Titre : Le Génie civil : revue générale des industries françaises et étrangères
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1921-09-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34348662d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 68676 Nombre total de vues : 68676
Description : 10 septembre 1921 10 septembre 1921
Description : 1921/09/10 (A41,N11,T79). 1921/09/10 (A41,N11,T79).
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6504196w
Source : Ecole nationale des ponts et chaussées, 2012-302223
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/09/2013
- Aller à la page de la table des matières221
- SOMMAIRE.
- .......... Page(s) .......... 221
- .......... Page(s) .......... 225
- .......... Page(s) .......... 233
- .......... Page(s) .......... 233
- .......... Page(s) .......... 234
- .......... Page(s) .......... 235
- .......... Page(s) .......... 236
- .......... Page(s) .......... 236
- .......... Page(s) .......... 240
- ANNONCES: Informations diverses.
10 SEPTEMBRE 1921 LE GÉNIE CIVIL 229
la passe de laminage, est un des inconvénients du laminage
oblique ; il a été la cause des nombreuses difficultés éprouvées
dans les premiers essais du procédé. Il était alors nécessaire de
fournir de 1 700 à 2 000 chevaux pour laminer
des tubes de 25 à 50 millimètres de diamètre,
tout en employant un fort volant à grande
vitesse. La consommation d'énergie a été con-
sidérablement réduite, à partir du moment où
l'on n'a plus cherché à produire par ce pro-
cédé des tubes entièrement finis avec des
parois minces, et où l'on ne s'est plus servi du
laminage oblique que pour le dégrossissage.
Malgré cela, à la fin de la passe de laminage,
FIG. 19. — Graphique du laminage d'un lingot creux de 160 millimètres de diamètre
et de 25 millim. d'épaisseur des parois, sur un laminoir oblique Mannesmann.
la consommation d'énergie augmente beaucoup, le perçage n'est
plus correct, et l'on est obligé de forcer le tube, pour le faire
passer sur le mandrin.
Le diagramme (fig. 19) montre l'augmentation rapide de la
consommation d'énergie, et la nécessité de l'adjonction de volants
puissants, pour équilibrer les variations de charge. Un moteur
1 électrique de 360 chevaux, avec excitation compound permettant
1 une surcharge de 150 %, joint à un volant de 30 tonnes à 150 tours
par minute, suffit pour laminer des tubes de 160 millimètres de
diamètre extérieur, ayant une épaisseur de 25 à 32 millimètres.
Les plus forts trains actuels pour le laminage oblique sont pourvus
de moteurs de 2 000 chevaux et de volants de 40 à 50 tonnes
faisant environ 100 tours par minute.
F. COULERU,
(A suivre.) Ingénieur des Arts et Manufactures.
MINES
LA SIXIÈME SÉRIE D'ESSAIS SUR LES INFLAMMATIONS
de poussières, de la station des Mines de Liévin.
Les dangers des poussières (') n'étaient pas complètement
méconnus avant la catastrophe des Mines de Courrières (Pas-
de-Calais), survenue le 10 mars 1906 (*), mais les quelques rares
inflammations qui s'étaient produites auparavant n'avaient pas
permis d'en apercevoir le caractère et n'avaient eu pour consé-
quence que d'augmenter les efforts des ingénieurs dans la lutte
contre le grisou.
Après le désastre de Courrières, la plus meurtrière de toutes
les explosions de mines (le nombre des victimes a dépassé 1100),
les techniciens ont concentré leur attention sur le nouveau
danger et le Comité central des Houillères de France s'est décidé
à créer, à ses frais, à Liévin (Pas-de-Calais), une station d'essais
destinée à étudier toutes les questions relatives à la sécurité dans
les mines : les effets des explosifs et les inflammations de pous-
sières spécialement.
La galerie qui a été installée à cet effet, et qui a été décrite par
le Génie Civil (3J, fonctionne depuis 1908. Les résultats des cinq
Premières séries d'essais effectuées, comme la suivante, sous la
direction de M. Talf'anel, ingénieur en chef des mines, ont été
successivement publiés par les soins du Comité central des
Houillères.
Une sixième série d'essais, ne comprenant pas moins de
475 expériences, était terminée, le Comité des Houillères en
avait tiré de nombreuses conclusions pratiques, et un long rapport
rédigé par M. J. Taffanel était à peu près achevé, lorsque la
guerre a éclaté.
Après la retraite de l'armée allemande, on trouva les construc-
t'ons détruites, la grande galerie endommagée au point d'être
Inutilisable; le matériel, l'outillage et les archives avaient dis-
paru. Heureusement, l'intéressant rapport de M. Taffanel était
sauvé et les Annales des Mines, de juin, viennent de le publier;
nous allons en résumer les parties principales.
La détermination des limites d'inflammabilité des poussières
de mines est un problème extrêmement complexe, dépendant d'un
grand nombre de facteurs. M. Taffanel compte au moins 17 variâ-
bles indépendantes : la cause initiale d'inflammation, la nature
du charbon, la finesse des poussières charbonneuses, les pro-
duits incombustibles qui leur sont mêlés, l'humidité des pous-
Sleres, la composition de l'atmosphère de la galerie et principale-
ment sa teneur en grisou, la section de la galerie et l'irrégularité
plus ou moins grande de ses parois, etc.
IM Le Génie Civil a déjà publié plusieurs études sur les inflammations de pous-
cres, notamment : La lutte contre les poussières, le 17 juillet 1909 (t. LV, no 12); —
n: mécanisme de propagation des coups de poussières, le 25 décembre 1909 (t. LVI,
n° 8), - L'agglomération des poussières de mines, le 24 février 1912 (t. LX, n" 17); —
Les e-tpériences de Commentry sur les inflammations de poussières, le 29 août 1914
1 ; LXV, no 18).
no\; Voir: au sujet de cette catastrophe, le Génie Civil du 31 mars 1906 (t. XLVIII,
et 2-1 au sujet de l'enquête judiciaire, le numéro du 4 août 1906 (t. XLIX, n° 14) ;
t au sujet de l'enquête de la Commission anglaise, le numéro du 1er décembre 1906
t..L 1 uo 5).
(3) Voi, sur la station de Liévin, le Génie Civil du 10 avril 1909 (t. LIV, no 23)
Les essais n'ont porté que sur le début de la propagation des
coups de poussières ; les limites d'aptitude à la propagation
seraient très différentes, si l'explosion avait déjà pris une cer-
taine ampleur.
Les poussières ont été enflammées par la détonation, sans bourrage,
d'une charge de 240 grammes de dynamite-gomme placée au fond de
l'âme d'un mortier d'acier figurant un trou de mine, profonde de
600 millimètres, avec un diamètre de 55 à 60 millimètres. L'axe du
canon était horizontal et placé à 40 centimètres au-dessus du radier.
Pour étudier l'influence de la vivacité de l'inflammation initiale, on a
souvent accru l'importance de l'ébranlement créé par la cause d'in-
flammation, en plaçant devant le canon, et en deçà du gisement à
étudier, 10 mètres d'un dépôt de poussières très inflammables, pures,
sèches, très fines, tenant environ 30 de matières volatiles et mises
à la dose de 400 grammes au mètre cube de galerie.
L'usage de ces deux modes d'inflammation a eu pour but la
réalisation d'inflammations initiales plus ou moins vives. M. Taf-
fanel a appelé a limite 1 » celle obtenue en employant comme
FIG. 1.
Courbes limites
1 et 2
d'inflammabilité
en fonction
de la composition
du charbon
et de la proportion
de poussières
incombustibles.
Teneur Proportion
Désignation en matières volatiles de particules charbonneuses
du charbon du charbon sec et pur traversant le tamis no 200
A 40 96
B 32 9b
C 23 96
D 18 95
E 15 97
F 13 94
H 10 99
1 33 94
NOTA : Dans tous les essais, le poids de poussières mélangées a été
de 450 grammes par mètre cube de galerie.
cause initiale le coup de mine seul, et « limite 2 a celle obtenue
avec un dépôt de 10 mètres de gisement favorable devant le coup
de mine. -
Influence du boisage. — Des essais préliminaires sur l'influence
du boisage ont montré clairement que la présence des cadres de
boisage dans la galerie facilite la production des coups de pous-
sières ; l'effet est plus accentué lorsqu'on réduit l'intervalle de
2m50 à lm 50 et passe par un maximum dans le voisinage de ce
dernier chiffre.
la passe de laminage, est un des inconvénients du laminage
oblique ; il a été la cause des nombreuses difficultés éprouvées
dans les premiers essais du procédé. Il était alors nécessaire de
fournir de 1 700 à 2 000 chevaux pour laminer
des tubes de 25 à 50 millimètres de diamètre,
tout en employant un fort volant à grande
vitesse. La consommation d'énergie a été con-
sidérablement réduite, à partir du moment où
l'on n'a plus cherché à produire par ce pro-
cédé des tubes entièrement finis avec des
parois minces, et où l'on ne s'est plus servi du
laminage oblique que pour le dégrossissage.
Malgré cela, à la fin de la passe de laminage,
FIG. 19. — Graphique du laminage d'un lingot creux de 160 millimètres de diamètre
et de 25 millim. d'épaisseur des parois, sur un laminoir oblique Mannesmann.
la consommation d'énergie augmente beaucoup, le perçage n'est
plus correct, et l'on est obligé de forcer le tube, pour le faire
passer sur le mandrin.
Le diagramme (fig. 19) montre l'augmentation rapide de la
consommation d'énergie, et la nécessité de l'adjonction de volants
puissants, pour équilibrer les variations de charge. Un moteur
1 électrique de 360 chevaux, avec excitation compound permettant
1 une surcharge de 150 %, joint à un volant de 30 tonnes à 150 tours
par minute, suffit pour laminer des tubes de 160 millimètres de
diamètre extérieur, ayant une épaisseur de 25 à 32 millimètres.
Les plus forts trains actuels pour le laminage oblique sont pourvus
de moteurs de 2 000 chevaux et de volants de 40 à 50 tonnes
faisant environ 100 tours par minute.
F. COULERU,
(A suivre.) Ingénieur des Arts et Manufactures.
MINES
LA SIXIÈME SÉRIE D'ESSAIS SUR LES INFLAMMATIONS
de poussières, de la station des Mines de Liévin.
Les dangers des poussières (') n'étaient pas complètement
méconnus avant la catastrophe des Mines de Courrières (Pas-
de-Calais), survenue le 10 mars 1906 (*), mais les quelques rares
inflammations qui s'étaient produites auparavant n'avaient pas
permis d'en apercevoir le caractère et n'avaient eu pour consé-
quence que d'augmenter les efforts des ingénieurs dans la lutte
contre le grisou.
Après le désastre de Courrières, la plus meurtrière de toutes
les explosions de mines (le nombre des victimes a dépassé 1100),
les techniciens ont concentré leur attention sur le nouveau
danger et le Comité central des Houillères de France s'est décidé
à créer, à ses frais, à Liévin (Pas-de-Calais), une station d'essais
destinée à étudier toutes les questions relatives à la sécurité dans
les mines : les effets des explosifs et les inflammations de pous-
sières spécialement.
La galerie qui a été installée à cet effet, et qui a été décrite par
le Génie Civil (3J, fonctionne depuis 1908. Les résultats des cinq
Premières séries d'essais effectuées, comme la suivante, sous la
direction de M. Talf'anel, ingénieur en chef des mines, ont été
successivement publiés par les soins du Comité central des
Houillères.
Une sixième série d'essais, ne comprenant pas moins de
475 expériences, était terminée, le Comité des Houillères en
avait tiré de nombreuses conclusions pratiques, et un long rapport
rédigé par M. J. Taffanel était à peu près achevé, lorsque la
guerre a éclaté.
Après la retraite de l'armée allemande, on trouva les construc-
t'ons détruites, la grande galerie endommagée au point d'être
Inutilisable; le matériel, l'outillage et les archives avaient dis-
paru. Heureusement, l'intéressant rapport de M. Taffanel était
sauvé et les Annales des Mines, de juin, viennent de le publier;
nous allons en résumer les parties principales.
La détermination des limites d'inflammabilité des poussières
de mines est un problème extrêmement complexe, dépendant d'un
grand nombre de facteurs. M. Taffanel compte au moins 17 variâ-
bles indépendantes : la cause initiale d'inflammation, la nature
du charbon, la finesse des poussières charbonneuses, les pro-
duits incombustibles qui leur sont mêlés, l'humidité des pous-
Sleres, la composition de l'atmosphère de la galerie et principale-
ment sa teneur en grisou, la section de la galerie et l'irrégularité
plus ou moins grande de ses parois, etc.
IM Le Génie Civil a déjà publié plusieurs études sur les inflammations de pous-
cres, notamment : La lutte contre les poussières, le 17 juillet 1909 (t. LV, no 12); —
n: mécanisme de propagation des coups de poussières, le 25 décembre 1909 (t. LVI,
n° 8), - L'agglomération des poussières de mines, le 24 février 1912 (t. LX, n" 17); —
Les e-tpériences de Commentry sur les inflammations de poussières, le 29 août 1914
1 ; LXV, no 18).
no\; Voir: au sujet de cette catastrophe, le Génie Civil du 31 mars 1906 (t. XLVIII,
et 2-1 au sujet de l'enquête judiciaire, le numéro du 4 août 1906 (t. XLIX, n° 14) ;
t au sujet de l'enquête de la Commission anglaise, le numéro du 1er décembre 1906
t..L 1 uo 5).
(3) Voi, sur la station de Liévin, le Génie Civil du 10 avril 1909 (t. LIV, no 23)
Les essais n'ont porté que sur le début de la propagation des
coups de poussières ; les limites d'aptitude à la propagation
seraient très différentes, si l'explosion avait déjà pris une cer-
taine ampleur.
Les poussières ont été enflammées par la détonation, sans bourrage,
d'une charge de 240 grammes de dynamite-gomme placée au fond de
l'âme d'un mortier d'acier figurant un trou de mine, profonde de
600 millimètres, avec un diamètre de 55 à 60 millimètres. L'axe du
canon était horizontal et placé à 40 centimètres au-dessus du radier.
Pour étudier l'influence de la vivacité de l'inflammation initiale, on a
souvent accru l'importance de l'ébranlement créé par la cause d'in-
flammation, en plaçant devant le canon, et en deçà du gisement à
étudier, 10 mètres d'un dépôt de poussières très inflammables, pures,
sèches, très fines, tenant environ 30 de matières volatiles et mises
à la dose de 400 grammes au mètre cube de galerie.
L'usage de ces deux modes d'inflammation a eu pour but la
réalisation d'inflammations initiales plus ou moins vives. M. Taf-
fanel a appelé a limite 1 » celle obtenue en employant comme
FIG. 1.
Courbes limites
1 et 2
d'inflammabilité
en fonction
de la composition
du charbon
et de la proportion
de poussières
incombustibles.
Teneur Proportion
Désignation en matières volatiles de particules charbonneuses
du charbon du charbon sec et pur traversant le tamis no 200
A 40 96
B 32 9b
C 23 96
D 18 95
E 15 97
F 13 94
H 10 99
1 33 94
NOTA : Dans tous les essais, le poids de poussières mélangées a été
de 450 grammes par mètre cube de galerie.
cause initiale le coup de mine seul, et « limite 2 a celle obtenue
avec un dépôt de 10 mètres de gisement favorable devant le coup
de mine. -
Influence du boisage. — Des essais préliminaires sur l'influence
du boisage ont montré clairement que la présence des cadres de
boisage dans la galerie facilite la production des coups de pous-
sières ; l'effet est plus accentué lorsqu'on réduit l'intervalle de
2m50 à lm 50 et passe par un maximum dans le voisinage de ce
dernier chiffre.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Collections numériques similaires Auvray Louis Auvray Louis /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Auvray Louis" or dc.contributor adj "Auvray Louis")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 9/20
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6504196w/f9.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6504196w/f9.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6504196w/f9.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6504196w/f9.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6504196w
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6504196w
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6504196w/f9.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest