Titre : Le Génie civil : revue générale des industries françaises et étrangères
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1896-01-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34348662d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 68676 Nombre total de vues : 68676
Description : 18 janvier 1896 18 janvier 1896
Description : 1896/01/18 (A16,N12,T28). 1896/01/18 (A16,N12,T28).
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6472900t
Source : Ecole nationale des ponts et chaussées, 2012-302223
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
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- SOMMAIRE.
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LE GÉNIE CIVIL 191
qui ne peuvent supporter, en l'état actuel. les frais de transport en
Europe, pourrait tirer parti de ces minerais, si elle avait sur place, et
a bas prix, la houille indispensable pour toutes les opérations que
nécessite la transformation en métaux de ces minerais. La reconnai-
sance d'un gisement houiller exploitable est donc liée à la question
de l'établissement de l'industrie métallurgique dans notre colonie du
Pacifique.
C'est pourquoi les nouvelles recherches qui ont été commencées à
la fin de l'année 1894, avec l'encouragement et l'appui du gouverneur
de la colonie, ont été suivies à Nouméa avec le plus vif intérêt.
Un puits vertical a été foncé pour reconnaître les couches dont les
affleurements avaient été constatés dans la vallée de la Nondoué ; un
travers-banc, partant du fond du puits, a été ensuite dirigé normale-
ment à la direction des affieurements, et a permis de reconnaître
l'existence de trois couches de charbon, nettement déterminées, en-
caissées dans les grès. L'une de ces couches, qui a une puissance to-
tale de 3 mètres, composée de veines alternées de charbon et de
schiste, et qui présente une épaisseur utilisable de lm 70, a été suivie
par une galerie en direction qui a atteint une longueur de 18 mètres.
Le charbon extrait a été soumis à différents essais. Employé à la
forge dans les ateliers de l'Administration pénitentiaire, les ou-
vriers qui l'ont utilisé, et qui croyaient qu'il s'agissait d'expériences
faites uniquement en vue de l'acceptation ou du rejet d'une houille
australienne, ont déclaré que le charbon était excellent, et l'un des
meilleurs parmi ceux qu'on recevait d'Australie.
Ces charbons ont été également employés pour le chauffage de la
locomobile des mêmes ateliers ainsi que pour celui d'une chaloupe à
vapeur; et les résultats ainsi obtenus ont été comparés à ceux fournis
par l'emploi des charbons de Newcastle. Il résulte, de cette compa-
raison, que les charbons de la Nouvelle-Calédonie pourraient entrer
facilement en concurrence avec ceux de provenance anglaise.
Ce sont là des résultats encourageants, et qui permettent de bien
augurer pour l'avenir de notre colonie.
Association technique maritime.
La sixième session de l'Association technique maritime s'ouvrira le
:JO janvier courant, à Paris, 18, rue Daunou, sous la présidence de M. de
30 janvier courant, l'Institut, Inspecteur général du Génie Maritime en
Bussy, Membre de l'Institut, Inspecteur général du Génie Maritime en
retraite.
Les mémoires suivants seront lus et discutés dans les séances des
30 et 31 janvier et du 1er février :
1° Variation de pas le long d'une aile d'hélice par sa rotation dans son
moyeu, par M. DAYMARD, Ingénieur en chef de la Compagnie générale transa-
tlantique ;
2° Le problème de la vitesse, par M. J.-A. NORMAND, constructeur au Havre;
3° Emploi, dans les constructions, d'aciers à haute limite d'élasticité, par
M. BARBA, ancien Ingénieur de la Marine, ancien Ingénieur en chef des Usines
du Creusot;
4° Note sur les charrues à glace, par M. DIBOS, Ingénieur ;
5° Recherches au sujet des bouées d'hiver pour les fleuves maritimes exposés
aux débâcles de glaces, par M. PIERRARD, Ingénieur de la Marine belge;
6° Note sur un type de bateaux de rivière à faible tirant d'eau, par M. PIAUD,
Ingénieur en chef du Bureau Veritas ;
7° Note sur la machine rotative Filtz, par le même ;
8° Applications de la turbine de Laval à la marine, par M. SCIAMA, Directeur
des ateliers Breguet;
9° La bataille de Yalu et ses conséquences dans la construction des bâtiments
de guerre, par M. FERRAND, Ingénieur de la Marine;
10° Les résultats de la loi sur la marine marchande pendant les trente trois
premiers mois, par M. MULLER, capitaine au long cours;
11° Note sur les câbles et fils métalliques, par M. DUCHESNE, Ingénieur au
Bureau Veritas ;
12° Théorie du tangage sur mer houleuse, par M. KRILOFF, lieutenant de
vaisseau de la Marine russe, professeur à l'Académie navale de Saint-Péters-
bourg ;
13° Des formes à donner aux bâtiments à grande vitesse, par M. AUROUS,
Ingénieur de la Marine ;
14° Résultats pratiques donnés par l'emploi de l'aluminium dans la construc-
tion navale, par M. GUILLOUX, Ingénieur de la Marine.
Varia.
Nouvel explosif. — D'après l'Engineer, un nouvel explosif, appelé
Joveite, aurait été découvert à Washington. Cet explosif présenterait toute sé-
curité dans le maniement et ne s'allumerait pas au contact d'une flamme. Il
pourrait s'employer sous l'eau. Enfin, il aurait une force supérieure à la dyna-
mite, tout en étant d'un prix moins élevé.
Les expériences n'ont d'ailleurs été faites jusqu'ici qu'en laboratoire, et, par
conséquent, sont insuffisantes pour juger de la valeur de l'explosif. Un seul
essai a été fait dans une mine.
Le nouvel explosif appartient sans doute à la catégorie des explosifs gou-
dronnés, dits de sûreté, qui présentent l'avantage d'être d'une fabrication et
d'un maniement moins dangereux que la dynamite.
* *
Une route d'Arabie aux Indes. — LUndian Engineering publie un
article sur un projet de route transcontinentale à travers l'Arabie qui ouvri-
rait l'Inde et produirait dans le grand commerce international un changement
peut-être aussi considérable que celui qui est résulté du percement de l'isthme
de Suez. Il l'accompagne d'une carte montrant le tracé de la future ligne, qui
serait une source intarissable de richesse pour l'Inde.
On calcule que ce chemin de fer — qui serait la grande artère de l'Orient
— ne coûterait, pour la section arabique, que 150 millions.
Nominations et mutations. — M. ORSEL, Inspecteur général des
Mines, est nommé vice-président du Comité de l'exploitation technique des
Chemins de fer pour l'année 1896.
M. LINDER, Inspecteur général des Mines, est maintenu dans les fonctions
de vice-président du Conseil général des Mines pour l'année 1896.
M. GOURY DU ROSLAN, Ingénieur des Ponts et Chaussées, cesse d'être attaché
au ministère du Commerce, en qualité de délégué permanent à l'Oflice du
travail. Il restera exclusivement attaché, à la résidence de Paris, au service des
chemins de fer de Voves à Toury et de la Loupe à Brou.
M. BOELL, Ingénieur des Mines, attaché, à Paris, au service du contrôle
central du réseau d'Orléans, est attaché au service central du matériel de la
traction des Chemins de fer de l'État.
M. JAVARY, Ingénieur des Ponts et Chaussées, chargé, à Paris, du 1ER arron-
dissement du contrôle de l'exploitation et de la traction des Chemins de fer
de Paris-Lyon-Méditerranée, est mis en congé renouvelable pour une période
de cinq années, et autorisé à entrer au service du Syndicat d'exploitation des
Chemins de fer de Ceinture de Paris, en qualité d'Ingénieur attaché à la
direction.
NÉCROLOGIE
M. Dietz-Monnin.
Nous apprenons, avec un sentiment de vif regret, la mort de M. Dietz-
Monnin, sénateur, membre du Comité supérieur de Rédaction du Génie
Civil, décédé à Paris, le 6 janvier 1896, à l'âge de 69 ans.
M. Dietz-Monnin appartenait à une ancienne famille de filateurs
d'Alsace. A la suite de son mariage avec Mlle Monnin-Japy, il était
entré dans l'importante maison Japy, dont il devint l'associé en 1863
et dont il dirigea la succursale de Paris.
Vers la fin de l'Empire, il avait été nommé vice-président de la
Chambre syndicale de la quincaillerie et juge au Tribunal de Com-
merce de la Seine. En 1882, il fut élu président de la Chambre de
Commerce de Paris.
Nous rappellerons ici surtout la part considérable qu'il prit aux
principales Expositions soit en France, soit à l'étranger. En 1867, il
avait déjà fait partie de l'un des jurys de l'Exposition. En 1878, il
s'occupa très activement de l'Exposition universelle en qualité de
directeur de la section française. En 1883, il fut nommé commissaire
général, pour la France, de l'Exposition d'Amsterdam; puis il eut à
s'occuper de l'Exposition d'Anvers, en 1885. A Paris, en 1889, il fit
partie du Conseil supérieur de l'Exposition. Deux ans plus tard, il se
trouvait à la tête de l'Exposition française de Moscou, et avait l'hon-
neur de diriger l'Empereur et l'Impératrice de Russie dans leur visite
à travers les sections de l'Exposition; c'est à cette occasion qu'il fut
nommé grand-croix de l'ordre Saint-Stanislas de Russie.
Entré à la Chambre comme député de la Seine en 1871, M. Dietz-
Monnin avait été élu sénateur inamovible en 1882. A la séance du
Sénat du 14 janvier, M. Wallon, président d'âge, en prononçant
l'éloge de son regretté collègue, a fait ressortir les services qu'il avait
rendus à son pays en travaillant au développement de son industrie
et de son commerce :
Il apportait, a-t-il dit, dans toutes les questions qui intéressaient l'industri
et le commerce, le concours de son jugement si droit et de son expérience.
Témoin, entre autres, son rapport sur le projet de loi relatif aux marques de
fabrique et de commerce, qui aboutit à la loi du 2 mai 1890, et surtout son
grand rapport sur l'enquête proposée par lui-même avec M. Bozérian et plu-
sieurs de ses collègues, au sujet des fraudes tendant à faire passer pour
français des produits fabriqués à l'étranger ou en provenant (11 novembre 1890),
enquête qui attend encore une solution.
De même, à la dernière séance du Comité consultatif des Chemins
de fer dont faisait partie M. Dietz-Monnin, M. Alfred Picard, vice-
président de ce Comité, a tenu à rendre hommage à la mémoire de
son éminent collègue :
Conseiller municipal de Paris, député de la Seine, sénateur inamovible,
Président de la Chambre de Commerce de Paris, directeur de la Section fran-
çaise à l'Exposition universelle de 1878, vice-président du Jury supérieur à
l'Exposition de 1889, membre de la Commission supérieure de l'Exposition
de 1890, M. Dietz-Monnin a partout et toujours servi brillamment le pays. Sa
haute intelligence, son ardeur au travail, son expérience consommée des
affaires lui ont permis d'occuper les situations les plus diverses avec un égal
talent et avec un égal succès. Alsacien de naissance et de cœur, il a donné à la
France et à la République non seulement ses capacités remarquables, mais en-
core ce chaud patriotisme, avivé par la souffrance, qui anime les fils de nos
provinces perdues.
Membre de la Commission des Chemins de fer à l'Assemblée Nationale,
M. Dietz-Monnin avait rédigé un rapport mémorable sur les tarifs de trans-
port. Sorti de la plume d'un modéré, ce rapport était une œuvre radicale en
la matière, car il tendait à une réforme profonde de la taxation alors en vi-
gueur, réforme qui, depuis, s'est accomplie pour le plus grand bien du public.
La compétence de M. Dietz-Monnin le désignait pour faire partie du Comité
consultatif des Chemins de fer. Il y est entré en 1879 et y a siégé sans inter-
ruption pendant près dix-sept ans.
Nul d'entre nous n'a prêté au département des Travaux publics un concours
plus actif ni plus précieux. Les questions, souvent touffues et délicates, dont
le rapport lui a été confié, sont innombrables. Il apportait à leur étude un soin
scrupuleux, une conscience admirable. Au jour du débat, sa ferme ténacité
était toujours tempérée par une courtoisie charmante.
M. Dietz-Monnin était commandeur dans l'ordre de la Légion
d'honneur.
Ses obsèques ont été célébrées à Paris, le 9 janvier, au temple de
l'Oratoire du Louvre. L'inhumation a eu lieu au cimetière du Père-
Lachaise, où aucun discours n'a été prononcé.
qui ne peuvent supporter, en l'état actuel. les frais de transport en
Europe, pourrait tirer parti de ces minerais, si elle avait sur place, et
a bas prix, la houille indispensable pour toutes les opérations que
nécessite la transformation en métaux de ces minerais. La reconnai-
sance d'un gisement houiller exploitable est donc liée à la question
de l'établissement de l'industrie métallurgique dans notre colonie du
Pacifique.
C'est pourquoi les nouvelles recherches qui ont été commencées à
la fin de l'année 1894, avec l'encouragement et l'appui du gouverneur
de la colonie, ont été suivies à Nouméa avec le plus vif intérêt.
Un puits vertical a été foncé pour reconnaître les couches dont les
affleurements avaient été constatés dans la vallée de la Nondoué ; un
travers-banc, partant du fond du puits, a été ensuite dirigé normale-
ment à la direction des affieurements, et a permis de reconnaître
l'existence de trois couches de charbon, nettement déterminées, en-
caissées dans les grès. L'une de ces couches, qui a une puissance to-
tale de 3 mètres, composée de veines alternées de charbon et de
schiste, et qui présente une épaisseur utilisable de lm 70, a été suivie
par une galerie en direction qui a atteint une longueur de 18 mètres.
Le charbon extrait a été soumis à différents essais. Employé à la
forge dans les ateliers de l'Administration pénitentiaire, les ou-
vriers qui l'ont utilisé, et qui croyaient qu'il s'agissait d'expériences
faites uniquement en vue de l'acceptation ou du rejet d'une houille
australienne, ont déclaré que le charbon était excellent, et l'un des
meilleurs parmi ceux qu'on recevait d'Australie.
Ces charbons ont été également employés pour le chauffage de la
locomobile des mêmes ateliers ainsi que pour celui d'une chaloupe à
vapeur; et les résultats ainsi obtenus ont été comparés à ceux fournis
par l'emploi des charbons de Newcastle. Il résulte, de cette compa-
raison, que les charbons de la Nouvelle-Calédonie pourraient entrer
facilement en concurrence avec ceux de provenance anglaise.
Ce sont là des résultats encourageants, et qui permettent de bien
augurer pour l'avenir de notre colonie.
Association technique maritime.
La sixième session de l'Association technique maritime s'ouvrira le
:JO janvier courant, à Paris, 18, rue Daunou, sous la présidence de M. de
30 janvier courant, l'Institut, Inspecteur général du Génie Maritime en
Bussy, Membre de l'Institut, Inspecteur général du Génie Maritime en
retraite.
Les mémoires suivants seront lus et discutés dans les séances des
30 et 31 janvier et du 1er février :
1° Variation de pas le long d'une aile d'hélice par sa rotation dans son
moyeu, par M. DAYMARD, Ingénieur en chef de la Compagnie générale transa-
tlantique ;
2° Le problème de la vitesse, par M. J.-A. NORMAND, constructeur au Havre;
3° Emploi, dans les constructions, d'aciers à haute limite d'élasticité, par
M. BARBA, ancien Ingénieur de la Marine, ancien Ingénieur en chef des Usines
du Creusot;
4° Note sur les charrues à glace, par M. DIBOS, Ingénieur ;
5° Recherches au sujet des bouées d'hiver pour les fleuves maritimes exposés
aux débâcles de glaces, par M. PIERRARD, Ingénieur de la Marine belge;
6° Note sur un type de bateaux de rivière à faible tirant d'eau, par M. PIAUD,
Ingénieur en chef du Bureau Veritas ;
7° Note sur la machine rotative Filtz, par le même ;
8° Applications de la turbine de Laval à la marine, par M. SCIAMA, Directeur
des ateliers Breguet;
9° La bataille de Yalu et ses conséquences dans la construction des bâtiments
de guerre, par M. FERRAND, Ingénieur de la Marine;
10° Les résultats de la loi sur la marine marchande pendant les trente trois
premiers mois, par M. MULLER, capitaine au long cours;
11° Note sur les câbles et fils métalliques, par M. DUCHESNE, Ingénieur au
Bureau Veritas ;
12° Théorie du tangage sur mer houleuse, par M. KRILOFF, lieutenant de
vaisseau de la Marine russe, professeur à l'Académie navale de Saint-Péters-
bourg ;
13° Des formes à donner aux bâtiments à grande vitesse, par M. AUROUS,
Ingénieur de la Marine ;
14° Résultats pratiques donnés par l'emploi de l'aluminium dans la construc-
tion navale, par M. GUILLOUX, Ingénieur de la Marine.
Varia.
Nouvel explosif. — D'après l'Engineer, un nouvel explosif, appelé
Joveite, aurait été découvert à Washington. Cet explosif présenterait toute sé-
curité dans le maniement et ne s'allumerait pas au contact d'une flamme. Il
pourrait s'employer sous l'eau. Enfin, il aurait une force supérieure à la dyna-
mite, tout en étant d'un prix moins élevé.
Les expériences n'ont d'ailleurs été faites jusqu'ici qu'en laboratoire, et, par
conséquent, sont insuffisantes pour juger de la valeur de l'explosif. Un seul
essai a été fait dans une mine.
Le nouvel explosif appartient sans doute à la catégorie des explosifs gou-
dronnés, dits de sûreté, qui présentent l'avantage d'être d'une fabrication et
d'un maniement moins dangereux que la dynamite.
* *
Une route d'Arabie aux Indes. — LUndian Engineering publie un
article sur un projet de route transcontinentale à travers l'Arabie qui ouvri-
rait l'Inde et produirait dans le grand commerce international un changement
peut-être aussi considérable que celui qui est résulté du percement de l'isthme
de Suez. Il l'accompagne d'une carte montrant le tracé de la future ligne, qui
serait une source intarissable de richesse pour l'Inde.
On calcule que ce chemin de fer — qui serait la grande artère de l'Orient
— ne coûterait, pour la section arabique, que 150 millions.
Nominations et mutations. — M. ORSEL, Inspecteur général des
Mines, est nommé vice-président du Comité de l'exploitation technique des
Chemins de fer pour l'année 1896.
M. LINDER, Inspecteur général des Mines, est maintenu dans les fonctions
de vice-président du Conseil général des Mines pour l'année 1896.
M. GOURY DU ROSLAN, Ingénieur des Ponts et Chaussées, cesse d'être attaché
au ministère du Commerce, en qualité de délégué permanent à l'Oflice du
travail. Il restera exclusivement attaché, à la résidence de Paris, au service des
chemins de fer de Voves à Toury et de la Loupe à Brou.
M. BOELL, Ingénieur des Mines, attaché, à Paris, au service du contrôle
central du réseau d'Orléans, est attaché au service central du matériel de la
traction des Chemins de fer de l'État.
M. JAVARY, Ingénieur des Ponts et Chaussées, chargé, à Paris, du 1ER arron-
dissement du contrôle de l'exploitation et de la traction des Chemins de fer
de Paris-Lyon-Méditerranée, est mis en congé renouvelable pour une période
de cinq années, et autorisé à entrer au service du Syndicat d'exploitation des
Chemins de fer de Ceinture de Paris, en qualité d'Ingénieur attaché à la
direction.
NÉCROLOGIE
M. Dietz-Monnin.
Nous apprenons, avec un sentiment de vif regret, la mort de M. Dietz-
Monnin, sénateur, membre du Comité supérieur de Rédaction du Génie
Civil, décédé à Paris, le 6 janvier 1896, à l'âge de 69 ans.
M. Dietz-Monnin appartenait à une ancienne famille de filateurs
d'Alsace. A la suite de son mariage avec Mlle Monnin-Japy, il était
entré dans l'importante maison Japy, dont il devint l'associé en 1863
et dont il dirigea la succursale de Paris.
Vers la fin de l'Empire, il avait été nommé vice-président de la
Chambre syndicale de la quincaillerie et juge au Tribunal de Com-
merce de la Seine. En 1882, il fut élu président de la Chambre de
Commerce de Paris.
Nous rappellerons ici surtout la part considérable qu'il prit aux
principales Expositions soit en France, soit à l'étranger. En 1867, il
avait déjà fait partie de l'un des jurys de l'Exposition. En 1878, il
s'occupa très activement de l'Exposition universelle en qualité de
directeur de la section française. En 1883, il fut nommé commissaire
général, pour la France, de l'Exposition d'Amsterdam; puis il eut à
s'occuper de l'Exposition d'Anvers, en 1885. A Paris, en 1889, il fit
partie du Conseil supérieur de l'Exposition. Deux ans plus tard, il se
trouvait à la tête de l'Exposition française de Moscou, et avait l'hon-
neur de diriger l'Empereur et l'Impératrice de Russie dans leur visite
à travers les sections de l'Exposition; c'est à cette occasion qu'il fut
nommé grand-croix de l'ordre Saint-Stanislas de Russie.
Entré à la Chambre comme député de la Seine en 1871, M. Dietz-
Monnin avait été élu sénateur inamovible en 1882. A la séance du
Sénat du 14 janvier, M. Wallon, président d'âge, en prononçant
l'éloge de son regretté collègue, a fait ressortir les services qu'il avait
rendus à son pays en travaillant au développement de son industrie
et de son commerce :
Il apportait, a-t-il dit, dans toutes les questions qui intéressaient l'industri
et le commerce, le concours de son jugement si droit et de son expérience.
Témoin, entre autres, son rapport sur le projet de loi relatif aux marques de
fabrique et de commerce, qui aboutit à la loi du 2 mai 1890, et surtout son
grand rapport sur l'enquête proposée par lui-même avec M. Bozérian et plu-
sieurs de ses collègues, au sujet des fraudes tendant à faire passer pour
français des produits fabriqués à l'étranger ou en provenant (11 novembre 1890),
enquête qui attend encore une solution.
De même, à la dernière séance du Comité consultatif des Chemins
de fer dont faisait partie M. Dietz-Monnin, M. Alfred Picard, vice-
président de ce Comité, a tenu à rendre hommage à la mémoire de
son éminent collègue :
Conseiller municipal de Paris, député de la Seine, sénateur inamovible,
Président de la Chambre de Commerce de Paris, directeur de la Section fran-
çaise à l'Exposition universelle de 1878, vice-président du Jury supérieur à
l'Exposition de 1889, membre de la Commission supérieure de l'Exposition
de 1890, M. Dietz-Monnin a partout et toujours servi brillamment le pays. Sa
haute intelligence, son ardeur au travail, son expérience consommée des
affaires lui ont permis d'occuper les situations les plus diverses avec un égal
talent et avec un égal succès. Alsacien de naissance et de cœur, il a donné à la
France et à la République non seulement ses capacités remarquables, mais en-
core ce chaud patriotisme, avivé par la souffrance, qui anime les fils de nos
provinces perdues.
Membre de la Commission des Chemins de fer à l'Assemblée Nationale,
M. Dietz-Monnin avait rédigé un rapport mémorable sur les tarifs de trans-
port. Sorti de la plume d'un modéré, ce rapport était une œuvre radicale en
la matière, car il tendait à une réforme profonde de la taxation alors en vi-
gueur, réforme qui, depuis, s'est accomplie pour le plus grand bien du public.
La compétence de M. Dietz-Monnin le désignait pour faire partie du Comité
consultatif des Chemins de fer. Il y est entré en 1879 et y a siégé sans inter-
ruption pendant près dix-sept ans.
Nul d'entre nous n'a prêté au département des Travaux publics un concours
plus actif ni plus précieux. Les questions, souvent touffues et délicates, dont
le rapport lui a été confié, sont innombrables. Il apportait à leur étude un soin
scrupuleux, une conscience admirable. Au jour du débat, sa ferme ténacité
était toujours tempérée par une courtoisie charmante.
M. Dietz-Monnin était commandeur dans l'ordre de la Légion
d'honneur.
Ses obsèques ont été célébrées à Paris, le 9 janvier, au temple de
l'Oratoire du Louvre. L'inhumation a eu lieu au cimetière du Père-
Lachaise, où aucun discours n'a été prononcé.
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