1er OCTOBRE 1921 LE GENIE CIVIL 295
Comme la levée proprement dite nécessite un trajet de 2km 5
à 3 kilom., le parcours des camions se répartit comme suit :
du
Par levée Pour 4 904 levées total
Levées proprement dites.. 2,5 à 3,00 env. 13 537 km. 15
Transports 15,950 à 15,450 » 77 000 » 85
Les transports s'effectuent à une distance moyenne de 8 kilom.
On peut évaluer à 1 heure la durée de la levée et de 3/4 à 1 h. 1/6'
celle du transport (aller et retour).
Prix de revient des camions.
Total Levées Transports
de la dépense ev es ransports
Fr. Fr. Fr.
Intérêts 61/3 sur 21G 000 fr. 14 000 9,3 7000 15,1 7000 6,7
Conducteurs (") 32 000 21,3 16000 34,6 16000 15,4
Frais de garage, impôts
divers. 10(00 6,7 5000 10,8 5000 4,8
Assurances 5384,80 3,6 810 1,8 4574,80 4,4
Bandages. 8011,10 5,4 1210 2,6 6801,10 6,6
Amortissement 200000 fr.20600 13,4 3000 6,5 17000 16,4
( 10 ans
Réparations 13 521,80 9,0 2 025 4,4 11 496,80 11,1
Graissage, chiffons, etc.. 5900,95 3,9 885 1,9 5015,95 4,8
Essence, 48 449 lit. à 0 fr. 85
(dont 12200lit. pour levée) 41181,35 27,4 10370 22,3 30 811,35 29,8
150 000 1 0,0 46 3iK) 100,0 1'3700 100,0
Soit par kilomètre. Fr 1,66 3,42 1,35
— journée. 69,30 21,40 47,90
— levée. 30,60 9,45 21,15
— mètre cube. 6,79 2,10 4,f9
— tonne. 14,60 j 4,50 10,10
(*) On ne compte, pour les conducteurs, que la partie de leurs salaires corres-
pondant au temps de travail des camions.
Frais de levée proprement dits.
Maiii-d'oeuvi-e :
4701 journées à 15 fr. 36. Fr. 72500
Surveillance et divers :
Environ 10 °/0 du total 7 500
80 000
Soit par levée (1 camion) Fr. 16,30
— mètre cube. 3,62
— tonne. 7,79
Frais de déchargement.
Main-d'œuvre :
1564 journées à 15 fr. 36. Fr. 24050
Surveillance et divers :
Demi-piqueur de campagne 2 950
27 000
Soit par levée (1 camion) Fr. 5,50
— mètre cube. 1,22
— tonne 2,63
Il en résulte pour la levée, le transport et le déchargement, les
prix de revient moyens ci-dessous, correspondant à une distance
moyenne de 8 kilomètres.
Par camion Par m3 Par tonne
Levée :
Main-d'œuvre et surveillance Fr. 16,30 3,62 7,79
Frais de camion. 9,45 2,10 4,50
25,75 5,72 12,29
Ti-anspoi-ts 21,15 4,69 10,10
Déchargement :
Main-d'œuvre et surveillance Fr. 5,50 1,22 2,63
TOTAUX. Fr. 52,40 11,63 25,02
Il serait facile de calculer le prix de revient pour des distances
variables, le prix moyen du kilomètre parcouru par un camion
étant de 1 fr. 35, ce qui correspond à 0 fr. 30 par mètre cube et
par kilomètre et 0 fr. 65 par tonne et par kilomètre.
Le marteau pneumatique Reavell-Mossay.
L'outillage pneumatique s'est sensiblement perfectionné pen-
dant et depuis la guerre, et l'Engineering, du 24 juin, en donne
un exemple en décrivant le marteau pneumatique Reavell-Mossay.
Sur la figure 1, le piston est à l'extrémité de la course avant,
l'air qui l'a porté dans cette position est entré dans le cylindre
en traversant la soupape S, qui lui donne accès dans la poignée,
soupape que commande la pression de la main sur le levier T.
En sortant de cette soupape, l'air traverse l'espace annulaire A
pour entrer dans le cylindre par l'orifice B. L'atmosphère est en
FIG. 1 à 3. — Marteau pneumatique Reavell-Mossay.
contact avec la face avant du piston par le canal C, l'espace annu-
laire D et des orifices non représentés au dessin. Dès que le
piston a découvert les lumières E, l'air comprimé y entre pour
s'engager dans les canaux en pointillé et revenir en arrière faire
pression sur la soupape : d'où interruption de l'arrivée d'air
en B et mise à l'atmosphère de la face arrière du piston, par
l'ouverture des lumières F (fig. 2). Le même recul de la soupape
a encore pour effet d'admettre à l'avant du piston l'air comprimé,
qui le ramène en arrière et qui assure l'exécution normale de la
fin du cycle de fonctionnement. Le porte-outil a, dans le cylindre,
un jeu suffisant pour n'offrir aucun danger de collage.
Le retour du piston étant amorti par un coussin d'air, la main
de l'opérateur subit beaucoup moins qu'à l'ordinaire l'eflet des
vibrations. L'appareil est léger, et se démonte sans outils, presque
instantanément. On enlève de la sorte, très facilement, le filtre
qui arrête les poussières et corps étrangers mêlés à l'air.
Chaudière à vapeur électrique,
système Bergeon-Frédet.
Les controverses qui se sont fait jour, dans la presse technique,
entre partisans et détracteurs du chauffage électrique, donnent un
intérêt particulier aux exemples d'installations qui ont la sanction
de l'expérience, et qui, par conséquent, permettent de discuter
le point de vue économique d'après des chiffres précis, relevés
en exploitation courante. Le Génie Civil a déjà décrit nombre de
ces installations, faites en Suisse par divers constructeurs (') ; il
a consacré également un article à la chaudière Revel, inventée
et appliquée d'abord en Italie, mais dont l'emploi s'est aussi
répandu en Suisse (').
Nous allons décrire aujourd'hui une installation française, la
plus importante peut-être qui existe actuellement en Europe, et
qui a été montée, l'année dernière, par les Papeteries Frédet, à
Brignoud (Isère). Il s'agit de trois chaudières électriques absor-
bant respectivement des puissances de 1 700, 3 500 et 3 500 kilo-
watts, en courant triphasé à 6 500 volts, et produisant de la vapeur
à la pression de 6 kilogr. (4500 kilogr. par heure, pour chacune
des deux grandes chaudières).
La première est un appareil d'essai, dont les résultats ont
déterminé la commande aux Etablissements Joya, de Grenoble,
des deux grandes chaudières, du type « Bergeon-Frédet », dont
nous donnerons plus loin la coupe et le plan (fig. 1 et 2) et les
caractéristiques, d'après une conférence de M. Maillet, aux
anciens élèves de l'Ecole centrale lyonnaise. Suivant les dispo-
(1) Voir, notamment, le Génie Civil du 30 août 1919 (t. LXXV, nO 9); des 10 janvier
et 5 juin 1920 (t. LXXVI, no' 2 et 23); des 22 janvier et 30 avril 1921 (t. LXXXVIII,
n*, 4 et 18).
(2) Voir le Génie Civil du 4 septembre 1920 (t. LXXVII, no 10).
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