Quarante-unième année. — Tome LXXIX. — N° 4. N° 2032.
Samedi 23 Juillet 1921.
LE GÉNIE CIVIL
REVUE GÉNÉRALE HEBDOMADAIRE DES INDUSTRIES FRANÇAISES ET ÉTRANGÈRES
Prix de l'abonnement par an.- Paris, Départements et Colonies: 70 francs;— Étranger: 85 francs.- Le numéro : 2 francs
Administration et Rédaction : 6, rue de la Chaussée-d'Antln, Paris.
SOMMAIRE. — Constructions navales : Le paquebot Paris, de la
Compagnie Générale Transatlantique (planche I), p. 73; Ch. DANTIN.
— Travaux publics : Le VIe Congrès national de la Navigation inté-
rieure (Rouen, 5-9 juillet 1921), p. 80; Auguste PAWLOWSKI. — Etudes
économiques : La crise du syndicalisme en France, p. 83; Remy
ROURE. — Métallurgie : L'emploi des alliages légers et ultra-légers
dans la construction mécanique et notamment dans l'industrie auto-
mobile, p. 86. — Variétés : Trompe à mercure, d'encombrement
réduit, p. 87; G. RANQuE; — Tour en béton armé de 205 mètres
de hauteur, de la station de T. S. F. de Tokyo, p. 88; — L'état
actuel de l'industrie du camphre. Le camphre de plantations,
p. 88; Marie-Yvonne LEMAIRE; — La fabrication des briques de
béton sans emploi de formes, p. 90.
SOCIÉTÉS SAVANTES ET INDUSTRIELLES : Académie des Sciences (11 juil-
let 1921), p. 91 ; — Société d'Encouragement pour 1 Industrie
nationale (11 juin 1921), p. 91.
BIBLIOGRAPHIE : Revue des principales publications techniques, p. 92;
— Ouvrages récemment parus, p. 96.
Planche 1 : Le paquebot Paris, de la Compagnie Générale Transatlantique.
CONSTRUCTIONS NAVALES
LE PAQUEBOT « PARIS »
de la Compagnie Générale Transatlantique.
(Planche I.)
Les grandes compagnies de navigation, qui assurent les commu-
nications rapides entre l'ancien et le nouveau continent, sedisputent
depuis plus de trente ans, avec les nouvelles unités qu'elles mettent
en service, les records de vitesse, de dimensions et de confort.
FIG. 1. — LE NOUVEAU PAQUEBOT « PARIS », DE LA COMPAGNIE GÉNÉRALE TRANSATLANTIQUE.
Ce fut d'abord le record de la vitesse, et pendant longtemps il
resta l'apanage des compagnies anglaises. En 1874, les Chantiers
Harland et Wolff, avec le Britannic, réalisaient une vitesse de
1*5 nœuds avec un navire de 138 mètres de longueur. Quelques
années plus tard, en 1881, le City of Borne, de la Barrow Co,
atteignait 18,2 nœuds. En 1888, le Paris des Chantiers Clydebank
\V orks, donne 21,8 nœuds. Le record de vitesse passe ensuite
au Campania, de la Fairfield Co, en 1893, avec une vitesse de
22 nœuds.
En 1898, les constructeurs allemands battent tous les records
anglais, avec les 22,5 nœuds du Kaiser Wilhehn der Grosse,
construit par les Chantiers Yulcan pour le Norddeutscher Lloyd.
Mais ils ne s'en tiennent pas à ce premier succès. Dans l'espace
de trois années, de 1900 à 1903, le Deutschland de la Hamburg-
Amerika, sorti des Chantiers Yulcan, le f{,'on¡)J'inz Wilhelm et le
Kaiser Wilhelin Il du Norddeutscher Lloyd, battent de plus
d'un demi-nœud, avec leurs 23 nœuds de vitesse, les plus rapides
paquebots anglais.
Après un moment de surprise, les Anglais relevèrent le défi ;
grâce à l'appui d'importantes subventions gouvernementales,
jugées nécessaires, la Cunard C° mettait en service en 1907 le
Lusitania et le Màllretania, qui auraient donné jusqu'à 26 nœuds
au cours de quelques traversées.
Tous les records de vitesse étaient battus et le sont encore,
pour longtemps sans doute.
Entre temps, en 1899, la YYhite Star CI avait, avec l' Oceanic, des
Chantiers Harland et Wolff, battu tous les records de dimensions.
Avec son déplacement de 28 500 tonnes, l'Oceanic dépassait de
1 500 unités le déplacement du Great Eostern de Scott Russel qui
depuis 41 ans, avec ses 27000 tonnes, était resté « the greatest
in the world ».
Citons aussi parmi les records, celui de 1 Imperator, de la
Hamburg Amerika, indiqué comme ayant une puissance totale de
7(3 000 chevaux, pour lui permettre, avec ses 57000 tonnes de
déplacement, d'atteindre la vitesse de 22,5 nœuds.
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