Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2012-166896
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/12/2012
SÉANCE DU 28 DÉCEMBRE 1923 251
2° Sur une seconde notice, due à la plume de M. Gabriel Viguier-Gorsse, avocat à Albi, relative à Une cité du moyen âge au XX* siècle, Cordes en Languedoc, et insérée dans VAlmanach catholique illustré de la France, 1924, p. 89-92, avec 2 fig. (Albi, 1923, in-8°, imprimerie de l'Orphelinat.) M. Portai donne ensuite une analyse rapide d'une très intéressante étude, publiée par M. R. Nauzières dans l'Avenir du Tarn, de Castres, en décembre 1923, sur l'abbaye béné- dictine de Belle Celle, qui se termine par les conclusions suivantes : « Une communauté religieuse se crée au milieu du VIle siècle au Nord de Castres sur le plateau où les Romains avaient campé. Elle suit la règle de saint Benoît et partage son temps entre la prière et le travail manuel. Comme le fondateur de l'Ordre l'avait fait, en 529, au Mont Cassin, elle consacre son premier oratoire à saint Jean-Baptiste et construit elle-même son couvent, en bois, selon l'usage de l'époque ; seule l'église est en maçonnerie.
« L'abbaye est appelée Belle Celle ; on lui donne aussi com- munément le nom de Castres ; bientôt elle prend de l'exten- sion et il est jugé préférable de la transférerau Sud de Castres.
Les largesses de Faustin et de Vulfarius le permettent. L'église est alors consacrée à saint Benoît.
« L'acte de fondation, unique document sur Belle Celle qui a été conservé dans les archives d'Aniane, fut fait cinq ans après la construction de l'abbaye au moment où Benoît d'Aniane était tout puissant à la cour de Louis le Débonnaire.
Il semble avoir pour but de retenir la vieille abbaye de Belle Celle qui « peut-être la première du royaume» adopta la règle de saint Benoît dans la dépendance de la jeune abbaye d'A- niane « aux intérêts de laquelle son jeune abbé ne cessa de « veiller».
« Conjectures. probabilités, objectera-t-on. La foudre anéantit au XIe siècle les archives de l'abbaye bénédictine.
Les guerres de religion et la Révolution ont détruit ce qui restait. On ne peut que regretter avec Borel tout ce qui a causé à Castres la perte de ses meilleurs titres. »
Communication est donnée d'une lettre de M. de Clauzel,
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