Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-12-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 22 décembre 1918 22 décembre 1918
Description : 1918/12/22 (N1025). 1918/12/22 (N1025).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6449776m
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
N° 1025
Itères DE LA GUERRE
ET DES
lPpÀtRKS ÉTRANGÈRES
Paris. 22 décembre 191 S.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. - Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
L'ARMISTICE
Les Français en Allemagne. — Sous le ti-
tre : « UN SCANDALE ! ». De Karlsruhe, 11 dé-
cembre. « Parmi les curieux gui accompa-
gnaient la marche des troupes françaises
de Mannheim à Ludwigshafen se trou-
Vaient. en plein jour, de nombreux indivi-
dus en uniforme. On en a arrêté deux cent
cinquante, qui attendent leur internement,
^ans Ludwigshafen, également, on eut la
douleur de constater que des femme de
17 à 40 ans se pressaient au devant des
troupes d'occupation quand celles-ci firent
leur entrée et marchèrent (dans les rues aux
brs des Français. Quelques femmes se
diffèrent même de la chéchia rouge de
■eeuoc qu'elles accompagnaient. » - Germa-
nia, 12.12.
DEMOBILISATION
Allemagne. — Sous le titre : « DÉMOBILI-
SATION ET RÉVOLUTlON » : A Trèves, où vien-
nent de se réunir les commissions d'armis-
tice, toutes sortes de rumeurs insensées cir-
culent, dont quelques-unes sont lancées
Pav des gens malintentionnés. On raconte
^'ue nos ennemis veulent recommencer les
?Sti}ités, pour avoir l'occasion d'avancer à
''intérieur de l'Allemagne. Il y a des Alle-
mands œsez impudents pour attendre d'une
telle marche de l'ennemi la restauration de
1 Allemagne et pour escompter le rétablis-
sement. dW privilèges des grands capita-
les. Ils oublient que l'Entente n'a qu'une
dIle préoccupation : s'assurer que les con-
fions insensées de' paix qu'elle a formu-
ee,s seront, exécutées. Ce n'est qu'à ce
fOlnt de .vue qu'elle s'intéresse au capita-
- ISrne allemand. D'autres gens imaginent
ne les Français, en s'avançant en Allema-
ve. vont être empoisonnés par le bolche-
isme. Ils, pourraient se rappeler les ex-
(rlences qu'ont values au militarismé alle-
d',and. sur le théâtre occidental, ses désirs
11 annexions et son amour de l'ordre. Enfin
c' troisième groupe important, mais non
(oogène qui veut une Allemagne unie et
B?,l cherche une rapide solution des pr"-
ernes par la convocation de l'assemblée
), attonale se sert des intentions perfides de
nnerni comme d'un argument pour récla-,
d' Urgence un nouvel ordre de choses.
eJtes ces rumeurs contradictoires nous
ei'Pèchent de bien voir quelle attitude ont
tiolse nos ennemis à l'égard de la révolu-
tin allemande. Nous serons très prochai-
clérelt renseignés, à Trèves. La base des
"libér,,itio,, s, sur la prolongation de l'ar-
Co S lC sera fournie par les rapports des
fissions de surveillance. Ils établiront
Pli l'Allemagne révolutionnaire a accom-
ïnuU-ne grande tâche, et que ceux qui par
in rim y détiennent, le pouvoir ont forcé
l'estime de leurs adversaires. On peut très
bien admettre qu'un général de l'Entente
ne veuille pas reconnaître les conseils des
ouvriers et des soldats. Mais c'est une tout
autre question que celle qui consiste à se
demander si le gouvernement révolution-
naire intérimaire allemand et si par suite
la révolution elle-même existent, oui ou
non, pour Paris et pour Londres. Cela ne
prouve rien pour les territoires situés sur
la rive droite du Rhin et surtout pour le
gouvernement actuel — qui ne s'appuie pas
formellement sur les conseils des ouvriers
et des soldats, mais, à quelques exceptions
près, sur l'ensemble de la nation — que les
chefs ennemis n'aient pas reconnu les con-
seils des ouvriers et des soldats sur la rive
gauche du Rhin. Ce qui doit plutôt impres-
sionner nos adversaires, c'est que le peuple
allemand révolutionnaire, arrivant d'ail-
leurs à convaincre de son désir de révolu-
tion les étrangers les plus sceptiques eux-
mêmes, ait accompli les tâches à lui impo-
sées par l'armistice, et en particulier le
transport des troupes du front occidental
au delà du Rhin dans les délais bién courts
qui lui étaient prescrits, avec un calme et
avec un soin, qui n'auraient pu être dépas-
sés même jfrus l'ancien régime. Cette démo-
bilisation faite sans accroc - et il ne faut
pas oublier ce qui s'est passé pour la flotte
— est le meilleur moyen de propagande à
invoquer en faveur de la révolution alle-
mande et dès organes intérimaires qu'elle
a créés. Nous ne voulons combler personne
d'honneurs immérités. Mais on a pu cons-
tater que la démobilisation s'est bien pas-
sée. Il est évident que si les rouages so-
ciaux. qui existaient autrefois, n'avaient pas
été conservés, pour la transmission des or-
dres, l'exécution des clauses de l'armistice
aurait été complètement impossible. La dé-
mobilisation s'est faite d'autant plus facile-
ment que les anciens centres de commande-
ment ont rencontré moins de résistance.
Mais ce qui nous a surtout aidés à sortir
victorieux, de la terrible crise, dont nous
avons été menacés au moment de la démo-
bilisation, c'est que la volonté révolu-
tionnaire de notre peuple s'alliait étroite-
ment à une claire vision des mesures qu'il
était nécessaire de prendre. Le bon sens du
peuple allemand nous a sauvés. Ne dimi-
nuons pas aujourd'hui la gravité du dan-
ger que nous avons couru. Notre -peuple
peut être très fier de ce qu'il a fait. Il a
montré les qualités dont nous avons besoin;
il s'est résolument rallié au nouveau régi-
me, tout en rendant hommage à la raison,
et en se soumettant volontairement à l'au-
torité, dans l'espoir d'arriver grâce à elle
au but qu'il poursuit. L'esprit démocrati-
que doit hair tout ce qui est indiscipline, u
faut que chaque individu soit prêt à défen-
dre les intérêts de la communauté. Nous
avons eu des preuves nombreuses de cet
excellent esprit. L'attitude des millions de
soldats du front a été parfaite. C'est au mi-
lieu d'eux et non chez des déserteurs sans
scrupules ou chez des littérateurs que nous
trouverons le véritable esprit de la révolu-
tion allemande. Sans doute ils n'ont pas
« fait » la révolution, mais n'est-ce pas la
grande évolution intérieure de l'Allemagne,
au cours de ces terribles années de guerre,
qui a fait de cette révolution une nécessité ?
Ceux-la qui ont vécu l'heure terrible de
notre effondrement moral, l'heure de la
soumission de Ludendorff à la volonté de
l'Entente, et qui l'ont exploitée pour se
soulever contre les potentats de la veille,
ont-ils fait autre chose que d'exécuter la
volonté de la majorité du peuple, appelant
de tous ses vœux un nouvel et meilleur
ordre des choses '? Ont-ils des prérogatives
spéciales ? Non, dans ses sources les plus
intimes, la révolution est l'œuvre intellec-
tuelle d'une imposante majorité de la na-
tion. Pour comprendre quel est l'esprit de
notre peuple, il faut que l'univers se rende
compte de l'immense lâche que nous avons
accomplie en menant à bien la démobilisa-
tion, alors que nous étions en pleine révo-
lution et que nous subissions la pression
des ennemis. — Franlcfarlcr Zeitung, 13.12.
V
——— ———
QUESTIONS ECONOMIQUES
MAIN-D'ŒUVRE
Allemagne : Sous le titre — « GRÈVES ET
SALAIRES SURÉLEVÉS. REVENONS AU SYSTÈME
DE LA SOCIÉTÉ D'EXPLOITATION ». — La révo-
lution est moins politique que sociale. C'est
ce que ne veulent pas voir ceux qui basent
leurs opinions politiques sur les précédents
de l'histoire. Si l'on veut comparer les évé-
nements d'aujourd'hui à ceux du passé, ce
n'est pas à la grande révolution de 1789 qu'il
faut penser, c'est au mouvement social qui
s'est produit pendant la réforme. Quand
l'autorité disparaît, quand la masse s'ins-
talle au pouvoir, l'égoïme s'éveille. Les
organisations sociales chancellent. La dis-
cipline est ébranlée. Dans cette course gé-
nérale pour atteindre les biens de la terre,
chacun ne songe qu'à soi ; personne ne s'in-
quiète de la communauté. Cet état des es-
prits a provoqué jadis la détresse lamen-
table qui a régné pendant la guerre de Tren-
te Ans. Aujourd'hui, si aucun obstacle ne
se dresse sur la route, nous allons tout droit
à un bolchevisme général. Personne ne re-
grettera la chute du régime militariste prus-
so-allemand. Mais les organisations démo-
cratiques de la période qui a précédé no-
vembre, n'ont pas laissé d'être touchées
elles aussi par cet effondrement, subit de
tout ce qui existait. Les anciens partis poli-
tiques étaient, il est vrai, prêts à tomber,
mais les grandes organisations ouvrières
Itères DE LA GUERRE
ET DES
lPpÀtRKS ÉTRANGÈRES
Paris. 22 décembre 191 S.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. - Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
L'ARMISTICE
Les Français en Allemagne. — Sous le ti-
tre : « UN SCANDALE ! ». De Karlsruhe, 11 dé-
cembre. « Parmi les curieux gui accompa-
gnaient la marche des troupes françaises
de Mannheim à Ludwigshafen se trou-
Vaient. en plein jour, de nombreux indivi-
dus en uniforme. On en a arrêté deux cent
cinquante, qui attendent leur internement,
^ans Ludwigshafen, également, on eut la
douleur de constater que des femme de
17 à 40 ans se pressaient au devant des
troupes d'occupation quand celles-ci firent
leur entrée et marchèrent (dans les rues aux
brs des Français. Quelques femmes se
diffèrent même de la chéchia rouge de
■eeuoc qu'elles accompagnaient. » - Germa-
nia, 12.12.
DEMOBILISATION
Allemagne. — Sous le titre : « DÉMOBILI-
SATION ET RÉVOLUTlON » : A Trèves, où vien-
nent de se réunir les commissions d'armis-
tice, toutes sortes de rumeurs insensées cir-
culent, dont quelques-unes sont lancées
Pav des gens malintentionnés. On raconte
^'ue nos ennemis veulent recommencer les
?Sti}ités, pour avoir l'occasion d'avancer à
''intérieur de l'Allemagne. Il y a des Alle-
mands œsez impudents pour attendre d'une
telle marche de l'ennemi la restauration de
1 Allemagne et pour escompter le rétablis-
sement. dW privilèges des grands capita-
les. Ils oublient que l'Entente n'a qu'une
dIle préoccupation : s'assurer que les con-
fions insensées de' paix qu'elle a formu-
ee,s seront, exécutées. Ce n'est qu'à ce
fOlnt de .vue qu'elle s'intéresse au capita-
- ISrne allemand. D'autres gens imaginent
ne les Français, en s'avançant en Allema-
ve. vont être empoisonnés par le bolche-
isme. Ils, pourraient se rappeler les ex-
(rlences qu'ont values au militarismé alle-
d',and. sur le théâtre occidental, ses désirs
11 annexions et son amour de l'ordre. Enfin
c' troisième groupe important, mais non
(oogène qui veut une Allemagne unie et
B?,l cherche une rapide solution des pr"-
ernes par la convocation de l'assemblée
), attonale se sert des intentions perfides de
nnerni comme d'un argument pour récla-,
d' Urgence un nouvel ordre de choses.
eJtes ces rumeurs contradictoires nous
ei'Pèchent de bien voir quelle attitude ont
tiolse nos ennemis à l'égard de la révolu-
tin allemande. Nous serons très prochai-
clérelt renseignés, à Trèves. La base des
"libér,,itio,, s, sur la prolongation de l'ar-
Co S lC sera fournie par les rapports des
fissions de surveillance. Ils établiront
Pli l'Allemagne révolutionnaire a accom-
ïnuU-ne grande tâche, et que ceux qui par
in rim y détiennent, le pouvoir ont forcé
l'estime de leurs adversaires. On peut très
bien admettre qu'un général de l'Entente
ne veuille pas reconnaître les conseils des
ouvriers et des soldats. Mais c'est une tout
autre question que celle qui consiste à se
demander si le gouvernement révolution-
naire intérimaire allemand et si par suite
la révolution elle-même existent, oui ou
non, pour Paris et pour Londres. Cela ne
prouve rien pour les territoires situés sur
la rive droite du Rhin et surtout pour le
gouvernement actuel — qui ne s'appuie pas
formellement sur les conseils des ouvriers
et des soldats, mais, à quelques exceptions
près, sur l'ensemble de la nation — que les
chefs ennemis n'aient pas reconnu les con-
seils des ouvriers et des soldats sur la rive
gauche du Rhin. Ce qui doit plutôt impres-
sionner nos adversaires, c'est que le peuple
allemand révolutionnaire, arrivant d'ail-
leurs à convaincre de son désir de révolu-
tion les étrangers les plus sceptiques eux-
mêmes, ait accompli les tâches à lui impo-
sées par l'armistice, et en particulier le
transport des troupes du front occidental
au delà du Rhin dans les délais bién courts
qui lui étaient prescrits, avec un calme et
avec un soin, qui n'auraient pu être dépas-
sés même jfrus l'ancien régime. Cette démo-
bilisation faite sans accroc - et il ne faut
pas oublier ce qui s'est passé pour la flotte
— est le meilleur moyen de propagande à
invoquer en faveur de la révolution alle-
mande et dès organes intérimaires qu'elle
a créés. Nous ne voulons combler personne
d'honneurs immérités. Mais on a pu cons-
tater que la démobilisation s'est bien pas-
sée. Il est évident que si les rouages so-
ciaux. qui existaient autrefois, n'avaient pas
été conservés, pour la transmission des or-
dres, l'exécution des clauses de l'armistice
aurait été complètement impossible. La dé-
mobilisation s'est faite d'autant plus facile-
ment que les anciens centres de commande-
ment ont rencontré moins de résistance.
Mais ce qui nous a surtout aidés à sortir
victorieux, de la terrible crise, dont nous
avons été menacés au moment de la démo-
bilisation, c'est que la volonté révolu-
tionnaire de notre peuple s'alliait étroite-
ment à une claire vision des mesures qu'il
était nécessaire de prendre. Le bon sens du
peuple allemand nous a sauvés. Ne dimi-
nuons pas aujourd'hui la gravité du dan-
ger que nous avons couru. Notre -peuple
peut être très fier de ce qu'il a fait. Il a
montré les qualités dont nous avons besoin;
il s'est résolument rallié au nouveau régi-
me, tout en rendant hommage à la raison,
et en se soumettant volontairement à l'au-
torité, dans l'espoir d'arriver grâce à elle
au but qu'il poursuit. L'esprit démocrati-
que doit hair tout ce qui est indiscipline, u
faut que chaque individu soit prêt à défen-
dre les intérêts de la communauté. Nous
avons eu des preuves nombreuses de cet
excellent esprit. L'attitude des millions de
soldats du front a été parfaite. C'est au mi-
lieu d'eux et non chez des déserteurs sans
scrupules ou chez des littérateurs que nous
trouverons le véritable esprit de la révolu-
tion allemande. Sans doute ils n'ont pas
« fait » la révolution, mais n'est-ce pas la
grande évolution intérieure de l'Allemagne,
au cours de ces terribles années de guerre,
qui a fait de cette révolution une nécessité ?
Ceux-la qui ont vécu l'heure terrible de
notre effondrement moral, l'heure de la
soumission de Ludendorff à la volonté de
l'Entente, et qui l'ont exploitée pour se
soulever contre les potentats de la veille,
ont-ils fait autre chose que d'exécuter la
volonté de la majorité du peuple, appelant
de tous ses vœux un nouvel et meilleur
ordre des choses '? Ont-ils des prérogatives
spéciales ? Non, dans ses sources les plus
intimes, la révolution est l'œuvre intellec-
tuelle d'une imposante majorité de la na-
tion. Pour comprendre quel est l'esprit de
notre peuple, il faut que l'univers se rende
compte de l'immense lâche que nous avons
accomplie en menant à bien la démobilisa-
tion, alors que nous étions en pleine révo-
lution et que nous subissions la pression
des ennemis. — Franlcfarlcr Zeitung, 13.12.
V
——— ———
QUESTIONS ECONOMIQUES
MAIN-D'ŒUVRE
Allemagne : Sous le titre — « GRÈVES ET
SALAIRES SURÉLEVÉS. REVENONS AU SYSTÈME
DE LA SOCIÉTÉ D'EXPLOITATION ». — La révo-
lution est moins politique que sociale. C'est
ce que ne veulent pas voir ceux qui basent
leurs opinions politiques sur les précédents
de l'histoire. Si l'on veut comparer les évé-
nements d'aujourd'hui à ceux du passé, ce
n'est pas à la grande révolution de 1789 qu'il
faut penser, c'est au mouvement social qui
s'est produit pendant la réforme. Quand
l'autorité disparaît, quand la masse s'ins-
talle au pouvoir, l'égoïme s'éveille. Les
organisations sociales chancellent. La dis-
cipline est ébranlée. Dans cette course gé-
nérale pour atteindre les biens de la terre,
chacun ne songe qu'à soi ; personne ne s'in-
quiète de la communauté. Cet état des es-
prits a provoqué jadis la détresse lamen-
table qui a régné pendant la guerre de Tren-
te Ans. Aujourd'hui, si aucun obstacle ne
se dresse sur la route, nous allons tout droit
à un bolchevisme général. Personne ne re-
grettera la chute du régime militariste prus-
so-allemand. Mais les organisations démo-
cratiques de la période qui a précédé no-
vembre, n'ont pas laissé d'être touchées
elles aussi par cet effondrement, subit de
tout ce qui existait. Les anciens partis poli-
tiques étaient, il est vrai, prêts à tomber,
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