Presse et revues
12 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-01-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 15 janvier 1917 15 janvier 1917
Description : 1917/01/15 (T5,N320). 1917/01/15 (T5,N320).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6503261q
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/05/2013
N° 320
INISTÈRES DE la guerre
(E.-M.-A., 5e Bau)
ET DES
affaires étrangères
Paris, 15 janvier 1917.
-
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
CRITIQUE DES OPERATIONS
Pront occidental. — L'Empereur a bien
déolfl que la bataille de la Somme avait
été nn nous une victoire; on n'a peut-être
fs cOmpris toute l'importance de cette vic-
toi • Toutes les forces disponibles de la
pra et de l'Angleterre se réunirent pour
attaquei, une: partie de l'armée allemande,
et il faut se souvenir de cette supériorité
de nos ennemis en hommes et en matériel
ror apprécier justement l'héroïque et vic-
toripkif6 résistance de nos troupes. Il s'agis-
sait Pour la France de libérer son propre
sol de barbares allemands, il s'agissait de
aVenIr même de la France. En avant, à
tout prix, voilà ce que répétait le comman-
eent français et anglais. Tout fut en
vam. Le mur allemand résista. On ne put
pas même prendre les villes de Bapaume
et de Péronne. Ce fut donc l'échec total de
l offeslVe, la plus grande défaite franco-
anglaIse de cette guerre et pour l'Allemagne
une grande victoire. N'oublions pas, dans
la JOle des victoires roumaines, que la ré-
sistan héroïque de la Somme a permis
sa campagne de Roumanie, n'oublions pas
utout que le mouvement en faveur de la
n'a Pas seulement son origine dans
la Conquête de la Roumanie, mais surtout
dans ce fait, que tous les espoirs des Puis-
sanpp occidentales de percer le front alle-
manrt à l'Ouest ont été anéantis sur la
ca.;?rne; même les espoirs pour l'avenir ;
car
sur' ce que nos troupes ont accompli
Peut la Sornme, nul homme au monde ne
nt coire qu'une nouvelle tentative de nos
éd errlIs aurait plus de succès que les pré-
Nord. Alla. Ztq., 11.1.
cédern --: Nordd.- Allg. Zig., 11.1.
fro -"'Ut oriental. — Les combats sur le
front p(TL P la mer à la route Mitau-Riga ont
pris par suite de l'arrivée de renforts rus-
ses, ie LSUlte de l'arrivée de renforts rus-
de no e tcaractère d'une bataille. La tâche
Parais es dans ces pays de bois et de:
tarais Par Un froid qui la nuit atteint 10°,
est très rude, mais grâce au dévouement
Pas r lnlre de nos soldats, nous n'avons
rt avoir, les Russes ne per-
Ceront pas. C'est dans la nuit du 4 au 5 jan-
Un que Se déclancha l'attaque russe, sur
Duoa. de 100 kilomètres de Riga à la
des tnnrK-îf3 d'assaut s'avançant au
ns de neige pénétrèrent
et endS h dan! nos lignes ; à Buobai
soir nous et à l'ouest de Mangal. Le 6 au
Ilft 6 J10^ avions][ait i oL
16 OIffici: avions fait 1.300 prisonniers dont
^He offensiv^s la nuit du 6 au 7, nou-
La résistance russe aux mêmes endroits.
taient depuis 3 nos soldats, qui combat-
OPérant da ft la supériorité du nombre,
troupes se r r. quentes contre-attaques, nos
était grave elrêrent le long de l'Aa. L'heure
était grave ; ls Russes firent donner la
cavalerie qui ut décimée par notre feu.
Des réserves allemandes furent rapidement
appelées et le 8, les lignes du front étaient
rétablies. Nos troupes tiendront. — (Rolf
Brandt) Nordd. Allg. Ztg., 11.1.
Front roumain. — L'offensive de nos
troupes obligea l'ennemi à abandonner entre
Focsani et Fundeni ses positions sur la
Putna et à se retirer sur la rive nord du
Séreth. Ce succès est très important, car
toute la rive du Séreth du sud de Galatz a
l'est de Fundeni est en notre possession
et d'autre part Focsani est pour nos opéra-
tions ultérieures un point d'appui très solide.
Des forces russo-roumaines essayèrent bien
d'attaquer à plusieurs reprises les hauteurs
nouvellement occupées dans la vallée de la
Susita, elles échouèrent complètement. Par
contre le général von Gerok réussit à re-
pousser l'ennemi jusque dans la plaine au
nord et au sud de la vallée du Casinu. Nos
opérations dans la région du Séreth sont
favorisées par un arrière-pays riche en
moyens de communication : la route et le
chemin de fer Ploesti-Buzeu-Rimnieu-Sa-
rat—Focsani permettent un ravitaillement ra-
pide. De Rimnicu-Sarat une route conduit à
Braïla et de cette ville un chemin de fer se
dirige vers Buzeu. La région entre le Séreth
et le Pruth ne possède ipas de semblables
avantages ; l'adversaire ne dispose que
d'une seule ligne de chemin de fer : Birlad-
Galatz, à l'ouest du Pruth, et ne peut plus
guère-employer la ligne qui de Birlad passe
à Tecucin et suit le Séreth pour aller à Ga-
latz : de plus cette région de la Moldavie
n'a que peu de routes. Ces circonstances
rendent plus difficile la tâche du général
Broussilov. — lbid.
Front égyptien. — Les nouvelles d'Egypte
sont particulièrement intéressantes en rai-
son du rapport qu'elles peuvent avoir avec
la situation stratégique. Rafa est à 40 milles
de Bersabée, terminus des chemins de fer
syriens, et Bersabée est à 400 milles d'Alep,
point de jonction du réseau syrien et de la
ligne de Bagdad. Jérusalem, où les Turcs
ont, dit-on, un important camp retranché,
est à 70 milles de Rafa. On ne dit pas que
le général Murray ait l'intention d'entrer
en Syrie ; mais, à supposer qu'il y songe,
il a derrière lui une excellente base offen-
sive dans le puissant camp retranché qu'il
a construit depuis douze mois à l'est du ca-
nal de Suez. On notera que la Syrie a de
bonnes voies ferrées, grâce presque exclu-
sivement à l'entreprise française. Les lignes
Alep-Homs, Homs-Tripoli, Damas-Beyrouth
et Jérusalem-Jaffa ont été construites avec
des capitaux français ; la ligne du Hedjaz,
de Damas à Médine, est la seule où le capi-
tal allemand soit intéressé. On voit avec
évidence sur la carte les conditions favora-
bles où se trouve, pour envahir la Syrie, une
armée venant d'Egypte, si la maîtrise de la
mer assure son ravitaillement. Entrepren-
drons-nous une offensive à la suite de nos
victoires sur les Turcs ? En ce cas, il fau-
dra se saisir de divers points sur la ligne
du Hedjaz et assurer la situation de l'Emir
qui a été récemment appelé à gouverner ce
pays et qui réside à la Mecque. Mais ce sont
là des questions qui appartiennent à l'ave-
nir. Pour le moment, nous nous contentons
de savoir que les Turcs ont reçu une bonne
leçon p1 que l'inquiétante menace dirigée
contre le canal de Suez a été entièrement
écartée. — Daily News, 12.1.
MATERIEL
Un nouveau téléphone sans fil inventé
par G. Marconi fonctionne dès maintenant
et met les navires d'une escadre en rela-
tion jusqu'à la distance de 30 milles. La
parole est reproduite de manière parfaite-
ment claire, il y a même augmentation
d'intensité des sons émis. — Osservat.
Romano, 11.1.
EFFECTIFS, ORGANISATION
Angleterre. — Il est possible que le War
Office fasse prochainement appel aux fem-
mes pour remplir des emplois de secrétai-
res dans les bureaux de la Trésorerie de
l'armée britannique en France. Le trans-
port et le logement de ces employées se-
ront difficiles. Plusieurs associations pri-
vées s'occuperont d'organiser, dans les
meilleures conditions, la vie matérielle des
Anglaises qui vont remplacer, dans les
bases, un grand nombre d'hommes aptes à
un service actif. — Manchest. Guard., 11.1.
Roumanie. — L'armée roumaine a été
retirée non seulement du front, mais enco-
re de la zone d'opérations. Ne combattent
plus en Roumanie que des soldats russes.
Les prisonniers qui ont été faits déclarent
qu'à côté des 9 corps russes se trouve une
unique division roumaine combattant péni-
blement dans la région de la passe de Gy-
mès sur la frontière de Transylvanie. Les
raisons de cette disparition de l'armée rou-
maine sont nombreuses : 1° l'armée rou-
maine a perdu son matériel d'artillerie et
ses mitrailleuses ; 2° tous les arsenaux et
centres de fabrication sont aux mains de
Mackensen : 3° les Roumains ont perdu la
majeure partie de leur matériel de chemins
de fer : 4° le nombre de Roumains prison-
niers est très considérable, celui des
morts encore plus élevé relativement. Le
nombre des tués et gravement blessés a été
chez l'adversaire plus grand que durant au-
cune période de la guerre : 5° toutes les
formations ont été peu à peu dissoutes. —
(K. F. Nowak) Nordd. Allg. lfq" 10.1.
Allemagne. — La loi sur le service auxi-
liaire civil s'applique à tous les Allemands,
même à ceux qui se trouvent à l'étranger:
on ne peut donc se soustraire à ce servie
en passant à l'étranger. Celui qui veut quit
ter l'Allemagne doit avoir, avec son passe
port, l'autorisation des autorités compéten-
tes, autorisation qui n'est pas accordée
lorsque « le but du voyage est contraire
à l'intérêt général ». Tous les Allemands de
17 à 60 ans, non incorporés dans l'armée
doivent donc, avant de franchir la fron-
tière, justifier qu'ils ont obéi aux prescrip-
tions de la loi sur le service auxiliaire ci-
vil. — Berlin. Tagbl., id.
INISTÈRES DE la guerre
(E.-M.-A., 5e Bau)
ET DES
affaires étrangères
Paris, 15 janvier 1917.
-
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
CRITIQUE DES OPERATIONS
Pront occidental. — L'Empereur a bien
déolfl que la bataille de la Somme avait
été nn nous une victoire; on n'a peut-être
fs cOmpris toute l'importance de cette vic-
toi • Toutes les forces disponibles de la
pra et de l'Angleterre se réunirent pour
attaquei, une: partie de l'armée allemande,
et il faut se souvenir de cette supériorité
de nos ennemis en hommes et en matériel
ror apprécier justement l'héroïque et vic-
toripkif6 résistance de nos troupes. Il s'agis-
sait Pour la France de libérer son propre
sol de barbares allemands, il s'agissait de
aVenIr même de la France. En avant, à
tout prix, voilà ce que répétait le comman-
eent français et anglais. Tout fut en
vam. Le mur allemand résista. On ne put
pas même prendre les villes de Bapaume
et de Péronne. Ce fut donc l'échec total de
l offeslVe, la plus grande défaite franco-
anglaIse de cette guerre et pour l'Allemagne
une grande victoire. N'oublions pas, dans
la JOle des victoires roumaines, que la ré-
sistan héroïque de la Somme a permis
sa campagne de Roumanie, n'oublions pas
utout que le mouvement en faveur de la
n'a Pas seulement son origine dans
la Conquête de la Roumanie, mais surtout
dans ce fait, que tous les espoirs des Puis-
sanpp occidentales de percer le front alle-
manrt à l'Ouest ont été anéantis sur la
ca.;?rne; même les espoirs pour l'avenir ;
car
sur' ce que nos troupes ont accompli
Peut la Sornme, nul homme au monde ne
nt coire qu'une nouvelle tentative de nos
éd errlIs aurait plus de succès que les pré-
Nord. Alla. Ztq., 11.1.
cédern --: Nordd.- Allg. Zig., 11.1.
fro -"'Ut oriental. — Les combats sur le
front p(TL P la mer à la route Mitau-Riga ont
pris par suite de l'arrivée de renforts rus-
ses, ie LSUlte de l'arrivée de renforts rus-
de no e tcaractère d'une bataille. La tâche
Parais es dans ces pays de bois et de:
tarais Par Un froid qui la nuit atteint 10°,
est très rude, mais grâce au dévouement
Pas r lnlre de nos soldats, nous n'avons
rt avoir, les Russes ne per-
Ceront pas. C'est dans la nuit du 4 au 5 jan-
Un que Se déclancha l'attaque russe, sur
Duoa. de 100 kilomètres de Riga à la
des tnnrK-îf3 d'assaut s'avançant au
ns de neige pénétrèrent
et endS h dan! nos lignes ; à Buobai
soir nous et à l'ouest de Mangal. Le 6 au
Ilft 6 J10^ avions][ait i oL
16 OIffici: avions fait 1.300 prisonniers dont
^He offensiv^s la nuit du 6 au 7, nou-
La résistance russe aux mêmes endroits.
taient depuis 3 nos soldats, qui combat-
OPérant da ft la supériorité du nombre,
troupes se r r. quentes contre-attaques, nos
était grave elrêrent le long de l'Aa. L'heure
était grave ; ls Russes firent donner la
cavalerie qui ut décimée par notre feu.
Des réserves allemandes furent rapidement
appelées et le 8, les lignes du front étaient
rétablies. Nos troupes tiendront. — (Rolf
Brandt) Nordd. Allg. Ztg., 11.1.
Front roumain. — L'offensive de nos
troupes obligea l'ennemi à abandonner entre
Focsani et Fundeni ses positions sur la
Putna et à se retirer sur la rive nord du
Séreth. Ce succès est très important, car
toute la rive du Séreth du sud de Galatz a
l'est de Fundeni est en notre possession
et d'autre part Focsani est pour nos opéra-
tions ultérieures un point d'appui très solide.
Des forces russo-roumaines essayèrent bien
d'attaquer à plusieurs reprises les hauteurs
nouvellement occupées dans la vallée de la
Susita, elles échouèrent complètement. Par
contre le général von Gerok réussit à re-
pousser l'ennemi jusque dans la plaine au
nord et au sud de la vallée du Casinu. Nos
opérations dans la région du Séreth sont
favorisées par un arrière-pays riche en
moyens de communication : la route et le
chemin de fer Ploesti-Buzeu-Rimnieu-Sa-
rat—Focsani permettent un ravitaillement ra-
pide. De Rimnicu-Sarat une route conduit à
Braïla et de cette ville un chemin de fer se
dirige vers Buzeu. La région entre le Séreth
et le Pruth ne possède ipas de semblables
avantages ; l'adversaire ne dispose que
d'une seule ligne de chemin de fer : Birlad-
Galatz, à l'ouest du Pruth, et ne peut plus
guère-employer la ligne qui de Birlad passe
à Tecucin et suit le Séreth pour aller à Ga-
latz : de plus cette région de la Moldavie
n'a que peu de routes. Ces circonstances
rendent plus difficile la tâche du général
Broussilov. — lbid.
Front égyptien. — Les nouvelles d'Egypte
sont particulièrement intéressantes en rai-
son du rapport qu'elles peuvent avoir avec
la situation stratégique. Rafa est à 40 milles
de Bersabée, terminus des chemins de fer
syriens, et Bersabée est à 400 milles d'Alep,
point de jonction du réseau syrien et de la
ligne de Bagdad. Jérusalem, où les Turcs
ont, dit-on, un important camp retranché,
est à 70 milles de Rafa. On ne dit pas que
le général Murray ait l'intention d'entrer
en Syrie ; mais, à supposer qu'il y songe,
il a derrière lui une excellente base offen-
sive dans le puissant camp retranché qu'il
a construit depuis douze mois à l'est du ca-
nal de Suez. On notera que la Syrie a de
bonnes voies ferrées, grâce presque exclu-
sivement à l'entreprise française. Les lignes
Alep-Homs, Homs-Tripoli, Damas-Beyrouth
et Jérusalem-Jaffa ont été construites avec
des capitaux français ; la ligne du Hedjaz,
de Damas à Médine, est la seule où le capi-
tal allemand soit intéressé. On voit avec
évidence sur la carte les conditions favora-
bles où se trouve, pour envahir la Syrie, une
armée venant d'Egypte, si la maîtrise de la
mer assure son ravitaillement. Entrepren-
drons-nous une offensive à la suite de nos
victoires sur les Turcs ? En ce cas, il fau-
dra se saisir de divers points sur la ligne
du Hedjaz et assurer la situation de l'Emir
qui a été récemment appelé à gouverner ce
pays et qui réside à la Mecque. Mais ce sont
là des questions qui appartiennent à l'ave-
nir. Pour le moment, nous nous contentons
de savoir que les Turcs ont reçu une bonne
leçon p1 que l'inquiétante menace dirigée
contre le canal de Suez a été entièrement
écartée. — Daily News, 12.1.
MATERIEL
Un nouveau téléphone sans fil inventé
par G. Marconi fonctionne dès maintenant
et met les navires d'une escadre en rela-
tion jusqu'à la distance de 30 milles. La
parole est reproduite de manière parfaite-
ment claire, il y a même augmentation
d'intensité des sons émis. — Osservat.
Romano, 11.1.
EFFECTIFS, ORGANISATION
Angleterre. — Il est possible que le War
Office fasse prochainement appel aux fem-
mes pour remplir des emplois de secrétai-
res dans les bureaux de la Trésorerie de
l'armée britannique en France. Le trans-
port et le logement de ces employées se-
ront difficiles. Plusieurs associations pri-
vées s'occuperont d'organiser, dans les
meilleures conditions, la vie matérielle des
Anglaises qui vont remplacer, dans les
bases, un grand nombre d'hommes aptes à
un service actif. — Manchest. Guard., 11.1.
Roumanie. — L'armée roumaine a été
retirée non seulement du front, mais enco-
re de la zone d'opérations. Ne combattent
plus en Roumanie que des soldats russes.
Les prisonniers qui ont été faits déclarent
qu'à côté des 9 corps russes se trouve une
unique division roumaine combattant péni-
blement dans la région de la passe de Gy-
mès sur la frontière de Transylvanie. Les
raisons de cette disparition de l'armée rou-
maine sont nombreuses : 1° l'armée rou-
maine a perdu son matériel d'artillerie et
ses mitrailleuses ; 2° tous les arsenaux et
centres de fabrication sont aux mains de
Mackensen : 3° les Roumains ont perdu la
majeure partie de leur matériel de chemins
de fer : 4° le nombre de Roumains prison-
niers est très considérable, celui des
morts encore plus élevé relativement. Le
nombre des tués et gravement blessés a été
chez l'adversaire plus grand que durant au-
cune période de la guerre : 5° toutes les
formations ont été peu à peu dissoutes. —
(K. F. Nowak) Nordd. Allg. lfq" 10.1.
Allemagne. — La loi sur le service auxi-
liaire civil s'applique à tous les Allemands,
même à ceux qui se trouvent à l'étranger:
on ne peut donc se soustraire à ce servie
en passant à l'étranger. Celui qui veut quit
ter l'Allemagne doit avoir, avec son passe
port, l'autorisation des autorités compéten-
tes, autorisation qui n'est pas accordée
lorsque « le but du voyage est contraire
à l'intérêt général ». Tous les Allemands de
17 à 60 ans, non incorporés dans l'armée
doivent donc, avant de franchir la fron-
tière, justifier qu'ils ont obéi aux prescrip-
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