Titre : Le Génie civil : revue générale des industries françaises et étrangères
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1921-08-13
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34348662d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 68676 Nombre total de vues : 68676
Description : 13 août 1921 13 août 1921
Description : 1921/08/13 (A41,N7,T79). 1921/08/13 (A41,N7,T79).
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65041927
Source : Ecole nationale des ponts et chaussées, 2012-302223
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/09/2013
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- SOMMAIRE.
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- ANNONCES: Informations diverses.
13 AouT 1921 * LE GENIE CIVIL 157
SOCIÉTÉS SAVANTES ET INDUSTRIELLES
ACADÉMIE DES SCIENCES
Séance du 1er août 1921.
Présidence de M. Georges LEMOINE.
M. le Président annonce à l'Académie des
Sciences la mort de M. Edmond Perrier, sur-
venue le 31 juillet 1921.
M. Perrier était né à Tulle le 9 mai 1844.
En 1864, il était reçu à la fois à l'Ecole Poly-
technique et à l'Ecole Normale supérieure; il
entra à cette dernière.
En 1868, il devint aide-naturaliste au Mu-
séum ; dès 1869, il était docteur ès sciences.
En 1872, il fut nommé maître de conférences
à l'Ecole Normale. En 1876, il devint profes-
seur de malacologie au Muséum, et bientôt il
organisa le laboratoire de zoologie maritime
de Saint-Vaast-la-Hougue.
En 1900, sur la présentation de ses collè-
gues, il fut nommé Directeur du Muséum
d Histoire naturelle ; il conserva ces hautes
fonctions pendant vingt années jusqu'en 1920.
Il fut élu membre de l'Académie des Sciences
le 12 décembre 1892, en remplacement de
M. de Quatrefages.
Les recherches originales de M. Edmond
Perrier ont été nombreuses et remarquables.
Se thèse de doctorat, inspirée par le classe-
ment des collections du Muséum, portait sur
les oursins et sur les astéries (étoiles de mer) ;
il en a fait notamment connaître nettement les
organes de préhension. Ces premières études
ont été complétées ensuite par l'examen des
étoiles de mer recueillies dans la mer des
Antilles et dans le golfe du Mexique, grâce à
des campagnes maritimes auxquelles il prit
une grande part ; elles furent développées éga-
lement par les observations sur l'appareil cir-
culatoire des oursins récoltés au laboratoire
de Roscoff.
Doué d'une grande puissance de travail et
d'une extrême activité cérébrale, M. Perrier,
outre ses découvertes originales de zoologie,
a fait paraître un grand nombre de publica-
tions.
La plus remarquable est son grand Traité
de Zoologie en plusieurs volumes, qu'il a
Presque achevé, œuvre si vaste, comprenant
Uti domaine si étendu, qu'on a peine à com-
prendre qu'un seul homme ait pu y suffire.
D'autres publications de littérature scienti-
fique ont eu surtout pour but de faire con-
naître et de vulgariser la théorie de l'évolu-
tion. M. Perrier était un apôtre ardent et con-
vaincu de l'évolution, sans condescendances et
sans atténuations. Ses principales productions
dans cet ordre d'idées ont été : La philosophie
Zoologique avant Darwin ; un volume univer-
sellement répandu sur les colonies animales et
la formation des organismes : Lamarck et le
t '»ansformisme actuel ; La femme dans la
nature. Il faut noter aussi ses idées sur l'ac-
célération embryogénique (tachygénèse). Le
Journal Le Temps lui doit de nombreux articles
scientinques.
Chimie industrielle. — Sur le dosage
de l'eau dans les huiles pour transforma-
teurs. Note (1) de MM. Etienne RENGADE et
eau CLOSTRE, transmise par M. Henry Le
Chatelier.
Ayant eu à examiner de nombreux échan-
tillons d'huiles pour transformateurs,
MM. Rengade et Clostre ont été conduits à
percher un procédé de dosage des traces
ri eau qui pouvaient y être contenues : on
il) Séance du 25 ji}illetilS21. ---. - - n ---
attache en effet une grande importance à la
siccité parfaite de ces huiles, dont l'humidité
abaisse rapidement les propriétés isolantes et
la rigidité électrostatique. Aussi le Cahier des
Charges de l'Union des Syndicats de l'Electri-
cité exige-t-il qu'elles soient « pratiquement
exemptes d'eau ». Mais les moyens de contrôle
qu'il indique à ce sujet : absence de sifflement
lors de l'introduction d'un fer rouge, absence
de coloration du sulfate de cuivre anhydre,
sont assez primitifs, et ne permettent aucune
estimation quantitative.
Les auteurs ont obtenu des résultats satis-
faisants en faisant traverser l'huile modéré-
ment chauffée par un courant d'air sec, et
condensant ensuite la vapeur d'eau entraînée
au moyen d'une réfrigération énergique.
Cette méthode pourrait s'adapter au dosage
de l'eau dans les huiles de graissage ou dans
des liquides analogues très peu volatils. Elle
est, d'autre part, tout indiquée dans la fabri-
cation comme procédé de dessiccation.
Chimie physique. — I. — La dissolu-
tion retardée et la précipitation prématurée
de la cémentite dans les aciers au carbone
eutectiques et hypereutectiques. Note (1) de
M. SAUVAGEOT, transmise par M. Henry
Le Chatelier.
Dans une note récente (2), MM. A. Portevin
et Chevenard ont signalé que la courbe de
dilatation d'un acier eutectique au carbone
présente fréquemment à l'échauffement, outre
l'anomalie principale Ac, une période de forte
dilatabilité. consécutive à cette transforma-
tion : cette anomalie supplémentaire est inter-
prétée comme une manifestation du retard à
la dissolution de la cémentite. Au refroidisse-
ment, lorsque la température et la durée du
chauffage au-dessus de Ac n'ont pas été suf-
fisantes, on observe également, un peu avant
le début de Ar, une région à forte dilatabilité
correspondant à la précipitation prématurée
du carbure Fe3C.
M. Sauvageot a observé ces phénomènes
d'une façon très nette au cours de recherches
micrographiques sur la trempe des aciers à
outils au carbone : de petits échantillons
(14 x 14 x 20 millimètres) d'aciers à diffé-
rentes teneurs en carbone, découpés dans des
barres préalablement recuites, étaient chauflés
rapidement, en 10 minutes environ, à des tem-
pératures croissantes au-dessus de Ac, main-
tenus 5 minutes à la température maximum et
trempés dans l'eau à 15°. Ces conditions de
chauffage et de maintien sont évidemment très
loin d'amener l'acier à son état d'équilibre à
la température considérée, mais elles se rap-
prochent des conditions pratiques de chauf-
fage avant trempe des outils.
Les températures trouvées pour la dispari-
tion des particules ultimes de cémentite dé-
pendent essentiellement de la grosseur et de
la répartition initiales des éléments de car-
bure, résultant elles-mêmes des traitements
antérieurs ; ces températures ne sont pas tou-
jours, par suite, dans la pratique, en rapport
direct et constant avec la teneur en carbone
moyenne des aciers.
II. — Sur l'onctuosité des corps gras. Note
de M. Paul Wooc, présentée par M. Daniel
Berthelot.
Les corps gras possèdent, à des degrés
différents, une qualité recherchée, mais mal
définie, indépendante de la viscosité, qui se
révèle au toucher par une sensation de douceur
glissante, et au point de vue mécanique, par
une influence sur l'efficacité lubrifiante : c'est
la graissivité ou l'onctuosité. A viscosité égale,
(1) Séance du 25 juillet 1921.
(2) Comptes rendus, t. 172, 1921, p. 1490. Voir aussi le
Génie Civil du 25 juin 1921 (t. LXXVIII, no 25, p. 556).
cette propriété se trouve au maximum dans
les huiles animales ; puis viennent les huiles
végétales; les moins onctueuses sont les huiles
minérales.
Il ne semble pas que les diverses ex plications
de la nature de l'onctuosité, proposées jusqu'ici,
soient complètement satisfaisantes.
Les recherches entreprises sur ce sujet par
M. Woog l'ont amené à considérer l'onctuosité
comme un phénomène complexe, résultant de
manifestations différentes des molécules des
lubrifiants. C'est dans la réunion de ces effets
partiels agissant simultanément pour stabiliser
la couche lubrifiante, augmenter son adhérence
et diminuer les frottements que réside l'onc-
tuosité. Les facteurs qui nous paraissent inter-
venir pour déterminer l'onctuosité sont : le
coincement, la forme, la rigidité élastique, la
résistance au roulement des molécules, la vis-
cosité, puis des manifestations de la tension
superficielle et de l'adsorption. La prépondé-
rance du rôle joué par l'un ou l'autre de ces
facteurs dépend de la nature du graissage
(imparfait ou parfait;.
L'auteur rend compte des recherches et des
expériences qu'il a poursuivies sur l'onctuosité,
et qui ont confirmé en grande partie l'apho-
risme des techniciens : « A viscosité égale,
l'huile la plus onctueuse est celle qui a la plus
faible densité. »
III. — La résistivité du sélénium. Note de
M. H. PÉLABON, présentée par M. A. Haller.
Il est possible de mesurer la résistance du
sélénium, même quand ce corps est à l'état
liquide, en utilisant des électrodes d'or.
M. Pélabon a vérifié ce fait directement. Dans
cette note, il donne les résultats de ses expé-
riences sur la résistivité du sélénium.
Lithologie. — La composition minéralo-
gique de la rockallite. Note de M. A. LACROIX.
L'îlot de Rockall, de 20 mètres de diamètre
et 21 mètres de hauteur, perdu dans l'Atlan-
tique, à peu près à égale distance de l'Irlande
et de l'Islande, et constitué par un rocher dont
les parois sont à pic, n'avait pu être abordé
que deux fois : en 1810 et en 1862. Une expé-
dition, dirigée par le Dr Charcot. à l'aide du
bateau Pourquoi-Pas ? a permis un débarque-
ment, dont les détails sont relatés dans une
note spéciale, sur une anfractuosité de la
paroi sud-est de Rockall ; de nombreux échan-
tillons de roche y ont été prélevés et ont été
rapportés au Muséum.
Les observations des explorateurs ont mon-
tré que Rockall forme un tout homogène au
point de vue géologique. Par contre, la roche
éruptive qui le constitue est très hétérogène
au point de vue minéralogique.
La roche à grain fin, très riche en aîgir ine,
et par suite de couleur foncée, qui a été ana-
lysée par Judd et par M. Washington, ne con-
stitue pas le type normal. La plus grande partie
des échantillons consiste en un granité à gros
grain dont les éléments mesurent jusqu'à 1 cen-
timètre. M. A. Lacroix donne une longue des-
cription des échantillons et étudie leur con-
stitution.
Mécanique rationnelle. — Sur les
compas gyrostatiques Anschütz et Sperry.
Note de M. H. BEGHIN, présentée par
M. Appell.
Le compas Anschiitz de la marine allemande
est formé d'un flotteur portant trois gyrostats.
Le dernier compas américain Sperry com-
porte deux gyrostats montés dans un bâti
asservi électriquement à l'un d'eux.
M. H. Beghin étudie, par le calcul, les
petites oscillations de ces compas et leur
fonctionnement.
P. C,
SOCIÉTÉS SAVANTES ET INDUSTRIELLES
ACADÉMIE DES SCIENCES
Séance du 1er août 1921.
Présidence de M. Georges LEMOINE.
M. le Président annonce à l'Académie des
Sciences la mort de M. Edmond Perrier, sur-
venue le 31 juillet 1921.
M. Perrier était né à Tulle le 9 mai 1844.
En 1864, il était reçu à la fois à l'Ecole Poly-
technique et à l'Ecole Normale supérieure; il
entra à cette dernière.
En 1868, il devint aide-naturaliste au Mu-
séum ; dès 1869, il était docteur ès sciences.
En 1872, il fut nommé maître de conférences
à l'Ecole Normale. En 1876, il devint profes-
seur de malacologie au Muséum, et bientôt il
organisa le laboratoire de zoologie maritime
de Saint-Vaast-la-Hougue.
En 1900, sur la présentation de ses collè-
gues, il fut nommé Directeur du Muséum
d Histoire naturelle ; il conserva ces hautes
fonctions pendant vingt années jusqu'en 1920.
Il fut élu membre de l'Académie des Sciences
le 12 décembre 1892, en remplacement de
M. de Quatrefages.
Les recherches originales de M. Edmond
Perrier ont été nombreuses et remarquables.
Se thèse de doctorat, inspirée par le classe-
ment des collections du Muséum, portait sur
les oursins et sur les astéries (étoiles de mer) ;
il en a fait notamment connaître nettement les
organes de préhension. Ces premières études
ont été complétées ensuite par l'examen des
étoiles de mer recueillies dans la mer des
Antilles et dans le golfe du Mexique, grâce à
des campagnes maritimes auxquelles il prit
une grande part ; elles furent développées éga-
lement par les observations sur l'appareil cir-
culatoire des oursins récoltés au laboratoire
de Roscoff.
Doué d'une grande puissance de travail et
d'une extrême activité cérébrale, M. Perrier,
outre ses découvertes originales de zoologie,
a fait paraître un grand nombre de publica-
tions.
La plus remarquable est son grand Traité
de Zoologie en plusieurs volumes, qu'il a
Presque achevé, œuvre si vaste, comprenant
Uti domaine si étendu, qu'on a peine à com-
prendre qu'un seul homme ait pu y suffire.
D'autres publications de littérature scienti-
fique ont eu surtout pour but de faire con-
naître et de vulgariser la théorie de l'évolu-
tion. M. Perrier était un apôtre ardent et con-
vaincu de l'évolution, sans condescendances et
sans atténuations. Ses principales productions
dans cet ordre d'idées ont été : La philosophie
Zoologique avant Darwin ; un volume univer-
sellement répandu sur les colonies animales et
la formation des organismes : Lamarck et le
t '»ansformisme actuel ; La femme dans la
nature. Il faut noter aussi ses idées sur l'ac-
célération embryogénique (tachygénèse). Le
Journal Le Temps lui doit de nombreux articles
scientinques.
Chimie industrielle. — Sur le dosage
de l'eau dans les huiles pour transforma-
teurs. Note (1) de MM. Etienne RENGADE et
eau CLOSTRE, transmise par M. Henry Le
Chatelier.
Ayant eu à examiner de nombreux échan-
tillons d'huiles pour transformateurs,
MM. Rengade et Clostre ont été conduits à
percher un procédé de dosage des traces
ri eau qui pouvaient y être contenues : on
il) Séance du 25 ji}illetilS21. ---. - - n ---
attache en effet une grande importance à la
siccité parfaite de ces huiles, dont l'humidité
abaisse rapidement les propriétés isolantes et
la rigidité électrostatique. Aussi le Cahier des
Charges de l'Union des Syndicats de l'Electri-
cité exige-t-il qu'elles soient « pratiquement
exemptes d'eau ». Mais les moyens de contrôle
qu'il indique à ce sujet : absence de sifflement
lors de l'introduction d'un fer rouge, absence
de coloration du sulfate de cuivre anhydre,
sont assez primitifs, et ne permettent aucune
estimation quantitative.
Les auteurs ont obtenu des résultats satis-
faisants en faisant traverser l'huile modéré-
ment chauffée par un courant d'air sec, et
condensant ensuite la vapeur d'eau entraînée
au moyen d'une réfrigération énergique.
Cette méthode pourrait s'adapter au dosage
de l'eau dans les huiles de graissage ou dans
des liquides analogues très peu volatils. Elle
est, d'autre part, tout indiquée dans la fabri-
cation comme procédé de dessiccation.
Chimie physique. — I. — La dissolu-
tion retardée et la précipitation prématurée
de la cémentite dans les aciers au carbone
eutectiques et hypereutectiques. Note (1) de
M. SAUVAGEOT, transmise par M. Henry
Le Chatelier.
Dans une note récente (2), MM. A. Portevin
et Chevenard ont signalé que la courbe de
dilatation d'un acier eutectique au carbone
présente fréquemment à l'échauffement, outre
l'anomalie principale Ac, une période de forte
dilatabilité. consécutive à cette transforma-
tion : cette anomalie supplémentaire est inter-
prétée comme une manifestation du retard à
la dissolution de la cémentite. Au refroidisse-
ment, lorsque la température et la durée du
chauffage au-dessus de Ac n'ont pas été suf-
fisantes, on observe également, un peu avant
le début de Ar, une région à forte dilatabilité
correspondant à la précipitation prématurée
du carbure Fe3C.
M. Sauvageot a observé ces phénomènes
d'une façon très nette au cours de recherches
micrographiques sur la trempe des aciers à
outils au carbone : de petits échantillons
(14 x 14 x 20 millimètres) d'aciers à diffé-
rentes teneurs en carbone, découpés dans des
barres préalablement recuites, étaient chauflés
rapidement, en 10 minutes environ, à des tem-
pératures croissantes au-dessus de Ac, main-
tenus 5 minutes à la température maximum et
trempés dans l'eau à 15°. Ces conditions de
chauffage et de maintien sont évidemment très
loin d'amener l'acier à son état d'équilibre à
la température considérée, mais elles se rap-
prochent des conditions pratiques de chauf-
fage avant trempe des outils.
Les températures trouvées pour la dispari-
tion des particules ultimes de cémentite dé-
pendent essentiellement de la grosseur et de
la répartition initiales des éléments de car-
bure, résultant elles-mêmes des traitements
antérieurs ; ces températures ne sont pas tou-
jours, par suite, dans la pratique, en rapport
direct et constant avec la teneur en carbone
moyenne des aciers.
II. — Sur l'onctuosité des corps gras. Note
de M. Paul Wooc, présentée par M. Daniel
Berthelot.
Les corps gras possèdent, à des degrés
différents, une qualité recherchée, mais mal
définie, indépendante de la viscosité, qui se
révèle au toucher par une sensation de douceur
glissante, et au point de vue mécanique, par
une influence sur l'efficacité lubrifiante : c'est
la graissivité ou l'onctuosité. A viscosité égale,
(1) Séance du 25 juillet 1921.
(2) Comptes rendus, t. 172, 1921, p. 1490. Voir aussi le
Génie Civil du 25 juin 1921 (t. LXXVIII, no 25, p. 556).
cette propriété se trouve au maximum dans
les huiles animales ; puis viennent les huiles
végétales; les moins onctueuses sont les huiles
minérales.
Il ne semble pas que les diverses ex plications
de la nature de l'onctuosité, proposées jusqu'ici,
soient complètement satisfaisantes.
Les recherches entreprises sur ce sujet par
M. Woog l'ont amené à considérer l'onctuosité
comme un phénomène complexe, résultant de
manifestations différentes des molécules des
lubrifiants. C'est dans la réunion de ces effets
partiels agissant simultanément pour stabiliser
la couche lubrifiante, augmenter son adhérence
et diminuer les frottements que réside l'onc-
tuosité. Les facteurs qui nous paraissent inter-
venir pour déterminer l'onctuosité sont : le
coincement, la forme, la rigidité élastique, la
résistance au roulement des molécules, la vis-
cosité, puis des manifestations de la tension
superficielle et de l'adsorption. La prépondé-
rance du rôle joué par l'un ou l'autre de ces
facteurs dépend de la nature du graissage
(imparfait ou parfait;.
L'auteur rend compte des recherches et des
expériences qu'il a poursuivies sur l'onctuosité,
et qui ont confirmé en grande partie l'apho-
risme des techniciens : « A viscosité égale,
l'huile la plus onctueuse est celle qui a la plus
faible densité. »
III. — La résistivité du sélénium. Note de
M. H. PÉLABON, présentée par M. A. Haller.
Il est possible de mesurer la résistance du
sélénium, même quand ce corps est à l'état
liquide, en utilisant des électrodes d'or.
M. Pélabon a vérifié ce fait directement. Dans
cette note, il donne les résultats de ses expé-
riences sur la résistivité du sélénium.
Lithologie. — La composition minéralo-
gique de la rockallite. Note de M. A. LACROIX.
L'îlot de Rockall, de 20 mètres de diamètre
et 21 mètres de hauteur, perdu dans l'Atlan-
tique, à peu près à égale distance de l'Irlande
et de l'Islande, et constitué par un rocher dont
les parois sont à pic, n'avait pu être abordé
que deux fois : en 1810 et en 1862. Une expé-
dition, dirigée par le Dr Charcot. à l'aide du
bateau Pourquoi-Pas ? a permis un débarque-
ment, dont les détails sont relatés dans une
note spéciale, sur une anfractuosité de la
paroi sud-est de Rockall ; de nombreux échan-
tillons de roche y ont été prélevés et ont été
rapportés au Muséum.
Les observations des explorateurs ont mon-
tré que Rockall forme un tout homogène au
point de vue géologique. Par contre, la roche
éruptive qui le constitue est très hétérogène
au point de vue minéralogique.
La roche à grain fin, très riche en aîgir ine,
et par suite de couleur foncée, qui a été ana-
lysée par Judd et par M. Washington, ne con-
stitue pas le type normal. La plus grande partie
des échantillons consiste en un granité à gros
grain dont les éléments mesurent jusqu'à 1 cen-
timètre. M. A. Lacroix donne une longue des-
cription des échantillons et étudie leur con-
stitution.
Mécanique rationnelle. — Sur les
compas gyrostatiques Anschütz et Sperry.
Note de M. H. BEGHIN, présentée par
M. Appell.
Le compas Anschiitz de la marine allemande
est formé d'un flotteur portant trois gyrostats.
Le dernier compas américain Sperry com-
porte deux gyrostats montés dans un bâti
asservi électriquement à l'un d'eux.
M. H. Beghin étudie, par le calcul, les
petites oscillations de ces compas et leur
fonctionnement.
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