et la maçonnerie,
les travaux hydrauliques et constructions
navales, les réservoirs et canalisations, leS
poutres droites; les sept derniers ont pour
objet : les applications aux chemins de fer, leS
souterrains, les tunnels métropolitains; la
résistance au feu et les prescriptions de sécu-
rité générale ; l'esthétique de la construction
en béton armé; les bâtiments courants oU
spéciaux.
Dans le présent volume, l'auteur étudie les
ponts en arc de tout genre, avec ou sans arti-
culations, les fondations, les culées, etc.
Le Gérant: A. DUMAS.
Imp. de Vaugirard, H.-L. MOTTI, Dir., 12-13, imp. Ron'ÚI.
, pour l'évaluation des eaux d'une nappe souterraine (alluvions),
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