Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2012-166896
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
SÉANCE DU 29 JUIN 1923 205
« Dauphin, évêque d'Albi, et que les gens et habitants dudit « lieu de La Bastide ont volonté de retourner et demeurer « audit lieu et déjà aucuns y sont demeurant. donne à son « féal et amé écuyer autorisation de fortifier ladite place. »
Ce Guillaume Gasc, mentionné encore dans la Revue du Tarn t. III p. 318, est qualifié seigneur d'Arthès, seigneur foncier de Cahuzaguet, de La Bastide des Vassals, de Cres- pinet, etc.
Rien ne dit que l'intention de Guillaume Gasc de fortifier La Bastide fut mise à exécution. Louis XI semble s'être borné à lui en donner l'autorisation, en mentionnant que la localité, dévastée par les guerres, était déjà réoccupée par quelques- uns de ses anciens habitants. Il eût fallu pour fortifier La Bastide que le seigneur en eût les fonds. Le village même de Saint-Grégoire ne présente aucune trace d'anciennes fortifi- cations. Les seuls endroits du territoire de la commune qui montrent avoir été fortifiés sont le château de Cussac, et ces ruines dominant le moulin de La Bastide dant nous venons de nous occuper.
A quelle époque le nom de Saint-Grégoire se substitue-t-il à celui de La Bastide pour désigner le principal centre habité du plateau ou de la communauté ? Un autre document publié par la Revue du Tarn donne le dénombrement du syndic des religieuses de Fargues en 1540 : entre autres possessions, ce dénombrement porte des fiefs nobles à Saint-Grégoire, Cahu- zaguet. C'est donc entre 1439 et 1540 dans l'intervalle d'un siècle que ce changement paraît s'être produit. Le nom de Saint-Grégoire fut dû sans doute à l'édification d'une église qui groupa autour d'elle quelques habitations; le village actuel n'a en effet rien qui puisse lui faire attribuer une grande antiquité. Le nom de La Bastide a dû disparaître avec l'ancien centre habité ; peut-être enfin ce centre a-t-il pu exister au fond du ravin, autour des ruines et du moulin, comme il a existé des groupements d'habitations à Padiès, à Andouque, dans des fonds de ravins qui nous semblent inhabitables aujourd'hui.
M. Brieussel ajoute que la tour et le petit enclos adjacent formé par le mur où se trouve la porte sont tout à fait isolés
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