Presse et revues
12 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-01-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 04 janvier 1917 04 janvier 1917
Description : 1917/01/04 (T5,N309). 1917/01/04 (T5,N309).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6503250x
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/05/2013
N° 309
MINISTÈRES DE LA GUERRE
(E.-M.-A., C- Bau)
ET DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
Paris, 4 janvier 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
CRITIQUE DES OPERATIONS
Front occidental. - On n'entend plus
parler de l'offensive de la Somme Un
temps considérable s'est écoulé depuis la
dernière attaque alliée. Peut-être est-ce dû
conrin4 1-
aux conditions climatériques. Peut-être cela
vient-il de ce que les Alliés sont arrivés en
face de nOUveHes défenses préparées à loi-
sir par les Allemands. En tout cas, ils n-a-
vancent plus. Leur offensive avait conquis
plus de terri{oire fait plus de prisonniers,
pris plus de canons, et, à ce qu'il semble,
coûté à peine plus de pertes que celle des
Allemands à Verdun. Mais elle est aujour-
d'hui arrêtée. Point besoin de demander si
les Alliés avaient l'intention de percer. Du
moment que l'offensive est arrêtée, on doit,
jusqu'à nouvel ordre, considérer qu'elle a
échoué. - New York Times, 6.12.
vité franco ralentissement de l'acti-
vité franco-anglaise sur la Somme, la Tri-
buna (esp) of io aj ? ut. e prenant le
buna (esp.), 28.12, ajoute qu'en prenant le
commandement des troupes françaises, le
général Nivelle préféra déplacer « l'axe d'at-
taque», en transportant l'action guerrière
intensive (( du côté du camp retranché de
mées françaises tenace , résistance des ar-
mées françaises avait écrit les pages les
plus brillantes de l'héroïsme contempo-
rain ». d~e 1 hh~ éroïsme contempo-
Front rOUInain. - La grande bataille en
Valachie orientale est gagnée, le front en-
nemi est rompu. L'armée roumaine, dé-
moralisée L armée roumaine, dé-
moralisée par de nombreuses défaites, in-
capable désormais de toute résistance, dut
être secourue par d'importantes forces rus-
ses. La pSosi
La Position ntre les Carpathes et le
Danube sur le front restreint Rimnicu-Sa-
rat Filipesti T les marais du Danube,
parut favorable au commandement russe :
les forteresses de la ligne du Sereth, les
routes et les chemins de fer, les villes de
Braïla, Galatz et Focsani, à l'arrière de
cette position Focsam, à l'arrière de
cette position, pouvaient être fort utiles et
les fortifi~cati~ris qui y furent établies prou-
vent bien que les Russes espéraient y ré-
sister longtemps'. Là devaient être arrêtées
nos troupes. Mackensen prit hardiment le
chemin le Plus court : l'attaque de front et
s'avança sur le point le plus fortifié près
de Rimnim jours d'un
Après cin(I jours d'un
combat acharné, une brèche large de
17 km était ouverte dans les lignes enne-
mies, ie g ~erte dans les lig' n~ enne
mies, le 27 décembre, la Ville de Rimnicu-
Sarat était prise. Des contingents de Sakha-
en ftp A4
rov appelés en toute hâte se lancèrent le
long du Danube au-devant de divisions bul-
gares qui s'avançaient bravement, mais ils
Nordd. Allg. Ztg., 29.12.
ne purent modifier l'issue de la bataille. -
brésilienne RECRUTEMENT ~~ons~
De Rj0f1 eÀ?eiro' 25.12: La population
brésilienne et les colonies des nations al-
liées ont acclamé avec enthousiasme 40 Rus-
ses et 110 Serbes qui étaient ouvriers agri-
coles dans la République Argentine et qui
viennent de faire escale dans notre port.
Ils partent en qualité d'engagés volontaires
et vont combattre sur le front français. —
Seculo, 27.12.
Allemagne. — Par décision des ministres
de la Justice, de l'Intérieur et de la Guerre,
pourront être admis dans l'armée des gens
qui jusqu'alors en étaient exclus. Les per-
sonnes qui, par suite de condamnation à
la prison, de perte des droits civils ou d'ex-
clusion de l'armée, ne peuvent pas actuel-
lement servir dans l'armée, pourront avoir
la possibilité de prendre du service. Ne
sont visées que les personnes en état de
porter les armes et qui, durant qu'elles pur-
geaient leur peine ou après leur libération,
cherchèrent par leur conduite à expier leurs
fautes. Tout particulièrement, cette disposi-
tion s'applique à ceux qui ont été condam-
nés pour actes de violence commis dans un
transport de passion ou dus à un égare-
ment provoqué par d'autres motifs, ce qui
ne pourra généralement être admis que si
une peine relativement légère a été infligée,
ou bien si, quelle que soit la peine, la dé-
chéance des droits civils n'a pas été pro-
noncée. Si l'intéressé subit encore actuel-
lement sa peine de prison, il peut être
élargi par mesure de grâce, à condition
qu'il ait déjà purgé une partie importante
de sa peine. — Köln. Ztg., 31.12.
VIOLATIONS DU DROIT DES GENS
Le capitaine Blaikie ayant commis les
mêmes actes, court le même danger que
le capitaine Fryatt. L'Allemagne compren-
dra-t-elle la stupidité d'une cruauté aussi
révoltante que futile ? A-t-elle compris jus-
qu'à présent qu'elle avait incommensurable-
ment plus perdu que gagné par son sys-
tème de terrorisme ? A-t-elle compris que
les tueries des zeppelins, bien loin de rem-
plir un but militaire, n'avaient fait qu'en-
foncer plus avant au cœur des Anglais la
farouche résolution d'en finir avec un en-
nemi hors les lois de la civilisation ? L'Al-
lemagne souhaite la paix aujourd'hui. Mais
se rend-elle compte que si elle n'avait pas
tiré sur des villes sans défense, envoyé des
avions sur des villes ouvertes, coulé des
bateaux de voyageurs sans même donner
le temps à ses victimes de s'éloigner, et
commis froidement des crimes sans nom-
bre, ses propositions de paix auraient trou-
vé des oreilles plus attentives et plus cré-
dules ? Or, bien loin de s'amender, sa con-
duite en Belgique annonce que son état
d'esprit empire, et les neutres se tiennent
de plus en plus à l'écart, tandis que la
détermination des Alliés se fait plus impla-
cable. — (Ed.) Philadelphia Inquirer, 14.12.
- Répondant à l'appel de Vandervelde et
de la commisison exécutive du Bureau So-
cialiste international, la commission exé-
cutive de la direction du parti socialiste sué-
dois, espérant que le gouvernement suédois
s associera aux représentations déjà faites
à Berlin par certains gouvernements neu-
tres au sujet des déportations d'ouvriers
belges, invite les syndicats des trois gran-
des villes (Stockholm, Göteborg, Malmö) à
organiser des meetings le premier de l'an.
Hjalmar Branting prendra la parole au
meeting de Stockholm. - Social-Demo-
kraten (suéd.), 22.12.
—— ———
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
Angleterre. — Le nouveau ministre an-
glais de l'Agriculture Prothero a avoué dans
son premier discours à la Chambre des
Communes que l'Angleterre était dans la
situation d'une ville assiégée, et, pour re-
médier à la crise des vivres, il a proposé,
avant tout, d'augmenter le nombre des tra-
vailleurs agricoles. Mais comme beaucoup
d'ouvriers sont nécessaires également dans
les usines qui produisent des munitions,
où prendre encore les renforts nécessaires
à l'armée ? L'Angleterre a besoin, pour
continuer la guerre, pour son armée, ses
fabriques et son agriculture de plus d'hom-
mes qu'elle n'en dispose. Ses 42 millions
d'habitants, malgré l'aide prêtée par les
colonies, ne suffisent pas pour la sauver,
dans la situation où l'ont amenée nos
sous-marins, la mauvaise récolte, les pertes
effroyables en hommes sur la Somme et
la baisse de son crédit, conséquence de ses
échecs militaires. Si l'Angleterre veut con-
tinuer la guerre, nous aurons encore beau-
coup à souffrir, mais l'Angleterre souffrira
certainement davantage. - Köln. Ztg.,
28.12.
PRODUCTION
Angleterre. — La question de la produc-
tion agricole semble faire perdre la tête à
certains propriétaires fonciers, et à quel-
ques autorités locales. Poussés par la cla-
meur des journaux, ils proposent de trans-
former en terre arable les parcs et les prés
communaux. Or, la main-d'œuvre fait dé-
faut pour cultiver les terrains déjà consa-
crés à la culture. Il est proprement insensé
de vouloir défricher de nouveaux terrains,
le plus souvent impropres à une exploita-
tion profitable, car ce sont dans la plupart
des cas des terres argileuses ou pauvres.
Mieux vaut réduire les jardins fleuristes et
en consacrer le plus de surface possible à
la production des légumes. Ainsi, on ajou-
tera réellement quelque chose au ravitail-
lement national, sans dépenser plus de
main-d'œuvre. — (Ed.) Daily Graphie, 29.12.
MAIN-D'ŒUVRE
Brésil. — De Rio-de-Janeiro, 24.12 : Les
Allemands qui ont quitté les Etats de San-
ta Catarina et de Rio-Grande do Sul seront
remplacés par des colons japonais qui sont
des travailleurs de premier ordre, sobres et
capables de s'adapter à tous les genres de
culture. — Seculo, 25.12.
MINISTÈRES DE LA GUERRE
(E.-M.-A., C- Bau)
ET DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
Paris, 4 janvier 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
CRITIQUE DES OPERATIONS
Front occidental. - On n'entend plus
parler de l'offensive de la Somme Un
temps considérable s'est écoulé depuis la
dernière attaque alliée. Peut-être est-ce dû
conrin4 1-
aux conditions climatériques. Peut-être cela
vient-il de ce que les Alliés sont arrivés en
face de nOUveHes défenses préparées à loi-
sir par les Allemands. En tout cas, ils n-a-
vancent plus. Leur offensive avait conquis
plus de terri{oire fait plus de prisonniers,
pris plus de canons, et, à ce qu'il semble,
coûté à peine plus de pertes que celle des
Allemands à Verdun. Mais elle est aujour-
d'hui arrêtée. Point besoin de demander si
les Alliés avaient l'intention de percer. Du
moment que l'offensive est arrêtée, on doit,
jusqu'à nouvel ordre, considérer qu'elle a
échoué. - New York Times, 6.12.
vité franco ralentissement de l'acti-
vité franco-anglaise sur la Somme, la Tri-
buna (esp) of io aj ? ut. e prenant le
buna (esp.), 28.12, ajoute qu'en prenant le
commandement des troupes françaises, le
général Nivelle préféra déplacer « l'axe d'at-
taque», en transportant l'action guerrière
intensive (( du côté du camp retranché de
mées françaises tenace , résistance des ar-
mées françaises avait écrit les pages les
plus brillantes de l'héroïsme contempo-
rain ». d~e 1 hh~ éroïsme contempo-
Front rOUInain. - La grande bataille en
Valachie orientale est gagnée, le front en-
nemi est rompu. L'armée roumaine, dé-
moralisée L armée roumaine, dé-
moralisée par de nombreuses défaites, in-
capable désormais de toute résistance, dut
être secourue par d'importantes forces rus-
ses. La pSosi
La Position ntre les Carpathes et le
Danube sur le front restreint Rimnicu-Sa-
rat Filipesti T les marais du Danube,
parut favorable au commandement russe :
les forteresses de la ligne du Sereth, les
routes et les chemins de fer, les villes de
Braïla, Galatz et Focsani, à l'arrière de
cette position Focsam, à l'arrière de
cette position, pouvaient être fort utiles et
les fortifi~cati~ris qui y furent établies prou-
vent bien que les Russes espéraient y ré-
sister longtemps'. Là devaient être arrêtées
nos troupes. Mackensen prit hardiment le
chemin le Plus court : l'attaque de front et
s'avança sur le point le plus fortifié près
de Rimnim jours d'un
Après cin(I jours d'un
combat acharné, une brèche large de
17 km était ouverte dans les lignes enne-
mies, ie g ~erte dans les lig' n~ enne
mies, le 27 décembre, la Ville de Rimnicu-
Sarat était prise. Des contingents de Sakha-
en ftp A4
rov appelés en toute hâte se lancèrent le
long du Danube au-devant de divisions bul-
gares qui s'avançaient bravement, mais ils
Nordd. Allg. Ztg., 29.12.
ne purent modifier l'issue de la bataille. -
brésilienne RECRUTEMENT ~~ons~
De Rj0f1 eÀ?eiro' 25.12: La population
brésilienne et les colonies des nations al-
liées ont acclamé avec enthousiasme 40 Rus-
ses et 110 Serbes qui étaient ouvriers agri-
coles dans la République Argentine et qui
viennent de faire escale dans notre port.
Ils partent en qualité d'engagés volontaires
et vont combattre sur le front français. —
Seculo, 27.12.
Allemagne. — Par décision des ministres
de la Justice, de l'Intérieur et de la Guerre,
pourront être admis dans l'armée des gens
qui jusqu'alors en étaient exclus. Les per-
sonnes qui, par suite de condamnation à
la prison, de perte des droits civils ou d'ex-
clusion de l'armée, ne peuvent pas actuel-
lement servir dans l'armée, pourront avoir
la possibilité de prendre du service. Ne
sont visées que les personnes en état de
porter les armes et qui, durant qu'elles pur-
geaient leur peine ou après leur libération,
cherchèrent par leur conduite à expier leurs
fautes. Tout particulièrement, cette disposi-
tion s'applique à ceux qui ont été condam-
nés pour actes de violence commis dans un
transport de passion ou dus à un égare-
ment provoqué par d'autres motifs, ce qui
ne pourra généralement être admis que si
une peine relativement légère a été infligée,
ou bien si, quelle que soit la peine, la dé-
chéance des droits civils n'a pas été pro-
noncée. Si l'intéressé subit encore actuel-
lement sa peine de prison, il peut être
élargi par mesure de grâce, à condition
qu'il ait déjà purgé une partie importante
de sa peine. — Köln. Ztg., 31.12.
VIOLATIONS DU DROIT DES GENS
Le capitaine Blaikie ayant commis les
mêmes actes, court le même danger que
le capitaine Fryatt. L'Allemagne compren-
dra-t-elle la stupidité d'une cruauté aussi
révoltante que futile ? A-t-elle compris jus-
qu'à présent qu'elle avait incommensurable-
ment plus perdu que gagné par son sys-
tème de terrorisme ? A-t-elle compris que
les tueries des zeppelins, bien loin de rem-
plir un but militaire, n'avaient fait qu'en-
foncer plus avant au cœur des Anglais la
farouche résolution d'en finir avec un en-
nemi hors les lois de la civilisation ? L'Al-
lemagne souhaite la paix aujourd'hui. Mais
se rend-elle compte que si elle n'avait pas
tiré sur des villes sans défense, envoyé des
avions sur des villes ouvertes, coulé des
bateaux de voyageurs sans même donner
le temps à ses victimes de s'éloigner, et
commis froidement des crimes sans nom-
bre, ses propositions de paix auraient trou-
vé des oreilles plus attentives et plus cré-
dules ? Or, bien loin de s'amender, sa con-
duite en Belgique annonce que son état
d'esprit empire, et les neutres se tiennent
de plus en plus à l'écart, tandis que la
détermination des Alliés se fait plus impla-
cable. — (Ed.) Philadelphia Inquirer, 14.12.
- Répondant à l'appel de Vandervelde et
de la commisison exécutive du Bureau So-
cialiste international, la commission exé-
cutive de la direction du parti socialiste sué-
dois, espérant que le gouvernement suédois
s associera aux représentations déjà faites
à Berlin par certains gouvernements neu-
tres au sujet des déportations d'ouvriers
belges, invite les syndicats des trois gran-
des villes (Stockholm, Göteborg, Malmö) à
organiser des meetings le premier de l'an.
Hjalmar Branting prendra la parole au
meeting de Stockholm. - Social-Demo-
kraten (suéd.), 22.12.
—— ———
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
Angleterre. — Le nouveau ministre an-
glais de l'Agriculture Prothero a avoué dans
son premier discours à la Chambre des
Communes que l'Angleterre était dans la
situation d'une ville assiégée, et, pour re-
médier à la crise des vivres, il a proposé,
avant tout, d'augmenter le nombre des tra-
vailleurs agricoles. Mais comme beaucoup
d'ouvriers sont nécessaires également dans
les usines qui produisent des munitions,
où prendre encore les renforts nécessaires
à l'armée ? L'Angleterre a besoin, pour
continuer la guerre, pour son armée, ses
fabriques et son agriculture de plus d'hom-
mes qu'elle n'en dispose. Ses 42 millions
d'habitants, malgré l'aide prêtée par les
colonies, ne suffisent pas pour la sauver,
dans la situation où l'ont amenée nos
sous-marins, la mauvaise récolte, les pertes
effroyables en hommes sur la Somme et
la baisse de son crédit, conséquence de ses
échecs militaires. Si l'Angleterre veut con-
tinuer la guerre, nous aurons encore beau-
coup à souffrir, mais l'Angleterre souffrira
certainement davantage. - Köln. Ztg.,
28.12.
PRODUCTION
Angleterre. — La question de la produc-
tion agricole semble faire perdre la tête à
certains propriétaires fonciers, et à quel-
ques autorités locales. Poussés par la cla-
meur des journaux, ils proposent de trans-
former en terre arable les parcs et les prés
communaux. Or, la main-d'œuvre fait dé-
faut pour cultiver les terrains déjà consa-
crés à la culture. Il est proprement insensé
de vouloir défricher de nouveaux terrains,
le plus souvent impropres à une exploita-
tion profitable, car ce sont dans la plupart
des cas des terres argileuses ou pauvres.
Mieux vaut réduire les jardins fleuristes et
en consacrer le plus de surface possible à
la production des légumes. Ainsi, on ajou-
tera réellement quelque chose au ravitail-
lement national, sans dépenser plus de
main-d'œuvre. — (Ed.) Daily Graphie, 29.12.
MAIN-D'ŒUVRE
Brésil. — De Rio-de-Janeiro, 24.12 : Les
Allemands qui ont quitté les Etats de San-
ta Catarina et de Rio-Grande do Sul seront
remplacés par des colons japonais qui sont
des travailleurs de premier ordre, sobres et
capables de s'adapter à tous les genres de
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