Presse et revues
8 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 30 juin 1919 30 juin 1919
Description : 1919/06/30 (T12,N1188). 1919/06/30 (T12,N1188).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6487920d
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/06/2013
X MINÏSTÈRES
- DES
l"AIIIES ÉTRANGÈRES
ET DE LA GUERRE
N° [188
Mard i 31 Juin 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont Je.
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS MILITAIRES
LA ARMISTICE
Lt Là DESTRUCTION DE LA FLOTTE AL-
ell NDE.- lp niarinsallemands ont fait
Ce qu'ils ont fait ici à Cadix
et au Ferrni T. oîlt manqué à leur Cadix
P'Oph. errol. - Ils ont manqué à leur parole.
J ^dix Protégés et couverts par des germa-
Ont es" Ils ont pris la fuite. Au Ferrol, ils
it Ont Pris la fuite. Au: Ferrol, ils
An foule un Sous-marin. Aujourd'hl. en
Sleten»» les marins allemands abusent de
la con c'e e les Anglai s avaient mis en
eux en llqe qUe les Anglais avaient mis en
rend et Ils eoulent les bateaulx qui étalent
l'efidU8,. Ils aui-aient agi en héros si, avant
de se Ils auraient agi en héros ,SI, avant
kuuxc renre, ils avaient coulé leurs ba-
Illari ou «,'n setaient sacrifiés comme les
marins espagnols ù Trafalgar et à Santiago
Il r,' a.
!?yauté ? deSondeur; il y a de la dé-
auté - a pas (le grandeur; il v a de la dé-
dans cette prouesse posthume et
titl. Ue, ^ei^*er ellc?rf d'un empire qui
tltlit de bien de 1 humalllle se coule dans la
e rHistoire se cou^e dans la
Il PAIS [de Madrid], 21.6.
fSOUS ce titre]. - La flotte
ar^te n était le symbole de la vieille et
elJe t Oll.tique de domination mondiale;
ell e était iino a F I ? e et a été l'instrument de
a rUilt une arme et a été l'instrument de
Suicide de cette flotte, de quell-
sYtnbof. lIe ,psYchologique qu'on l'explique,
derilbolI. se 1 epoque nouvelle qui ne connaî-
deltlU De Allemagne de travail et de paix,
dp^vriUc eoncciente des conditions de son
tiin! ,Une demî* bouffée d'orgueil, un sen-
ahords onneur maladif qui a ouvert les
Ssah ?rds ( navires: et comment ne pas
rjv^er natnm de t-, s actes, en ces jour-,
fIles terrible d'écrsemen brutal
Us ontlS de 1 Allemagne à la vie? Mais
ontrnêrne temps un adieu à un
rer le passé et dont l'idéal
^ParaUr,, - le peuple ancmand doit
;' Or, i'ef VIgoureux PeuPle allemand doit
ressusciter v;n 11*011 -e* florissant des rui-
Mi], qUe t rOYable présent! Car il est destiné
ilQs les Out autre à chercher sa grandeur
oeuv
11% les æUres de paix et sa sûreté dans
gUe Ppaaociififique des peuples.
ARBEITER ZEITUNG, 24.6.
QUES-rrONS ÉCONO}I[ QU IB
-
1itCo MINES
8J. s'est a -SLOVAQUIE. La révolution
U;¡t une réornl!lie le 28 octobre à Prague
ti,, ri e révoiutinn .^tionale et la socialisa-
*
It.\¡ GIUlton r, aInSI dire la suite de cette
cil tir) ationale. Tout d'abord on doit
v|)4eniï> *es ttiain ProPriété foncière à
~t tlecti-ve, parce qu'elle se trou
de mA® de l'ancienne noblesse
thi'f^l'es d»C' ijarfb'OSn JeïlCOntre de
~a socialisation tous
q qjUïle cer*ame adhésion,
]p.<; a balaoaUSSl le capHal allemand em-
anoe. Dans ces délibérations,
a ernands et tchèques ont
marché de concert. Tous les représen-
tants des mineurs se sont mis d'accord sur
la déclaration suivante : les représentants
des mineurs repoussent l'étatisation des mi-
nes et demandent la socialisation. Les orga-
nisations des mineurs présenteront d'ici
quinze jours des projets, sur la base suivan-
te : un organe collectiviste prendra en char-
ge au point de vue juridique et formel l'en-
semble des mines avec les installations ac-
cessoires; la collaboration des mineurs à
cette administration depuis la fosse jus-
qu'au poste le plus élevé, est la condition
primordiale de cet organe
Le camarade Pohl, représentant des mi-
neurs allemands, a fait remarquer dans l'ex-
posé des motifs, présenté avec le camarade
Macak de Kladno, représentant des mi-
neurs tchèques que. le problème ne pouvait
être résolu que par l'action commune des
producteurs, des consommateurs et de
l'Etat. On peut dire que l'étatisation des
mines de charbon projetée par le gouverne-
ment est de ce fait tombée à l'eau.
Par suite, toutes les entreprises touchant
aux mines de charbon, doivent être uni-
fiées sous forme d'un organisme économique.
d'une société, devenant la propriétaire de
toutes les mines et des entreprises acces-
soires qui y sont rattachées. Cette société
est gérée par un conseil supérieur des char-
bons, composé de 85 membres, 25 élus par
les ouvriers, 10 par les employés, 25 par les
consommateurs et 25 par l'Etat. Ce conseil
se réunit au moins quatre fois par an et
élit, pour une durée de cinq ans, un comité
économique des charbons, composé de cinq
à huit membres. Le président est validé
par le gouvernement. Le comité s'occupe de
toutes les affaires de la société des mines de
charbon sur la base des évaluations faites
par le conseil des charbons. Le bassin car-
bonifère de la République est divisé en
districts miniers; il y a dans chaque dis-
trict un directeur général qui est nommé par
le conseil des charbons et qui peut être
relevé de ses fonctions par lui.
En ce qui concerne la question de l'in-
demnité, les organisations de mineurs se
sont décidées à accorder aux anciens pro-
priétaires une indemnité, dont le taux doit
être fixé en chaque cas par une commission
juridique. Le revenu moyen des dix der-
nières années avant la guerre sert de base
au taux de l'indemnité.
Comme il va de soi, l'introduction des
conseils d'exploitation ne fait pas défaut
non plus dans le projet. Des conseils d'ex-
ploitation sont institués, partout où sont
occupés au moins quinze employés. Le con-
seil d'exploitation des entreprises où tra-
vaillent de 15 à 100 personnes, a trois mem-
bres et s'augmente ensuite d'un membre
par chaque centaine. On laisse provisoire-
ment pendante la question de savoir si on
instituera des conseils particuliers d'em-
ployés ou des conseils communs d'ouvriers
et d'employés. La durée de ioncUO'Ilis du
conseil d'exploitation est d'un an. L'admi-
nistration technique délègue au conseil
d'exploitation un employé d'administration
et un employé technique. La compétence du
conseil est la même qu'en Autriche alle-
mande. Les conseils d'exploitation d'un dis-
trict élisent un conseil de district, représen-
tant la deuxième instance dans toutes les
affaires. Toutes les plaintes contre le con-
seil d'exploitation vont devant ce conseil
de district,qui traite en plus les affaires com-
munes à tout le district et ne pouvant par
suite être résolues par le conseil d'exploita-
tion. Dans tous les conseils d'ouvriers et
employés, les employés des organisations
syndicales peuvent naturellement aussi être
élus.
ARBEITER ZEITUNG, 20.6.
ESPAGNE. — Au point de vue des gise-
ments carbonifères, l'Espagne se trouve
dans des conditions naturelles bien supé-
rieures à celles de la majorité des Etats :
on évalue à douze mille kilomètres carrés
la superficie des terrains carbonifères dans
notre pays : c'est le double de celle de la
France et elle est seulement inférieure d'un
tiers j" celle de l'Angleterre. Le plus im-
portant de nos gisements carbonifères est
celui des Asturies, non seulement par l'ex-
cellente qualité du charbon produit, mais,
en outre, parce que si on évalue à quatre
milliards et demi la richesse carboni-
fère probable de l'Espagne, les Asturies.
comptent pour presque trois milliards. Ce
qui reste est réparti entre les mines et les
gisements de maintes autres régions. Voilà
qui est bien. Voyons maintenant ce qui a
été fait et ce que fait l'Espagne d'un tré-
sor si enviable de sa richesse nationale. Il
est très peu consolant de considérer que sur
le chiffre de 1.068.160.000 tonnes atteint par
la production mondiale du charbon, pendant
l'année 1908, l'Espagne n'a extrait seulement
que 4 millions 118.000 tonnes, alors que les
Etats-Unis ont extrait plus de 377 millions,
l'Angleterre plus de 265 millions et l'Alle-
magne plus de 215 millions.
Notre pays occupe la onzième place, der-
rière la Belgique. le Japon, l'Inde et l'Aus-
tralie. Et cela à cause de quoi ? A cause
de l'état primitif où se trouvent les choses
nécessaires à la nation, à cause de la couar-
dise de nos capitaux, à cause de la pusil-
lanimité de nos initiatives industrielles, re-
connaissons-le. mais aussi, il faut le décla-
rer, à cause de l'ignorance et de l'apathie
de 'nos gouvernements, qui n'ont pais su se
servir du pouvoir pour accroître notre pro-
duction carbonifère, ni multiplier et amélio-
rer les voies de communication entre les
mines ; à cause du servilisme maudit avec
lequel ces gouvernements ont protégé par
les régimes douaniers les charbons qui ve-
naient de l'étranger. Il en résulte que des
six pauvres millions et demi de tonnes à
quoi s'élevait en chiffres ronds la consom-
mation du charbon en Espagne, en 1914,
quatre millions provenaient de nos mines et
deux millions et demi venaient de l'étran-
ger, de l'Angleterre.
1 Cette dépendance de l'Angleterre sous la-
quelle vit l'Espagne, n'est pas motivée.
C'est pourquoi j'ose dire à nos gouvernants
et à nos législateurs : Vous avez devant
- DES
l"AIIIES ÉTRANGÈRES
ET DE LA GUERRE
N° [188
Mard i 31 Juin 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont Je.
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS MILITAIRES
LA ARMISTICE
Lt Là DESTRUCTION DE LA FLOTTE AL-
ell NDE.- lp niarinsallemands ont fait
Ce qu'ils ont fait ici à Cadix
et au Ferrni T. oîlt manqué à leur Cadix
P'Oph. errol. - Ils ont manqué à leur parole.
J ^dix Protégés et couverts par des germa-
Ont es" Ils ont pris la fuite. Au Ferrol, ils
it Ont Pris la fuite. Au: Ferrol, ils
An foule un Sous-marin. Aujourd'hl. en
Sleten»» les marins allemands abusent de
la con c'e e les Anglai s avaient mis en
eux en llqe qUe les Anglais avaient mis en
rend et Ils eoulent les bateaulx qui étalent
l'efidU8,. Ils aui-aient agi en héros si, avant
de se Ils auraient agi en héros ,SI, avant
kuuxc renre, ils avaient coulé leurs ba-
Illari ou «,'n setaient sacrifiés comme les
marins espagnols ù Trafalgar et à Santiago
Il r,' a.
!?yauté ? deSondeur; il y a de la dé-
auté - a pas (le grandeur; il v a de la dé-
dans cette prouesse posthume et
titl. Ue, ^ei^*er ellc?rf d'un empire qui
tltlit de bien de 1 humalllle se coule dans la
e rHistoire se cou^e dans la
Il PAIS [de Madrid], 21.6.
fSOUS ce titre]. - La flotte
ar^te n était le symbole de la vieille et
elJe t Oll.tique de domination mondiale;
ell e était iino a F I ? e et a été l'instrument de
a rUilt une arme et a été l'instrument de
Suicide de cette flotte, de quell-
sYtnbof. lIe ,psYchologique qu'on l'explique,
derilbolI. se 1 epoque nouvelle qui ne connaî-
deltlU De Allemagne de travail et de paix,
dp^vriUc eoncciente des conditions de son
tiin! ,Une demî* bouffée d'orgueil, un sen-
ahords onneur maladif qui a ouvert les
Ssah ?rds ( navires: et comment ne pas
rjv^er natnm de t-, s actes, en ces jour-,
fIles terrible d'écrsemen brutal
Us ontlS de 1 Allemagne à la vie? Mais
ontrnêrne temps un adieu à un
rer le passé et dont l'idéal
^ParaUr,, - le peuple ancmand doit
;' Or, i'ef VIgoureux PeuPle allemand doit
ressusciter v;n 11*011 -e* florissant des rui-
Mi], qUe t rOYable présent! Car il est destiné
ilQs les Out autre à chercher sa grandeur
oeuv
11% les æUres de paix et sa sûreté dans
gUe Ppaaociififique des peuples.
ARBEITER ZEITUNG, 24.6.
QUES-rrONS ÉCONO}I[ QU IB
-
1itCo MINES
8J. s'est a -SLOVAQUIE. La révolution
U;¡t une réornl!lie le 28 octobre à Prague
ti,, ri e révoiutinn .^tionale et la socialisa-
*
It.\¡ GIUlton r, aInSI dire la suite de cette
cil tir) ationale. Tout d'abord on doit
v|)4eniï> *es ttiain ProPriété foncière à
~t tlecti-ve, parce qu'elle se trou
de mA® de l'ancienne noblesse
thi'f^l'es d»C' ijarfb'OSn JeïlCOntre de
~a socialisation tous
q qjUïle cer*ame adhésion,
]p.<; a balaoaUSSl le capHal allemand em-
anoe. Dans ces délibérations,
a ernands et tchèques ont
marché de concert. Tous les représen-
tants des mineurs se sont mis d'accord sur
la déclaration suivante : les représentants
des mineurs repoussent l'étatisation des mi-
nes et demandent la socialisation. Les orga-
nisations des mineurs présenteront d'ici
quinze jours des projets, sur la base suivan-
te : un organe collectiviste prendra en char-
ge au point de vue juridique et formel l'en-
semble des mines avec les installations ac-
cessoires; la collaboration des mineurs à
cette administration depuis la fosse jus-
qu'au poste le plus élevé, est la condition
primordiale de cet organe
Le camarade Pohl, représentant des mi-
neurs allemands, a fait remarquer dans l'ex-
posé des motifs, présenté avec le camarade
Macak de Kladno, représentant des mi-
neurs tchèques que. le problème ne pouvait
être résolu que par l'action commune des
producteurs, des consommateurs et de
l'Etat. On peut dire que l'étatisation des
mines de charbon projetée par le gouverne-
ment est de ce fait tombée à l'eau.
Par suite, toutes les entreprises touchant
aux mines de charbon, doivent être uni-
fiées sous forme d'un organisme économique.
d'une société, devenant la propriétaire de
toutes les mines et des entreprises acces-
soires qui y sont rattachées. Cette société
est gérée par un conseil supérieur des char-
bons, composé de 85 membres, 25 élus par
les ouvriers, 10 par les employés, 25 par les
consommateurs et 25 par l'Etat. Ce conseil
se réunit au moins quatre fois par an et
élit, pour une durée de cinq ans, un comité
économique des charbons, composé de cinq
à huit membres. Le président est validé
par le gouvernement. Le comité s'occupe de
toutes les affaires de la société des mines de
charbon sur la base des évaluations faites
par le conseil des charbons. Le bassin car-
bonifère de la République est divisé en
districts miniers; il y a dans chaque dis-
trict un directeur général qui est nommé par
le conseil des charbons et qui peut être
relevé de ses fonctions par lui.
En ce qui concerne la question de l'in-
demnité, les organisations de mineurs se
sont décidées à accorder aux anciens pro-
priétaires une indemnité, dont le taux doit
être fixé en chaque cas par une commission
juridique. Le revenu moyen des dix der-
nières années avant la guerre sert de base
au taux de l'indemnité.
Comme il va de soi, l'introduction des
conseils d'exploitation ne fait pas défaut
non plus dans le projet. Des conseils d'ex-
ploitation sont institués, partout où sont
occupés au moins quinze employés. Le con-
seil d'exploitation des entreprises où tra-
vaillent de 15 à 100 personnes, a trois mem-
bres et s'augmente ensuite d'un membre
par chaque centaine. On laisse provisoire-
ment pendante la question de savoir si on
instituera des conseils particuliers d'em-
ployés ou des conseils communs d'ouvriers
et d'employés. La durée de ioncUO'Ilis du
conseil d'exploitation est d'un an. L'admi-
nistration technique délègue au conseil
d'exploitation un employé d'administration
et un employé technique. La compétence du
conseil est la même qu'en Autriche alle-
mande. Les conseils d'exploitation d'un dis-
trict élisent un conseil de district, représen-
tant la deuxième instance dans toutes les
affaires. Toutes les plaintes contre le con-
seil d'exploitation vont devant ce conseil
de district,qui traite en plus les affaires com-
munes à tout le district et ne pouvant par
suite être résolues par le conseil d'exploita-
tion. Dans tous les conseils d'ouvriers et
employés, les employés des organisations
syndicales peuvent naturellement aussi être
élus.
ARBEITER ZEITUNG, 20.6.
ESPAGNE. — Au point de vue des gise-
ments carbonifères, l'Espagne se trouve
dans des conditions naturelles bien supé-
rieures à celles de la majorité des Etats :
on évalue à douze mille kilomètres carrés
la superficie des terrains carbonifères dans
notre pays : c'est le double de celle de la
France et elle est seulement inférieure d'un
tiers j" celle de l'Angleterre. Le plus im-
portant de nos gisements carbonifères est
celui des Asturies, non seulement par l'ex-
cellente qualité du charbon produit, mais,
en outre, parce que si on évalue à quatre
milliards et demi la richesse carboni-
fère probable de l'Espagne, les Asturies.
comptent pour presque trois milliards. Ce
qui reste est réparti entre les mines et les
gisements de maintes autres régions. Voilà
qui est bien. Voyons maintenant ce qui a
été fait et ce que fait l'Espagne d'un tré-
sor si enviable de sa richesse nationale. Il
est très peu consolant de considérer que sur
le chiffre de 1.068.160.000 tonnes atteint par
la production mondiale du charbon, pendant
l'année 1908, l'Espagne n'a extrait seulement
que 4 millions 118.000 tonnes, alors que les
Etats-Unis ont extrait plus de 377 millions,
l'Angleterre plus de 265 millions et l'Alle-
magne plus de 215 millions.
Notre pays occupe la onzième place, der-
rière la Belgique. le Japon, l'Inde et l'Aus-
tralie. Et cela à cause de quoi ? A cause
de l'état primitif où se trouvent les choses
nécessaires à la nation, à cause de la couar-
dise de nos capitaux, à cause de la pusil-
lanimité de nos initiatives industrielles, re-
connaissons-le. mais aussi, il faut le décla-
rer, à cause de l'ignorance et de l'apathie
de 'nos gouvernements, qui n'ont pais su se
servir du pouvoir pour accroître notre pro-
duction carbonifère, ni multiplier et amélio-
rer les voies de communication entre les
mines ; à cause du servilisme maudit avec
lequel ces gouvernements ont protégé par
les régimes douaniers les charbons qui ve-
naient de l'étranger. Il en résulte que des
six pauvres millions et demi de tonnes à
quoi s'élevait en chiffres ronds la consom-
mation du charbon en Espagne, en 1914,
quatre millions provenaient de nos mines et
deux millions et demi venaient de l'étran-
ger, de l'Angleterre.
1 Cette dépendance de l'Angleterre sous la-
quelle vit l'Espagne, n'est pas motivée.
C'est pourquoi j'ose dire à nos gouvernants
et à nos législateurs : Vous avez devant
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Collections numériques similaires Bibliothèque Diplomatique Numérique Bibliothèque Diplomatique Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MAEDIGen0"
- Auteurs similaires France France /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "France" or dc.contributor adj "France")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6487920d/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6487920d/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6487920d/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6487920d/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6487920d
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6487920d
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6487920d/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest