Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1909-05-02
Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 mai 1909 02 mai 1909
Description : 1909/05/02 (Numéro 3760). 1909/05/02 (Numéro 3760).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne Collection numérique : Fonds régional : Bretagne
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k642152h
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/11/2008
L'OUEST. EOLA1P
'.se àe liberté de pensée etde la liberté, des mu-
Isacna, de t^fw-w– fi aaMMioAla des travail-
teuiï on Ruiat ck des revendications.
'tftmÊUonààam » l«ur aoit, résonnai scent uné
bm et reluis 91e Umb te proiét*iP06 ne peuvent
et doivent compta* que sur eus -menus pour ar-
,rive- il leur énkandpatwn s'engagent il taire le
nécessaire pour faire aboutir leurs revendica-
tion» et attendre leur idéal, débutent tous les
ohslacle* qui pcuwm paralyser la marche en
avant du proKHanal pour une action énergique
et concentrée contre le prolétariat, le c-ipital et
les louvoirs niiMjng- s'engageât à faire le na
cessaire pour la r6duction aes heures de travail,
atténuer ainsi le rhômngc et la mitre
A h prnpaifr 1rs ifiter de svniffraH»-
mr et d'antipntriotisme, 4 détruire afnai k der*
DKT nomivirt dcrri^rv lrqud s* dl^robe l'exploita-
lion oapHAllate et snn onmpiloe, rautorltf. roprf-
wntftp par 1* nouvrwrs puW'«. H h appliquer la
décision des GnnfErte corpomUta
F* sp strieront aux rais de s Vivant les tra-
vailleurs organisés internationalistes Yive la
solidarité ouvrière Vive lu grève cCnérule ex-
preprtBtftee
A 11 lieures «>.£[e*!ue la sortie des gré-
vistes. Elle a eu lieu en ordre et sans au.
cun cri.
Aucun détachement de rnvnlerie n'a eu
l'occasion de sortir dcs casernes durant
toute la în&linoe, et les établissements ont
conserve'' leurs terrasses et leurs étalages
ordinaires.
Une aulrr rdunion avait été organisée Il
l'annexe de la Bourse du travail, rue Jean-
Jacques Rousseau. 300 personnes environ
y assistaient. Les ouvriers tailleurs en
Crève depuis quelques jours, constituent
la majorité de l'assistance.
M. Jarquemin. secrétaire, fait, l'apologie
Ee l'antSmilMarisme et de nnterrwitionalis-
me. M. Tliufllier dit que seule l'idée syndi-
cale peu1 rénliser le rêve des travailleurs,
la société communiste.
L'après-midi
K partir de deux heures, l'animation est
grande place de la République. Les came-
lol* circulent, vendant des numéros illus-
tré», de l' n Himnnité Il et de la Guerre
Sociale Il. et des bouquet.? de muguets.
Quelquea rassemblements se forment ven
la rue de Bnndv ce sont des hommes et
des jeunes nues blonds, qui tous et toutes
parlent tusse.
Les premières arrestations
A deux heures se produisent les prem iè-
res arrestations ce'les de deux jeunes
gens portant l'égianUne rouge la boulon-
nière. L'un deux, blond, rougeaud, d'una
des grimaces à un brigadiier des gardiens
de la paix, devant la Bourse du Travail.
Vers deux heures et demie, des détache-
menls de gardes républicains à pied et de
randiens de la paix viennent renforcer les
détachements déjà enfermés dans la caser-
ne par la poile ouverte, on aperçoit des
'isràdron* de dmpons et de gardes républl-
bride de leurs chevaux. La foule augmente;
quehroes rentiers en unifmrene. beaivnaip de
photographes, des ambulanciers; les agents
font circuler sans effort.
La marche des voitures n'a pas ralenti
un instant, ni sur le boulevard du Ternie,
ni sur le boulevard Magenta.
A la Bourse du Travail, bien qu'aucun
meeting ne soit annoncé, les syndiquas sont
venus en grand nombre la plupart profi-
tent de l'occasion pour faire \iser leur car-
te de syndiqué.
Les travailleurs municipaux
A trois heures et demie, une délégation
représenianls des diverses catégories du
personnel ouvrier, a été reçue par NI.
Ghau.sse. turésidont du Cotwpil municipal.
NI. Roche, serrvMa.ire général de la Fédé-
ration, a présenté le cahier des revendica-
tions des omT.ers. Les principales revendi-
cations portent sur les points suivantes rr-
T>os Vi^hdcmedaire satire minimum à
3.825 francs par an promotion dc classes
tous les trois ans création d'un de
discipline, etc..
Les délégués ont. enfin demandé que le
Conseil retirée la discussion du projet d«
réorganisât-ion des services médi:caux, afin
de permettre au personnel ouvrier d'étudier
M. Chausse a (promis de tore tout son
possible pour que le Consril nrpéiiore la
situation des travailleurs municipaux.
L'entrevue s'est quatre heures
moins le quart, sans le moindre incident.
Manifestations
A quatre heures. une bande de grévistes
nt la rue Beauxepaine en chantant
Il International n et en conspuant Df. Cle-
menceau. est dispersée rapidement Mais
les grévistes se retormcnt aussitôt en oor-
un Slgnaie ue nouvelles muiiirnss u 1 ni-
terseclion de l'Entrepôt et de la rue Beau-
reT«aire cinq arrestations sont obérées.
M. Lépine revient à nouveau en automo-
bile et continue à faire sa promenade à tra-
vers la foute, sans T>rcnnquer d'inndenl.
A cinq heures moins le quart, un millier
de manifestants montent la place de 1n Ré-
publique et s'engagent sur les boulevards,
en chantant 1' Il Internaiionale et en
criant Hou Hou Clemenceau »
Ils veulent se diriger vers le ministère
de l'Inlôrieur manifestants et agents en
viennent aux mains, devant la porle Saint-
Mnrtia La bagarre est sérieuse.
UNE ALLOCUTION .EN HEBREU
Aprî'S une nllocution en hébreu prnnnn-
cée pnr NI. Saumon, pour un groupe d'Ts-
rapii'es rtrésents il. la réunion. l'assemblée
s'est terminée après avoir voté par acrla-
mation l'ordre du jour adopté il. la réunion
de la rue Grange-àux-Belles.
LE BILAN OFFICIEL
La pnlirr n communiqué
midi les chUlres suivants dr chômeurs, qui
se décomposent comme svit
Ouvriers du bâtimmt, terrassiers, ce«
du Mt'tro compris, 11.783 sur 90.000.
Mélalluryules 5.383 sur 50.000.
Aulret corporation» 4.17&
Sot au total 21.298.
LE fer MAI DANS LES P. T. T.
PARIS, 1" mai. Les postiers et les té-
lé^T&jilùsles qui ont assuré le sarvice au-
Jourrfnui. ont oependant entendu faire h
leur mâture le 1· mai.
Au moment de la relève de onse heures,
ils se sont groupés mu nombre de deux à
trois cents, el jwrmi eux un assez grand
nombre de dames, portant à la boutonniè-
re et au oorsage, non 1« muguet tradition-
nel, mais l'égiantine rouge, le nouvel em-
blème syndiôalLste. dans la cour du Cen-
tra; télégraphique, on! consnué Syn an et
ont ctoanté en choeur l' n internationale
Un inspecteur d'un commissariat de poli-
oe voisin est arr;vé, à la télé d'une vingtai-
ne d'amen U.
Les manifestants ont alors circulé et se
sont dispersés sans trop de résistance.
Une partie du personnel ôes iignes des
P.T.T. a chômé en l'honneur du 1" mal.
Dans !cs ateliers du boulavard Brune, m
compte environ 31 d'absente, soit 275
hommes sur 753, et 1 ouvrière sur 158.
L'an dernier, le chômage avait été plus
important.
Dans le service des lignes ertra-mtiros,
on oomp'c 70 de chônienrs.
Le service central n'a été lroub1é que par
de légers incidents. On a chanté la Carma-
gnnlc. Mais le travail a été assuré réguüè-
Aucun chômage sur bee lignea télégra-
phiques de Paris. Les services de garde
et d incendie sont au comiplei, ainsi que le
personnel des at-eTters de force motrice. Ce-
pendant une équipe. celle des ouvners re-
monteurs ne s'est pas présentée oe matin.
UNE CATASTROPHE ÉVITÉE
Des fils avaient été coupée
Les journaux du soir publient l'informa-
tion suivante
Sur la ligne de l"E*t. un ohed d*fcrmpe
s'est «.perçu que des fils de contrôle des
signaux resevnn' 's* disques étaient coupés
pr^ de Boissy-Saint-Léger. Sans cette
constatation une catastrophe se serait pro-
duite. L'enquête a prouvé que les fils a-
vaient été sectionnés avec un instrument
tranchant aucun vol n'a été commis on
croit se trouver en présence d'un attentat
anarchiste.
Le Temps dément. le lait en ces termes
Le Rous-préfet de Orheil, qui nous avons de-
mandé drfi TvnsoicrfRiTK-ntR. nous a dfclarCi que
l,i nouv«l'.r Moit Il 11 v a ttrux mois, un
fil e hté onupé aoridonlr-ronKWt sur une ligne de
garage mais il n'en pouvait résulter aucune oa-
Méru, 1" mai. La journée parait de-
voir se passer dans le plus grand cnlme.
Malgré la propagande faite et les affiches
apposas en grand nombre, le chômage est
loin (1 iMre complet, ce matin. C'est aujour-
d'hui jour de paie et tous les ouvriers con-
tinuent travailler dans la matinée. Au
rWmt de 1 après-midi, des délégués se sont
rendus dans les ateliers restés ouverts et
apn^s quelques pourparlers ont obtenu de
leurs camarades la cessation du travail.
Les fils téléphoniques ont été de nouveaa
coupés snr le circuit Méru-Fresneaux-Mont-
herland-Saint-Crépin, à peu de distance de
cette drmiere localité. Lne autre ligne té-
léphonique particulière reliant l'usine
Trois-Œufs au bureau de poste de Saint-
Crépin, a été également coupée. Des ou-
vriers mandés de Beanvais ont effectué les
réparations nécessaires. Une enquête est
ouverte pour rechercher les auteurs de cet
acte de malveillance. Le prôfet de l'Oise
e«1 nrriv'- a Méru il s'est rendu à l'Hôtel
rie Ville et d'nccord avec les ouvriers et les
fonctionnaires placés sons ses ordres, il Ci
arrêté en vue du meeting dr cette après-
midi un certain nnmhrs de mesures.
Comme d'habitude la mairie est gardée
militairement par un escadron de cuiras-
siers de.s troupes sont placées sur tous les
points dé la ville les troupes non occu-
pées resteront consignées toute la matinée.
EN PROVINCE
P\ms. 1" mai. Les dépêches parve-
nuep des principal-8 villes au ministère de
l'intérieur ne signalent aucun désordre
grave. Le chômage est complet à Firminy
et Nonux-Jes-Mincs.
A Bordeaux. Ifs ouvriers de la monufac-
ture d'nVl'iime'.tes et de la poudrière de St-
Médord chôment une conférence est don-
née prw" le délégué de la C. G. T., M. Hu.
bert.
Marseille n'a nuJlmient été troublé un
meeling n eu lieu sans incident.
A LA ROCHELLE
Lk ̃Rocheli-f. 1er mni. Les dockers et
les résiniers df l/i Pn.'J'oe e' de La Ro-
ehcîle. dès ce matin, ont formé
1 un important cortège, précédé du dlmpeau
ronge. **î ont pr>rcoirru la ville en chantnnt
des refrains révolutionnaires. Le oi'oyen
Jan\-ion. de la C. G. T., était a la
tête de la manifestation.
A BOUAGIS
Boi'Pces, la mai. Ce maéin. 9 heu-
res, le cortège creryprensnt 2.000 manifes-
tarais environ, a parcouru lu prinripaka
rues de In ville en chantant des refrains ré*
volulicunnaire».
A 9 heures, une grande réunion a en lieu.
M. Mazeau, détecta de la C. G. T., a pré-
conise le syndicat militaire, comme il y a:
mfliin tenant, dit^il, le 5>"n<ïicat des fonction-
mires.
A La sortie, quAkruee inoki*nifl se annt
produits. Un prêtre qui paasuit a ôté Lnju-
rié ainsi que des omciere.
LA DYNAMITE A RIVE-DE-OIERB
Rive-he-Gikbs, lw mai. Une cartomehe
deMan* &tre chatvée avec de la dynamite
et placée le long de la cheminée d'une usi-
ne, a fait explosion ce-.le nuit, creusent
dans la parai un trou de 30 centiTnètjws en-
viron de profondeur. L'engin i/taH. mal dis-
posé. Sans quoi ta cheminée serait proDa-
blement tombée.
A NANTES
Nantes. 1" niai. Le calme est absolu
le chômage n'est que partiel, principale-
ment dans la métallurgie, les tabacs, le
bâtiment. Ce matin, le citoyen Lemoux. Ai
la C. G. T., a fait une onntérence h la Bour-
se du travail il n'y a eu aucun incident.
A MONTPELLIER
Montpellier, le, mai. Montpellier
semble en état de siège, toutes les troupes
sont consignées dans leurs quartiers res-
pertifs les gares sont occupées militaira-
ment ninsi que la promenade du Pérou
des piqaets d'hommes en armes sont pli-
cés nu à la innirie, la préfectu-
re, etc. Des croupes de gendarmes et d'a-
gents parcourent les rues de la ville quel-
ques magasins sont fermés.
A TOULON
TOULON, 1« mai. Plusieurs compagnies
d'infanterie coloniale avuient élé logées
dans l'arsenal avec armes et bagages par
mesure de précaution, mais devant le cal-
me qui règne depuis ce matin les compa-
gnies se sont retirées.
Les mee'incs se sont poursuivis sans
incidenls graves ils prennent fin il midi.
Les assistants étaient moins nombreux
que les années précédentes et ne se livrè-
rent à aucune manifestation en sortant.
La Liberté, la fît'puNii-jue, la Di'moçra-
tic, le Bouvet et le croiseur Galtli'r étaient
sous pression pour se rendre sur les diffé-
rents points du littonil ponr transmet tr<*
les communications en ens de grève des
P. T. T. A l'arsenal les absent.* sont très
nombreux snr un personnel de 5.100 hom.
mes aux constructions navales, on compte
4.000 absents, mais aucun incident ne r-e
produisit ce calme le plus absolu ne cessa
de régner.
A MONCEAU
1er mai. Aux mi-
nes de Rlanzy, on travaiiTe comme d'habi-
tude. 1.300 mineurs ont rtéfi'.é musique en
t2Ge, précédés du dépu'é. du maire et de
ses deux adjoints.
A Roubaix. il y a 4.500 chômeurs. A Ro-
chefort, la situation est normale.
A SAINT-ETIENNE
Saint-Etienne. le, irai. Des manifesta-
tions snnt à la Bourse du tra-
vail. Un cortège de 6 il 700 personnes se
forme et précédé de sept drapeaux par-
Le personnel des tramways chôme.
La Vie Sportive
HIPPISME
COURSES AU TREMBLAY
1" Counse. 1" La Zrcca (Ch. ChHds jmg.
60 pi. 2* Mélopée (M. Henry) pl. 16.50.
3' Casas Bclli il>v(ui pl. it">. 4' ludian-
Prince (Ilobbsi. N. i.l. //<> Klml Il,)! bf.
gucur et (l«"mie trois-qiwrls de longueur.
2' Cocnsr. 1" Phocid*: Wooitlnml' rîir.
2~A pl. 17.50. 2' Fripard L. Cill p!W.50.
3' inns Blond (Curvi. N. pi. Sublima,
Conlrdleur. Syinrist, liât Poil. L'n*j long.
unr l^ng. et demie.
3' Course. 1" Interprète fG. Unrthnlomow)
oag. 29t pl. 5G.50. 2* t.ydia (Ch. Childs)
pi 35.50. 3' Lâchais (ThibauJI.i pl. 37.
V Wagntmettr Il (llobbs. N. pl. Mors-
brnon,' Rrd filu/f ZctUw Il.' MovnrvlUc, Tor-
pillr Il, l.ae ffruvVU-N'ornn. La Bresse.– Trois.
quarts lo^pieur urv lonpiifur.
4" Cotm^E. 1" Flrunetle (O. Bnrfholomew)
gnç. 114 5f) pl. 53.W). 2* Gerbe (Rellhouse)
pl. 47. 3' Dnrna Il. r.hildsl N. pi. La Sim-
plette, Slrnmjid. Asmodte, Soeur d'Altesse.-
t'ne encolure uno tete.
5' f.otmsE. 1" RTiM'iir g.og.
2fl 50 pi. 25. 2' RimW • Nnnrris (Ilohnsi pi.
20. 3' Flambeau (Oi Child?'. N. pl. fiuro-
ki. Sfnrrhevnir. Imprévu. Deux longueurs
une demi-longue! >r.
6' CornsB. 1" Stelln (ft. Clnnt) png. M.50
pi. lfi.50. 2' Pnxrnfl (Jonnings\ pi. 17.50.
S' Rovric-Gorgc Hohbsl. N. pl. Damoiseau,
Parisfà. Une long. une long.
LES COURSES DE CARHAIX
Les courses de Cnrhnix auront lieu le di-
manche 1 Ornai sur l'hippodramc de Péna-
lan. prt's la hnlte de Plounévézel. où des
trains spéciaux à prix réduits amèneront
et prendront les voyageurs pour Carhaix
et Poullaoucn.
Il y aura cinq courses deux .ti ealop.
deux' nu trot monté et un steeple-chase.
Les engagements sont rerus jusqu'au 1°
mai avant midi, chez M. Gnivarc'h. notaire
a Carhaix, pour les quatre premières cour-
ses, et 10, rue Treilhard, à Paris, pour 1*
stople.
LES EVENEMENTS DE TURQUIE
il NOUVEAU
Londres. l« mai. Le correspondant du
Ttmes à Constantlnople dit que les jours
du cabinet Tewflk pacha sont comptés et
que le comité Union et progrès se pro.
poste de prendre en moins les rênes 'du
gouvernement. Un ministère dont Hilmi
pacha serait le 1;rand vizir, et Hakki pa-
cha, actuellement ambassadeur à Rome, le
ministre des affairas étrangères, serait dès
maintenant constitué.
ŒHUI-PACHA GRAND-VIZIR
Fra-ncfort-sub-le-Mein, l« mai. On
mande de Constantinople à La Gciette 4?
Franclort, que la nomination d'Hilmi pa
cha au poste de grand vizir, et celle de Fe-
rid pacha. ancien grand viar, et actuelle-
ment valy Smyrne. au ministère de l'In-
térieur, est certaine.
LA SITUATION EN ASD3-MTNEURE
Londres, ltr mai. Le correspondant du
Daily Telegraph. à Constantinople. télé
phie le 30 avnl Les dernières nouvelles
disent qu'Adana est tranquille on estime
a 25.000 le nombre des morts dans le dis-
trict les survivants sont décimés par U
famine et la petite vérole l'état de siège
a été proclamé. Hadjin et Durtijol ont été
secourues
D'autre part on télégraphie de Mersina,
28 avril, au Daily Mail a On signale de
graves incidente à Cassaba et à Adana,
dans les deux villes il y a eu un massacre
d'Arméniens, mais on ne peut obtenir de
détails. L'immeuble de la maison des pères
Jésuite à Adana a été détruit enpa rtie
par un incendie de nombreux Arméniens
sont morts de faim ».
PUIS S UR LE FAIT
Des Camelots du Roy sont arrêtés au
moment où ils opéraient
Narbonne, 1" mai. Un propriétaire de
Cane) et un employé de commerce ont été
surpris <-ette nuit, badigeonnant sur la fa-
çade de la mairie, dies inscriptions aédi-
tieuses, Ils ont été écroués à la prison de
Narbonne.
Des perquisitions ont été opérées par le
juge duismiicUon, chez des adhérents à
l'Action Française.
JUGES DE PAIX
papis, 1° mai. Sont nommés jugea de
à S^nint-Brieuc fçonlonSud), M. Boilot, juge
de iHiix Pontivy à Pontivy, NI. Roohe-
nillé. juige de paix à Quintin Quintin,
sur sa demande, M. Rouzin, juge de paix
Maf'l-Carhaix Mael-Carhaix, NI. Conan,
ancien greffier Plouay, M. Ghcvret, an-
cien clerc de notaire.
Informations
DANS L'ARMÉE
TOUR DE SERVICE COLONIAL. In-
fanterie colon. aie. N° 15, M, Gentil, lieu-
tenant au 5» 18, NI. Gauroy. lieur, au 50.
FACTEURS, Sont nommés facteurs
A Evran (C. du N.), Ni. Tostivint à Maél.
Carhaix ;G du du N.), NI. Penanguer à
Plouasne (G. du N.), M. Monnier à Emée
(Mayenne). M .LefèvTe; à Port-Briilet IMa-
yenne), M. Laisnard! a Cossé-le-Vivien
(Mayenne), NI. Rousseau à Saint-Brieuc,
M. Baliner, soldat au 21, d'inf. colon.; à
Pordic (G du N.), M. Morvan, canonnier au
loi d'artill. à aohars-Carnoet (Finistère),
NI. Le Pors. canonnier au 2* d'art, col.; à
Moelan (Finistère), M. Rapiiénês. canon, au
2* drart. rol.; à Plougaslel-Daoulfls (Finist.),
M. Behiche, soldat au 24» rég. d'inf. colon.;
à Crozon (Finist.), M. Guisiou, canon, au 2»
d'art, col.
DANS LES ADMINISTRATIONS
LES TELEGRAMMES A REPONSE
PAYEE. Jusqu'à ce jour, le public ne
pouvait affranchir à l'avance une réponse
télégropluque qu'à la condition d'expédier
un télégramme avec réponse payée. NI. Si-
myan vient de décider qu'à parUr du 15
mai prochain, los guichets tûlé^raphirrues
pourrot>t délivrer des bons d'e réponse
payée destinés à être insérés dans une let-
tre en vue de servir à l'affranchissement
de la réponse 'élégraphique que l'expédie
teur lésine obtenir de son correspondant
De même que pour les télégrammes, le
prix de ces bons sera de 5 centimes par
mnt, avec un minimum de perception de
50 centimes. Les bons d'an.' il s'agit semnt
valables dans tout le régime intérieur
(France, • A'gérie, Tunisie, principauté de
Monaco et République d'Andorre).
Dépêches Commerciales
HALLhS CENTRALES
Paria, l*V«tal.
BEURRES. Tendanoe calme.
Pour les heures en mottes. on cote te kilo
en tanniea français tetany. 2 .50 à i-bfi en
Vire, »•• à >.•» en laitière français Norman-
dte. t3ù à a.40 Breiaime, ±JJb a 3.30 Qurente.
Arrivages Beurres en moites, 71.904 Idiot
beurr»^ «n Uvr>«. •» kilos.
ŒUFS. Tendanoe calma.
On rote colis de l.ono ceufs tes gros de
Bretagne. 70 78 kû axtras de Normandie, 9:
1100 los grec Su à 86 les ordinaires, 62 4 76.
l.OlO œuft
rôserv« du jour prOrédinL i.OU colis.
MARCHE AUX SUIFS
Part», 1" mal.
Tend.viee calme.
On cote les 100 kilos les suifs de la boucherie
i(> Kms. «n pwn.s ',Ion les suib de la pit»-
vinœ, enfuies, il 00
VIANDES (le kilo)
Paris, I" mol.
Précédant Aalonrd'hn
Ueenf» l;trtitr(èr. I '•' i I » 1 Î0 > I 80
l|ld«».vn. 0«1» I :0 QKOa I I8
uns %804 I n • (0 1 la ;0
AIotsb. l 20 » 2 -0 1 ï!) i î 8u
Venus. l'un 2 ld » i 2 16 » 2 .5
I** qualité.. a 0 • J 8 HOiJU
ï-qa«lil«.. 1 se > 1 OU 1 88 1 t«
2'qnaliU.. 1 du » I ïl) 1 70 » I 83
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ï'qn;.lUè.. 1 1) > 8 M l TU » 3 00
Gigot 1 sa 3 70 1 « »! 70
Catre. Il i 4 SU 1 dû' 4 80
Pores. r'qualiU I 50 à 1 40 I J » 4 34
? qmltW.. 1 XI 1 3J 1 OU » 1 l-
Kiliu I 40 J 6 I l 40 » 1 10
Jimooni l .'O i l II | l .'0 » 1 60
POISSONS-MAREE
Paris, 1" mai.
Vente au klle Sanmonlr.uo -̃ S0 » 50
Sol·; 2 'U 4 00
BitkIM. 1 50 i » 00 Turbots 20) a 3 00
cabillaud@ 0 M k 0 i Vente
CnmleU.O ÔOk U t0 Rilej doacM 301 a 7 G0
tolhns 0 !0 » 'M mile» 2 01 i 7 00
Congru 0 30 0 *̃<) bouclées il i ï OJ
CrtT.u,» iç»im 0 50 a 1 Theu o 00 0 oN
a'o^î.V.BfoUo.: Vente au cent
l.iaconiiM. ()Il 6 -h Hrravitsu. 1] 00 3)0'!
limiDUM. u 10» 0 70 lltrnp Ir.. lùlt 4 00
Mol«u. 12 1 4 ût> 1. ni 1 ?4
ltoa;«u-oir')iil I G a 3 00 Sardl. viUî i OJ a 3:0
SiUooqm. 1 Gl '10 OU Inh 11 5J a 1 »»
BOURSE DU COMMERCE
Paris, 1" mui.
Pmohftin.. kj.j,, uoiProch i0
JuilleUaoùt iô :« î> 3.lljuillet-aoûl. i Ss a» 9ô
Tendance calme Tendance soutenue
Circulai, (qtx; 00^0 Oicu.sl qU: C0)
Farta.. fleur 100 k. n. Ssiaio, les 100 ï&. nets
Mars-avr. !JJ V^S Vj Mars-»vr. i H aO IS 20
"•mies abordai Tendnuoe calme.
Clrruial. (qt^ 000) 1 Cire: ai. ¡QUI;
,rame lie csusomonUoD lui ui,
Disponible. aO 7.) 3û~7j| ûisponible. 3/51. ^9 5'.
41 ;il Proct.ain.. 4u 4
4 de mal.. SI 31 4 !r anal.. 46 f>
4 derniers. J1 8ô Ul Î-. !4 deiiiiers. W s0U> 5a
Tendance caims. Tendance calme.
"bwjuu. iuum 6 -.200 firc-.a;. ,qtsi 635
'iiuiniil. Çt tit i.;ur»ni. o-i -3 75
4 ^.rennera t"4 01 |.t nuer:. i3 12
Tendance lourde. Tendance lourde.
CJJC. ;,l y; (J'jO Cl. a; 65C
MARCHE AUX FOURRAGFS & PAIIiES
La Cliapello 1" mai.
f'qual. S-qual. 3'qaal.
Paill- de bl« S2 à M C0 4 3î ï7à 3C
de aeigls rf à 42 37 40 S4;> 3'1
I.uzrrnt 63 a 5-. L'J à ;.3 414 50
Itegain. 12 k il 4-»4i 3-la 10
Sainloio lit a sa»» «»à»i>
Le tout rendu dans Paris, au domicile de
l'aciieteur. frais de camionnage et druita d en-
trée compris par 104 bottes de 5 kilos, savoir
Il tr. pour foin et fourrages secs, t 40 pour
paille. Pnnrboire en sus. 1 fr. pour 100 botter
Fourrages en gare on compte par wagons
de 520 kilos è Paris
Foin
Luzerne. 33 a 41 poun'indusirie 3) Il 4t
Seig e. 30 à 38 Paille deseivla SA a SI
Paille de blé 22 a -7 Paille d'avoine 20 a 33
Pour les marchandises en gare, les frais de
déchargement, d'octroi et de camionnage sont
t la charge de l'acheteur.
MARCHE AUX CHEVAUX
Paris, 1" mai.
Tfndnnre calme.
Têtes amenées Qwvaiux, 3"S ânes, 5
Prix -rtr% par fit^corH
Natures
Ch.ranr cres trait W0 230 lia à 37u
Ch.Tani tr.lt l*eer 40D ItiOJ !W • M
chevaux telle et uhrloUI. !'&0 à I0J0 Ï.i 450
CbfTtm de BoucberU M> i J5 Co ru
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Mulots U0. a 25J 75*105
MARCHE DU HAVRE DU 1- MAI
COfOSS LAJNHS CAPSa
n**«li3*ir
1. obj n in <̃ mai M«m
P*aJ0 Mm. le. Iw kiloa U«*>«jl
ô«Vîî£" cm. os», eu*. u«« X£
A/»" #4 7» U U 1IC 4» 7»
•;lai » J7 *S 73 171» 44 50
Jua. », » H ui à si
Jailli: ,573 50 S 3 i» 3
b'iSUtBWt. M 71 il 17 »,i 1 11 »
Leuran», ti :i n t: lit -0 3 1 I».
J»"i«. 113 Il U M 1:4 a» S 41 M S
M"> «9 1* «s 1:4 00
Todaoo* calme •««!«̃̃« »'̃«–•
v""« 4 0 oUlu 935 WU«« lMOih*
CUIRS ET PEAUX
ReniMs, 1" «n*i. Prix moyen dt» W
kilos, obtenu aujourd'hui Renens
:$et
am*a*a«a «MO ê à é a a
•nwwo
(*iu.»a _,)
Marchés de la région
RENNES illle-el-Vilaine\ Marché du 1" mal.
Farine, première qualité, les 100 kilos, 33 à
34; farine, deuxième qualité, 31 à 3i blé, 24.M
Il 2-1.50; sarrasin, 17.25 A 17.75; avoine, Î1.25 à
21 73; orge, 18.75 à 19.25; son, 14.50 à 15; foin,
les 500 kilos. 3* a 42; paille, 26 à 23; beurre, la
kilo 1.90 à 2; œufs, la douzaine, U.7; à 0.85; ci-
dre, la barrique. 22 à 26.
FOUGÈRES. Marché du 1" mai. Farine,
première cpiaU'é, les 100 kilos. 33.25 a 33 75
farine, deuxième cnialité, 32.25 à .5o- 3' qua
avoine, 18 u 19 50; orge, 18; son, 15 il 16.50: foin,
les SIX» kilos, 31 à 35: paille, 20 à 23: boeuf. le
kilo sur pied, 0.75 à 0.80 vache, 0.60 à 0.70
veau 0.85 à 0.95; mouton, 1.15 à 1.35: porc, 0.70
à 0.90; beurre. le kilo en détail, à 2.UV œufs, la
douzaine, 0.75; poulets. la couple, 3.50 6.50; ci-
dre, la barrique. 20 à 23. ♦
GUINGAMP (Côtes-du-Nord). Marché du 1"
mai Farine, première qualité, les 100 kilos,
*2 froment, 22 il 23; seigle, 17.50 sarrMin,
17 50; avoine. 20.50 h 21: orge, 18- pommes de
(erre, 7.50 foin, les 5W kilos. 37 paille, 32
beurre, le kilo, 2.40; œufs, le douzaine, 0.90.
VANNES (Morbihan). Marché du 1" mat.
Farine première qualité. les 100 kilos. 33
34- farine, deuxième qualité, 31 Il 32: froment,
SI il 23.25: sarrasin, 1C.50 à 18.75; avoine, 20 t
21; son, 15 à 16.
MORLAIX (Finistère). Marché #n
1" mai. Farine. V qualité, les 100 kilos,
.11 il 32 farine. 2* qualité, 29 30 fro.
ment, 23.50 il 2t seigle, 15 à 15.50 sar
rasin, 16 à 17 avoine, 20 il 21 orge, 17 à
18 son, 10 à 17 pommes de terre, vieil-
les. 6.30 à 7 foin, les 500 kilos, 40 45
paille, 23 i1 25 bœuf, le kilo sur pied. 0.80
h 0.85 vache, 0.60 à 0.65 veau, 0.75 à
0.80 mouton. 1 .porc. 0.00 à 0.92 beurre
le kilo en gros. 1.72 à 1.80 et en détaJl.
1.80 à 2.30 œufs, la douzaine, 0.75 à 0.5i;
poulets la couple. 5 à 6.50 pigerons, a
courte.'1.60 à 1.75 cidre, la barrique. 35
à 40 lapins, la pièce, 2 à 3 canards, la
pièce. 3.50 il i 1 dmdon. 25 fr.; choux. Jl
douzaine, 1.25 à 1.50 carottes, les 100 m-
vrea, 3.25 à 3.0 oignons. les 100 livres,
14 à 15 pommes de terre nouvelles, la
livre 050 salade, la douzaine de pieds.
0.65 il. 0.70 ail, 0.30 il. 0.50 le paquet.
Du 2 Mai 1009.
Feuilleton DE L'Ouest.Eclalr 56
L'OFFICIER- BLEU
PAR
PRADEL
DF'jxina parti»
VBSBSPÀRAMTS SOUVENIRS
m
LE COUP DE REVOLVER
Sophie c'était élancé vers lui.
U la repousse d'un «peste et sauta dans la
chambre.
J étouffe. dt-il, de reau.
S'emiKinuit. d'une carafe. il cn approcha
Je goulot de ses lèvras, buvant à même, et
la vida d'un trait.
J ai failli 2tre pri:, cronda-t-il.
Le T&iericess <îc comte de Thaï ?
Un mouvement de tête affirmatif.
n ma poursuivi juscru'i la maison en
eonfttruotun.
Sophie secoua la 2te.
La nuit i. ne trouvera rien. Le jour ij
se heurtera au sou.pirail de la cave. donc
rien il craindre.
Oh ixialntenan» i* suis .trai"T"iHe.
Alors, ̃jSè'TVruit sourd, cette détona-
Il baissa la tête.
LinMel a sauté, et oomme le général
était dédain-, je Suppose Que, pour l'instant,
il est en vilaine s:luation.
Tout en parlant de son parler bref, haché.
qui lui é\ait liabituel. Jean Steinberg. on
l'a dès longtemps reconnu, se mettait à son
aise.
Tout dabord il enlevait son paletot et
s'essuyait, s'épongeait lontruemcnt avec uno
serviette imbibée d'eau fraîche-
Cela fait, il sortit de la poche de son pan-
talon un excellent Coït de fort calibre.
Les aciers du revolver étaient soigneuse-
ment entretenus et reluisaient à la tueur
des botyriee.
Il le posa bien en vue, à portée de "a
marin, sur une servante.
Et A côté de ce revolver, il plaça un cou-
tenu il virok'. à lnme solide, épaisse, une
vraie .-irme (le meurt iï n-iis danpereuse
que Vautre manrf. peut-frtre.
IJruyammp.nt, il rospirnit, se dôlendanl,
s'étlrarrt, renrenant fcs e?rpri<«. délassant
ses Etrfp. rftixHani de ternie à antre
n ire s»eirrafl de "]•£•? le pueux
A préçerrt. hors il relronvait
son oaim«. il redevenait lui-même, avec i«i
air de carnassier au repos.
Il fronça le sourcil
Je t'avais pourtant prévenue de grais-
ser la coulisse, elle a encore crié tout à
l'heure.
Je t'ai fait. répondit Sophie Masser,
avec une soumission docile.
ru ne las pas graissée assez, puis-
qu elle a encore grincé.
Allons, dit-elle, te voilà à l'abri, Jean,
tu n'as phis rien à crainte, ne sois pas
encore méchant. Rcnose-toi. remets-toi.
Tiens Tu dois awir faim,
D'un placard elle sortit en un instant une
pile de sandwichs, une bouteide de Mar-
sala.
Avidement, il but et meneoa, la course
lavait creusé, et la mince tranche de jam-
bon était loin.
Elle le regardait, craintive, comme on se
hasarde à examiner un être supérieur et
dangereux
Alors, le compte de Thal ?
Entre deux bouchées, brutalement
Je t'ai dit que c'était fini cette affaire-
là. C'est tout. Tu ne crois pns, tu n'espères
pas que je vais te faire du reportage, le
donner des détails. Pas de paroles inutiles.
Cest fini. A un autre.
Alors. tiue vua-lu faire
Quitter Paris, et vite.
Pour où aller ?
Je n'en sais rien, je n aj pas d'ordres.
En Suisse dtoJMrd.
Tu vas en ne resterons donc jamais engemble T
C'est peu probable.
Regarde comme j'ai bien fait, cepen-
dans combien j'ai songé à loi. en «répètent
cette cache, lorsqu'on a fait les réparations
de l'hôtel. La maison voisine ne fût-aile plus
en construction, tu passes par le soupirail
de la cave, au lieu de descendre, tu montes
ici. Cette cachette est introuvable; qui veux-
tu qui puisse te découvrir iai
Personne, tu es une bonne flUa.
Et Ue affaires, où en sont-elle ?
Tout cela va bien. Rien à craindre, ta
rnmtesse se tient tranquille. La surveillan-
ce est aisée. Wladinilr est entrée en posses-
sion des biens du prince Alexis.
Tu as de l'argent ?
Oui, j'en ai mis de cOté, tu me l'avais
commandé. J'en ai là en porU'euille et une
bourse.
C'est bien, donne-les moi, j'en ai besoin
pour tant d'autres.
Elle se leva obéissante, soumise, et d'un
tiroir sortit un portefeuille gonfle et une
bourse en acier toute ronde.
il plaça le tout à côté du revolver en gron-
dant entre ses dents
L'argent de cet imbécile de Wladimir
servira du moins à quefloue chose.
Obéissante, emin-tive, sownise, elle oonu.
nuait il fixer eur lui &en regards adoucis par
une affection sans bornes, une sorte d'esewe
vage volontaire.
On sentait que cette créature était rivée
à cet homme, et que, sur un aigne de lui,
elle faiirait survi au bout du monde.
Où Tavait-ele oonnu ?
A Riga, alors qu'elle était toute fUletta,
dans ta maison de son père, un bourReois
peu fortuné.
Puis elle était venue à Ny-Slott.
C'était M qui avait dicté sa ligne de con-
duite la tiant à \Vlatrame ténébreuse et sanglante dont l'un aes
premiers acles avait été ta traltreuse inia-
mie qui avait obligé Alexis à fuir précipi-
tamment sous l'accusation de conspiration
et de nihilisme,
Il était déjà, et dès longtemps, initié, lui.
Par nranents, il faisait de longues absen-
ces, disparaissait tout à coup, nour reparaî-
tre au moment où Ion s'y attendait le
moins.
Bien vite, sous la pression constante de
celle âme perverse, maîtresse de la sienne,
elle était devenue plus perfide plus mau-
valse, plus atroce que lui encore.
Oh 1 ils étaient faits poux se comprendre.
Jean Steinberg n'avait pas de sottes ia-
lousios pour lui les préjugés n'existaient
plus depuis longtemps.
Ne savait-il pas qu'il était ardemment
aimé de Sophie.
N'était-il "^as certain que le jour où i11ui
dirait Viens Il ere quitterait tout pou-r
le suivre.
Elle devenait très forte sous son jou#.
Sophie avait bientôt compris que de mô-
ma qu'elle était à à Jeun Steinberg.
de môme tint qu'ell-e le voudrait, elle mè-
nerait l'épais WladimiiT Paloutine en laisse.
Sw Alexis il ne Calait pas compter.
Alexis LrrachofT étau. nous le eavons,
une ame droite. jjê»ér«ise. qui ne se lais-
serait nullement rvandre aux grands yeux
Doirs de SopJue Mosser.
Dès lors, Alexis était condamné il devait
disparaître.
Le iour où Jean Steinberg avait été cer-
tain de sa domination absolue sur Sophie,
id avait dit à celle-ci il. quelle œuvre mona-
trueuse, oeuvre de destruction et de sang,
elle était rivée.
Sophie ne s'était étonnée de rien.
Elle av;ul UmA a*xept^. tûûs une obr«6-
Lion, sans un reproche.
Bien plus, cette œuvre du mal rdpaodd
à sa haine.
Elle il avait pas eu de peine à sooniae
celte trahison dans l'oreille de %%ladin*.
De Rurick, elle avait et ks papiers conv
pmornetlants, les brochures, les listes, et
tout ceia avait été glissé par elle dans la
portcteuilla dans la chambre d'Aleods.
On connatt le reste Alexis obligé de «fl
prôripitammujnt.
Depuis à de nombreuses reprisée. Jeea
Steinber» s'était réfugié à Nv-Slott, aiortl
que la troisième section le serrait de troc
près.
Alors Sonhie ltosser était heureuse axe
tenait là. près d'elle. son souverain maître,
.puis il reparlait au moment où on s'afc.
tendait ? cmins, et, de kun en loin un men-
dont un ouvrier sans travail lui donnaient
de ses nouvell'S.
On comprend !a force de Soohie dans -et
mains de cet homme. Sonie eonduiaanl
Wfadimfr et disposant à son Té de son im-
mense fortune.
Jean St^herr. une fois re*m. buvmt on
dernier verre de mnrsala.
Sophie lui demandn tout à coup
C'est toi, ahrs, qui as fait le coop m
la rue de GreneUe ?
'.se àe liberté de pensée etde la liberté, des mu-
Isacna, de t^fw-w– fi aaMMioAla des travail-
teuiï on Ruiat ck des revendications.
'tftmÊUonààam » l«ur aoit, résonnai scent uné
bm et reluis 91e Umb te proiét*iP06 ne peuvent
et doivent compta* que sur eus -menus pour ar-
,rive- il leur énkandpatwn s'engagent il taire le
nécessaire pour faire aboutir leurs revendica-
tion» et attendre leur idéal, débutent tous les
ohslacle* qui pcuwm paralyser la marche en
avant du proKHanal pour une action énergique
et concentrée contre le prolétariat, le c-ipital et
les louvoirs niiMjng- s'engageât à faire le na
cessaire pour la r6duction aes heures de travail,
atténuer ainsi le rhômngc et la mitre
A h prnpaifr 1rs ifiter de svniffraH»-
mr et d'antipntriotisme, 4 détruire afnai k der*
DKT nomivirt dcrri^rv lrqud s* dl^robe l'exploita-
lion oapHAllate et snn onmpiloe, rautorltf. roprf-
wntftp par 1* nouvrwrs puW'«. H h appliquer la
décision des GnnfErte corpomUta
F* sp strieront aux rais de s Vivant les tra-
vailleurs organisés internationalistes Yive la
solidarité ouvrière Vive lu grève cCnérule ex-
preprtBtftee
A 11 lieures «>.£[e*!ue la sortie des gré-
vistes. Elle a eu lieu en ordre et sans au.
cun cri.
Aucun détachement de rnvnlerie n'a eu
l'occasion de sortir dcs casernes durant
toute la în&linoe, et les établissements ont
conserve'' leurs terrasses et leurs étalages
ordinaires.
Une aulrr rdunion avait été organisée Il
l'annexe de la Bourse du travail, rue Jean-
Jacques Rousseau. 300 personnes environ
y assistaient. Les ouvriers tailleurs en
Crève depuis quelques jours, constituent
la majorité de l'assistance.
M. Jarquemin. secrétaire, fait, l'apologie
Ee l'antSmilMarisme et de nnterrwitionalis-
me. M. Tliufllier dit que seule l'idée syndi-
cale peu1 rénliser le rêve des travailleurs,
la société communiste.
L'après-midi
K partir de deux heures, l'animation est
grande place de la République. Les came-
lol* circulent, vendant des numéros illus-
tré», de l' n Himnnité Il et de la Guerre
Sociale Il. et des bouquet.? de muguets.
Quelquea rassemblements se forment ven
la rue de Bnndv ce sont des hommes et
des jeunes nues blonds, qui tous et toutes
parlent tusse.
Les premières arrestations
A deux heures se produisent les prem iè-
res arrestations ce'les de deux jeunes
gens portant l'égianUne rouge la boulon-
nière. L'un deux, blond, rougeaud, d'una
des grimaces à un brigadiier des gardiens
de la paix, devant la Bourse du Travail.
Vers deux heures et demie, des détache-
menls de gardes républicains à pied et de
randiens de la paix viennent renforcer les
détachements déjà enfermés dans la caser-
ne par la poile ouverte, on aperçoit des
'isràdron* de dmpons et de gardes républl-
quehroes rentiers en unifmrene. beaivnaip de
photographes, des ambulanciers; les agents
font circuler sans effort.
La marche des voitures n'a pas ralenti
un instant, ni sur le boulevard du Ternie,
ni sur le boulevard Magenta.
A la Bourse du Travail, bien qu'aucun
meeting ne soit annoncé, les syndiquas sont
venus en grand nombre la plupart profi-
tent de l'occasion pour faire \iser leur car-
te de syndiqué.
Les travailleurs municipaux
A trois heures et demie, une délégation
représenianls des diverses catégories du
personnel ouvrier, a été reçue par NI.
Ghau.sse. turésidont du Cotwpil municipal.
NI. Roche, serrvMa.ire général de la Fédé-
ration, a présenté le cahier des revendica-
tions des omT.ers. Les principales revendi-
cations portent sur les points suivantes rr-
T>os Vi^hdcmedaire satire minimum à
3.825 francs par an promotion dc classes
tous les trois ans création d'un de
discipline, etc..
Les délégués ont. enfin demandé que le
Conseil retirée la discussion du projet d«
réorganisât-ion des services médi:caux, afin
de permettre au personnel ouvrier d'étudier
M. Chausse a (promis de tore tout son
possible pour que le Consril nrpéiiore la
situation des travailleurs municipaux.
L'entrevue s'est quatre heures
moins le quart, sans le moindre incident.
Manifestations
A quatre heures. une bande de grévistes
nt la rue Beauxepaine en chantant
Il International n et en conspuant Df. Cle-
menceau. est dispersée rapidement Mais
les grévistes se retormcnt aussitôt en oor-
un Slgnaie ue nouvelles muiiirnss u 1 ni-
terseclion de l'Entrepôt et de la rue Beau-
reT«aire cinq arrestations sont obérées.
M. Lépine revient à nouveau en automo-
bile et continue à faire sa promenade à tra-
vers la foute, sans T>rcnnquer d'inndenl.
A cinq heures moins le quart, un millier
de manifestants montent la place de 1n Ré-
publique et s'engagent sur les boulevards,
en chantant 1' Il Internaiionale et en
criant Hou Hou Clemenceau »
Ils veulent se diriger vers le ministère
de l'Inlôrieur manifestants et agents en
viennent aux mains, devant la porle Saint-
Mnrtia La bagarre est sérieuse.
UNE ALLOCUTION .EN HEBREU
Aprî'S une nllocution en hébreu prnnnn-
cée pnr NI. Saumon, pour un groupe d'Ts-
rapii'es rtrésents il. la réunion. l'assemblée
s'est terminée après avoir voté par acrla-
mation l'ordre du jour adopté il. la réunion
de la rue Grange-àux-Belles.
LE BILAN OFFICIEL
La pnlirr n communiqué
midi les chUlres suivants dr chômeurs, qui
se décomposent comme svit
Ouvriers du bâtimmt, terrassiers, ce«
du Mt'tro compris, 11.783 sur 90.000.
Mélalluryules 5.383 sur 50.000.
Aulret corporation» 4.17&
Sot au total 21.298.
LE fer MAI DANS LES P. T. T.
PARIS, 1" mai. Les postiers et les té-
lé^T&jilùsles qui ont assuré le sarvice au-
Jourrfnui. ont oependant entendu faire h
leur mâture le 1· mai.
Au moment de la relève de onse heures,
ils se sont groupés mu nombre de deux à
trois cents, el jwrmi eux un assez grand
nombre de dames, portant à la boutonniè-
re et au oorsage, non 1« muguet tradition-
nel, mais l'égiantine rouge, le nouvel em-
blème syndiôalLste. dans la cour du Cen-
tra; télégraphique, on! consnué Syn an et
ont ctoanté en choeur l' n internationale
Un inspecteur d'un commissariat de poli-
oe voisin est arr;vé, à la télé d'une vingtai-
ne d'amen U.
Les manifestants ont alors circulé et se
sont dispersés sans trop de résistance.
Une partie du personnel ôes iignes des
P.T.T. a chômé en l'honneur du 1" mal.
Dans !cs ateliers du boulavard Brune, m
compte environ 31 d'absente, soit 275
hommes sur 753, et 1 ouvrière sur 158.
L'an dernier, le chômage avait été plus
important.
Dans le service des lignes ertra-mtiros,
on oomp'c 70 de chônienrs.
Le service central n'a été lroub1é que par
de légers incidents. On a chanté la Carma-
gnnlc. Mais le travail a été assuré réguüè-
Aucun chômage sur bee lignea télégra-
phiques de Paris. Les services de garde
et d incendie sont au comiplei, ainsi que le
personnel des at-eTters de force motrice. Ce-
pendant une équipe. celle des ouvners re-
monteurs ne s'est pas présentée oe matin.
UNE CATASTROPHE ÉVITÉE
Des fils avaient été coupée
Les journaux du soir publient l'informa-
tion suivante
Sur la ligne de l"E*t. un ohed d*fcrmpe
s'est «.perçu que des fils de contrôle des
signaux resevnn' 's* disques étaient coupés
pr^ de Boissy-Saint-Léger. Sans cette
constatation une catastrophe se serait pro-
duite. L'enquête a prouvé que les fils a-
vaient été sectionnés avec un instrument
tranchant aucun vol n'a été commis on
croit se trouver en présence d'un attentat
anarchiste.
Le Temps dément. le lait en ces termes
Le Rous-préfet de Orheil, qui nous avons de-
mandé drfi TvnsoicrfRiTK-ntR. nous a dfclarCi que
l,i nouv«l'.r Moit Il 11 v a ttrux mois, un
fil e hté onupé aoridonlr-ronKWt sur une ligne de
garage mais il n'en pouvait résulter aucune oa-
Méru, 1" mai. La journée parait de-
voir se passer dans le plus grand cnlme.
Malgré la propagande faite et les affiches
apposas en grand nombre, le chômage est
loin (1 iMre complet, ce matin. C'est aujour-
d'hui jour de paie et tous les ouvriers con-
tinuent travailler dans la matinée. Au
rWmt de 1 après-midi, des délégués se sont
rendus dans les ateliers restés ouverts et
apn^s quelques pourparlers ont obtenu de
leurs camarades la cessation du travail.
Les fils téléphoniques ont été de nouveaa
coupés snr le circuit Méru-Fresneaux-Mont-
herland-Saint-Crépin, à peu de distance de
cette drmiere localité. Lne autre ligne té-
léphonique particulière reliant l'usine
Trois-Œufs au bureau de poste de Saint-
Crépin, a été également coupée. Des ou-
vriers mandés de Beanvais ont effectué les
réparations nécessaires. Une enquête est
ouverte pour rechercher les auteurs de cet
acte de malveillance. Le prôfet de l'Oise
e«1 nrriv'- a Méru il s'est rendu à l'Hôtel
rie Ville et d'nccord avec les ouvriers et les
fonctionnaires placés sons ses ordres, il Ci
arrêté en vue du meeting dr cette après-
midi un certain nnmhrs de mesures.
Comme d'habitude la mairie est gardée
militairement par un escadron de cuiras-
siers de.s troupes sont placées sur tous les
points dé la ville les troupes non occu-
pées resteront consignées toute la matinée.
EN PROVINCE
P\ms. 1" mai. Les dépêches parve-
nuep des principal-8 villes au ministère de
l'intérieur ne signalent aucun désordre
grave. Le chômage est complet à Firminy
et Nonux-Jes-Mincs.
A Bordeaux. Ifs ouvriers de la monufac-
ture d'nVl'iime'.tes et de la poudrière de St-
Médord chôment une conférence est don-
née prw" le délégué de la C. G. T., M. Hu.
bert.
Marseille n'a nuJlmient été troublé un
meeling n eu lieu sans incident.
A LA ROCHELLE
Lk ̃Rocheli-f. 1er mni. Les dockers et
les résiniers df l/i Pn.'J'oe e' de La Ro-
ehcîle. dès ce matin, ont formé
1 un important cortège, précédé du dlmpeau
ronge. **î ont pr>rcoirru la ville en chantnnt
des refrains révolutionnaires. Le oi'oyen
Jan\-ion. de la C. G. T., était a la
tête de la manifestation.
A BOUAGIS
Boi'Pces, la mai. Ce maéin. 9 heu-
res, le cortège creryprensnt 2.000 manifes-
tarais environ, a parcouru lu prinripaka
rues de In ville en chantant des refrains ré*
volulicunnaire».
A 9 heures, une grande réunion a en lieu.
M. Mazeau, détecta de la C. G. T., a pré-
conise le syndicat militaire, comme il y a:
mfliin tenant, dit^il, le 5>"n<ïicat des fonction-
mires.
A La sortie, quAkruee inoki*nifl se annt
produits. Un prêtre qui paasuit a ôté Lnju-
rié ainsi que des omciere.
LA DYNAMITE A RIVE-DE-OIERB
Rive-he-Gikbs, lw mai. Une cartomehe
deMan* &tre chatvée avec de la dynamite
et placée le long de la cheminée d'une usi-
ne, a fait explosion ce-.le nuit, creusent
dans la parai un trou de 30 centiTnètjws en-
viron de profondeur. L'engin i/taH. mal dis-
posé. Sans quoi ta cheminée serait proDa-
blement tombée.
A NANTES
Nantes. 1" niai. Le calme est absolu
le chômage n'est que partiel, principale-
ment dans la métallurgie, les tabacs, le
bâtiment. Ce matin, le citoyen Lemoux. Ai
la C. G. T., a fait une onntérence h la Bour-
se du travail il n'y a eu aucun incident.
A MONTPELLIER
Montpellier, le, mai. Montpellier
semble en état de siège, toutes les troupes
sont consignées dans leurs quartiers res-
pertifs les gares sont occupées militaira-
ment ninsi que la promenade du Pérou
des piqaets d'hommes en armes sont pli-
cés nu à la innirie, la préfectu-
re, etc. Des croupes de gendarmes et d'a-
gents parcourent les rues de la ville quel-
ques magasins sont fermés.
A TOULON
TOULON, 1« mai. Plusieurs compagnies
d'infanterie coloniale avuient élé logées
dans l'arsenal avec armes et bagages par
mesure de précaution, mais devant le cal-
me qui règne depuis ce matin les compa-
gnies se sont retirées.
Les mee'incs se sont poursuivis sans
incidenls graves ils prennent fin il midi.
Les assistants étaient moins nombreux
que les années précédentes et ne se livrè-
rent à aucune manifestation en sortant.
La Liberté, la fît'puNii-jue, la Di'moçra-
tic, le Bouvet et le croiseur Galtli'r étaient
sous pression pour se rendre sur les diffé-
rents points du littonil ponr transmet tr<*
les communications en ens de grève des
P. T. T. A l'arsenal les absent.* sont très
nombreux snr un personnel de 5.100 hom.
mes aux constructions navales, on compte
4.000 absents, mais aucun incident ne r-e
produisit ce calme le plus absolu ne cessa
de régner.
A MONCEAU
1er mai. Aux mi-
nes de Rlanzy, on travaiiTe comme d'habi-
tude. 1.300 mineurs ont rtéfi'.é musique en
t2Ge, précédés du dépu'é. du maire et de
ses deux adjoints.
A Roubaix. il y a 4.500 chômeurs. A Ro-
chefort, la situation est normale.
A SAINT-ETIENNE
Saint-Etienne. le, irai. Des manifesta-
tions snnt à la Bourse du tra-
vail. Un cortège de 6 il 700 personnes se
forme et précédé de sept drapeaux par-
Le personnel des tramways chôme.
La Vie Sportive
HIPPISME
COURSES AU TREMBLAY
1" Counse. 1" La Zrcca (Ch. ChHds jmg.
60 pi. 2* Mélopée (M. Henry) pl. 16.50.
3' Casas Bclli il>v(ui pl. it">. 4' ludian-
Prince (Ilobbsi. N. i.l. //<> Klml Il,)! bf.
gucur et (l«"mie trois-qiwrls de longueur.
2' Cocnsr. 1" Phocid*: Wooitlnml' rîir.
2~A pl. 17.50. 2' Fripard L. Cill p!W.50.
3' inns Blond (Curvi. N. pi. Sublima,
Conlrdleur. Syinrist, liât Poil. L'n*j long.
unr l^ng. et demie.
3' Course. 1" Interprète fG. Unrthnlomow)
oag. 29t pl. 5G.50. 2* t.ydia (Ch. Childs)
pi 35.50. 3' Lâchais (ThibauJI.i pl. 37.
V Wagntmettr Il (llobbs. N. pl. Mors-
brnon,' Rrd filu/f ZctUw Il.' MovnrvlUc, Tor-
pillr Il, l.ae ffruvVU-N'ornn. La Bresse.– Trois.
quarts lo^pieur urv lonpiifur.
4" Cotm^E. 1" Flrunetle (O. Bnrfholomew)
gnç. 114 5f) pl. 53.W). 2* Gerbe (Rellhouse)
pl. 47. 3' Dnrna Il. r.hildsl N. pi. La Sim-
plette, Slrnmjid. Asmodte, Soeur d'Altesse.-
t'ne encolure uno tete.
5' f.otmsE. 1" RTiM'iir g.og.
2fl 50 pi. 25. 2' RimW • Nnnrris (Ilohnsi pi.
20. 3' Flambeau (Oi Child?'. N. pl. fiuro-
ki. Sfnrrhevnir. Imprévu. Deux longueurs
une demi-longue! >r.
6' CornsB. 1" Stelln (ft. Clnnt) png. M.50
pi. lfi.50. 2' Pnxrnfl (Jonnings\ pi. 17.50.
S' Rovric-Gorgc Hohbsl. N. pl. Damoiseau,
Parisfà. Une long. une long.
LES COURSES DE CARHAIX
Les courses de Cnrhnix auront lieu le di-
manche 1 Ornai sur l'hippodramc de Péna-
lan. prt's la hnlte de Plounévézel. où des
trains spéciaux à prix réduits amèneront
et prendront les voyageurs pour Carhaix
et Poullaoucn.
Il y aura cinq courses deux .ti ealop.
deux' nu trot monté et un steeple-chase.
Les engagements sont rerus jusqu'au 1°
mai avant midi, chez M. Gnivarc'h. notaire
a Carhaix, pour les quatre premières cour-
ses, et 10, rue Treilhard, à Paris, pour 1*
stople.
LES EVENEMENTS DE TURQUIE
il NOUVEAU
Londres. l« mai. Le correspondant du
Ttmes à Constantlnople dit que les jours
du cabinet Tewflk pacha sont comptés et
que le comité Union et progrès se pro.
poste de prendre en moins les rênes 'du
gouvernement. Un ministère dont Hilmi
pacha serait le 1;rand vizir, et Hakki pa-
cha, actuellement ambassadeur à Rome, le
ministre des affairas étrangères, serait dès
maintenant constitué.
ŒHUI-PACHA GRAND-VIZIR
Fra-ncfort-sub-le-Mein, l« mai. On
mande de Constantinople à La Gciette 4?
Franclort, que la nomination d'Hilmi pa
cha au poste de grand vizir, et celle de Fe-
rid pacha. ancien grand viar, et actuelle-
ment valy Smyrne. au ministère de l'In-
térieur, est certaine.
LA SITUATION EN ASD3-MTNEURE
Londres, ltr mai. Le correspondant du
Daily Telegraph. à Constantinople. télé
phie le 30 avnl Les dernières nouvelles
disent qu'Adana est tranquille on estime
a 25.000 le nombre des morts dans le dis-
trict les survivants sont décimés par U
famine et la petite vérole l'état de siège
a été proclamé. Hadjin et Durtijol ont été
secourues
D'autre part on télégraphie de Mersina,
28 avril, au Daily Mail a On signale de
graves incidente à Cassaba et à Adana,
dans les deux villes il y a eu un massacre
d'Arméniens, mais on ne peut obtenir de
détails. L'immeuble de la maison des pères
Jésuite à Adana a été détruit enpa rtie
par un incendie de nombreux Arméniens
sont morts de faim ».
PUIS S UR LE FAIT
Des Camelots du Roy sont arrêtés au
moment où ils opéraient
Narbonne, 1" mai. Un propriétaire de
Cane) et un employé de commerce ont été
surpris <-ette nuit, badigeonnant sur la fa-
çade de la mairie, dies inscriptions aédi-
tieuses, Ils ont été écroués à la prison de
Narbonne.
Des perquisitions ont été opérées par le
juge duismiicUon, chez des adhérents à
l'Action Française.
JUGES DE PAIX
papis, 1° mai. Sont nommés jugea de
à S^nint-Brieuc fçonlonSud), M. Boilot, juge
de iHiix Pontivy à Pontivy, NI. Roohe-
nillé. juige de paix à Quintin Quintin,
sur sa demande, M. Rouzin, juge de paix
Maf'l-Carhaix Mael-Carhaix, NI. Conan,
ancien greffier Plouay, M. Ghcvret, an-
cien clerc de notaire.
Informations
DANS L'ARMÉE
TOUR DE SERVICE COLONIAL. In-
fanterie colon. aie. N° 15, M, Gentil, lieu-
tenant au 5» 18, NI. Gauroy. lieur, au 50.
FACTEURS, Sont nommés facteurs
A Evran (C. du N.), Ni. Tostivint à Maél.
Carhaix ;G du du N.), NI. Penanguer à
Plouasne (G. du N.), M. Monnier à Emée
(Mayenne). M .LefèvTe; à Port-Briilet IMa-
yenne), M. Laisnard! a Cossé-le-Vivien
(Mayenne), NI. Rousseau à Saint-Brieuc,
M. Baliner, soldat au 21, d'inf. colon.; à
Pordic (G du N.), M. Morvan, canonnier au
loi d'artill. à aohars-Carnoet (Finistère),
NI. Le Pors. canonnier au 2* d'art, col.; à
Moelan (Finistère), M. Rapiiénês. canon, au
2* drart. rol.; à Plougaslel-Daoulfls (Finist.),
M. Behiche, soldat au 24» rég. d'inf. colon.;
à Crozon (Finist.), M. Guisiou, canon, au 2»
d'art, col.
DANS LES ADMINISTRATIONS
LES TELEGRAMMES A REPONSE
PAYEE. Jusqu'à ce jour, le public ne
pouvait affranchir à l'avance une réponse
télégropluque qu'à la condition d'expédier
un télégramme avec réponse payée. NI. Si-
myan vient de décider qu'à parUr du 15
mai prochain, los guichets tûlé^raphirrues
pourrot>t délivrer des bons d'e réponse
payée destinés à être insérés dans une let-
tre en vue de servir à l'affranchissement
de la réponse 'élégraphique que l'expédie
teur lésine obtenir de son correspondant
De même que pour les télégrammes, le
prix de ces bons sera de 5 centimes par
mnt, avec un minimum de perception de
50 centimes. Les bons d'an.' il s'agit semnt
valables dans tout le régime intérieur
(France, • A'gérie, Tunisie, principauté de
Monaco et République d'Andorre).
Dépêches Commerciales
HALLhS CENTRALES
Paria, l*V«tal.
BEURRES. Tendanoe calme.
Pour les heures en mottes. on cote te kilo
en tanniea français tetany. 2 .50 à i-bfi en
Vire, »•• à >.•» en laitière français Norman-
dte. t3ù à a.40 Breiaime, ±JJb a 3.30 Qurente.
Arrivages Beurres en moites, 71.904 Idiot
beurr»^ «n Uvr>«. •» kilos.
ŒUFS. Tendanoe calma.
On rote colis de l.ono ceufs tes gros de
Bretagne. 70 78 kû axtras de Normandie, 9:
1100 los grec Su à 86 les ordinaires, 62 4 76.
l.OlO œuft
rôserv« du jour prOrédinL i.OU colis.
MARCHE AUX SUIFS
Part», 1" mal.
Tend.viee calme.
On cote les 100 kilos les suifs de la boucherie
i(> Kms. «n pwn.s ',Ion les suib de la pit»-
vinœ, enfuies, il 00
VIANDES (le kilo)
Paris, I" mol.
Précédant Aalonrd'hn
Ueenf» l;trtitr(èr. I '•' i I » 1 Î0 > I 80
l|ld«».vn. 0«1» I :0 QKOa I I8
uns %804 I n • (0 1 la ;0
AIotsb. l 20 » 2 -0 1 ï!) i î 8u
Venus. l'un 2 ld » i 2 16 » 2 .5
I** qualité.. a 0 • J 8 HOiJU
ï-qa«lil«.. 1 se > 1 OU 1 88 1 t«
2'qnaliU.. 1 du » I ïl) 1 70 » I 83
.Moutons l-'qoaUM.. S W 4 3 30 2 10 » 2 /u
ï'qn;.lUè.. 1 1) > 8 M l TU » 3 00
Gigot 1 sa 3 70 1 « »! 70
Catre. Il i 4 SU 1 dû' 4 80
Pores. r'qualiU I 50 à 1 40 I J » 4 34
? qmltW.. 1 XI 1 3J 1 OU » 1 l-
Kiliu I 40 J 6 I l 40 » 1 10
Jimooni l .'O i l II | l .'0 » 1 60
POISSONS-MAREE
Paris, 1" mai.
Vente au klle Sanmonlr.uo -̃ S0 » 50
Sol·; 2 'U 4 00
BitkIM. 1 50 i » 00 Turbots 20) a 3 00
cabillaud@ 0 M k 0 i Vente
CnmleU.O ÔOk U t0 Rilej doacM 301 a 7 G0
tolhns 0 !0 » 'M mile» 2 01 i 7 00
Congru 0 30 0 *̃<) bouclées il i ï OJ
CrtT.u,» iç»im 0 50 a 1 Theu o 00 0 oN
a'o^î.V.BfoUo.: Vente au cent
l.iaconiiM. ()Il 6 -h Hrravitsu. 1] 00 3)0'!
limiDUM. u 10» 0 70 lltrnp Ir.. lùlt 4 00
Mol«u. 12 1 4 ût> 1. ni 1 ?4
ltoa;«u-oir')iil I G a 3 00 Sardl. viUî i OJ a 3:0
SiUooqm. 1 Gl '10 OU Inh 11 5J a 1 »»
BOURSE DU COMMERCE
Paris, 1" mui.
Pmohftin.. kj.j,, uoiProch
JuilleUaoùt iô :« î> 3.lljuillet-aoûl. i Ss a» 9ô
Tendance calme Tendance soutenue
Circulai, (qtx; 00^0 Oicu.sl qU: C0)
Farta.. fleur 100 k. n. Ssiaio, les 100 ï&. nets
Mars-avr. !JJ V^S Vj Mars-»vr. i H aO IS 20
"•mies abordai Tendnuoe calme.
Clrruial. (qt^ 000) 1 Cire: ai. ¡QUI;
,rame lie csusomonUoD lui ui,
Disponible. aO 7.) 3û~7j| ûisponible. 3/51. ^9 5'.
41 ;il Proct.ain.. 4u 4
4 de mal.. SI 31 4 !r anal.. 46 f>
4 derniers. J1 8ô Ul Î-. !4 deiiiiers. W s0U> 5a
Tendance caims. Tendance calme.
"bwjuu. iuum 6 -.200 firc-.a;. ,qtsi 635
'iiuiniil. Çt tit i.;ur»ni. o-i -3 75
4 ^.rennera t"4 01 |.t nuer:. i3 12
Tendance lourde. Tendance lourde.
CJJC. ;,l y; (J'jO Cl. a; 65C
MARCHE AUX FOURRAGFS & PAIIiES
La Cliapello 1" mai.
f'qual. S-qual. 3'qaal.
Paill- de bl« S2 à M C0 4 3î ï7à 3C
de aeigls rf à 42 37 40 S4;> 3'1
I.uzrrnt 63 a 5-. L'J à ;.3 414 50
Itegain. 12 k il 4-»4i 3-la 10
Sainloio lit a sa»» «»à»i>
Le tout rendu dans Paris, au domicile de
l'aciieteur. frais de camionnage et druita d en-
trée compris par 104 bottes de 5 kilos, savoir
Il tr. pour foin et fourrages secs, t 40 pour
paille. Pnnrboire en sus. 1 fr. pour 100 botter
Fourrages en gare on compte par wagons
de 520 kilos è Paris
Foin
Luzerne. 33 a 41 poun'indusirie 3) Il 4t
Seig e. 30 à 38 Paille deseivla SA a SI
Paille de blé 22 a -7 Paille d'avoine 20 a 33
Pour les marchandises en gare, les frais de
déchargement, d'octroi et de camionnage sont
t la charge de l'acheteur.
MARCHE AUX CHEVAUX
Paris, 1" mai.
Tfndnnre calme.
Têtes amenées Qwvaiux, 3"S ânes, 5
Prix -rtr% par fit^corH
Natures
Ch.ranr cres trait W0 230 lia à 37u
Ch.Tani tr.lt l*eer 40D ItiOJ !W • M
chevaux telle et uhrloUI. !'&0 à I0J0 Ï.i 450
CbfTtm de BoucberU M> i J5 Co ru
ADOS. H&« 'M iu
Mulots U0. a 25J 75*105
MARCHE DU HAVRE DU 1- MAI
COfOSS LAJNHS CAPSa
n**«li3*ir
1. obj n in <̃ mai M«m
P*aJ0 Mm. le. Iw kiloa U«*>«jl
ô«Vîî£" cm. os», eu*. u«« X£
A/»" #4 7» U U 1IC 4» 7»
•;lai » J7 *S 73 171» 44 50
Jua. », » H ui à si
Jailli: ,573 50 S 3 i» 3
b'iSUtBWt. M 71 il 17 »,i 1 11 »
Leuran», ti :i n t: lit -0 3 1 I».
J»"i«. 113 Il U M 1:4 a» S 41 M S
M"> «9 1* «s 1:4 00
Todaoo* calme •««!«̃̃« »'̃«–•
v""« 4 0 oUlu 935 WU«« lMOih*
CUIRS ET PEAUX
ReniMs, 1" «n*i. Prix moyen dt» W
kilos, obtenu aujourd'hui Renens
:$et
am*a*a«a «MO ê à é a a
•nwwo
(*iu.»a _,)
Marchés de la région
RENNES illle-el-Vilaine\ Marché du 1" mal.
Farine, première qualité, les 100 kilos, 33 à
34; farine, deuxième qualité, 31 à 3i blé, 24.M
Il 2-1.50; sarrasin, 17.25 A 17.75; avoine, Î1.25 à
21 73; orge, 18.75 à 19.25; son, 14.50 à 15; foin,
les 500 kilos. 3* a 42; paille, 26 à 23; beurre, la
kilo 1.90 à 2; œufs, la douzaine, U.7; à 0.85; ci-
dre, la barrique. 22 à 26.
FOUGÈRES. Marché du 1" mai. Farine,
première cpiaU'é, les 100 kilos. 33.25 a 33 75
farine, deuxième cnialité, 32.25 à .5o- 3' qua
avoine, 18 u 19 50; orge, 18; son, 15 il 16.50: foin,
les SIX» kilos, 31 à 35: paille, 20 à 23: boeuf. le
kilo sur pied, 0.75 à 0.80 vache, 0.60 à 0.70
veau 0.85 à 0.95; mouton, 1.15 à 1.35: porc, 0.70
à 0.90; beurre. le kilo en détail, à 2.UV œufs, la
douzaine, 0.75; poulets. la couple, 3.50 6.50; ci-
dre, la barrique. 20 à 23. ♦
GUINGAMP (Côtes-du-Nord). Marché du 1"
mai Farine, première qualité, les 100 kilos,
*2 froment, 22 il 23; seigle, 17.50 sarrMin,
17 50; avoine. 20.50 h 21: orge, 18- pommes de
(erre, 7.50 foin, les 5W kilos. 37 paille, 32
beurre, le kilo, 2.40; œufs, le douzaine, 0.90.
VANNES (Morbihan). Marché du 1" mat.
Farine première qualité. les 100 kilos. 33
34- farine, deuxième qualité, 31 Il 32: froment,
SI il 23.25: sarrasin, 1C.50 à 18.75; avoine, 20 t
21; son, 15 à 16.
MORLAIX (Finistère). Marché #n
1" mai. Farine. V qualité, les 100 kilos,
.11 il 32 farine. 2* qualité, 29 30 fro.
ment, 23.50 il 2t seigle, 15 à 15.50 sar
rasin, 16 à 17 avoine, 20 il 21 orge, 17 à
18 son, 10 à 17 pommes de terre, vieil-
les. 6.30 à 7 foin, les 500 kilos, 40 45
paille, 23 i1 25 bœuf, le kilo sur pied. 0.80
h 0.85 vache, 0.60 à 0.65 veau, 0.75 à
0.80 mouton. 1 .porc. 0.00 à 0.92 beurre
le kilo en gros. 1.72 à 1.80 et en détaJl.
1.80 à 2.30 œufs, la douzaine, 0.75 à 0.5i;
poulets la couple. 5 à 6.50 pigerons, a
courte.'1.60 à 1.75 cidre, la barrique. 35
à 40 lapins, la pièce, 2 à 3 canards, la
pièce. 3.50 il i 1 dmdon. 25 fr.; choux. Jl
douzaine, 1.25 à 1.50 carottes, les 100 m-
vrea, 3.25 à 3.0 oignons. les 100 livres,
14 à 15 pommes de terre nouvelles, la
livre 050 salade, la douzaine de pieds.
0.65 il. 0.70 ail, 0.30 il. 0.50 le paquet.
Du 2 Mai 1009.
Feuilleton DE L'Ouest.Eclalr 56
L'OFFICIER- BLEU
PAR
PRADEL
DF'jxina parti»
VBSBSPÀRAMTS SOUVENIRS
m
LE COUP DE REVOLVER
Sophie c'était élancé vers lui.
U la repousse d'un «peste et sauta dans la
chambre.
J étouffe. dt-il, de reau.
S'emiKinuit. d'une carafe. il cn approcha
Je goulot de ses lèvras, buvant à même, et
la vida d'un trait.
J ai failli 2tre pri:, cronda-t-il.
Le T&iericess <îc comte de Thaï ?
Un mouvement de tête affirmatif.
n ma poursuivi juscru'i la maison en
eonfttruotun.
Sophie secoua la 2te.
La nuit i. ne trouvera rien. Le jour ij
se heurtera au sou.pirail de la cave. donc
rien il craindre.
Oh ixialntenan» i* suis .trai"T"iHe.
Alors, ̃jSè'TVruit sourd, cette détona-
Il baissa la tête.
LinMel a sauté, et oomme le général
était dédain-, je Suppose Que, pour l'instant,
il est en vilaine s:luation.
Tout en parlant de son parler bref, haché.
qui lui é\ait liabituel. Jean Steinberg. on
l'a dès longtemps reconnu, se mettait à son
aise.
Tout dabord il enlevait son paletot et
s'essuyait, s'épongeait lontruemcnt avec uno
serviette imbibée d'eau fraîche-
Cela fait, il sortit de la poche de son pan-
talon un excellent Coït de fort calibre.
Les aciers du revolver étaient soigneuse-
ment entretenus et reluisaient à la tueur
des botyriee.
Il le posa bien en vue, à portée de "a
marin, sur une servante.
Et A côté de ce revolver, il plaça un cou-
tenu il virok'. à lnme solide, épaisse, une
vraie .-irme (le meurt iï n-iis danpereuse
que Vautre manrf. peut-frtre.
IJruyammp.nt, il rospirnit, se dôlendanl,
s'étlrarrt, renrenant fcs e?rpri<«. délassant
ses Etrfp. rftixHani de ternie à antre
n ire s»eirrafl de "]•£•? le pueux
A préçerrt. hors il relronvait
son oaim«. il redevenait lui-même, avec i«i
air de carnassier au repos.
Il fronça le sourcil
Je t'avais pourtant prévenue de grais-
ser la coulisse, elle a encore crié tout à
l'heure.
Je t'ai fait. répondit Sophie Masser,
avec une soumission docile.
ru ne las pas graissée assez, puis-
qu elle a encore grincé.
Allons, dit-elle, te voilà à l'abri, Jean,
tu n'as phis rien à crainte, ne sois pas
encore méchant. Rcnose-toi. remets-toi.
Tiens Tu dois awir faim,
D'un placard elle sortit en un instant une
pile de sandwichs, une bouteide de Mar-
sala.
Avidement, il but et meneoa, la course
lavait creusé, et la mince tranche de jam-
bon était loin.
Elle le regardait, craintive, comme on se
hasarde à examiner un être supérieur et
dangereux
Alors, le compte de Thal ?
Entre deux bouchées, brutalement
Je t'ai dit que c'était fini cette affaire-
là. C'est tout. Tu ne crois pns, tu n'espères
pas que je vais te faire du reportage, le
donner des détails. Pas de paroles inutiles.
Cest fini. A un autre.
Alors. tiue vua-lu faire
Quitter Paris, et vite.
Pour où aller ?
Je n'en sais rien, je n aj pas d'ordres.
En Suisse dtoJMrd.
Tu vas en
C'est peu probable.
Regarde comme j'ai bien fait, cepen-
dans combien j'ai songé à loi. en «répètent
cette cache, lorsqu'on a fait les réparations
de l'hôtel. La maison voisine ne fût-aile plus
en construction, tu passes par le soupirail
de la cave, au lieu de descendre, tu montes
ici. Cette cachette est introuvable; qui veux-
tu qui puisse te découvrir iai
Personne, tu es une bonne flUa.
Et Ue affaires, où en sont-elle ?
Tout cela va bien. Rien à craindre, ta
rnmtesse se tient tranquille. La surveillan-
ce est aisée. Wladinilr est entrée en posses-
sion des biens du prince Alexis.
Tu as de l'argent ?
Oui, j'en ai mis de cOté, tu me l'avais
commandé. J'en ai là en porU'euille et une
bourse.
C'est bien, donne-les moi, j'en ai besoin
pour tant d'autres.
Elle se leva obéissante, soumise, et d'un
tiroir sortit un portefeuille gonfle et une
bourse en acier toute ronde.
il plaça le tout à côté du revolver en gron-
dant entre ses dents
L'argent de cet imbécile de Wladimir
servira du moins à quefloue chose.
Obéissante, emin-tive, sownise, elle oonu.
nuait il fixer eur lui &en regards adoucis par
une affection sans bornes, une sorte d'esewe
vage volontaire.
On sentait que cette créature était rivée
à cet homme, et que, sur un aigne de lui,
elle faiirait survi au bout du monde.
Où Tavait-ele oonnu ?
A Riga, alors qu'elle était toute fUletta,
dans ta maison de son père, un bourReois
peu fortuné.
Puis elle était venue à Ny-Slott.
C'était M qui avait dicté sa ligne de con-
duite la tiant à \Vla
premiers acles avait été ta traltreuse inia-
mie qui avait obligé Alexis à fuir précipi-
tamment sous l'accusation de conspiration
et de nihilisme,
Il était déjà, et dès longtemps, initié, lui.
Par nranents, il faisait de longues absen-
ces, disparaissait tout à coup, nour reparaî-
tre au moment où Ion s'y attendait le
moins.
Bien vite, sous la pression constante de
celle âme perverse, maîtresse de la sienne,
elle était devenue plus perfide plus mau-
valse, plus atroce que lui encore.
Oh 1 ils étaient faits poux se comprendre.
Jean Steinberg n'avait pas de sottes ia-
lousios pour lui les préjugés n'existaient
plus depuis longtemps.
Ne savait-il pas qu'il était ardemment
aimé de Sophie.
N'était-il "^as certain que le jour où i11ui
dirait Viens Il ere quitterait tout pou-r
le suivre.
Elle devenait très forte sous son jou#.
Sophie avait bientôt compris que de mô-
ma qu'elle était à à Jeun Steinberg.
de môme tint qu'ell-e le voudrait, elle mè-
nerait l'épais WladimiiT Paloutine en laisse.
Sw Alexis il ne Calait pas compter.
Alexis LrrachofT étau. nous le eavons,
une ame droite. jjê»ér«ise. qui ne se lais-
serait nullement rvandre aux grands yeux
Doirs de SopJue Mosser.
Dès lors, Alexis était condamné il devait
disparaître.
Le iour où Jean Steinberg avait été cer-
tain de sa domination absolue sur Sophie,
id avait dit à celle-ci il. quelle œuvre mona-
trueuse, oeuvre de destruction et de sang,
elle était rivée.
Sophie ne s'était étonnée de rien.
Elle av;ul UmA a*xept^. tûûs une obr«6-
Lion, sans un reproche.
Bien plus, cette œuvre du mal rdpaodd
à sa haine.
Elle il avait pas eu de peine à sooniae
celte trahison dans l'oreille de %%ladin*.
De Rurick, elle avait et ks papiers conv
pmornetlants, les brochures, les listes, et
tout ceia avait été glissé par elle dans la
portcteuilla dans la chambre d'Aleods.
On connatt le reste Alexis obligé de «fl
prôripitammujnt.
Depuis à de nombreuses reprisée. Jeea
Steinber» s'était réfugié à Nv-Slott, aiortl
que la troisième section le serrait de troc
près.
Alors Sonhie ltosser était heureuse axe
tenait là. près d'elle. son souverain maître,
.puis il reparlait au moment où on s'afc.
tendait ? cmins, et, de kun en loin un men-
dont un ouvrier sans travail lui donnaient
de ses nouvell'S.
On comprend !a force de Soohie dans -et
mains de cet homme. Sonie eonduiaanl
Wfadimfr et disposant à son Té de son im-
mense fortune.
Jean St^herr. une fois re*m. buvmt on
dernier verre de mnrsala.
Sophie lui demandn tout à coup
C'est toi, ahrs, qui as fait le coop m
la rue de GreneUe ?
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