Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-05-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 15 mai 1919 15 mai 1919
Description : 1919/05/15 (T12,N1148). 1919/05/15 (T12,N1148).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6487880b
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/04/2013
MINISTÈRES
- DES
AFFAIRES ETRANGERES
ET DE LA GUERRE
iS" 1148
Jeudi 15 mai 1919,
Bnlletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci- dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS MILITAIRES
ALLEMAGNE
Création d'une garde bavaroise. -. On
prévoit pOÜr - la Bavière la création d'une
gade d Empire, dont le commandement se-
rait confié au général de brigade Möhl. Une
brigade forte de 12.000 hommes sera équi-
Pée dans la Bavière méridionale ; son dépôt
sera probablement Munich. Pour la Baviè-
re. septentrionale la constitution de trois
faibJes brigades est prévue. Le plus urgent
est. de créer une brigade munichoise qui
PUIsse relever le plus tôt possible les trou-
Pes clé l'Allemag-ne du Nord. Le colonel
Ilie-c prerdra sans doute le commandement
de la brigade importante ; c'est un de nos
plus valeureux officiers.
La brigade de Munich comprend, ~avec
quelques autres corps de volontaires, le
( Corps de tirailleurs bavarois », commandé
P°', 01?el Epp. Ce corps de tirailleurs
fut r®e primitivement en tant que troupe
d Empire, mais il comprend surtout des Ba-
varoi. En constituant son corps, le colo-
nel rP" P s'est acquis un grand mérite. En
tout cas- on ne comprend pas la méfiance
qu'a suscitée dans certains milieux sa no-
adn- Le corps Epp », n'a jamais été
unee troupe de la réaction, sauf pour ceux
qui 1 ,, considèrent comme réaction le retour
de l' ordre.
Quant aux autres corps de volontaires ba-
iVarois, quelques-uns d'entre eux ont pris
,Part aux derniers combats, sous le com-
mml andA ement de chefs expérimentés comme
Bogendorfer Denk, Hierl, Pitrof, Schad,
Heinzmann les autres sont en train d'être
équipés. Toûte la population qui désire
l'ordre et qui aime la chère patrie bavaroi-
se a tout intérêt à ce que la garde bava-
rOIse soit au plus vite constituée.
Hayerischer Kurier, 6.5.
-—— o 1
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
ESPAGNE
Le 'problème agraire andalou [Cf. Bull.
Vérfn,r6t de la presse espagnole, n° 52,
P. Ri - L1-\nclalousie a 86.000 kilomètres
carréo mais la moitié à peine est en cul-
ture p'4rx "dlre plus de 40.000 kilo
mèSpQ- f absolument incultes et ce qui
est^tro^^r l est mal et dans des condi-
tions înoffi caces- Selon les renseignements
uctiori andalouse de céréa-
Tes est de 00 millions de pesetas ; de rai-
s'ns, 42 d'hiille, 120 millions ; de
plantes industrielles, 26 millions ; de plan-
tes potagères, 43 millions ; de légumes, 23
millions; d'arbres fruitiers, 36 millions ;
de tubercules racins et bulbes, 38 mil-
lions : de fn, naturels; 30 millions ;
de pâturages artificiels, 3 millions. Si les
Journalistes et les politiciens se rendaient
compte de ce »
compte de cela, ils comprendraient mieux
e Problèrae re andalou. Ils se ren-
compte, par exernpl, 1 que l'Anda-
lousie, qui est la région la plus étendue de
Spagne, produit pour 300 millions de cé-
réales, alors que la Nouvelle-Castille, avec
la moitié moins de terrains cultivables, en
produit pour 223 millions. L'Andalousie pro-
duit 42 millions de raisins alors que la Ca-
talogne donne 74 millions et la province de
Valence 62. L'Andalousie rend 35 millions
par ses fruits, et Valence en rapporte 110,
Et ainsi de suite pour le reste. Dans toutes
les autres régions, on cultive au moins les
deux tiers du territoire tandis qu'en Anda-
lousie, on en travaille à peine la moitié,
parce que la moitié des latifundia est, de
par la volonté de leurs possesseurs, laissée
en friche.
Heraldo de Madrid, 6.5.
POLITIQUE GÉNÉUALK
ET DIPLOMATIE
RESPONSABILITES DE LA GUERRE
Le parti militaire allemand. — La presse
bourgeoise et son public attendent impa-
tiemment l'alibi de leurs héros. Ludendorff
écrit, Tirpitz prend la plume,et Falkenhayn
aussi, le metteur en scène de la tragédie
sanglante de Verdun, veut se blanchir avec
de l'encre.
Ce qui sortira de ces tentatives de jus-
tification, nous pouvons déjà nous en ren-
dre compte, d'après une petite brochure pu-
bliée récemment par un homme du haut
commandement, le colonel Bauer Konnten
wir den Krieg vermeiden, gewinnen, abbre-
chen ? [« Pouvions-nous éviter la guerre, la
gagner, l'arrêter ? »] Scherl édi., Berlin,
70 pages, prix 2 m. 20 — et a laquelle, la
presse nationaliste a fait un accueil en-
thousiaste.
Le colonel Bauer agit absolument comme
IiU-dendorff. La manière dont il répond aux
trois questions fondamentales qu'il a po-
sées, prouve que les militaristes n'ont rien
appris, ni rien oublié.
Comme il est pratique, le colonel Bauer!
Comme un vrai militaire prussien, il prend
toujours le plus court chemin, peu importe
si celui-ci est un casse-cou. « La déclaration
de guerre de l'Allemagne ne fut qu'un acte
de légitime défense » et à cettè question
« Pouvait-on éviter la guerre ? » il répol
carrément : « Non, car les ennemis la cher-
~claient. » La question suivante, posée par le
colonel Bauer montre, jusqu'où les milita-
ristes poussent l'art de cacher la vérité :
« Au fait existait-il chez nous une caste
militaire belliqueuse? Qui donc en a fait
partie ? Indiquez des noms, s'il vous
plaît ! » On a peine à retenir son sérieux
devant une question aussi sotte qu'impu-
dente Mais nous allons citer au colonel
frappé d'amnésie, quelques noms qui ne de-
vraient pas lui être inconnus : l'empereur
Guililaume, son fils, ses généraux belli-
queux, ef
La violation de la neutralité belge était
une nécessité stratégique, la seule faute du
gouvernement allemand fut de n'avoir pas
assez énergiquement soutenu le plan mili-
taire par une action dujlonr^ioue.
L'Allemagne ne pouvait donc éviter la
guerre, d'après l'avis des militaristes. Elle
ne pouvait pas non plus la gagner. Pour-
quoi ? Parce que l'Allemagne, dans les der-
nières décades ne s'est pas armée suffi-
samment, parce qu'elle n'a pas conduit la
guerre assez énergiquement; la guerre sous-
marine à outrance aurait dû être poursui-
vie plus longtemps et avec moins d'égards
encore ; l'ennemi intérieur, malgré l'état de
siège, était encore trop actif. « Sans la
réaction intérieure, nous aurions pu tenir
le front Anvers-ligne de la Meuse et con-
tinuer la lutte jusqu'à l'été. » Quelle magni
tique perspective !
Et après? Pour les militaristes la guerre
reste toujours un jeu de course, un jeu de
hasard. « Nous avons, par notre propre fau-
te, perdu la guerre d'une courte tête. »
Tel est le premier écrit de justification
du parti militaire; voici la conclusion à la-
quelle il aboutit : « Ludendorff est coupa-
ble, non point d'avoir trop voulu et trop at-
taqué, mais de n'avoir pas pris de mesures
assez énergiques. Il aurait dû, au besoin
en faisant le sacrifice de sa personne, adres-
ser un ultimatum pour faire rétablir l'or-
dre à l'intérieur ». Mais la réaction n'était
pas assez forte en novembre 1918. Il fal-
lait l'arrivée au pouvoir des Scheidemann,
Ebert, Landsberg, Noske, pour permettre,
aux réactionnaires créateurs de l'ordre
d'achever leur besogne sanglante. Sous ce
régime, les coupables de la guerre mondia-
le peuvent marcher la tête haute et se mo-
quer de la Haute-Cour de ce gouvernement.
Mais le prolétariat réglera encore ses
comptes avec ceux qui ont provoqué et at-
tisé l'incendie de l'univers, comme d'ail-
leurs avec ceux qui ont trahi la Révolu-
tion.
Freiheit, 6.5.
RAPPORTS ENTRE ALLIES
France et Italie. — Sous le titre :
« RESPONSABILITÉS ? ». — Du calme. Nous
qui dès le début de la Conférence n'avons
pas été optimistes, nous qui, dès le début,
avons soupçonné qu'il existait une entente
dans l'Entente, un accord à trois pour iso-
ler l'Italie et la frustrer des fruits de sa vic-
toire, nous sentons le devoir d'exhorter
nos lecteurs au calme. Exactement comme
après Caporetto. Certains, au contraire, par-
lent de mettre en lumière les responsabi-
lités des hommes qui ont conduit la politi-
que italienne. Nous répondons : Pas enco-
re. Parce que les colloques de Paris ne sont
pas terminés. Parce que ces hommes, mal-
gré les erreurs qu'ils ont pu commettre
dans le passé, bataillent encore pour conju-
rer la faillite de notre guerre, et qu'ils ont
encore le droit de sentir le pays derrière
eux, unanime, malgré son impatience.
Après, nous verrons. Parce qu'ils ont le
droit et le devoir de préciser les responsa-
bilités d'autres hommes, ceux qui représen-
tent encore officiellement les pays amis de
l'Italie, — Clemenceau, Lloyd George, Wil-
son. Ce sont ces hommes qui ont préparé,
à- eux seuls, cette triste mascarade des
grands principes qu'est le traité proposé à
l'Allemagne; qui se préparent encore, —
oubliant que sur l'Isonzo et la- Piave, le
sang italien a coulé —, à dicter seuls, s'ils
- DES
AFFAIRES ETRANGERES
ET DE LA GUERRE
iS" 1148
Jeudi 15 mai 1919,
Bnlletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci- dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS MILITAIRES
ALLEMAGNE
Création d'une garde bavaroise. -. On
prévoit pOÜr - la Bavière la création d'une
gade d Empire, dont le commandement se-
rait confié au général de brigade Möhl. Une
brigade forte de 12.000 hommes sera équi-
Pée dans la Bavière méridionale ; son dépôt
sera probablement Munich. Pour la Baviè-
re. septentrionale la constitution de trois
faibJes brigades est prévue. Le plus urgent
est. de créer une brigade munichoise qui
PUIsse relever le plus tôt possible les trou-
Pes clé l'Allemag-ne du Nord. Le colonel
Ilie-c prerdra sans doute le commandement
de la brigade importante ; c'est un de nos
plus valeureux officiers.
La brigade de Munich comprend, ~avec
quelques autres corps de volontaires, le
( Corps de tirailleurs bavarois », commandé
P°', 01?el Epp. Ce corps de tirailleurs
fut r®e primitivement en tant que troupe
d Empire, mais il comprend surtout des Ba-
varoi. En constituant son corps, le colo-
nel rP" P s'est acquis un grand mérite. En
tout cas- on ne comprend pas la méfiance
qu'a suscitée dans certains milieux sa no-
adn- Le corps Epp », n'a jamais été
unee troupe de la réaction, sauf pour ceux
qui 1 ,, considèrent comme réaction le retour
de l' ordre.
Quant aux autres corps de volontaires ba-
iVarois, quelques-uns d'entre eux ont pris
,Part aux derniers combats, sous le com-
mml andA ement de chefs expérimentés comme
Bogendorfer Denk, Hierl, Pitrof, Schad,
Heinzmann les autres sont en train d'être
équipés. Toûte la population qui désire
l'ordre et qui aime la chère patrie bavaroi-
se a tout intérêt à ce que la garde bava-
rOIse soit au plus vite constituée.
Hayerischer Kurier, 6.5.
-—— o 1
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
ESPAGNE
Le 'problème agraire andalou [Cf. Bull.
Vérfn,r6t de la presse espagnole, n° 52,
P. Ri - L1-\nclalousie a 86.000 kilomètres
carréo mais la moitié à peine est en cul-
ture p'4rx "dlre plus de 40.000 kilo
mèSpQ- f absolument incultes et ce qui
est^tro^^r l est mal et dans des condi-
tions înoffi caces- Selon les renseignements
uctiori andalouse de céréa-
Tes est de 00 millions de pesetas ; de rai-
s'ns, 42 d'hiille, 120 millions ; de
plantes industrielles, 26 millions ; de plan-
tes potagères, 43 millions ; de légumes, 23
millions; d'arbres fruitiers, 36 millions ;
de tubercules racins et bulbes, 38 mil-
lions : de fn, naturels; 30 millions ;
de pâturages artificiels, 3 millions. Si les
Journalistes et les politiciens se rendaient
compte de ce »
compte de cela, ils comprendraient mieux
e Problèrae re andalou. Ils se ren-
compte, par exernpl, 1 que l'Anda-
lousie, qui est la région la plus étendue de
Spagne, produit pour 300 millions de cé-
réales, alors que la Nouvelle-Castille, avec
la moitié moins de terrains cultivables, en
produit pour 223 millions. L'Andalousie pro-
duit 42 millions de raisins alors que la Ca-
talogne donne 74 millions et la province de
Valence 62. L'Andalousie rend 35 millions
par ses fruits, et Valence en rapporte 110,
Et ainsi de suite pour le reste. Dans toutes
les autres régions, on cultive au moins les
deux tiers du territoire tandis qu'en Anda-
lousie, on en travaille à peine la moitié,
parce que la moitié des latifundia est, de
par la volonté de leurs possesseurs, laissée
en friche.
Heraldo de Madrid, 6.5.
POLITIQUE GÉNÉUALK
ET DIPLOMATIE
RESPONSABILITES DE LA GUERRE
Le parti militaire allemand. — La presse
bourgeoise et son public attendent impa-
tiemment l'alibi de leurs héros. Ludendorff
écrit, Tirpitz prend la plume,et Falkenhayn
aussi, le metteur en scène de la tragédie
sanglante de Verdun, veut se blanchir avec
de l'encre.
Ce qui sortira de ces tentatives de jus-
tification, nous pouvons déjà nous en ren-
dre compte, d'après une petite brochure pu-
bliée récemment par un homme du haut
commandement, le colonel Bauer Konnten
wir den Krieg vermeiden, gewinnen, abbre-
chen ? [« Pouvions-nous éviter la guerre, la
gagner, l'arrêter ? »] Scherl édi., Berlin,
70 pages, prix 2 m. 20 — et a laquelle, la
presse nationaliste a fait un accueil en-
thousiaste.
Le colonel Bauer agit absolument comme
IiU-dendorff. La manière dont il répond aux
trois questions fondamentales qu'il a po-
sées, prouve que les militaristes n'ont rien
appris, ni rien oublié.
Comme il est pratique, le colonel Bauer!
Comme un vrai militaire prussien, il prend
toujours le plus court chemin, peu importe
si celui-ci est un casse-cou. « La déclaration
de guerre de l'Allemagne ne fut qu'un acte
de légitime défense » et à cettè question
« Pouvait-on éviter la guerre ? » il répol
carrément : « Non, car les ennemis la cher-
~claient. » La question suivante, posée par le
colonel Bauer montre, jusqu'où les milita-
ristes poussent l'art de cacher la vérité :
« Au fait existait-il chez nous une caste
militaire belliqueuse? Qui donc en a fait
partie ? Indiquez des noms, s'il vous
plaît ! » On a peine à retenir son sérieux
devant une question aussi sotte qu'impu-
dente Mais nous allons citer au colonel
frappé d'amnésie, quelques noms qui ne de-
vraient pas lui être inconnus : l'empereur
Guililaume, son fils, ses généraux belli-
queux, ef
La violation de la neutralité belge était
une nécessité stratégique, la seule faute du
gouvernement allemand fut de n'avoir pas
assez énergiquement soutenu le plan mili-
taire par une action dujlonr^ioue.
L'Allemagne ne pouvait donc éviter la
guerre, d'après l'avis des militaristes. Elle
ne pouvait pas non plus la gagner. Pour-
quoi ? Parce que l'Allemagne, dans les der-
nières décades ne s'est pas armée suffi-
samment, parce qu'elle n'a pas conduit la
guerre assez énergiquement; la guerre sous-
marine à outrance aurait dû être poursui-
vie plus longtemps et avec moins d'égards
encore ; l'ennemi intérieur, malgré l'état de
siège, était encore trop actif. « Sans la
réaction intérieure, nous aurions pu tenir
le front Anvers-ligne de la Meuse et con-
tinuer la lutte jusqu'à l'été. » Quelle magni
tique perspective !
Et après? Pour les militaristes la guerre
reste toujours un jeu de course, un jeu de
hasard. « Nous avons, par notre propre fau-
te, perdu la guerre d'une courte tête. »
Tel est le premier écrit de justification
du parti militaire; voici la conclusion à la-
quelle il aboutit : « Ludendorff est coupa-
ble, non point d'avoir trop voulu et trop at-
taqué, mais de n'avoir pas pris de mesures
assez énergiques. Il aurait dû, au besoin
en faisant le sacrifice de sa personne, adres-
ser un ultimatum pour faire rétablir l'or-
dre à l'intérieur ». Mais la réaction n'était
pas assez forte en novembre 1918. Il fal-
lait l'arrivée au pouvoir des Scheidemann,
Ebert, Landsberg, Noske, pour permettre,
aux réactionnaires créateurs de l'ordre
d'achever leur besogne sanglante. Sous ce
régime, les coupables de la guerre mondia-
le peuvent marcher la tête haute et se mo-
quer de la Haute-Cour de ce gouvernement.
Mais le prolétariat réglera encore ses
comptes avec ceux qui ont provoqué et at-
tisé l'incendie de l'univers, comme d'ail-
leurs avec ceux qui ont trahi la Révolu-
tion.
Freiheit, 6.5.
RAPPORTS ENTRE ALLIES
France et Italie. — Sous le titre :
« RESPONSABILITÉS ? ». — Du calme. Nous
qui dès le début de la Conférence n'avons
pas été optimistes, nous qui, dès le début,
avons soupçonné qu'il existait une entente
dans l'Entente, un accord à trois pour iso-
ler l'Italie et la frustrer des fruits de sa vic-
toire, nous sentons le devoir d'exhorter
nos lecteurs au calme. Exactement comme
après Caporetto. Certains, au contraire, par-
lent de mettre en lumière les responsabi-
lités des hommes qui ont conduit la politi-
que italienne. Nous répondons : Pas enco-
re. Parce que les colloques de Paris ne sont
pas terminés. Parce que ces hommes, mal-
gré les erreurs qu'ils ont pu commettre
dans le passé, bataillent encore pour conju-
rer la faillite de notre guerre, et qu'ils ont
encore le droit de sentir le pays derrière
eux, unanime, malgré son impatience.
Après, nous verrons. Parce qu'ils ont le
droit et le devoir de préciser les responsa-
bilités d'autres hommes, ceux qui représen-
tent encore officiellement les pays amis de
l'Italie, — Clemenceau, Lloyd George, Wil-
son. Ce sont ces hommes qui ont préparé,
à- eux seuls, cette triste mascarade des
grands principes qu'est le traité proposé à
l'Allemagne; qui se préparent encore, —
oubliant que sur l'Isonzo et la- Piave, le
sang italien a coulé —, à dicter seuls, s'ils
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Collections numériques similaires Bibliothèque Diplomatique Numérique Bibliothèque Diplomatique Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MAEDIGen0"
- Auteurs similaires Bibliothèque Diplomatique Numérique Bibliothèque Diplomatique Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MAEDIGen0"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/12
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6487880b/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6487880b/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6487880b/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6487880b/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6487880b
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6487880b
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6487880b/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest