Titre : Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris
Auteur : Paris. Auteur du texte
Auteur : Seine. Auteur du texte
Auteur : Paris (Département / 1975-....). Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie municipale (Paris)
Date d'édition : 1933-12-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343512457
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 240410 Nombre total de vues : 240410
Description : 01 décembre 1933 01 décembre 1933
Description : 1933/12/01 (A52,N275,T4). 1933/12/01 (A52,N275,T4).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse Collection numérique : Bibliographie de la presse
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6441238q
Source : Ville de Paris / Bibliothèque de l'Hôtel de Ville (BHdV), 2012-46765
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/03/2014
BULLETIN MUNICIPAL OFFICIEL du vendredi 1er décembre 1933 4275
De cette réaction bienfaisante, Paris sera soulagé et son
exemPle sera suivi partout.
t Que la prospérité du Livre soit le signe de la guérison
e de la prospérité générale. (Vils applaudissements.)
d' Discours de M. Louis Danel, Président de l'Union syn-
dic des Maîtres imprimeurs de France :
Monsieur le Président du Conseil Municipal,
Monsieur le Préfet de la Seine,
Mesdames,
Messieurs,
p ta Municipalité de Paris, en organisant une fête de la
p eûsée française, a bien voulu convier à cette manifesta-
on les Imprimeurs de Paris et des départements, ainsi
'le leurs collaborateurs.
d Je suis persuadé d'interpréter les sentiments unanimes
l'e mes confrères en vous adressant l'expression de leur
Connaissance. Il nous est particulièrement agréable que
le te manifestation coïncide avec la présence, à la tête de
la grande Assemblée parisienne, d'un des nôtres, dont
h activité professionnelle a toujours fait le plus grand
onneur à notre corporation.
s' Monsieur le Président, ainsi que j'avais eu déjà l'occa-
clol de vous en donner l'assurance, nous avons été parti-
alement heureux de votre élévation à la Présidence du
onseil Municipal de Paris.
èl Nous avons toujours rendu hommage à votre sentiment
evé du devoir, à votre attachement si éclairé à l'impri-
e^ej car vous êtes un de ceux qui vous êtes toujours
e;CcuPé de l'amélioration de votre profession, de son rôle
6 ta place qu'elle occupe dans le monde économique.
y °Us nous avez conviés aujourd'hui avec ceux qui repré-
aintnt. de la façon la plus autorisée, la pensée française
que les chefs des diverses industries dont le concours
6st lnrllspensable aux imprimeurs pour matérialiser cette
see et en assurer la diffusion.
j'J'6 23 juillet dernier, à la distribution des prix de
de coJe Estienne, vous exposiez aux élèves, en présence
le s représentants des groupements patronaux et ouvriers,
le caractère élevé de la profession pour laquelle ils se pré-
t' ralen t.
e ulle part — disiez-vons — n'existe peut-être à un
Bire aussi élevé que chez nous la solidarité du métier.
11 que nous puisions' avoir parfois des intérêts, sinon
doc&.es, du moins différents, bien que des divergences de
Ütg rne soient d'autant plus nettes que nous avons davan-
les e goût des idées, nous avons conscience, les uns et
les autres, de ce qui nous lie.
q Quelque poste que nous occupions, nous restons des
elle..l eurs de la pensée et notre tâche matérielle en est
çU "^me exaltée.
co.: m'est un sujet de fréquente méditation que de
erer combien l'esprit et la forme qui l'exprime
c°Hsfll+tuent un tout continu.
« A la curiosité des graveurs, typographes et litho-
graphes, pour les choses de l'intelligence, répond l'attrac-
tion que notre travail exerce sur les écrivains et les
savants.
« Le mot de « lettré » rend à merveille ce double
amour qui comprend, chez les hommes dignes de ce beau
nom, avec la passion du savoir, la recherche des éditions
élégantes et la véritable bibliophilie aussi bien que les
doctes créations plus techniques. ,
« Je ne crois pas qu'il se trouve d'auteur insoucieux de
la présentation de son œuvre, pas plus que de père indiffé-
rent à la beauté de son enfant. »
Vous montriez, Monsieur le Président, le modèle de cette
collaboration affectueuse entre les lettres et l'imprimerie
en la personne de l'éminent directeur de l'Ecole Estienne,
M. Georges Lecomte, qu'un deuil récent, auquel toute la
corporation s'associe, tient éloigné de nous aujourd'hui.
Dans une note publiée par vous en 1928 dans le
«Bulletin de l'Union», je détache le passage suivant
consacré au rôle de l'imprimeur :
« L'imprimeur a le culte du métier qu'il pousse peuvent
jusqu'à la méconnaissance absolue de ses intérêts. Il reste
d'instinct fidèle à la tradition de l'honnêteté commerciale
française. L'imprimerie peut changer la face du monde
sans parvenir à changer la situation matérielle de l'impri-
meur. C'est que l'imprimeur constitue un être d'exception :
il tient à la fois de l'artiste et du savant. Son principal
souci est d'élever sa pensée en même temps que son
âme. »
Voilà, Monsieur le Président, les mobiles élevés qui
vous ont guidé dans l'exercice de votre profession, et vous
ont valu l'estime de tous vos confrères, de tous ceux qui,
dans notre corporation et, je puis ajouter, dans les milieux
les plus divers, ont été les témoins de votre intelligente
activité et vous rendent, n'en doutez pas, le plus juste
hommage.
Vous avez montré la place prépondérante qu'occupe
Paris dans l'histoire de l'imprimerie française. Paris
n'est-elle pas la première ville de France qui, en 1470, sur
l'initiative de deux membres de l'Université, Guillaume
Fichet et Jean Heynlin, ait accueilli l'invention attribuée
à Gutenberg ?
A cette date, en effet, trois typographes, Ulrich Gering,
Michel Friburger et Martin Crantz venus de Bàle avaient
achevé, dans les bâtiments de la Sorbonne, le premier livre
imprimé à Paris. Au bas de la dernière page de cet ouvrage
que possède la Bibliothèque Nationale, ils avaient inséré,
en vers latins de leur composition, un hymne en l'honneur
de leur art et de la ville qui les avaient accueillis :
« Comme le soleil répand la lumière, y disaient-ils,
toi, Ville de Paris, nourrice des muses, tu verses la
science sur le monde.
« Reçois, toi qui en es digne, cet art d'écrire presque
divin qu'inventa l'Allemagne. Voici le premier livre qu'a
De cette réaction bienfaisante, Paris sera soulagé et son
exemPle sera suivi partout.
t Que la prospérité du Livre soit le signe de la guérison
e de la prospérité générale. (Vils applaudissements.)
d' Discours de M. Louis Danel, Président de l'Union syn-
dic des Maîtres imprimeurs de France :
Monsieur le Président du Conseil Municipal,
Monsieur le Préfet de la Seine,
Mesdames,
Messieurs,
p ta Municipalité de Paris, en organisant une fête de la
p eûsée française, a bien voulu convier à cette manifesta-
on les Imprimeurs de Paris et des départements, ainsi
'le leurs collaborateurs.
d Je suis persuadé d'interpréter les sentiments unanimes
l'e mes confrères en vous adressant l'expression de leur
Connaissance. Il nous est particulièrement agréable que
le te manifestation coïncide avec la présence, à la tête de
la grande Assemblée parisienne, d'un des nôtres, dont
h activité professionnelle a toujours fait le plus grand
onneur à notre corporation.
s' Monsieur le Président, ainsi que j'avais eu déjà l'occa-
clol de vous en donner l'assurance, nous avons été parti-
alement heureux de votre élévation à la Présidence du
onseil Municipal de Paris.
èl Nous avons toujours rendu hommage à votre sentiment
evé du devoir, à votre attachement si éclairé à l'impri-
e^ej car vous êtes un de ceux qui vous êtes toujours
e;CcuPé de l'amélioration de votre profession, de son rôle
6 ta place qu'elle occupe dans le monde économique.
y °Us nous avez conviés aujourd'hui avec ceux qui repré-
aintnt. de la façon la plus autorisée, la pensée française
que les chefs des diverses industries dont le concours
6st lnrllspensable aux imprimeurs pour matérialiser cette
see et en assurer la diffusion.
j'J'6 23 juillet dernier, à la distribution des prix de
de coJe Estienne, vous exposiez aux élèves, en présence
le s représentants des groupements patronaux et ouvriers,
le caractère élevé de la profession pour laquelle ils se pré-
t' ralen t.
e ulle part — disiez-vons — n'existe peut-être à un
Bire aussi élevé que chez nous la solidarité du métier.
11 que nous puisions' avoir parfois des intérêts, sinon
doc&.es, du moins différents, bien que des divergences de
Ütg rne soient d'autant plus nettes que nous avons davan-
les e goût des idées, nous avons conscience, les uns et
les autres, de ce qui nous lie.
q Quelque poste que nous occupions, nous restons des
elle..l eurs de la pensée et notre tâche matérielle en est
çU "^me exaltée.
co.: m'est un sujet de fréquente méditation que de
erer combien l'esprit et la forme qui l'exprime
c°Hsfll+tuent un tout continu.
« A la curiosité des graveurs, typographes et litho-
graphes, pour les choses de l'intelligence, répond l'attrac-
tion que notre travail exerce sur les écrivains et les
savants.
« Le mot de « lettré » rend à merveille ce double
amour qui comprend, chez les hommes dignes de ce beau
nom, avec la passion du savoir, la recherche des éditions
élégantes et la véritable bibliophilie aussi bien que les
doctes créations plus techniques. ,
« Je ne crois pas qu'il se trouve d'auteur insoucieux de
la présentation de son œuvre, pas plus que de père indiffé-
rent à la beauté de son enfant. »
Vous montriez, Monsieur le Président, le modèle de cette
collaboration affectueuse entre les lettres et l'imprimerie
en la personne de l'éminent directeur de l'Ecole Estienne,
M. Georges Lecomte, qu'un deuil récent, auquel toute la
corporation s'associe, tient éloigné de nous aujourd'hui.
Dans une note publiée par vous en 1928 dans le
«Bulletin de l'Union», je détache le passage suivant
consacré au rôle de l'imprimeur :
« L'imprimeur a le culte du métier qu'il pousse peuvent
jusqu'à la méconnaissance absolue de ses intérêts. Il reste
d'instinct fidèle à la tradition de l'honnêteté commerciale
française. L'imprimerie peut changer la face du monde
sans parvenir à changer la situation matérielle de l'impri-
meur. C'est que l'imprimeur constitue un être d'exception :
il tient à la fois de l'artiste et du savant. Son principal
souci est d'élever sa pensée en même temps que son
âme. »
Voilà, Monsieur le Président, les mobiles élevés qui
vous ont guidé dans l'exercice de votre profession, et vous
ont valu l'estime de tous vos confrères, de tous ceux qui,
dans notre corporation et, je puis ajouter, dans les milieux
les plus divers, ont été les témoins de votre intelligente
activité et vous rendent, n'en doutez pas, le plus juste
hommage.
Vous avez montré la place prépondérante qu'occupe
Paris dans l'histoire de l'imprimerie française. Paris
n'est-elle pas la première ville de France qui, en 1470, sur
l'initiative de deux membres de l'Université, Guillaume
Fichet et Jean Heynlin, ait accueilli l'invention attribuée
à Gutenberg ?
A cette date, en effet, trois typographes, Ulrich Gering,
Michel Friburger et Martin Crantz venus de Bàle avaient
achevé, dans les bâtiments de la Sorbonne, le premier livre
imprimé à Paris. Au bas de la dernière page de cet ouvrage
que possède la Bibliothèque Nationale, ils avaient inséré,
en vers latins de leur composition, un hymne en l'honneur
de leur art et de la ville qui les avaient accueillis :
« Comme le soleil répand la lumière, y disaient-ils,
toi, Ville de Paris, nourrice des muses, tu verses la
science sur le monde.
« Reçois, toi qui en es digne, cet art d'écrire presque
divin qu'inventa l'Allemagne. Voici le premier livre qu'a
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