Titre : Le Voleur illustré : cabinet de lecture universel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1877-02-16
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32892001q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 40082 Nombre total de vues : 40082
Description : 16 février 1877 16 février 1877
Description : 1877/02/16 (A50,T29,N1024). 1877/02/16 (A50,T29,N1024).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64561601
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-5429, JO-135 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2013
LE VOLEUR
100
lède, le triomphateur du Théâtre-Fran-
çais (rive gauche). Nul n'ignore que
M. Deroulède, poëte et auteur drama-
tique à ses heures de loisir, est par
vocation homme d'épée. Enst et ca-
lamo, c'est la devise de ce cœur vaillant
au service do cette nature inspirée.
Mais ce que tout le monde ne sait pas,
c'est que le sang qui coule dans ses
veines est celui d'une Cornélie, fière
de le prodiguer pour l'honneur et le
salut du pays. Il faut lire dans le Gau-
lois ce trait digne de la mère lacédé-
monienne envoyant son fils au com-
bat en lui disant : « Reviens avec ou
sur ton bouclier. »
Quand éclata la guerre de 1V70, l'au-
teur de VHctman était lieutenant dans la
mobile, au camp de Cliftlons. Il courut à
la tente d'un général, ami de sa famille,
lui demanda de quitter ses galons et de
s'engager comme simple soldat, à seule
lin de se battre tout de suite.
Il obtint un refus formel.
« Fort bien, dit-il ; je donne ma dé-
mission et je m'engage malgré vous.
Si vous faites cela, s'écria le gé-
néral, je vous fais fusiller. »
Alors, dit le Gaulois, M. Deroulède alla
trouver le colonel Baucher, du 3e zouaves,
et lui dit :
« Donnez-moi un uniforme, cachez-
moi dans vos rangs!. Le général X.
veut me faire fusiller. »
Le brave colonel se mit à rire et reçut
l'engagé volontaire, qui, aussitôt, mar-
chait à l'ennemi. ---
Quelques jours avant la bataille, une
dame arrivait au camp, dans une calè-
che à deux chevaux, amenant un jeune
homme de dix-huit ans, en uniforme de
mobile. Comme elle demandait le 38 zoua-
Ye, on la prit pour une insensée.
« Mai», tit-elle, j'amène mon fils à ce
régiment. »
Elle put voir enfin le colonel. Paul lut
prévenu que quelqu'un le demandait.
Il'instinct il s'écria :
« C'est ma mère ! »
Et il vint tomber dans ses bras.
« Je te confie ton trère, lui dit-elle sim-
lilement ; auprès de toi, je le saurai en
sûreté.
Mme Deroulède, comme la mère des
Oacques, venait de sacrifier ses deux
enfants sur l'autel de la patrie.
Un homme est mort ces jours der-
niers qui, lui aussi, maniait en vir-
tuose la plume et l'épée. Il s'appelait
Léon Gatayes et il était presque cole-
bre sous le nom (h « rami d. Alphonse
Karr. » C'était le Pylade de ;ct Orestc.
Il avait débuté dans la vie comme har-
piste, puis il s'était pris de passion
pour l'équitation et pour 1 escrime ; il
était devenu cavalier accompli et ti-
reur de première force. Par malheur,
la paralysie était venue détraquer son
corps et enchaîner ses membres, tout
en respectant son ccrvcau, C'est alors
théorie, et de sportman en exercice,
s'était fait chroniqueur de turf et de
;ailes d'armes. Quiconque l'a pu voir
durant de longues années traînant la
jambe et chancelant sur son bâton, ne
se serait guère douté de quelle aven-
ture de béquillard avait été jadis le
héros.
C'est dans VEntracte que je de-
coupe cette anecdote qui fait songer
aux prouesses de d'Artagnan.
Gatayes fut aussi un « homme d'épée »,
un tireur distingué ; en outre, c'était
un gaillard qui ne boudait pas et qu'on
n'effrayait pas facilement.
Au temps où il jouissait de sa santé,
il fut une nuit attaqué par deux mal-
faiteurs qui essayèrent de le dépouiller.
La scène se passait sur les quais, et, pour
échapper à ses aggresseurs, pour le cas
où l'envie lui eùt pris de fuir, Gatayes
n'avait derrière lui que.,. la Seine. Cet
expédient, digne de Gribouille, ne fut
pas de son goût ; et il tint bravement
tête aux deux escarpes. Retirant vive-
ment son manteau, qu'il déposa sur le
garde-fou, il sortit de sa poche un long
couteau-poignard, et il adressa à ses ad-
versaires stupéfaits cette originale allo-
cution :
Mes enfants, voilà un manteau, -
il est en bon drap d'Elbeut. - Voici une
montre–elle est en or, la chaide aussi.
Voici une bource; elle contient de
l'or. Tout cela peut-être a vous tout
à l'heure.., Mais il faut t,'availlcl'!
Et il brandissait son terrible couteau,
se préparant à « travailler » lui-même
de la belle façon. Devant ce travailleur
déterminé, les deux voleurs manquèrent
tout à fait d'émulation. Us décampèrent
sans essayer une lutte décidément trop
difficile.
• •
Au rideau! changement à vue, de
ce tableau nocturne et sinistre transpor-
tons le lecteur dans un océan de
lumière, un paradis peuple de houris,
embaumé de senteurs enivrantes, dont
une consigne inexorable interdit l'ac-
cès aux profanes. Mais, grâce à Taba-
rin, de Y Evénement, i\m possède le ta-
lisman du Diable boiteux, il nous sera
permis de jeter un coup d œil furtif
dans. le foyer de la danse, à 1 Opéra.
L'entrée n'en est permise qu'à quel-
ques privilégiés, parmi lesquels un grand
nombre d'abonnés, les poches bourrées
de bonbons à la ro:e et de notes de ta-
pissiers. Là, ils trônent en maîtres, sur-
veillant de près les protégées de Terpsi-
chore et de l'Amour, comme des pachas
dans un sérail dont les eunuques seraient
transformés en machinistes et les sul-
tanes validé en tantes pleines de com-
plaisance ou bien en mères qui ont eu
des malheurs.
J'avoue que j'envie le sort dcl abonne.
Je ne sais rien, au théâtre, qui soit plus
séduisant, plus fé.'riqueque ce foyer paré
de toutes les richesses, où circulent en
maillots roses, en mousselines blanches,
en satin multicolores, ce petit troupeau
de gazelles légères, ayant bon pieu ei uec
excellent, faciles à convaincre bien que
chères à alimenter.
On y est m odieusement assis sur des
coussins de velours rouge, entouré d'un
tas de fillettes empressées à vous plaire,
n'ayant rien à vous cacher, ni cœur ni
jambes, et se laissant aller, comme des
oiseaux en cage, à tous les bégaiements,
à toutes les joies, à tous les instincts.
Tandis que l'on écoute sournoisement
les déceptions d'une marcheuse de seize
a ns ou d'une pointeuse de dix-huit, 1 ima-
gination se perd dans les profondeurs
illuminées de la grande glace devant la-
quelle, le petit doigt appuyé sur une
barre flexible, odalisques et ballerines,
Fœil en feu, le sourire aux lèvres, se
livrent à des déhanchements pleins de
grâce et d'extravagance, battant du
pied, rondant des jambes et des bras.
Cela tient à la fois du plaisir et do
l'enchantement.
Mais il faut se lever, car voici l'étoile;
et au foyer l'étoile fait loi.
La tête haute, le regard fier, la bouche
dédaigneuse, les narines dilatées comme
celles d'une biche qui s'apprête à pren-
dre son vol, elle s'avance haute sur
pattes, les mains à plat sur les hanches,
secouant la tête pour assurer ses pen-
dants d'oreille et la flexibilité du cou.
Aussitôt se précipitent les courtisans,
la bouche en cœur, égrenant un chapelet
de fadeurs qni la font sourire, la compli-
mentant sur son dernier pas, touchant,
comme des pèlerins la robe d'une sainte,
les paillettes de son ballonnage et se
gaudissant à la musique soyeuse de ses
orteils impatients, qui font craquer le
satin de ses souliers ronds.
* *
La reine des coquilles 1
On lit dans Y Estafette du 8 février,
à la suite de l'énumération des mil-
liers de glaces, des centaines de litres
de sirops, de liqueurs, de café, de cho-
colat, etc., offerts aux gosiers altérés
du dernier bal de 1 Elysee.
Et pour absorber tous ces liquides,
5,000 gdteuæ.
Bien flatteur pour les invités de
M. le président de la République.
CHRONIQUE THÉÂTRALE
A l'Odéon la médaille d'honneur de la
semaine. L' lIctmllll, drame en cinq actes
et envers de M. Paul Deroulcùe, a valu
à son auteur, un jeune les hon-
neurs d'un éclatant triomphe. La presse
et le public se sont rencontrés dans une
communeovation.M'est avis que le succès
de son livre les Chant* au soiaui, ou it-
gne un si généreux souflle de patriotisme,
n'est point étranger à l'accueil fait au
premier essai dramatique de cet heu-
reux débutant. M. Deroulède est un
« eliauviii ». Je prends ici le mot chauvin
dans sa meilleure et sa plus héroïque
expression. N'est pas chauvin qui veut.
Tyrtée, qui menait, la lyre en main, les
Lacédémoniens à la victoire, Tyrtée
fut, un chauvin. Virgile, quand il chante
Tes prouesse d'Enée, le glorieux ancêtre
des Romains, Virgile est un chauvin.
Chauvin le Camoëns, le poète des Lusui-
ilcs : chauvin, archi-chauvin Rouget de
Lile. l'immortel auteur du chant de
guerre de la France républicaine, ce
n'est, pas en pareille compagnie que
M. Deroulède pourrait se plaindre d êtro
qualifié de chauvin.
100
lède, le triomphateur du Théâtre-Fran-
çais (rive gauche). Nul n'ignore que
M. Deroulède, poëte et auteur drama-
tique à ses heures de loisir, est par
vocation homme d'épée. Enst et ca-
lamo, c'est la devise de ce cœur vaillant
au service do cette nature inspirée.
Mais ce que tout le monde ne sait pas,
c'est que le sang qui coule dans ses
veines est celui d'une Cornélie, fière
de le prodiguer pour l'honneur et le
salut du pays. Il faut lire dans le Gau-
lois ce trait digne de la mère lacédé-
monienne envoyant son fils au com-
bat en lui disant : « Reviens avec ou
sur ton bouclier. »
Quand éclata la guerre de 1V70, l'au-
teur de VHctman était lieutenant dans la
mobile, au camp de Cliftlons. Il courut à
la tente d'un général, ami de sa famille,
lui demanda de quitter ses galons et de
s'engager comme simple soldat, à seule
lin de se battre tout de suite.
Il obtint un refus formel.
« Fort bien, dit-il ; je donne ma dé-
mission et je m'engage malgré vous.
Si vous faites cela, s'écria le gé-
néral, je vous fais fusiller. »
Alors, dit le Gaulois, M. Deroulède alla
trouver le colonel Baucher, du 3e zouaves,
et lui dit :
« Donnez-moi un uniforme, cachez-
moi dans vos rangs!. Le général X.
veut me faire fusiller. »
Le brave colonel se mit à rire et reçut
l'engagé volontaire, qui, aussitôt, mar-
chait à l'ennemi. ---
Quelques jours avant la bataille, une
dame arrivait au camp, dans une calè-
che à deux chevaux, amenant un jeune
homme de dix-huit ans, en uniforme de
mobile. Comme elle demandait le 38 zoua-
Ye, on la prit pour une insensée.
« Mai», tit-elle, j'amène mon fils à ce
régiment. »
Elle put voir enfin le colonel. Paul lut
prévenu que quelqu'un le demandait.
Il'instinct il s'écria :
« C'est ma mère ! »
Et il vint tomber dans ses bras.
« Je te confie ton trère, lui dit-elle sim-
lilement ; auprès de toi, je le saurai en
sûreté.
Mme Deroulède, comme la mère des
Oacques, venait de sacrifier ses deux
enfants sur l'autel de la patrie.
Un homme est mort ces jours der-
niers qui, lui aussi, maniait en vir-
tuose la plume et l'épée. Il s'appelait
Léon Gatayes et il était presque cole-
bre sous le nom (h « rami d. Alphonse
Karr. » C'était le Pylade de ;ct Orestc.
Il avait débuté dans la vie comme har-
piste, puis il s'était pris de passion
pour l'équitation et pour 1 escrime ; il
était devenu cavalier accompli et ti-
reur de première force. Par malheur,
la paralysie était venue détraquer son
corps et enchaîner ses membres, tout
en respectant son ccrvcau, C'est alors
s'était fait chroniqueur de turf et de
;ailes d'armes. Quiconque l'a pu voir
durant de longues années traînant la
jambe et chancelant sur son bâton, ne
se serait guère douté de quelle aven-
ture de béquillard avait été jadis le
héros.
C'est dans VEntracte que je de-
coupe cette anecdote qui fait songer
aux prouesses de d'Artagnan.
Gatayes fut aussi un « homme d'épée »,
un tireur distingué ; en outre, c'était
un gaillard qui ne boudait pas et qu'on
n'effrayait pas facilement.
Au temps où il jouissait de sa santé,
il fut une nuit attaqué par deux mal-
faiteurs qui essayèrent de le dépouiller.
La scène se passait sur les quais, et, pour
échapper à ses aggresseurs, pour le cas
où l'envie lui eùt pris de fuir, Gatayes
n'avait derrière lui que.,. la Seine. Cet
expédient, digne de Gribouille, ne fut
pas de son goût ; et il tint bravement
tête aux deux escarpes. Retirant vive-
ment son manteau, qu'il déposa sur le
garde-fou, il sortit de sa poche un long
couteau-poignard, et il adressa à ses ad-
versaires stupéfaits cette originale allo-
cution :
Mes enfants, voilà un manteau, -
il est en bon drap d'Elbeut. - Voici une
montre–elle est en or, la chaide aussi.
Voici une bource; elle contient de
l'or. Tout cela peut-être a vous tout
à l'heure.., Mais il faut t,'availlcl'!
Et il brandissait son terrible couteau,
se préparant à « travailler » lui-même
de la belle façon. Devant ce travailleur
déterminé, les deux voleurs manquèrent
tout à fait d'émulation. Us décampèrent
sans essayer une lutte décidément trop
difficile.
• •
Au rideau! changement à vue, de
ce tableau nocturne et sinistre transpor-
tons le lecteur dans un océan de
lumière, un paradis peuple de houris,
embaumé de senteurs enivrantes, dont
une consigne inexorable interdit l'ac-
cès aux profanes. Mais, grâce à Taba-
rin, de Y Evénement, i\m possède le ta-
lisman du Diable boiteux, il nous sera
permis de jeter un coup d œil furtif
dans. le foyer de la danse, à 1 Opéra.
L'entrée n'en est permise qu'à quel-
ques privilégiés, parmi lesquels un grand
nombre d'abonnés, les poches bourrées
de bonbons à la ro:e et de notes de ta-
pissiers. Là, ils trônent en maîtres, sur-
veillant de près les protégées de Terpsi-
chore et de l'Amour, comme des pachas
dans un sérail dont les eunuques seraient
transformés en machinistes et les sul-
tanes validé en tantes pleines de com-
plaisance ou bien en mères qui ont eu
des malheurs.
J'avoue que j'envie le sort dcl abonne.
Je ne sais rien, au théâtre, qui soit plus
séduisant, plus fé.'riqueque ce foyer paré
de toutes les richesses, où circulent en
maillots roses, en mousselines blanches,
en satin multicolores, ce petit troupeau
de gazelles légères, ayant bon pieu ei uec
excellent, faciles à convaincre bien que
chères à alimenter.
On y est m odieusement assis sur des
coussins de velours rouge, entouré d'un
tas de fillettes empressées à vous plaire,
n'ayant rien à vous cacher, ni cœur ni
jambes, et se laissant aller, comme des
oiseaux en cage, à tous les bégaiements,
à toutes les joies, à tous les instincts.
Tandis que l'on écoute sournoisement
les déceptions d'une marcheuse de seize
a ns ou d'une pointeuse de dix-huit, 1 ima-
gination se perd dans les profondeurs
illuminées de la grande glace devant la-
quelle, le petit doigt appuyé sur une
barre flexible, odalisques et ballerines,
Fœil en feu, le sourire aux lèvres, se
livrent à des déhanchements pleins de
grâce et d'extravagance, battant du
pied, rondant des jambes et des bras.
Cela tient à la fois du plaisir et do
l'enchantement.
Mais il faut se lever, car voici l'étoile;
et au foyer l'étoile fait loi.
La tête haute, le regard fier, la bouche
dédaigneuse, les narines dilatées comme
celles d'une biche qui s'apprête à pren-
dre son vol, elle s'avance haute sur
pattes, les mains à plat sur les hanches,
secouant la tête pour assurer ses pen-
dants d'oreille et la flexibilité du cou.
Aussitôt se précipitent les courtisans,
la bouche en cœur, égrenant un chapelet
de fadeurs qni la font sourire, la compli-
mentant sur son dernier pas, touchant,
comme des pèlerins la robe d'une sainte,
les paillettes de son ballonnage et se
gaudissant à la musique soyeuse de ses
orteils impatients, qui font craquer le
satin de ses souliers ronds.
* *
La reine des coquilles 1
On lit dans Y Estafette du 8 février,
à la suite de l'énumération des mil-
liers de glaces, des centaines de litres
de sirops, de liqueurs, de café, de cho-
colat, etc., offerts aux gosiers altérés
du dernier bal de 1 Elysee.
Et pour absorber tous ces liquides,
5,000 gdteuæ.
Bien flatteur pour les invités de
M. le président de la République.
CHRONIQUE THÉÂTRALE
A l'Odéon la médaille d'honneur de la
semaine. L' lIctmllll, drame en cinq actes
et envers de M. Paul Deroulcùe, a valu
à son auteur, un jeune les hon-
neurs d'un éclatant triomphe. La presse
et le public se sont rencontrés dans une
communeovation.M'est avis que le succès
de son livre les Chant* au soiaui, ou it-
gne un si généreux souflle de patriotisme,
n'est point étranger à l'accueil fait au
premier essai dramatique de cet heu-
reux débutant. M. Deroulède est un
« eliauviii ». Je prends ici le mot chauvin
dans sa meilleure et sa plus héroïque
expression. N'est pas chauvin qui veut.
Tyrtée, qui menait, la lyre en main, les
Lacédémoniens à la victoire, Tyrtée
fut, un chauvin. Virgile, quand il chante
Tes prouesse d'Enée, le glorieux ancêtre
des Romains, Virgile est un chauvin.
Chauvin le Camoëns, le poète des Lusui-
ilcs : chauvin, archi-chauvin Rouget de
Lile. l'immortel auteur du chant de
guerre de la France républicaine, ce
n'est, pas en pareille compagnie que
M. Deroulède pourrait se plaindre d êtro
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