Presse et revues
6 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1921-01-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 05 janvier 1921 05 janvier 1921
Description : 1921/01/05 (T17,N1642). 1921/01/05 (T17,N1642).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64253751
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
MINISTÈRE
DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
o 1642
Mercredi 5 janvier 1921
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
t, NOTA. - Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
i et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE. - Le désarmement de
l'Allemagne (Kreuz Zeitung, Frankfur-
ter Zeitung). Le bilan politique de
1920 (Chancelier d'Empire Fehrenbach
dans Deutsche Allgemeine Zeitung). -
Les relations commerciales entre l'Alle-
magne et l'Italie (Correspondance de
Rome à la Frankfurter Zeitung).
PRESSE AMÉRICAINE. - Les agriculteurs amé-
ricains et Je protectionnisme (New York
Times).
PRESSE ANGLAISE. - Le désarmement de l'Al-
lemagne (Morning Post, Times, Daily
Chronicle, Daily Telegraph). - Les
Etats-Unis et le désarmement : la réduc-
tion des armements navals (Times).
PRESSE AUTRICHIENNE. - Le rattachement de
l'Allemagne à l'Autriche (Wiener Stim-
rrrni).
-——————————— —————————————
POLITIQUE GÉNÉRALE
ET DIPLOMATIE
L'ALLEMAGNE ET LA PAIX
LE DESARMEMENT DES GARDES
D'HABITANTS. - PRESSE ALLEMANDE. - [La
presse allemande continue de s'occuper de
la question du désarmement. Tandis que la
Kreuz-Zeitung, voit dans la note de la com-
mission de contrôle, la main des commu-
nistes allemands, la Frankfurter-Zeitung
met en garde l'opinion contre une exagéra.
tion des espoirs que pourraient faire naître
les commentaires de la presse anglaise.]
Dans la question de la police de sûreté,
l'Allemagne a joué cartes sur table avec
l'Entente. Elle s'est conformée immédiate-
ment aux stipuations de Versailles et de la
note de Boulogne, dont les modalités d'ap-
plications n'ont été connues qu'en oc-
tobre. L'Entente devrait bien comprendre
qu'on ne peut en avoir encore fini.
On se demande maintenant involontaire-
ment : d'où vient cette nervosité particulière
de la Commission interalliée ? Pour répon-
à cette question, il faut simplement
jeter un coup d'œil sur les journaux alle-
mands radicaux de gauche. Les commu-
nistes et la social-démocratie indépendante
ne peuvent tolérer le peu d'ordre que nous
avons obtenu au prix de grandes peines.
Cet ordre empêche la dictature du prolé-
tariat et ce n'est pas un hasard si l'on en-
tend à nouveau dans les réunions socialistes
et communistes le cri de guerre. « Vive le
chaos ! » La presse d'extrême gauche
mène donc la lutte contre toutes les insti-
tutions destinées à maintenir l'ordre, à pro-
téger les citoyens laborieux et servir la re-
constitution : Reichswehr, Sipo et gardes
d'habitants.
Ce n'est pas assez ; il pleut chaque jour -
nous le savons de la meilleure source - des
dénonciations à la Commission de l'Entente,
donnant des renseignements sur les dépôts
d'armes et les organisations secrètes.
KREUZ.-ZEITUNG, 31,12.
La Frankfurter Zeitung du 4.1 donne des ex-
traits de journaux anglais sur la question, du
désarmement et les fait suivre du commen
taire suivant :
L'attitude calme observée par la presse
anglaise envers le problème du désarme-
ment ne doit pas faire crOlLe; en Allemagne
que l'Angleterre n'appuie pas les exigences
de la France dans le sens a'un complet dé-
sarmement def l'Allemagne.
On sait qu'à Spa, ce fut Lloyd George
lui-même qui se fit le porte-parole des Alliés
dans cette question. La France et l'Angle-
terre s'entendent sur le but qu'elles se sont
fixé. Il semble que les Anglais considè-
rent seulement comme devant être soumise
à une discussion la méthode à employer
pour faire exécuter les clauses du désarme-
ment par l'Allemagne. L'occupation de la
Ruhr ou d'une autre partie du territoire
allemand est liée à cette question de mé-
thode.
C'est un fait assez caractéristique de l'o-
pinion anglaise que la presse, ou bien ne
tient aucun compte des mesures pénales
dans ses commentaires, ou bien y fait allu-
sion sous une forme qui ne peut être consi-
dérée que comme un conseil en vue d'éviter
les exagérations.
PRESSE ANGLAISE. - De Paris : A la
suite d'une série d'enquêtes faites dans les
cercles bien informés, j'ai de sérieuses rai-
sons de croire que le gouvernement alle-
mand, devant l'attitude énergique des alliés,
est sur le point de céder et d'accepter
toutes les revendications relatives à l'exé-
cution' complète des clauses du désarme-
ment telles qu'elles ont été inscrites dans
le traité de paix et dans l'accord de Spa. l'
est visible que l'accord de Londres et de
Paris sur la question du désarmement et
des violations du traité de paix (signalées
par le maréchal Foch dans son rapport), a
vivement impressionné Berlin. Il est égale-
ment visible que l'Allemagne est près de
céder. Ce changement de front a été provo-
qué par la crainte ; car l'on croit eh Alle-
magne que les Alliés n'hésiteraient pas à
imposer les pénalités qui ont été prévues
dans l'accord de Spa. L'Allemagne redoute,
par dessus tout, l'occupation par les trou-
pes alliées, de la riche région industrielle
de la Ruhr, et Berlin, semble être convain-
cue que seule une exécution complète des
promesses que l'Allemagne a faites à Ver-
sailles et à Spa, pourrait empêcher les gou-
vernements alliés de prendre une telle me-
sure. On s'attend à voir l'Allemagne an-
noncer aux Alliés, peut-être dans les 24
heures, qu'elle est prête à accepter toutes
les demandes formulées dans la note. Il est
probable que les autorités berlinoises, sui-
vant leur habitude demanderont qu'il leur
soit permis de réduire graduellement le
nombre des gardes civiques et des canons
de forteresse. Elles proposeront peut être
qu'un délai leur soit accordé, pour dissou-
dre les organisations militaires en Bavière,
où la situation est plus compliquée. Quelle
que soit la décision que prendra Berlin, elle
prouvera, une fois de plus, que seule une
attitude énergique peut avoir raison de
l'Allemagne. Si, ainsi qu'on le croit, ces
hypothèses sont justes, elles contribueront
à éclaircir l'atmosphère et à dissiper ici un
certain mécontentement. On reproche à
l'Angleterre son hésitation et on estime
qu'elle n'attache pas assez d'importance
au désarmement rapide de l'Allemagne. Les
informations d'après lesquelles M. Wins-
ton Churchill serait sur le point de venir
à Paris, afin de discuter de la question du
désarmement avec M. Leygues, ont été
longuement commentées dans la presse et
l'absence de communiqués officiels a pro-
duit il faut l'avouer, une impression quel-
que peu regrettable.
Si l'Allemagne annonçait aux Alliés, dans
les 24 heures, qu'elle est prête à accepter
leur demande, la visite de M. Churchill ne
serait plus nécessaire. En l'absence de
toute information précise, cependant, une
partie de l'opinion française critique une
fois de plus ce .qui est considéré par elle
comme un exemple de l'égoïsme britanni:
que.
Ainsi, Y Œuvre de ce matin dit : « que
l'Angleterre poursuit une politique de récon-
ciliation avec l'Allemagne, mais dans son
propre intérêt ». « M. Lloyd George, conti-
nue ce journal, ne semble pas être très
pressé de venir à Paris et de rencontrer M.
Leygues. Il promet de venir cette semaine,
DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
o 1642
Mercredi 5 janvier 1921
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
t, NOTA. - Il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits,
i et des résumés, ceux-ci imprimés en petits caractères. Les articles
traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
SOMMAIRE
PRESSE ALLEMANDE. - Le désarmement de
l'Allemagne (Kreuz Zeitung, Frankfur-
ter Zeitung). Le bilan politique de
1920 (Chancelier d'Empire Fehrenbach
dans Deutsche Allgemeine Zeitung). -
Les relations commerciales entre l'Alle-
magne et l'Italie (Correspondance de
Rome à la Frankfurter Zeitung).
PRESSE AMÉRICAINE. - Les agriculteurs amé-
ricains et Je protectionnisme (New York
Times).
PRESSE ANGLAISE. - Le désarmement de l'Al-
lemagne (Morning Post, Times, Daily
Chronicle, Daily Telegraph). - Les
Etats-Unis et le désarmement : la réduc-
tion des armements navals (Times).
PRESSE AUTRICHIENNE. - Le rattachement de
l'Allemagne à l'Autriche (Wiener Stim-
rrrni).
-——————————— —————————————
POLITIQUE GÉNÉRALE
ET DIPLOMATIE
L'ALLEMAGNE ET LA PAIX
LE DESARMEMENT DES GARDES
D'HABITANTS. - PRESSE ALLEMANDE. - [La
presse allemande continue de s'occuper de
la question du désarmement. Tandis que la
Kreuz-Zeitung, voit dans la note de la com-
mission de contrôle, la main des commu-
nistes allemands, la Frankfurter-Zeitung
met en garde l'opinion contre une exagéra.
tion des espoirs que pourraient faire naître
les commentaires de la presse anglaise.]
Dans la question de la police de sûreté,
l'Allemagne a joué cartes sur table avec
l'Entente. Elle s'est conformée immédiate-
ment aux stipuations de Versailles et de la
note de Boulogne, dont les modalités d'ap-
plications n'ont été connues qu'en oc-
tobre. L'Entente devrait bien comprendre
qu'on ne peut en avoir encore fini.
On se demande maintenant involontaire-
ment : d'où vient cette nervosité particulière
de la Commission interalliée ? Pour répon-
à cette question, il faut simplement
jeter un coup d'œil sur les journaux alle-
mands radicaux de gauche. Les commu-
nistes et la social-démocratie indépendante
ne peuvent tolérer le peu d'ordre que nous
avons obtenu au prix de grandes peines.
Cet ordre empêche la dictature du prolé-
tariat et ce n'est pas un hasard si l'on en-
tend à nouveau dans les réunions socialistes
et communistes le cri de guerre. « Vive le
chaos ! » La presse d'extrême gauche
mène donc la lutte contre toutes les insti-
tutions destinées à maintenir l'ordre, à pro-
téger les citoyens laborieux et servir la re-
constitution : Reichswehr, Sipo et gardes
d'habitants.
Ce n'est pas assez ; il pleut chaque jour -
nous le savons de la meilleure source - des
dénonciations à la Commission de l'Entente,
donnant des renseignements sur les dépôts
d'armes et les organisations secrètes.
KREUZ.-ZEITUNG, 31,12.
La Frankfurter Zeitung du 4.1 donne des ex-
traits de journaux anglais sur la question, du
désarmement et les fait suivre du commen
taire suivant :
L'attitude calme observée par la presse
anglaise envers le problème du désarme-
ment ne doit pas faire crOlLe; en Allemagne
que l'Angleterre n'appuie pas les exigences
de la France dans le sens a'un complet dé-
sarmement def l'Allemagne.
On sait qu'à Spa, ce fut Lloyd George
lui-même qui se fit le porte-parole des Alliés
dans cette question. La France et l'Angle-
terre s'entendent sur le but qu'elles se sont
fixé. Il semble que les Anglais considè-
rent seulement comme devant être soumise
à une discussion la méthode à employer
pour faire exécuter les clauses du désarme-
ment par l'Allemagne. L'occupation de la
Ruhr ou d'une autre partie du territoire
allemand est liée à cette question de mé-
thode.
C'est un fait assez caractéristique de l'o-
pinion anglaise que la presse, ou bien ne
tient aucun compte des mesures pénales
dans ses commentaires, ou bien y fait allu-
sion sous une forme qui ne peut être consi-
dérée que comme un conseil en vue d'éviter
les exagérations.
PRESSE ANGLAISE. - De Paris : A la
suite d'une série d'enquêtes faites dans les
cercles bien informés, j'ai de sérieuses rai-
sons de croire que le gouvernement alle-
mand, devant l'attitude énergique des alliés,
est sur le point de céder et d'accepter
toutes les revendications relatives à l'exé-
cution' complète des clauses du désarme-
ment telles qu'elles ont été inscrites dans
le traité de paix et dans l'accord de Spa. l'
est visible que l'accord de Londres et de
Paris sur la question du désarmement et
des violations du traité de paix (signalées
par le maréchal Foch dans son rapport), a
vivement impressionné Berlin. Il est égale-
ment visible que l'Allemagne est près de
céder. Ce changement de front a été provo-
qué par la crainte ; car l'on croit eh Alle-
magne que les Alliés n'hésiteraient pas à
imposer les pénalités qui ont été prévues
dans l'accord de Spa. L'Allemagne redoute,
par dessus tout, l'occupation par les trou-
pes alliées, de la riche région industrielle
de la Ruhr, et Berlin, semble être convain-
cue que seule une exécution complète des
promesses que l'Allemagne a faites à Ver-
sailles et à Spa, pourrait empêcher les gou-
vernements alliés de prendre une telle me-
sure. On s'attend à voir l'Allemagne an-
noncer aux Alliés, peut-être dans les 24
heures, qu'elle est prête à accepter toutes
les demandes formulées dans la note. Il est
probable que les autorités berlinoises, sui-
vant leur habitude demanderont qu'il leur
soit permis de réduire graduellement le
nombre des gardes civiques et des canons
de forteresse. Elles proposeront peut être
qu'un délai leur soit accordé, pour dissou-
dre les organisations militaires en Bavière,
où la situation est plus compliquée. Quelle
que soit la décision que prendra Berlin, elle
prouvera, une fois de plus, que seule une
attitude énergique peut avoir raison de
l'Allemagne. Si, ainsi qu'on le croit, ces
hypothèses sont justes, elles contribueront
à éclaircir l'atmosphère et à dissiper ici un
certain mécontentement. On reproche à
l'Angleterre son hésitation et on estime
qu'elle n'attache pas assez d'importance
au désarmement rapide de l'Allemagne. Les
informations d'après lesquelles M. Wins-
ton Churchill serait sur le point de venir
à Paris, afin de discuter de la question du
désarmement avec M. Leygues, ont été
longuement commentées dans la presse et
l'absence de communiqués officiels a pro-
duit il faut l'avouer, une impression quel-
que peu regrettable.
Si l'Allemagne annonçait aux Alliés, dans
les 24 heures, qu'elle est prête à accepter
leur demande, la visite de M. Churchill ne
serait plus nécessaire. En l'absence de
toute information précise, cependant, une
partie de l'opinion française critique une
fois de plus ce .qui est considéré par elle
comme un exemple de l'égoïsme britanni:
que.
Ainsi, Y Œuvre de ce matin dit : « que
l'Angleterre poursuit une politique de récon-
ciliation avec l'Allemagne, mais dans son
propre intérêt ». « M. Lloyd George, conti-
nue ce journal, ne semble pas être très
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