Titre : Journal officiel de la République française. Débats parlementaires. Chambre des députés : compte rendu in-extenso
Éditeur : Impr. du Journal officiel (Paris)
Date d'édition : 1934-01-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328020951
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 208532 Nombre total de vues : 208532
Description : 18 janvier 1934 18 janvier 1934
Description : 1934/01/18 (A1934,N5). 1934/01/18 (A1934,N5).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Ministères des Affaires... Collection numérique : Ministères des Affaires étrangères
Description : Collection numérique : Traités, accords et... Collection numérique : Traités, accords et conventions
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IVe République (1946-1958)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6428552n
Source : Bibliothèque et Archives de l'Assemblée nationale, 2012-7516
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/01/2013
170 CHAMBRE DES DEPUTES — SEANCE DU 18 JANVIER 1934
taire, afin que les députés puissent vivre
honorablement, en dehors de toute pro-
fession. (Applaudissements sur divers
bancs à gauche. — Exclamations à l'cx-
trême gauche communiste.)
M. Philippe Henriot. Messieurs, rien dans
l'intervention de M. André Hesse ne mà-
difie le sentiment que j'ai exprimé il y
a quelques instants et sur lequel je m'ex-
cuse de revenir d'un mot.
Le (problème, pour moi, ne se pose pas
ainsi. H est vraiment inadmissiMe, je le
répète, que l'opinion publique ait trop
raison de soupçonner que, parmi les par-
lementaires, il y a des complicités ou des
camipaaisances qu'on ne devrait, pas y
trouver. (Interruptions à l'extrême gauche
et à l'extrême gauche communiste.) Le
scandale n'est pas que des hommes poli-
tiques aient plaidé, mais, qu'ayant plaidé,
que les accusés, après avoir été condamnés
en première instance, en cour d'appel, et
avoir vu leur pourvoi rejeté, soient encore
en liberté. De sorte que vous n'empê-
cherez pas les gens de dire: « S'ils jra-
vaient pas, pour les protéger, des parle-
mentaires ou des ministres, on les met-
trait en prison comme les pauvres dia-
bles. » (Applaudissements à droite et sur
divers bancs.)
M. Georges Moutet. Nous en connaissons
de cette catégorie au grand café de Bor-
deaux. Et vous les connaissez bien. (Excla-
mations à droite.)
M. Philippe Henriot. Monsieur Moutet,
est-ce une allusion personnelle ? Si vous
ne le pensez pas, soit.
Je ne demande pas qu'on fasse de dis-
tinctions. Je dis que, quand la justice s'est
(prononcée, il' ne faut pas qu'on puisse
avoir l'impression qu'on fait sa peine ou
qu'on ne la fait pas suivant la protection
dont on dispose. (Applaudissements à
droite.)
Sommes-nom d'accord sur ce fait ?
M. Georges Moutet. Vous m'avez com-
pris, c'est tout ce que je demande.
M. Philippe Henriot. Messieurs, dans
cette affaire il n'y a pas eu seulement les
remises de 1926, il n'y a pas eu seulement
le mandat d'amener de 1928, mystérieuse-
ment rapporté ; il y a eu aussi, dans cer-
taines circonstances, de singulières inter-
ventions.
Oh ! messieurs, sans doute on n'a pas
écrit: « Ne poursuivez pas! Je donne des
ordres pour qu'on ne poursuive pa's. » Mais
voici une lettre, qui est dans un dossier et
dont on entendra probablement parler
avant longtemps.
Vous serez libres de trouver, quand vous
t'aurez entendue, qu'elle n'est pas démons-
trative.
Elle vient de la direction des affaires
criminelles et vise une des affaires Sta-
visky.
« Me référant à votre rapport du 23 juin
1933.
M. Antoine Ravel. Quelle est la date de
la lettre ?
M. Philippe Henriot. relatif aux pour-
suites exercées devant la première cham-
bre de la cour de Paris contre les admi-
nistrateurs de la Compagnie foncière d'en-
treprises générales et de travaux pu-
blics. » — une des entreprises de Stavisky
— « .du chef d'infraction à l'article 3 de
la loi du 30 janvier 1907, je vous informe
que M. le ministre des finances m'a fait
savoir qu'il ne s'opposerait pas, en l'ab-
sence de toute plainte, au classement de
ladite affaire. » (Interruptions.)
Ecoutez, messieurs, parce qu'il y a une
réserve, mais vous allez voir cqpiment elle
est corrigée.
« .à la condition expresse, toutefois,
gue vous estimiez que la bonne foi des
dirigeants de la société, à l'époque consi-
dérée, était certaine.
« Je ne vois pas d'inconvénient, en ce
qui me concerne, à ce que la présente dé-
pêche soit jointe au dossier de la procé-
dure en vue de permettre à la cour d'a-
voir connaissance de l'avis de M. le mi-
nistre des finances. » (Vives exclamations
à droite. — Mouvements divers.)
Et la lettre est signée: « Par autorisa-
.tion, le conseiller d'Etat, directeur des af-
faires criminelles et des grâces. » (Nouvel-
les exclamations sur les mêmes bancs.)
Certes, il y a une petite réserve, mais
il y a cette indication qu'on ne voit pas
d'inconvénient à ce que la cour connaisse
l'opinion du ministre des finances.
M. Georges Chauvin. De quelle date est ce
document ?
M. Philippe Henriot. Cette lettre est du
28 juin 1933.
Reconnaissez que je mets le maximum
de bonne volonté à répondre aux ques-
tions. Je ne fuis pas les responsabilités.
Dans cette affaire Stavisky. il y a au-
tre chose. Je viens d'indiquer comment
il semblait que Stavisky eût trouvé au
moins des indulgences déconcertantes.
Mais, le 6 janvier 1934, le commissaire
de la police mobile Simon, attaché à la
première brigade de police mobile à Pa-
ris, écrit au contrôleur général du ser-
vice des recherches judiciaires, une let-
tre, que je ne lirai pas en entier pour ne
pas abuser de votre attention, mais dont
je vais vous citer — et j'affirme qu'ils
ne modifient en rien le sens général de
la lettre - les passages suivants:
« Comme suite à la demande de rensei-
gnements que vous avez formulée con-
cernant l'affaire Stavisky, j'ai l'honneur
de vous rendre compte de ce qui suit. »
L'auteur de la lettre raconte alors que,
faisant une enquête au sujet d'un vol
de timbres fiscaux, il avait appris qu'une
certaine quantité de ces timbres avaient
été volés par un nommé Stavisky.
Il ajoute:
« J'appris, dans le même temps, que
Stavisky avait monté une affaire, dite
du crédit municipal de Bayonne, au
cours de laquelle il aurait réussi, grâce
à de nombreuses complicités, à fabriquer
et à écouler pour 50 millions de faux ti-
tres.
« J'en parlai à mon chef de service,
M. Gabrielli, qui, sans y attacher une
grande importance, me dit: « Cette af-
faire ne nous intéresse pas spécialement.
Si cela se passe à Paris, vous pourriez
en parler à la police judiciaire. Si elle
se passe à Bayonne, vous pourriez en
parler, en temps voulu, au contrôle gé-
néral. »
« C'est à ce moment que j'ai rencontré
le nommé Comby. »
C'est le Comby que nous connaissons
déjà et qui a été arrêté en 1926 avec la
fille Simon.
« .qui paraissait bien connaître l'af-
faire de Bayonne.
«Il me parla de 200 millions d'escro-
queries, mais ce chiffre me parut exa-
géré. Je continuai à lui demander des
renseignements, sans dire ce que je sa-
vais. Et Comby me confia divers noms.
IL me parla d'un certain Tissier de la
complicité éventuelle de Garat et de deux
escrocs connus, les nommés Breuillac et
Barré. » (Interruptions à l'extrême gau-
che.)
Ce n'est pas pour le fait que je vous
signale cette lettre. Vous allez comprendre
pourquoi je fais cette lecture.
Le commissaire Simon poursuit :
« Quelques jours plus tard, Comby me
prévint qu'il avait le moyen de me faire j
mettre entre les mains un faux 1 b
de 3 millions du crédit municipal
Bayonne. » r.
D'un tel homme vous ne serez pas SIe
pris qu'il ait voulu de l'argent en éclw,lnirg
du service rendu. ,11'8
« Vu les conditions dans lesque:L la
cela se présentait, poursuit l'auteuir de 13
lettre, je le prévins que mes moy~~
étaient limités, ma juridiction peu etc!
due.
« Comby alla trouver alors une p61!"-nti'
nalité du ministère des pensions, qUl Igi
remit un mot de recommandation por 111
ministère de l'intérieur. D'après lui, il
reçu par M. Bairan-Targe, qui le di-l
sur le cabinet de M. Ducloux, lequel Ic fil
cooduÍlre auprès de M. Hennet qui. 16
j'attire votre attention sur cette s}n;[,
phrase — « .ne s'intéressa pas à 1
faire. » se'
C'est sans doute pour qu'il s'y mtéress.
qu'on l'a chargé d'enquêter sur elle. (SO
rires à droite.)
« Au cours de la conversation, M.
net me dit: « Tout ce dont nous aV 'aÍ
parlé, je le connais depuis longtemps: J116
un dossier complet sur Stavisky. Si le- 118
m'en occupe pas, c'est que ce n'est pafi a
point. » -.
- On avait un dossier complet, on le u1:
naissait depuis longtemps, mais Stavis^'
courait toujours!
M. Vincent Auriol. Est-ce qu'il n'y a w
une erreur sur la date ? Vous avez -jet
que le document était daté du 4 Jan'
Œ34. '11'
M. Philippe Henriot. Non. J'ai dit: 6 J1
vier 1934. 1
Et le commissaire écrit: « Il y 11 ,0y
mois environ que j'ai rappelé l'eail- éw
M. Je-an Ybarnégaray. Le dossier a
remis au début du mois d'octobre 133, ¡;i'
M. Philippe Henriot. Le commissaire *
mon conclut ainsi: tl,1'
« Ayant l'impression très nette que, Plait
jj
des raisons ignorées de moi, il ne fa ette
pas que je continue à m'occuper de ettc
affaire, je rendis compte de cette cpn~
sation à mon chef de service et j'ai 1
les choses en état. » (Exclamations à dro
et au centre. — Mouvements divers.) 09 $
C'est tout de même singulier. Q11 da
mystérieuse protection n'a donc cessé ^■
s'étendre sur Stavisky ? Quelle était f/de
son pour laquelle il y avait nécessite jj
renvoyer l'affaire et de tâcher, PUISq 31"
n'y avait pas de plainte et puisque les
ties civiles voulaient être remhoursée;, je
ne pas insister et de classer l'affaire ?
Pour quelle raison, lorsqu'on appojJ"
des renseignements précis à un fonclJ.p.
naire, ce dernier disait-il: « J'ai un do~
depuis longtemps, mais cela ne IJ1 i~n'
resse pas » et confie-t-on maintenant M l
quête à ce commissaire Hennet, dont J*-
ministre de l'intérieur Bait parfaite^jjpt.
bien, car ses dossiers doivent être trèSt Pw
cis là-dessus, quel est l'étrange et M
croyable passé, combien à tous Poin
vue il est suspect ? C'est dans les dos
M. Camille Chautemps, président du 011,
seil, ministre de l'intérieur. Vous pa
sez les connaître mieux que moi. cet
M. Philippe Henriot. On lui adJopt cet
inspecteur Bony qui s'affichait, à B
avec Stavisky. A 1 hôtel Miramar, l'è
nier, Alexandre et Bony menaient S
train, aux frais d'Alexandre, bien entej,ep'
Ce sont ceux-là qui sont chargés de
quête. En vérité, si on avait voulu é aûA
n'abôutit pas, on n'aurait pas procès au,
trement. (Applaudissements à drot
Protestations à gauche.) ov1",
J'ai donné à la Chambre un certain Q$
bre de faits qui ne m'ont pas ~i~~uc~
Vous savez bien, mes chers co: rOi
même ceux qui sont mes adversaire 0.1
taire, afin que les députés puissent vivre
honorablement, en dehors de toute pro-
fession. (Applaudissements sur divers
bancs à gauche. — Exclamations à l'cx-
trême gauche communiste.)
M. Philippe Henriot. Messieurs, rien dans
l'intervention de M. André Hesse ne mà-
difie le sentiment que j'ai exprimé il y
a quelques instants et sur lequel je m'ex-
cuse de revenir d'un mot.
Le (problème, pour moi, ne se pose pas
ainsi. H est vraiment inadmissiMe, je le
répète, que l'opinion publique ait trop
raison de soupçonner que, parmi les par-
lementaires, il y a des complicités ou des
camipaaisances qu'on ne devrait, pas y
trouver. (Interruptions à l'extrême gauche
et à l'extrême gauche communiste.) Le
scandale n'est pas que des hommes poli-
tiques aient plaidé, mais, qu'ayant plaidé,
que les accusés, après avoir été condamnés
en première instance, en cour d'appel, et
avoir vu leur pourvoi rejeté, soient encore
en liberté. De sorte que vous n'empê-
cherez pas les gens de dire: « S'ils jra-
vaient pas, pour les protéger, des parle-
mentaires ou des ministres, on les met-
trait en prison comme les pauvres dia-
bles. » (Applaudissements à droite et sur
divers bancs.)
M. Georges Moutet. Nous en connaissons
de cette catégorie au grand café de Bor-
deaux. Et vous les connaissez bien. (Excla-
mations à droite.)
M. Philippe Henriot. Monsieur Moutet,
est-ce une allusion personnelle ? Si vous
ne le pensez pas, soit.
Je ne demande pas qu'on fasse de dis-
tinctions. Je dis que, quand la justice s'est
(prononcée, il' ne faut pas qu'on puisse
avoir l'impression qu'on fait sa peine ou
qu'on ne la fait pas suivant la protection
dont on dispose. (Applaudissements à
droite.)
Sommes-nom d'accord sur ce fait ?
M. Georges Moutet. Vous m'avez com-
pris, c'est tout ce que je demande.
M. Philippe Henriot. Messieurs, dans
cette affaire il n'y a pas eu seulement les
remises de 1926, il n'y a pas eu seulement
le mandat d'amener de 1928, mystérieuse-
ment rapporté ; il y a eu aussi, dans cer-
taines circonstances, de singulières inter-
ventions.
Oh ! messieurs, sans doute on n'a pas
écrit: « Ne poursuivez pas! Je donne des
ordres pour qu'on ne poursuive pa's. » Mais
voici une lettre, qui est dans un dossier et
dont on entendra probablement parler
avant longtemps.
Vous serez libres de trouver, quand vous
t'aurez entendue, qu'elle n'est pas démons-
trative.
Elle vient de la direction des affaires
criminelles et vise une des affaires Sta-
visky.
« Me référant à votre rapport du 23 juin
1933.
M. Antoine Ravel. Quelle est la date de
la lettre ?
M. Philippe Henriot. relatif aux pour-
suites exercées devant la première cham-
bre de la cour de Paris contre les admi-
nistrateurs de la Compagnie foncière d'en-
treprises générales et de travaux pu-
blics. » — une des entreprises de Stavisky
— « .du chef d'infraction à l'article 3 de
la loi du 30 janvier 1907, je vous informe
que M. le ministre des finances m'a fait
savoir qu'il ne s'opposerait pas, en l'ab-
sence de toute plainte, au classement de
ladite affaire. » (Interruptions.)
Ecoutez, messieurs, parce qu'il y a une
réserve, mais vous allez voir cqpiment elle
est corrigée.
« .à la condition expresse, toutefois,
gue vous estimiez que la bonne foi des
dirigeants de la société, à l'époque consi-
dérée, était certaine.
« Je ne vois pas d'inconvénient, en ce
qui me concerne, à ce que la présente dé-
pêche soit jointe au dossier de la procé-
dure en vue de permettre à la cour d'a-
voir connaissance de l'avis de M. le mi-
nistre des finances. » (Vives exclamations
à droite. — Mouvements divers.)
Et la lettre est signée: « Par autorisa-
.tion, le conseiller d'Etat, directeur des af-
faires criminelles et des grâces. » (Nouvel-
les exclamations sur les mêmes bancs.)
Certes, il y a une petite réserve, mais
il y a cette indication qu'on ne voit pas
d'inconvénient à ce que la cour connaisse
l'opinion du ministre des finances.
M. Georges Chauvin. De quelle date est ce
document ?
M. Philippe Henriot. Cette lettre est du
28 juin 1933.
Reconnaissez que je mets le maximum
de bonne volonté à répondre aux ques-
tions. Je ne fuis pas les responsabilités.
Dans cette affaire Stavisky. il y a au-
tre chose. Je viens d'indiquer comment
il semblait que Stavisky eût trouvé au
moins des indulgences déconcertantes.
Mais, le 6 janvier 1934, le commissaire
de la police mobile Simon, attaché à la
première brigade de police mobile à Pa-
ris, écrit au contrôleur général du ser-
vice des recherches judiciaires, une let-
tre, que je ne lirai pas en entier pour ne
pas abuser de votre attention, mais dont
je vais vous citer — et j'affirme qu'ils
ne modifient en rien le sens général de
la lettre - les passages suivants:
« Comme suite à la demande de rensei-
gnements que vous avez formulée con-
cernant l'affaire Stavisky, j'ai l'honneur
de vous rendre compte de ce qui suit. »
L'auteur de la lettre raconte alors que,
faisant une enquête au sujet d'un vol
de timbres fiscaux, il avait appris qu'une
certaine quantité de ces timbres avaient
été volés par un nommé Stavisky.
Il ajoute:
« J'appris, dans le même temps, que
Stavisky avait monté une affaire, dite
du crédit municipal de Bayonne, au
cours de laquelle il aurait réussi, grâce
à de nombreuses complicités, à fabriquer
et à écouler pour 50 millions de faux ti-
tres.
« J'en parlai à mon chef de service,
M. Gabrielli, qui, sans y attacher une
grande importance, me dit: « Cette af-
faire ne nous intéresse pas spécialement.
Si cela se passe à Paris, vous pourriez
en parler à la police judiciaire. Si elle
se passe à Bayonne, vous pourriez en
parler, en temps voulu, au contrôle gé-
néral. »
« C'est à ce moment que j'ai rencontré
le nommé Comby. »
C'est le Comby que nous connaissons
déjà et qui a été arrêté en 1926 avec la
fille Simon.
« .qui paraissait bien connaître l'af-
faire de Bayonne.
«Il me parla de 200 millions d'escro-
queries, mais ce chiffre me parut exa-
géré. Je continuai à lui demander des
renseignements, sans dire ce que je sa-
vais. Et Comby me confia divers noms.
IL me parla d'un certain Tissier de la
complicité éventuelle de Garat et de deux
escrocs connus, les nommés Breuillac et
Barré. » (Interruptions à l'extrême gau-
che.)
Ce n'est pas pour le fait que je vous
signale cette lettre. Vous allez comprendre
pourquoi je fais cette lecture.
Le commissaire Simon poursuit :
« Quelques jours plus tard, Comby me
prévint qu'il avait le moyen de me faire j
mettre entre les mains un faux 1 b
de 3 millions du crédit municipal
Bayonne. » r.
D'un tel homme vous ne serez pas SIe
pris qu'il ait voulu de l'argent en éclw,lnirg
du service rendu. ,11'8
« Vu les conditions dans lesque:L la
cela se présentait, poursuit l'auteuir de 13
lettre, je le prévins que mes moy~~
étaient limités, ma juridiction peu etc!
due.
« Comby alla trouver alors une p61!"-nti'
nalité du ministère des pensions, qUl Igi
remit un mot de recommandation por 111
ministère de l'intérieur. D'après lui, il
reçu par M. Bairan-Targe, qui le di-l
sur le cabinet de M. Ducloux, lequel Ic fil
cooduÍlre auprès de M. Hennet qui. 16
j'attire votre attention sur cette s}n;[,
phrase — « .ne s'intéressa pas à 1
faire. » se'
C'est sans doute pour qu'il s'y mtéress.
qu'on l'a chargé d'enquêter sur elle. (SO
rires à droite.)
« Au cours de la conversation, M.
net me dit: « Tout ce dont nous aV 'aÍ
parlé, je le connais depuis longtemps: J116
un dossier complet sur Stavisky. Si le- 118
m'en occupe pas, c'est que ce n'est pafi a
point. » -.
- On avait un dossier complet, on le u1:
naissait depuis longtemps, mais Stavis^'
courait toujours!
M. Vincent Auriol. Est-ce qu'il n'y a w
une erreur sur la date ? Vous avez -jet
que le document était daté du 4 Jan'
Œ34. '11'
M. Philippe Henriot. Non. J'ai dit: 6 J1
vier 1934. 1
Et le commissaire écrit: « Il y 11 ,0y
mois environ que j'ai rappelé l'eail- éw
M. Je-an Ybarnégaray. Le dossier a
remis au début du mois d'octobre 133, ¡;i'
M. Philippe Henriot. Le commissaire *
mon conclut ainsi: tl,1'
« Ayant l'impression très nette que, Plait
jj
des raisons ignorées de moi, il ne fa ette
pas que je continue à m'occuper de ettc
affaire, je rendis compte de cette cpn~
sation à mon chef de service et j'ai 1
les choses en état. » (Exclamations à dro
et au centre. — Mouvements divers.) 09 $
C'est tout de même singulier. Q11 da
mystérieuse protection n'a donc cessé ^■
s'étendre sur Stavisky ? Quelle était f/de
son pour laquelle il y avait nécessite jj
renvoyer l'affaire et de tâcher, PUISq 31"
n'y avait pas de plainte et puisque les
ties civiles voulaient être remhoursée;, je
ne pas insister et de classer l'affaire ?
Pour quelle raison, lorsqu'on appojJ"
des renseignements précis à un fonclJ.p.
naire, ce dernier disait-il: « J'ai un do~
depuis longtemps, mais cela ne IJ1 i~n'
resse pas » et confie-t-on maintenant M l
quête à ce commissaire Hennet, dont J*-
ministre de l'intérieur Bait parfaite^jjpt.
bien, car ses dossiers doivent être trèSt Pw
cis là-dessus, quel est l'étrange et M
croyable passé, combien à tous Poin
vue il est suspect ? C'est dans les dos
M. Camille Chautemps, président du 011,
seil, ministre de l'intérieur. Vous pa
sez les connaître mieux que moi. cet
M. Philippe Henriot. On lui adJopt cet
inspecteur Bony qui s'affichait, à B
avec Stavisky. A 1 hôtel Miramar, l'è
nier, Alexandre et Bony menaient S
train, aux frais d'Alexandre, bien entej,ep'
Ce sont ceux-là qui sont chargés de
quête. En vérité, si on avait voulu é aûA
n'abôutit pas, on n'aurait pas procès au,
trement. (Applaudissements à drot
Protestations à gauche.) ov1",
J'ai donné à la Chambre un certain Q$
bre de faits qui ne m'ont pas ~i~~uc~
Vous savez bien, mes chers co: rOi
même ceux qui sont mes adversaire 0.1
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.89%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.89%.
- Collections numériques similaires Bibliothèque Diplomatique Numérique Bibliothèque Diplomatique Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MAEDIGen0"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 16/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6428552n/f16.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6428552n/f16.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6428552n/f16.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6428552n/f16.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6428552n
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6428552n
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6428552n/f16.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest