Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1906-04-05
Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 135307 Nombre total de vues : 135307
Description : 05 avril 1906 05 avril 1906
Description : 1906/04/05 (Numéro 3315). 1906/04/05 (Numéro 3315).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
Description : Collection numérique : BIPFPIG35 Collection numérique : BIPFPIG35
Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne Collection numérique : Fonds régional : Bretagne
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k641029j
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/11/2008
£fôae9t-lteÎ0fr
Le rapport de M. Klotz sur le budget de
t guerre permet d'apprécier la fausseté
cette assertion.
En 1904, dernière année pour laquelle il
t été dressé une statistique offldelle com-
Ëi, 4,107 millitaires ont été jugés. Sur ce
bre, 750 ont été acquittés et 541 ont
nbflcié de la loi de sursis. Ainsi, près du
dnc accusée n'ont fait aucune peine 1
Quant la peine de mort elle n'a été
pronor.rte rue 12 fois pour toute l'année
M04, taut en France qu'en Algérie, en Tu-
adule, et parmi les condnmnés 8 t'avaient
•té pour crime de délit de droit commun
Ces chiffres n'empêcheront pas ceux que
tentent absolument l'abolition des Con-
leita de guerre de crier que ces juridic-
lions sont composées de le bourreaux '1.
Elles montreront aux gens de bonne foi
mue les juges militaires n'ignorent pas
Stns nn^olgence qu'un Séré de Rivières
qu'un Magnaud. Leur tort est peut-être
ïavoir l'indulgence plus diserte.
N'oublions pas nos morts
Les marine du Farfadet.
On se rappelle le terrible accident qui
m produisit, le 6 juillet i905, dans le lac
ltie Bizcrle.
Le sous-marin « Farfadet » taisait des
exercices de plongée à moins de 500 mè-
ures du rivage, quand, par suite d'une
fausse manoeuvre, il commença à enfon-
cer avant que le panneau du kiosque fût
eomplètement fermé et il coula à pic
»Yec les quatorze malheureux enfermés
dans sa carapace métallique.
Il est mort à son poste, en service com-
mandé, le vaillant équipage, et la Fran-
te lui fit de grandioses funérailles. Mais
les héros méritent mieux que des hon-
neurs éphémères. Un comité vient de se
fermer à Bordeaux pour l'érection d'un
monument commémoratif élever à
Ferryville (arsenal maritime de Bizerte)
ux victimes du a Farfadet Œuvre pa-
Jriotique à laquelle notre compatriote et
.jfcmi Botrel a dédié ces strophes émou-
Ltu court d'une rude bataille,
Suus un soleil éblouissani,
Le Iront nu bravant la mitraille,
tes pieds nus baignant dans le sang,
Dans l'infernale griserie
Qui vers La Mort nous {ait courir-
Pour la Ju.stice et la Palr1c
Çu'tt est facile de mourir 1
Clairons et tambours avec rage
Entonnent leur frère chanson
le cœur affolé de courage
'Avec eux vibre à l'unisson.
•El quand les Anges de la Gloire
Apparaissent enfin, chantants,
i0n voit des lauriers de victoire
Pleuvoir sur tous les combattants
.Mais, tels nos marins à Blzerte,
'Agoniser durant deux jours
IVon pas sur l'immensité verte,
Mais sous les flots glauques et sourds
De son loin beau clore la porte
énns nul espoir de la rouvrir,
hfourir, mourir de cette sorte,
\Ah n'est ce pas deux fois mourir 1
fie sois pas oublieuse, 6 France
Ensevelis sous le laurier
Ces enfants morts pour ta défense
'Au fond d/> leur cercueil d'acier,
Ton nom dans teur affreux délire
Fut par eux cent fois répété
lis l'ofli aient leur obscur Martyre
Donné-leur l'Immortalité 1
Nos amis ne resteront pas insensibles
è l'appel de noire poète et ils ne mar-
chanderont pas leur obole aux le mar-
hrs obscurs aux pauvres petits ma-
tins morts victimes du Devoir (1).
MAYENNE
UNE ETUDE CAMBRIOLEE
Un hardi cambrioleur s'est introduit
dans la nuit de mercredi, dans l'étude
de M' Chauveau, notaire, rue du Lieu-
tenant, et a fait main basse sur une
domme assez importante placée dans lu
tiroir du maître clerc.
Cet individu qui ne doit pas en èlre
à son coup d'essai, a percé une vingtai-
ne de trous autour de la serrure de la
porte de l'étude, puis après avoir enlevé
le morceau, il a brisé les deux portes m
térieures.
Ce matin la bonne en arivant pour ba-
layer l'étude remarqua un grand désor-
dre elle prévint aussitôt M. Chauveau
qui constata qu'une somme àa 1.100 fr.
placée dans le tiroir avait été emportée.
Toute la journée de nomoreuses per-
sonnes sont allées voir la ports fractu-
rée la police prévenue dès le matin est
venue faire aussitôt les constatations et
• commencé une enquête.
CHIEN SUSPECT. Un chien dont les
allures paraissaient plus que suspectes, a
été étran lé aujourd'hui par un courageux
passant. L'animal qu'on suppose être at-
trint de la rage va tire autopsié par un vé-
térinaire.
(1) Les souscriptions peuvent être adressées a
kl. Richard, trésorier de l'Œuvre, 117, boule-
mrd de Caudérao, Uordeaux.
APPEL A MINIMA. Le procureur de
la République a fait appel a a minima dea
jugements rendu en 1 audience de mercredi
dernier par le tribunal correctionnel de
Laval acquittant plusieurs manifestants
poursuivis pour incidente relatifs aux In-
ventaires.
MANIFESTANTS EN CORRECTION-
NELLE. Plusieurs manifestants inculpés
de violences et d'outrages aux gendarmes,
lors des derniers inventaires d églises ont
comparu hier devant le tribunal correction-
neL
La salle d'audience est bondée. M. de la
Sayette, propriétaire à Beaulieu, reconnaît
avoir tenu les propos qu'on lui attribue
après plaidoirie de NI, Bucquet, le tribunal
prononce une condamnation il. 50 francs
d'amende avec sursis.
M. Rousseau, sacristain à Ahuillé, pré-
venu du même délit s'entend condamner
à la même peine également avec sursis.
M. René Boutruche, cultivateur à la Croi-
xille, dont l'affaire avait été remise la se-
maine dernière pour audition de témoins
est frappé de 50 francs d amende avec sur-
sis.
ETAT-CIVIL. Naissance. Jules Sout1f, il
Saint-Piere.
Décès. Alexandrine Nicault, sana profes-
sion, veuve Salmon, 69 ans, rue du Mans Ai-
niée David épouse Debrlère, 76 ans, chemin
vicinal de Changé.
ETAT-CIVIL. Naissances. Joseph Tircu-
flet. à Veaugeois • Solange Verdin, il Buison.
Décès. Michelle Coulon. veuve LeHèvre, 74
ans, au bourg Marie Margalé, £8 ans, l'E-
change Victor Autreuil, 8 mois, au bourg.
Craon
ETAT-CIVIL. Décès. Auguste Ledoux,
bourrelier, rue Lecomte Henri Dalibon, t ans
et dem:, rue des Halles.
Publications de mariages.- Bertrand Roumé-
goux, 22 ans, employé des contributions Indi-
rectes, et Alphonsine Blossier, 24 ans, sans pro-
L'Huisserie
COMMENCEMENT D'INCENDIE. -Mar-
di, vers trois heures de l'après-midi, un
commencement d'incendie s'est déclaré
dans le bois de L'Huisserie entre le Bas-du-
Bois et l'écluse de Cumont, dans la coupe
qui donne sur le bord de la route et d'une
oentenance de cent mètres carrés environ.
Plusieurs pieds d'arbre ainsi qu'une certai-
ne quantité de bruyère ont été détruits. Les
pertes s'élèvent À près de 500 francs.
Desertines
ENFANT NOYEE. Mardi, Mme Lau-
nay, cultivatrice à la Pringnudine en De-
sertines, s'était absentée, laissant sa petite
fille âgée de 19 mois à la maison. A son re-
tour, surprise de ne pas la voir, elle ques-
tionna un domestique qui lui répondit qu'il
nj l'avait pas vue et qu'il pensait que Mme
Launay l'avait emmenée avec elle. Pres-
sentant un malheur, Mme Launay courut
vers un lavoir, peu éloigné de la maison et
y trouva la petite fille dont les vêtements
émergeaient de l'eau. Elle la retira et lui
donna des soins, ils furent hélas inutiles,
l'enfant était morte.
MADRE j
CAMBRIOLEURS SURPRIS
Un contre deux. Bataille dans les té-
nèbres
Dans la nuit de mardi, M. Edmond
Hébert, âgé de 26 ans, menuisier à Ma-
dré, où il demeure avec ses parents,
était couché au premier étage de sa mai- j
son, quand un bruit venant du rez-de-
chaussée attira son attention, car il se
savait seul dans la maison, ses parenis j
étant sortis ansi que son frère.
Il se vêtit à la hâte et descendit. Il re-
marqua que la lampe de la salle à man-
ger qui avait été éteinte par lui, était al-
lumée. En entrant dans la pièce il se
trouva en présence de deux individu?.
Il les interpella, et comme les intrus ·e
mettaient sur la défensive, M. Edmond
Hébert prit une barre de fer dans le
foyer, et frappant à la volée, atteignit à
la tête un des malfaiteurs qui tomba à
terre étourdi.
Se jetant ensuite sur l'autre cambrio-
leur, il le terrassa et l'envoya rouler
sous la table. Ce dernier, armé J'u:t
couteau en porta deux coups qui blessè-
rent M. Hébert à la main droite. Le mal-
faiteur qui s'était relevé, se précipitai
sur lui, le couteau levé, mais il le re-
poussa violemment et l'envoya donner
de la tête contre le mur.
Pendant ce temps l'homme qui aviif
été frappé à la tête avec la barre de ier,
avait repris ses sens et s'était caché dana
un lit qui se trouvait dans la pièce. Le
menuisier l'y trouva et l'en tira violem-
ment.
Pendant la bousculade, la lampe avait
été renversée et l'obscurité était complè-
te, les deux malfaiteurs affaiblis par les
coups qu'ils n'avaient pas volés, n oppo-
sèrent plus une grande résistance tet NI.
Hébert ayant ouvert la porte les p vjssa
sur la route où ils tombèrent. Le len b-
main on a relevé des traces de sang s ir
le seuil de la maison. Il est probable jiia
les deux malfaiteurs seront faciltdr.eiit
retrouvés.
Tribun:l correctionnel de Laval
Coups et blessures. Charles Leccrieier, 80
ans. maçon à Lavai, est poursuivi pour coups
et blessures envers M. Loiseau, maçon, rue Ste-
Catherine. L'affaire est en somme assez difficile
1à éclaircir, et n'a pas en tous cas une grande
igravté. Le provenu s'en tire avec 50 ir. d'amen-
de de plus, il bénéficie de la loi de sursis.
Un monsieur peu commode. Mardi dernier.
j Jean-Baptiste Herrault, journalier, se Ironvnii
dans le tramway de Landivy. Etant en état ti'l-
esse, Il voulut passer dans un eutre wagon
comme le train était en marche, malgré les ob-
servations qui lui forant faites. Des gendarmes
Qui intervenaient forent groeslèreoMnt insulté*.
A l'audience. HerrauJt déclare qui] ne se rap-
pelte de rien, fl cet condamne à 1S Joui» de pn-
MANCHE
Coutancea
POUR COURRISRES. Le lycée de Cou.
tances a fait parvenir au maire de Courriè-
res, une somme de 215 francs, produit d'une
collecte faite dans cet établissement, au
profit des familles des victimes de la catae-
trophe.
BON VOYAGE. Armand Giot, 37 ans,
sans domicile fise, condamné par le tribu-
na] de Coutances pour délits d'escroqueries,
vient d'être transféré à Caen, où il doit ré-
pondre au juge d'instruction, sur des accu-
sations du même genre.
LE CIDRE A DON MARCHE. Mme
Depérais a été bien surprise en ouvrant son
cellier, de trouver un individu en train de
soutirer du cidre & ses barils. Mme Dope-
rais a porté plainte, c'est assez naturel 1
TreUy
MAISE SUSPENDU. M. le docteur mé-
nage, maire de Trelly, a été suspendu, pour
un mois, de ses fonctions, ayant protesté
au sujet de l'inventaire de sa commune.
Avranches
CONFERENCE. Dimanche prochain,
M. Jenouvrier, avocat il Rennes, fera une
conférence il 4 heures un quart au manè-
ge de Changeons, sur la Séparation.
Tribunal correctionnel dr Coutances
Les Inventaires. M. Gustave Levéque, 61
ans, cultivateur Loulne, poursuivi pour me-
naces au percepteur, lors de l'Inventaire &
Laulne, est condamné Il 85 fr. d'amende.
MM. Poulain Clair, 83 ans charpentier et
Charles Piquenot, 64 ans, cultivateur à Miniè-
res, sont poursuivis aussi eux pour menaces
an percepteur, le jour de l'inventaire.
M. Ifoulain est acquitté, les témoins n'étant
pes trés certains de l'avolr entendu, mais M.
Piquenot est condamné fi un mois de prison et
60 francs d'aemdn eavec sursis.
Coupe de goémon. Auguste Regnault, 54
ans, Journalier, Henri Saint-Lô, 89 ans, cultvia-
ieur, Marie Duboscq. 30 ans, ménagère, habi-
tant tous trois à Créances, sont condamnés &
ES fr. d'amende chacun, pour avoir coupé du
goémon en Jeoips prohibé.
Remis nux gendarmes. Maurice David £3
ans, peintre à Gavray, a insulté les gendarmes
poursuivi pour ce motif, Il comparait datant
le tribunal, qui se déclare incompétent David
étant encore soldat, est réclamé par l'autorité
militaire, et remis 6 la gendarmerie.
ILLE- ET -VILAINE
VITRE
ECHO DES INVENTAIRES
Manifestants en correctionnelle
Un certain nombre de manifestants
ont été jugés dans son audience de mar-
di par le tribunal correctionnel de Vi-
tré.
C'est d'abord M. Jean-Marie Lemon-
nier, 51 ans, cultivateut à Cornillé, qui
est inculpé d'avoir. le 8 mars, à Cornil-
lé, lors de l'inventaire exercé des voies
de fait sur les gendarmes et le commis-
saire de police de Vitré. Il est condamné
i5 jours de prison et 100 francs d'a-
| mende sans surs;s.
M. Jean-Marie Texier, 20 ans, est in-
culpé de voies de fait envers le soldat
Gautier, et d'injures envers le commis-
saire de police et le receveur d'enregis-
trement de Vitré, lors de l'inventaire de
Saint-Aubin-des-Landes. Il est condam-
né à 15 jours de prison et 50 fr. d'amen-
de sans sursis. Son père est déclaré ci-
vilement responsable.
M. Jean Delalande, 42 ans, journalier
à Cornillé,qui se trouvait à Saint-Au-
bin-des-Landes, le jour de l'inventaire,
est inculpé de violences sur le commis-
saire de police de Vitré. Il est condamne
à 15 jours de prison et 50 fr. d'ramende
sang sursis.
M. Louis Fougères, 25 ans, cultiva-
teur à Marpiré, est inculpé d'avoir, le
13 mars, insulté le gendarme Denis, de
Châleaubourg. Il est condamné à 8 jours
de prison et 100 fr. d'amende sans sur-
sis.
M. Jean-Marie lfazurel, 31 ans, est
inculpé d'avoir le 14 mars, proféré des
injures et exercé des voies de fait contre
le maréchal des logis Henri de La Guer-
che. Celui-ci n'a pas été blessé, grfice à
l'intervention d'un gendarme qui, en pa-
rant le coup, a atteint l'inculpé à la tète
avec son sabre. M. Mazurel est condam-
né à 8 jours de prison et 100 fr. d'amen-
de sans sursis.
TouE ces inculpa ont été défendus par
Me Desbois..
M. Léon Julliot, 32 ans, -est inculpé
d'avoir injurié à Brielles le caporal
Maheust, du 700 d'infanterie. Il est con-
damné à 48 heures de prison avec sur-
sis et 200 fr. d'amende sans sursis.. Dé-
fenseur M' Lorin.
M. de Langle, propriétaire au château
des Téniùrcs, et maire de Torcé est in-
j culpé d'avoir le 22 mars outragé les gen-
darmes dans la cour de son château, au
moment où ils venaient interroger son
cocher, inculpé de violences, lors de
l'inventaire, envers un cantonnier pris
comme témoin par l'agent du fisc. M.
de Langle est condamné 6 jours de
prison et 200 fr. d'amende sans sursis.
LES ELECTIONS. On annonce que
M. P. Poirier, propriétaire Louvigné-de-
Baie frère de M. François Poirier, négo-
ciant en bestiaux, a l'intention de se pré-
senter la députation, aux élections du 8
mai prochain, comme candidat catholique
libéral, contre M. Le Gonidec de Tralssan,
député sortant.
FOUGERES
MANIFESTANTS EN CORRECTION-
NELLE. Le tribunal de Fougères a rendu
hier son jugement dans l'affaire de Saint-
Hilaire des Landes.
M. le comte de La Haye, de Saint-Hilaire,
Mme la comtesse et leur bonne, Mlle Ro-
salie Charpentier, sont prévenus d'avoir,
lors de l'inventairequi eut lieu le 7 mars
dans leur commune, Injurié les agents de la
force publique et M. Gilant, maire de la
commune. Les débats de cette affaire se
déroulèrent la semaine dernière.
Le tribunal inflige à chacun des trois
prévenus un mots de prieon Mlle Rosalie
Charpentier obtient seule le bénéficie de la
loi de sursis.
REDON
CHUTE DE BICYCLETTE. En reve-
nant de la Gacilly, mardi soir, notre con-
citoyen, M. H. D. a fait une chute de bi-
cyclette près le village de Cotio.
M. P. employé chez un marchand de
vins de notre ville, témoin de l'accident,
s'empressa de porter secours au cycliste,
qu'il conduisit dans une maison voisine
où des soins lui furent prodigués, et char-
gea la machine dans la voiture.
M. D. en a été quitte pour quelques
contusions sans gravité.
BELLE JARDiHIERE
Rae de Roheo RENNES (Pris la Mairie)
MAISON DE TAILLEURS
et de Belle Confection
Filsant le Mieux et Vendant le
MEILLEUR MARCHÉ
de toute la Région.
RENNES
LE TEMPS QU'IL FAIT. Observations du
4 avril, maison Binda rue Nationale. Ba-
mètre à 8 h. du matin, 764 température à
D h. du toatln, 8 la plus haute de la veille, 8
ta plus basse de la nuit, 4.
Aux ELEGANTS, 8, rue de Rohan. Rennes.
Cravates, Cols, Chemises dernière création.
UN GRAND INCENDIE
Les magasins à fourrage en feu >
Hier soir, vers 8 heures et demie, le
feu se déclarait avec une extraordinaire
intensité dans l'un des immenses ma-
gasins à fourrage situés boulevard du
Colombier, près du quartier du même
nom, le long de la ligne de Saint-Malo.
Bientôt ce ne fut qu'un immense bra-
sier, dont il fallut se résigner à circons-
crire les dommages. Vers 10 heures on
était maître de l'mcendie, mais les four-
rages brûleront pendant longtemps en-
core.
Lire en Dernière Heure les détails
complets sur ce sinistre.
COLOMBO, 5, Rue Nationale, Rennes
Eclairage, Electricité, Force motrice
ACGîOENT A LA VOITURE'
CELLULAIRE
Hier, vers trois heures et demie, M.
Massé, conducteur au service de M. Mé-
traille, ramenait la voiture cellulaire du
Palnis de Justice où elle venait de conduit-
re devant Ic procureur de la République,
Leduc, l'estropié récalcitrants, dont nous'
avons relaté hier l'arrestation.
Il se rendait à la Maison d'arrêt recon-
duire le prisonnier lorsqu'en passant place
de Bretagne la voiture heurta un autre
véhicule qui allait en sens contraire. Par
suite du choc, M. Massé fut projeté pr.r
terre, mais il se releva aussitôt n'ayant
que quelques contusions sans gravité.
Leduc, le prisonnier, était également
tombé sur le plancher de la voiture, mais
il ne s'est fait aucun mal.
La voiture cellulaire avait eu seulement
le marchepied brisé par suite du choc avec
l'antre voilure.
M. Massé conduisit alors son prisonnier
à la Maison d'arrêt, puis il ramena sa voi-
ture en passant par le poste de police de la
place de la Mairie où il rendit comple de
l'accident qui lui était arrivé.
VISITE AU SALON
Décidément les visites au Salon rennais
sont fort intéressants. Hier, c'étnit au mi-
lieu d'un calme relatif que nous avons pu
détailler IL souhait quelques jolies toiles et
admirer comme elles le méritent les trop
rares statuettes de l'exposition.
Nous préférons généralement les œuvres
que nous a données cette année M. Balleroy
à toutes celles qu'il ezpoaa Jadis. Cet artiste
semble mieux doué pour 1e paysage que
pour tout autre genre. Ses CI. Sapins le
soir w, son « Crépuscule son « Bord de
rivière témoignent d'un coloris très per-
sonne) et tr.%3 séduisant. Dans un genre
analogue, on retrouve toujours avec un nou-
veau plaisir les délicates études de Mme Le
Monnié. Aux CI Peupliers » et au a Pré du
Moulin » bien jolis cependant, je préfère en-
core les Il L.us noirs » ce champ valonné
où s'entasse une abondante récolte est ad-
mirablement écleiré, il évoque au suprême
degré la douce paix des campagnes.
Les portraits de M. Contenein se recom-
mandent par une grande fermeté de ligne
et révèlent la facture d'un mattre, mais le
chef-d'œuvre du genre est, ici, sans contes-
te, dO au pinceau de M. Louis Roger, prix
de Rome, de 1899, qui nous a envoyé, cette
fois, le portrait de son camarade Vermare,
grand prix de sculpture. Cette toile est in-
comparable comme dessin, comme coloris,
et, bien que nous n'en punissions directement
juger, comme ressemblance, car elle est la
vie même. Regardez attentivement pendant
quelques secondes cette fuie tête d'artiste
au repos et vous serez étonné de tout ce
qu'elle exprime
J'aime bien le vieillard, m Etude » de M.
Charles Fédry, d'un dessin sûr, et ci l'Inté-
rieur » de htlle Louise Pilard, d'un coloris
assez vif. Je vous recommande aussi le
n Malade », de M. Rupin, peinture délicate
et fort expressive.
Toutes ensoleillées sont les toiles de M.
Ronsin. Quelle joie sur les figures innocen-
tes de ces gamins Il En vacances u, et quelle
douce gaieté dans les traits de cette u Pe-
tite rieuse » M. Ronsin éclaire la vieilesae
même que représente ici La mère B.
d'un doux r.iyon de vie l'artiste se plaît
en la compagnie des caractères heureux, et
des tonalités rosés.
Un mot en attendant potre troisième
visite un mot de la sculpture.
J'ai déjà félicité NI. Thubert de son Il bus-
te du général ltarcille n. M. Thubort, aven
ses « Incompris », prouve que, chez lui,
l'imagination ne le cède en rien à l'habileté.
Ce violoniste et cette chanteuse offrent des
types acenmplis de la fierté dans le mal-
heur chez la femme ce sentiment va jus-
qu'à l'arrogance, il est chez l'homme plus
près des larmes et ceci encore est Intéres-
sant.
Très fine la Il Plaquette plâtre » de M.
Laclote, de même que la Baigneuse » de
M. Nicot est d'un benu modelé, J'aime
moins l'expression des physionomies. Les
yeux se reposent au contraire avec bonheur
sur la ravissante « Tête d'étudb due au
ciseau de M. Du Bois ces traits d'enfants
sont d'un nhnrme Inouï.
Très intéressant encore le buste de M. G..
par Edouard Gotsmann, élève du mattre
Coquelin.
Les sculpteurs admettront enfin, j'en suis
Sur. en leur compagnie, des oeuvres d'art
décoratif comme les pièces de mobilier (une
étagère et deux soufflets) qu'a exposées.'ville
Paqué. Voilà qui est d'un goût exquis et
tel. que j'en resterai là jusqu'à ma pro-
chaine visite au Salon rennais.
G. Lapai Fi te.
LE ROI DES MAnCHEL'RS. Le n-.araieur
Gallot exécutera place Hoche, samedi et diman-
ehe une marche de trente heures sac au dos,
fusi! sur Rr-aule, drapeau au cixnun.
Voila un marcheur intrépide.
EMPLOYES ET REPRESENTANTS DE COM-
ME11CE. Le trésorier do l'Association ri-
tuelle (Ua employés et reiv.'fcpntants de com-
merce, dc î'ii i.iiistT'fo et dt's de
KrillluSj il.f ;ll|k- il' $'-̃̃. l'j'i*i!ï du'ii .-C licildlii
a leur disposition dimanche 8 avril de neuf Inju-
res il onze heures du malin, dans une salle du
Présidial, pnur rccevcir la cotisation du deuxiè-
me trimestre 1906.
LE TRIOMPHE DU RADICALISME
Les maladies engendrées par l'anémie sont
innombrable^. Le Fer Bravais les g'itrit
tou'ea par une iminé'ikile régénération i!u
sa ne.
REUNION D'OUVIUERS COIFFEURS.- Tous
les ouvriers coiffeurs de la ville de Rennes sont
pilés 'l'assister il. la réunion importante qui
a'jia lieu ce soir jeudi Il neuf heures et demie,
Il la du Trnvail.
Le syndicat des ouvriers coiffeurs réméré!
les patrons coiffeurs qui i nt signé la péü-
tion à eux présentée par les délégués. Plus de
sni.xaii'.e signatures ont été obtenues.
UN DROLE DE DRAME. Hier le bruit se
répandait et se maintenait avec persistance,
qu un drame sungluut s'était déroulu sur l'ave-
nue de la gare, dans la nuit do mardi. Ce biv
avait pris naissance il la vue d'un brancard svr
lequel, dans la matinée, on transportait u.j
voyait une mare de sang.
La victime était uue deniûitelle X
Elie por'oil à la tête une blessure i'tir ïwias.iie
elle evait perdu une assez grande quantité 'ie
Dû médecin ne tarda pas à arriver ait domi-
cile de eelle qu'on considérait comme la victi-
me d'une seine dramatique.
L'homme de l'art appelé lui donner des
solus, constata que la démuselle X é-
tait encore sous l'empire d'une ivresse qui avuit
da lr veille lui taire perrlre complètement la rai.
son, car elle ne put donner aucune explication
sur In provenance de la blessure qu'elle portail
à le tête.
Avait-elle reçu un coup de couteau 1 La pluie
semblant plutôt due il. un choc. Etait-ce uu coup
de bnion ? La blosdée se plaignant de douleur
sur la partie du corps opposée il. la tète le pra-
ticien ri'\T.inîi et constata une nouvelle bles-
sure aussi grave, sinon plus, que celle (fu'on
avnit vue tout d'abord.
Celle constatation révéla le duui.e dans toute
sa s>iu,i)lit:Ho } La demoiselle X. avait
vcutu se baisser contre une clôture, mais la lu-
ne qui s'était tout à coup voilée sous des nua-
ges, ne lui permit pas de voir une latte acérée
d'une clôture brisée, qui la blessa. La doulenr
la t!t sursauter et, comme son équilibre était
instable, elle tomba sur la tète pour ne plus se
relever.
nst pourquoi des possauis ni-itineux la trou-
vtriat dans la pénible situation dont ils la tire-
ront et, avec charilé, avertirent le poste de po-
llce d'où on vint la chercher avec un brancard.
Voila tout le drame ajoutons que Vs jours
de la victime ne sont pas en danger.
REVUE. Hier, d quatre heures de
midi, le colonel [.maire a passé In revue «lu
41\ sur le Cnamp de Mars.
Lea troup«"8 ont sections d'aboi, piii." par compagn!«:ç.
La tenue des soldats dit il" était excellente
de tous points, et les divers mouvciuentg ou')'?
ont exécutés cmt été très réussis.
Apres la revue, Ir colonel Lenuiire t ad.
ses félicitations aux ofllciers pour la bonne te-
nue des troupes.
ABUS DE CONFIANCE. Une peinte an u-
bua de confiante a été portée au commLisnriaL
du i' arroDdiâsomcnl contre un nommé C.
Cet individu, que nous ne vouions pes oour
l'instant désigner autrement, pour ne pas enLn-
ver l'action de la potiee. a détourné au préjudice
d'un négociant de notre ville, des marcnardl-
ses fnii ai avaient été confies. Ce ne serait r.i«
d'ailleurs la première lois qu'il est poursuivi
pour des faits semblables.
LABORATOIRE MI'NICÏP.^L. Analyse it.
si mars. Cidre prêl«vé chez M. Robldcu, Vau
Snint-Germain, d, alcool, 4.30 0/0.
Un percepteur. Repente demain. L.
Samxnn. Re,u mot. Heureux vous voir.
OBJET PERDU. Il Il été perdu, dans le
parcours du boukvard à l'Hôiel-Dieu, trois louii
de 20 francs, renfermés dans un morceau de pa.
pier blanc. Les rapporter au bureau du Jour-
nal, il y aura récompense.
RENNES
4. -Germaine Qianeé, rue des A'eiiers, 15
Pierre Bredoux, rue de Neniours. 26 Jeanne
Bêlant, rue des Ateliers André hialherbe, rou-
te de Brest, 2
Décès
4. Jean Lebreton, commerçant, marié, 48
ans 4 mois, rue du Vieux-Cours, 5 Anne Ma-
linge, ménagère, célibataire, 75 ans moins, fau.
bourg de Paris, 80 Pierre Aronde!, domestique,
célibataire, 66 ans, au Long-Pré, en Saint-Lau-
rent Mme Vve Reaugendre; née Félicité Leliè-
vre 69 ans 8 mois, place Sainte-Anne, 11 Jo-
seph Gérard, cordonnier, marié. 55 ans et demi,
faubourg Saint-liélier, .0 Emlfie Faucheux,
domestique, célibataire, 16 ans 1 mois, Hôtel-
Dieu Jean Ronceray. domestique, marié, SI
ans 4 mofa Hôtel-Dieu Anne Legendre, jour-
nalière, célibataire, 57 ans 10 mois, Hôtel-Dieu
Yves SalaOn, horloger, célibataire, 26 ans, HO-
tel-Dieu.
COUR D"APPEL DE RENNES
Audience du 4 dirti.
Chatcaile*. Agression nocturne. La m«-
credi 6 décembre îaoô, jour de foire à Ciialc,
neuf-du-Faou, M. Morvjn. marchand de vach-s
à Corhalx, rentrait citez lui de la foire, rame-
nant deux vaches qu'il n'avait pu vendre, lors-
que, vers sept heures du soir, a deux kilomcLr j
de Poulaudrao, il fut subitement assailli par 1.1
Inconnu. Il fut roué de coups de bâton, étendu
à terre, et son agresseur le fouilla alors dn!'le but do le voler. N'ayant rien trouvé, t'ogres-
scur prit la fuite.
M. Morv'aa porta bientôt ses soupc.ons.sur .i;i
nommé Hériery, jauni.. lier i Ch'.h -luneuf, qu \l
avnit cm reconnaître a sa voix, et avec; qui il
avait eu une discussion une heure aupariv-int,.
dans un débit de O.ftlo-iuneïir lAnijucU: dr-'
munira que Héuiary avait i;u \u ^e
et.\ cfi'.é de Carhaix quelmie terni s avant l'agres-
sion Je f.ius, il malt été vu vers h'il lu:
rftnirmr c^ez lu!.
iiemery nia êneryiquement ètro fauteur -ta
cette agression et le tribunal de Chàteaulin, ù<>
vunt lequel il avait été traduit, l'acquitta.
Le ministère public fait an;»'! 0 ce jugonici!1.
!!émi£v renuffvelle ses denegaHons il. l'au-
dlencc de la Cour.
M. Martin, avocat-général, estime que Héme.-
rv est bien l'auteur d i'agressiou les déclara-
irons dcs témoins, dit-il, ne permettent p;.s
d'en douter.
AI' Bounty pon.se au contraire que la preuve-
de n'a pas été faite et que le douta
dott bénéllcler à son client.
La Cour, se basant sur !es déclarations de
M'.rvan, ofllrumnl qu'il a reconnu Hémery :t
su vni.v et les dépositions des témoins, eoniiiiiu-
u: Hùmei'y à quatre mois de prisun.
Naîîtës. Agression. François Guillerm, 17
ans, manii uvro à Chantenay, fait appel d'un
jugement du tribunal de Nantes, le condamnant
à six mois de prison pour coups et blessure»
pi'rtcs, le 20 janvier, « un nommé Joncourt.
Guilierm. dont les antécédents sont bons, a-.
vnit encouru la sévérité du tribunal, en raison
de la sauvagerie avec laquelle il avait commis
son acte.
Devant la Cour, son attitude est pTeine de re»
pentir, aussi, après une plaidoirie de Il' Pillet.
de Nantes, la Cour lui accorde le bénéfice du'
sursis.
Complicité da vol. Louis Clava¡
dj A à N&ntfS, rue Je « i i
Lois déjà huit lois condamne, co
le 12 février dernier, devant le tribunal a? N'an-
leri. pour complicité de vol.
O.lavaud avait vendu des jumelles qui avaient
été voltées par des pamins précoces et il avait
ainsi louché sa part du vol.
Cor-damné il six mois de prison, Clavaud, »•
préi une plaidoirie de M* PHlet, entend «orf
Dur la peine prou* nicée. contre lui.
QiiupenLÉ. Vol. Gustave Courier *J-i ̃
Lier à Groix, ^vaU été çondamr-; le .'Ij
fétrier, par le tribur.ûl de Quimperic. :"•. cinq
moi, de prison, pour vol d'eifets au préji lice do
Ni Mnrvan, forgeron. Or, quelques jou; pi- 3,
tard, le 19 iévrier, Gourier nvait été coi. iani'é
à quatre mois de prison avec sursis par le 1. i-
bu;u;l de Lorient. Les juges de QuimperM :i-
vai. nt prononcé la confusion des -peine; w i?.
le ministère public, estimant qu'en agissant ain-
si, ils avaient faussé l'article l' de la loi de lft)l
sur le sursis, avait fuit appel.
La Cour déclare que dans le cas de fniuii-ji",
il ne peut y avoir confusion des peines, lui re-
tire le sursis accordé pour sa première condam-
nation et aîW'sse la se^ndo il un mois de Fi-
son.
Saist-M.uo. Vol de toile. Jenri-Loni:» 1 e
Mou, mnrin du commerce et Céleslin Roiiauit,
cordounicr à Uinard, condamnés 4 rr.is <\prison poi*i* vol de toile au préjudice de M* (•0-
han. négociant a Dnii-I, font appol du juge-
ment de Saint-Malo.
Hou.iiilt persiste sful dans son appel. Il ini-
tient nu'il ignorait la provenance frau4iilei:sa'
de In toile trouvé chez lui. mais il ne parvien»
pas Il convaincre la Cour. nui cor.lirme la o- tie
j.ioumih.ci; contre lm.
Feuilleton de Ouest-Eclair 143
La Dégringolade
Par Emile GABORIAU
SIXIEME PARTIE
LAURENT CORKEViN
I
S°ulemn)t, Paris est encore la seule
ville où vons puisiez vivre en toute sécu-
rité vous al itz éeupper aux espions de
Combe aine qui. vous .-alliant ici. surveil-
ient le bou evard Maicshei be-, et ils vont
•uvre Ermsiine, la preuaul pour vous.
léais ava t vingt-quaires heures, ils auront
recounu leur erreur, et avant deux jours,
Us auront retrouve votre piste. Et lorsque
v<. us arriver?* eu Amérique, il y aura -ur
le port quelque détective préveuu par le
jékgrapbe.
Madame Mieri était redevenue toute
pile.
Oh I. nrotmiait-ella. oh 1 mon-
•ifiorl
Sûr d'avoir touché juste, le docteur pour-
suivait froidement
C est un grand et puissant pays que
l'Amérique, mais qui a ses moeurs parti-
culières. On y respecte la liberté jusqu'en
ses excès. Jamais on n'y tolérerait une po-
lice telle que la nôtre, dont la sollicitude
est inquiète jusqu'à la tracasserie.
De sorte que.
Si je voulais me défaire lâchement et
sans danger d'un ennemi, c'est en Améri-
que que je tâcherais de l'attirer.
Ré olue.à servir le docteur, madame Lu-
cy crut devoir intervenir.
Ah 1 Flora, s écria t-elle. écoute Va-
lentin, ne va pas dans cet horrible pays.
La p us a:ireuse perplexité se lisait sur
le visage de madame Misn.
Q.iO faire donc seion vous ? demanda
t-elle au docteur.
Itérer à Paris,
J y mourrais de peur.
NI Legriâ l'arréta.
Aussi n'est-ce pas d'y rester ostensl-
bemein que je vons conseille dit il.
Ah!
Je vous engage à vous y cacher,
llélas comment?..
Le plus simplement du monde, Ainsi
vous exécutez la première partie de votre
plan qui est, de tout point, excellente. Er
nesiine part pour Londres, et vous mada-
me vous franchissez le mur mitoyen. Sen-
lement, rue de Suresne, au lien d'arrêter le
premier fiacre qui passe, vous allez droit à
une voiture où un ami vous attend. Cet
ami, homme dévoué et prudent, qui sait
son Paris sur le bout des doigts, vous a pré-
paré une retraite sûre, il vous y conduit et
vous y atteudez tranquillement les événe-
ments.
Et vous croyez ?.
Je ne crois pas, je suis certain que
ce parti est le meilleur.
Madame Misri réfléchissait.
Oui, murmura-t-elle, peut-être,
mais ai-je un ami dévoué ?
Vous avez moi, madame, dont
l'intérêt vous répond.
Ah 1 à ta place, Flora, s'écria ma-
dame Lucy je n'hésiterais pas 1
Elle hésitait, cependant, pleurant si-
lencieusement, et le docteur préparait
de nouveaux arguments, lorsque tout
à coup
Alors, monsieur, dit-elle, vous
viendrez m'attendre ce soir rue de Su-
resnes 7
Ce soir, non, parce qu'il me faut
un peu de temps pour vous préparer
une cachette telle que je la veux, mais
demain.
Elle était décidée.
Soit t s'écria-t-elle. A quelle heu-
«– A partir de huit heures, ie serai
dans un fiacre, arrêté en face du numé-
ro 20. Pour que vous ne puissiez pas
vous méprendre, le coin d'un mouchoir
blanc pendra de la portière de ce fiacre.
C'est entendu, vous le voyez, mon-
sieur, je me confie à vous, absolument.
Vous n'aurez pas à vous en repen-
tir, madame, je vous en donne ma pa-
role d'honneur.
Lorsque se retira M. Legris, quelques
instants après, madame Lucy voulut le
reconduire jusqu'à la porte:
III
Tout en descendant d'escalier de ma-
dame Bergam
Oui, certes, pensait le docteur Le-
gris, cette combinaison vaut mieux
pour moi 1.
Et cependant, ce n'est pas sans une
smprise secrète que, s'examinant, il se
trouvait l'esprit si parfaitement libre
et le cœur si léger.
C'était bien arrangé ainsi.
Cette femme, pensait-il, n'est
que sotte, vulgaire et banale, sans cœur
et inconsciemment perverse. J'en ferai
l'instrument de mes projets.
Mais ce n'était ni le lieu ni l'heure de
philosopher, et comme il n'aperçut
Doint de voiture aux environs, il se
mit en route à pied, se faisant d'avan-
ce une fête de la joie de Itaymond.
C'est que les résultats étaient irn:in.ii-
Ses, estimait-il, de sa visite il. niaùbmc
Bergam.
Désormais il lui était prouvé que
Leurent seul avait pu s'emparer des
papiers de madame Flora, et il se di-
sait qu'un tel homme possédant de pa-
reilles armes devait être invincible.
Puis, n'était-ce pas un coup de par-
tie, que d'avoir déterminé madame
Misn à rester à Paris I.
D'autant que le docteur n'était nul-
lement embarassé de tenir la promesse
qu'il lui avait faite de lui trouver une
retraite inviolable.
Parmi ses clients, se trouvait la veu-
ve d'un sous-officier du génie à laquel-
le il avait eu occasion de rendre un de
ces services dont on ne s'acquitte ja-
mais.
Cette femme, d'un certain âge déjà,
intelligente et énergique, habitait, tout
au fond des Batignolles, une petite mai-
son isolée.
C'est chez elle qu'il se proposait de
conduire madame Misri, bien certain
que personne jamais no s'aviserait d'al-
ler l'y chercher.
Et la veuve était précisément le ca-
ractère qu'il fallait pour soutenir, pour
rassurer, cour défendre, an besoin, de
ses propres imprudences, une femme
telle que Flora.
Préoccupé autant que s'il se fut agi
de ses intérêts et non de ceux d'un ami
de quinze jours, M. Legris remontait
la pente roide de la rue lllanche, et il
dépassait la rue Moncey, lorsqu'il s'en-
tendit appeler
monsieur le docteur I.
C'était le vieux Krauss qui venait il
lui avec des gestes désespérés.
Qu'y a-t-il ? demanda M. Legri,.
Un grand inalheur, répondit le
vieux soldat. M. Raymond s'habillait
pour sortir, après déjeuner, qand tout
à coup arrive à la maison un monsieur
que j'y ai vu venir quelquefois. Tout
pâle, et d'un air effare il me demanr!a
a parler à monsieur, à l'instant. Je le
fais rentrer dans le cabinet de travail.
il y reste cinq minutes et ressort tout
courant. Alors, M. Raymond parait,
qui nous annonce, à sa mère et a moi,
qu'une société secrète dont il fait partie
est découverte, que les listes sont sai-
sies et que déjà plusieurs membres sont
arrêtées. Ah 1 monsieur, quelle femme
que Madame I. Au lieu de so troubler
et de perdre son temps à pleurer
B. OAROP"
Le rapport de M. Klotz sur le budget de
t guerre permet d'apprécier la fausseté
cette assertion.
En 1904, dernière année pour laquelle il
t été dressé une statistique offldelle com-
Ëi, 4,107 millitaires ont été jugés. Sur ce
bre, 750 ont été acquittés et 541 ont
nbflcié de la loi de sursis. Ainsi, près du
dnc accusée n'ont fait aucune peine 1
Quant la peine de mort elle n'a été
pronor.rte rue 12 fois pour toute l'année
M04, taut en France qu'en Algérie, en Tu-
adule, et parmi les condnmnés 8 t'avaient
•té pour crime de délit de droit commun
Ces chiffres n'empêcheront pas ceux que
tentent absolument l'abolition des Con-
leita de guerre de crier que ces juridic-
lions sont composées de le bourreaux '1.
Elles montreront aux gens de bonne foi
mue les juges militaires n'ignorent pas
Stns nn^olgence qu'un Séré de Rivières
qu'un Magnaud. Leur tort est peut-être
ïavoir l'indulgence plus diserte.
N'oublions pas nos morts
Les marine du Farfadet.
On se rappelle le terrible accident qui
m produisit, le 6 juillet i905, dans le lac
ltie Bizcrle.
Le sous-marin « Farfadet » taisait des
exercices de plongée à moins de 500 mè-
ures du rivage, quand, par suite d'une
fausse manoeuvre, il commença à enfon-
cer avant que le panneau du kiosque fût
eomplètement fermé et il coula à pic
»Yec les quatorze malheureux enfermés
dans sa carapace métallique.
Il est mort à son poste, en service com-
mandé, le vaillant équipage, et la Fran-
te lui fit de grandioses funérailles. Mais
les héros méritent mieux que des hon-
neurs éphémères. Un comité vient de se
fermer à Bordeaux pour l'érection d'un
monument commémoratif élever à
Ferryville (arsenal maritime de Bizerte)
ux victimes du a Farfadet Œuvre pa-
Jriotique à laquelle notre compatriote et
.jfcmi Botrel a dédié ces strophes émou-
Ltu court d'une rude bataille,
Suus un soleil éblouissani,
Le Iront nu bravant la mitraille,
tes pieds nus baignant dans le sang,
Dans l'infernale griserie
Qui vers La Mort nous {ait courir-
Pour la Ju.stice et la Palr1c
Çu'tt est facile de mourir 1
Clairons et tambours avec rage
Entonnent leur frère chanson
le cœur affolé de courage
'Avec eux vibre à l'unisson.
•El quand les Anges de la Gloire
Apparaissent enfin, chantants,
i0n voit des lauriers de victoire
Pleuvoir sur tous les combattants
.Mais, tels nos marins à Blzerte,
'Agoniser durant deux jours
IVon pas sur l'immensité verte,
Mais sous les flots glauques et sourds
De son loin beau clore la porte
énns nul espoir de la rouvrir,
hfourir, mourir de cette sorte,
\Ah n'est ce pas deux fois mourir 1
fie sois pas oublieuse, 6 France
Ensevelis sous le laurier
Ces enfants morts pour ta défense
'Au fond d/> leur cercueil d'acier,
Ton nom dans teur affreux délire
Fut par eux cent fois répété
lis l'ofli aient leur obscur Martyre
Donné-leur l'Immortalité 1
Nos amis ne resteront pas insensibles
è l'appel de noire poète et ils ne mar-
chanderont pas leur obole aux le mar-
hrs obscurs aux pauvres petits ma-
tins morts victimes du Devoir (1).
MAYENNE
UNE ETUDE CAMBRIOLEE
Un hardi cambrioleur s'est introduit
dans la nuit de mercredi, dans l'étude
de M' Chauveau, notaire, rue du Lieu-
tenant, et a fait main basse sur une
domme assez importante placée dans lu
tiroir du maître clerc.
Cet individu qui ne doit pas en èlre
à son coup d'essai, a percé une vingtai-
ne de trous autour de la serrure de la
porte de l'étude, puis après avoir enlevé
le morceau, il a brisé les deux portes m
térieures.
Ce matin la bonne en arivant pour ba-
layer l'étude remarqua un grand désor-
dre elle prévint aussitôt M. Chauveau
qui constata qu'une somme àa 1.100 fr.
placée dans le tiroir avait été emportée.
Toute la journée de nomoreuses per-
sonnes sont allées voir la ports fractu-
rée la police prévenue dès le matin est
venue faire aussitôt les constatations et
• commencé une enquête.
CHIEN SUSPECT. Un chien dont les
allures paraissaient plus que suspectes, a
été étran lé aujourd'hui par un courageux
passant. L'animal qu'on suppose être at-
trint de la rage va tire autopsié par un vé-
térinaire.
(1) Les souscriptions peuvent être adressées a
kl. Richard, trésorier de l'Œuvre, 117, boule-
mrd de Caudérao, Uordeaux.
APPEL A MINIMA. Le procureur de
la République a fait appel a a minima dea
jugements rendu en 1 audience de mercredi
dernier par le tribunal correctionnel de
Laval acquittant plusieurs manifestants
poursuivis pour incidente relatifs aux In-
ventaires.
MANIFESTANTS EN CORRECTION-
NELLE. Plusieurs manifestants inculpés
de violences et d'outrages aux gendarmes,
lors des derniers inventaires d églises ont
comparu hier devant le tribunal correction-
neL
La salle d'audience est bondée. M. de la
Sayette, propriétaire à Beaulieu, reconnaît
avoir tenu les propos qu'on lui attribue
après plaidoirie de NI, Bucquet, le tribunal
prononce une condamnation il. 50 francs
d'amende avec sursis.
M. Rousseau, sacristain à Ahuillé, pré-
venu du même délit s'entend condamner
à la même peine également avec sursis.
M. René Boutruche, cultivateur à la Croi-
xille, dont l'affaire avait été remise la se-
maine dernière pour audition de témoins
est frappé de 50 francs d amende avec sur-
sis.
ETAT-CIVIL. Naissance. Jules Sout1f, il
Saint-Piere.
Décès. Alexandrine Nicault, sana profes-
sion, veuve Salmon, 69 ans, rue du Mans Ai-
niée David épouse Debrlère, 76 ans, chemin
vicinal de Changé.
ETAT-CIVIL. Naissances. Joseph Tircu-
flet. à Veaugeois • Solange Verdin, il Buison.
Décès. Michelle Coulon. veuve LeHèvre, 74
ans, au bourg Marie Margalé, £8 ans, l'E-
change Victor Autreuil, 8 mois, au bourg.
Craon
ETAT-CIVIL. Décès. Auguste Ledoux,
bourrelier, rue Lecomte Henri Dalibon, t ans
et dem:, rue des Halles.
Publications de mariages.- Bertrand Roumé-
goux, 22 ans, employé des contributions Indi-
rectes, et Alphonsine Blossier, 24 ans, sans pro-
L'Huisserie
COMMENCEMENT D'INCENDIE. -Mar-
di, vers trois heures de l'après-midi, un
commencement d'incendie s'est déclaré
dans le bois de L'Huisserie entre le Bas-du-
Bois et l'écluse de Cumont, dans la coupe
qui donne sur le bord de la route et d'une
oentenance de cent mètres carrés environ.
Plusieurs pieds d'arbre ainsi qu'une certai-
ne quantité de bruyère ont été détruits. Les
pertes s'élèvent À près de 500 francs.
Desertines
ENFANT NOYEE. Mardi, Mme Lau-
nay, cultivatrice à la Pringnudine en De-
sertines, s'était absentée, laissant sa petite
fille âgée de 19 mois à la maison. A son re-
tour, surprise de ne pas la voir, elle ques-
tionna un domestique qui lui répondit qu'il
nj l'avait pas vue et qu'il pensait que Mme
Launay l'avait emmenée avec elle. Pres-
sentant un malheur, Mme Launay courut
vers un lavoir, peu éloigné de la maison et
y trouva la petite fille dont les vêtements
émergeaient de l'eau. Elle la retira et lui
donna des soins, ils furent hélas inutiles,
l'enfant était morte.
MADRE j
CAMBRIOLEURS SURPRIS
Un contre deux. Bataille dans les té-
nèbres
Dans la nuit de mardi, M. Edmond
Hébert, âgé de 26 ans, menuisier à Ma-
dré, où il demeure avec ses parents,
était couché au premier étage de sa mai- j
son, quand un bruit venant du rez-de-
chaussée attira son attention, car il se
savait seul dans la maison, ses parenis j
étant sortis ansi que son frère.
Il se vêtit à la hâte et descendit. Il re-
marqua que la lampe de la salle à man-
ger qui avait été éteinte par lui, était al-
lumée. En entrant dans la pièce il se
trouva en présence de deux individu?.
Il les interpella, et comme les intrus ·e
mettaient sur la défensive, M. Edmond
Hébert prit une barre de fer dans le
foyer, et frappant à la volée, atteignit à
la tête un des malfaiteurs qui tomba à
terre étourdi.
Se jetant ensuite sur l'autre cambrio-
leur, il le terrassa et l'envoya rouler
sous la table. Ce dernier, armé J'u:t
couteau en porta deux coups qui blessè-
rent M. Hébert à la main droite. Le mal-
faiteur qui s'était relevé, se précipitai
sur lui, le couteau levé, mais il le re-
poussa violemment et l'envoya donner
de la tête contre le mur.
Pendant ce temps l'homme qui aviif
été frappé à la tête avec la barre de ier,
avait repris ses sens et s'était caché dana
un lit qui se trouvait dans la pièce. Le
menuisier l'y trouva et l'en tira violem-
ment.
Pendant la bousculade, la lampe avait
été renversée et l'obscurité était complè-
te, les deux malfaiteurs affaiblis par les
coups qu'ils n'avaient pas volés, n oppo-
sèrent plus une grande résistance tet NI.
Hébert ayant ouvert la porte les p vjssa
sur la route où ils tombèrent. Le len b-
main on a relevé des traces de sang s ir
le seuil de la maison. Il est probable jiia
les deux malfaiteurs seront faciltdr.eiit
retrouvés.
Tribun:l correctionnel de Laval
Coups et blessures. Charles Leccrieier, 80
ans. maçon à Lavai, est poursuivi pour coups
et blessures envers M. Loiseau, maçon, rue Ste-
Catherine. L'affaire est en somme assez difficile
1à éclaircir, et n'a pas en tous cas une grande
igravté. Le provenu s'en tire avec 50 ir. d'amen-
de de plus, il bénéficie de la loi de sursis.
Un monsieur peu commode. Mardi dernier.
j Jean-Baptiste Herrault, journalier, se Ironvnii
dans le tramway de Landivy. Etant en état ti'l-
esse, Il voulut passer dans un eutre wagon
comme le train était en marche, malgré les ob-
servations qui lui forant faites. Des gendarmes
Qui intervenaient forent groeslèreoMnt insulté*.
A l'audience. HerrauJt déclare qui] ne se rap-
pelte de rien, fl cet condamne à 1S Joui» de pn-
MANCHE
Coutancea
POUR COURRISRES. Le lycée de Cou.
tances a fait parvenir au maire de Courriè-
res, une somme de 215 francs, produit d'une
collecte faite dans cet établissement, au
profit des familles des victimes de la catae-
trophe.
BON VOYAGE. Armand Giot, 37 ans,
sans domicile fise, condamné par le tribu-
na] de Coutances pour délits d'escroqueries,
vient d'être transféré à Caen, où il doit ré-
pondre au juge d'instruction, sur des accu-
sations du même genre.
LE CIDRE A DON MARCHE. Mme
Depérais a été bien surprise en ouvrant son
cellier, de trouver un individu en train de
soutirer du cidre & ses barils. Mme Dope-
rais a porté plainte, c'est assez naturel 1
TreUy
MAISE SUSPENDU. M. le docteur mé-
nage, maire de Trelly, a été suspendu, pour
un mois, de ses fonctions, ayant protesté
au sujet de l'inventaire de sa commune.
Avranches
CONFERENCE. Dimanche prochain,
M. Jenouvrier, avocat il Rennes, fera une
conférence il 4 heures un quart au manè-
ge de Changeons, sur la Séparation.
Tribunal correctionnel dr Coutances
Les Inventaires. M. Gustave Levéque, 61
ans, cultivateur Loulne, poursuivi pour me-
naces au percepteur, lors de l'Inventaire &
Laulne, est condamné Il 85 fr. d'amende.
MM. Poulain Clair, 83 ans charpentier et
Charles Piquenot, 64 ans, cultivateur à Miniè-
res, sont poursuivis aussi eux pour menaces
an percepteur, le jour de l'inventaire.
M. Ifoulain est acquitté, les témoins n'étant
pes trés certains de l'avolr entendu, mais M.
Piquenot est condamné fi un mois de prison et
60 francs d'aemdn eavec sursis.
Coupe de goémon. Auguste Regnault, 54
ans, Journalier, Henri Saint-Lô, 89 ans, cultvia-
ieur, Marie Duboscq. 30 ans, ménagère, habi-
tant tous trois à Créances, sont condamnés &
ES fr. d'amende chacun, pour avoir coupé du
goémon en Jeoips prohibé.
Remis nux gendarmes. Maurice David £3
ans, peintre à Gavray, a insulté les gendarmes
poursuivi pour ce motif, Il comparait datant
le tribunal, qui se déclare incompétent David
étant encore soldat, est réclamé par l'autorité
militaire, et remis 6 la gendarmerie.
ILLE- ET -VILAINE
VITRE
ECHO DES INVENTAIRES
Manifestants en correctionnelle
Un certain nombre de manifestants
ont été jugés dans son audience de mar-
di par le tribunal correctionnel de Vi-
tré.
C'est d'abord M. Jean-Marie Lemon-
nier, 51 ans, cultivateut à Cornillé, qui
est inculpé d'avoir. le 8 mars, à Cornil-
lé, lors de l'inventaire exercé des voies
de fait sur les gendarmes et le commis-
saire de police de Vitré. Il est condamné
i5 jours de prison et 100 francs d'a-
| mende sans surs;s.
M. Jean-Marie Texier, 20 ans, est in-
culpé de voies de fait envers le soldat
Gautier, et d'injures envers le commis-
saire de police et le receveur d'enregis-
trement de Vitré, lors de l'inventaire de
Saint-Aubin-des-Landes. Il est condam-
né à 15 jours de prison et 50 fr. d'amen-
de sans sursis. Son père est déclaré ci-
vilement responsable.
M. Jean Delalande, 42 ans, journalier
à Cornillé,qui se trouvait à Saint-Au-
bin-des-Landes, le jour de l'inventaire,
est inculpé de violences sur le commis-
saire de police de Vitré. Il est condamne
à 15 jours de prison et 50 fr. d'ramende
sang sursis.
M. Louis Fougères, 25 ans, cultiva-
teur à Marpiré, est inculpé d'avoir, le
13 mars, insulté le gendarme Denis, de
Châleaubourg. Il est condamné à 8 jours
de prison et 100 fr. d'amende sans sur-
sis.
M. Jean-Marie lfazurel, 31 ans, est
inculpé d'avoir le 14 mars, proféré des
injures et exercé des voies de fait contre
le maréchal des logis Henri de La Guer-
che. Celui-ci n'a pas été blessé, grfice à
l'intervention d'un gendarme qui, en pa-
rant le coup, a atteint l'inculpé à la tète
avec son sabre. M. Mazurel est condam-
né à 8 jours de prison et 100 fr. d'amen-
de sans sursis.
TouE ces inculpa ont été défendus par
Me Desbois..
M. Léon Julliot, 32 ans, -est inculpé
d'avoir injurié à Brielles le caporal
Maheust, du 700 d'infanterie. Il est con-
damné à 48 heures de prison avec sur-
sis et 200 fr. d'amende sans sursis.. Dé-
fenseur M' Lorin.
M. de Langle, propriétaire au château
des Téniùrcs, et maire de Torcé est in-
j culpé d'avoir le 22 mars outragé les gen-
darmes dans la cour de son château, au
moment où ils venaient interroger son
cocher, inculpé de violences, lors de
l'inventaire, envers un cantonnier pris
comme témoin par l'agent du fisc. M.
de Langle est condamné 6 jours de
prison et 200 fr. d'amende sans sursis.
LES ELECTIONS. On annonce que
M. P. Poirier, propriétaire Louvigné-de-
Baie frère de M. François Poirier, négo-
ciant en bestiaux, a l'intention de se pré-
senter la députation, aux élections du 8
mai prochain, comme candidat catholique
libéral, contre M. Le Gonidec de Tralssan,
député sortant.
FOUGERES
MANIFESTANTS EN CORRECTION-
NELLE. Le tribunal de Fougères a rendu
hier son jugement dans l'affaire de Saint-
Hilaire des Landes.
M. le comte de La Haye, de Saint-Hilaire,
Mme la comtesse et leur bonne, Mlle Ro-
salie Charpentier, sont prévenus d'avoir,
lors de l'inventairequi eut lieu le 7 mars
dans leur commune, Injurié les agents de la
force publique et M. Gilant, maire de la
commune. Les débats de cette affaire se
déroulèrent la semaine dernière.
Le tribunal inflige à chacun des trois
prévenus un mots de prieon Mlle Rosalie
Charpentier obtient seule le bénéficie de la
loi de sursis.
REDON
CHUTE DE BICYCLETTE. En reve-
nant de la Gacilly, mardi soir, notre con-
citoyen, M. H. D. a fait une chute de bi-
cyclette près le village de Cotio.
M. P. employé chez un marchand de
vins de notre ville, témoin de l'accident,
s'empressa de porter secours au cycliste,
qu'il conduisit dans une maison voisine
où des soins lui furent prodigués, et char-
gea la machine dans la voiture.
M. D. en a été quitte pour quelques
contusions sans gravité.
BELLE JARDiHIERE
Rae de Roheo RENNES (Pris la Mairie)
MAISON DE TAILLEURS
et de Belle Confection
Filsant le Mieux et Vendant le
MEILLEUR MARCHÉ
de toute la Région.
RENNES
LE TEMPS QU'IL FAIT. Observations du
4 avril, maison Binda rue Nationale. Ba-
mètre à 8 h. du matin, 764 température à
D h. du toatln, 8 la plus haute de la veille, 8
ta plus basse de la nuit, 4.
Aux ELEGANTS, 8, rue de Rohan. Rennes.
Cravates, Cols, Chemises dernière création.
UN GRAND INCENDIE
Les magasins à fourrage en feu >
Hier soir, vers 8 heures et demie, le
feu se déclarait avec une extraordinaire
intensité dans l'un des immenses ma-
gasins à fourrage situés boulevard du
Colombier, près du quartier du même
nom, le long de la ligne de Saint-Malo.
Bientôt ce ne fut qu'un immense bra-
sier, dont il fallut se résigner à circons-
crire les dommages. Vers 10 heures on
était maître de l'mcendie, mais les four-
rages brûleront pendant longtemps en-
core.
Lire en Dernière Heure les détails
complets sur ce sinistre.
COLOMBO, 5, Rue Nationale, Rennes
Eclairage, Electricité, Force motrice
ACGîOENT A LA VOITURE'
CELLULAIRE
Hier, vers trois heures et demie, M.
Massé, conducteur au service de M. Mé-
traille, ramenait la voiture cellulaire du
Palnis de Justice où elle venait de conduit-
re devant Ic procureur de la République,
Leduc, l'estropié récalcitrants, dont nous'
avons relaté hier l'arrestation.
Il se rendait à la Maison d'arrêt recon-
duire le prisonnier lorsqu'en passant place
de Bretagne la voiture heurta un autre
véhicule qui allait en sens contraire. Par
suite du choc, M. Massé fut projeté pr.r
terre, mais il se releva aussitôt n'ayant
que quelques contusions sans gravité.
Leduc, le prisonnier, était également
tombé sur le plancher de la voiture, mais
il ne s'est fait aucun mal.
La voiture cellulaire avait eu seulement
le marchepied brisé par suite du choc avec
l'antre voilure.
M. Massé conduisit alors son prisonnier
à la Maison d'arrêt, puis il ramena sa voi-
ture en passant par le poste de police de la
place de la Mairie où il rendit comple de
l'accident qui lui était arrivé.
VISITE AU SALON
Décidément les visites au Salon rennais
sont fort intéressants. Hier, c'étnit au mi-
lieu d'un calme relatif que nous avons pu
détailler IL souhait quelques jolies toiles et
admirer comme elles le méritent les trop
rares statuettes de l'exposition.
Nous préférons généralement les œuvres
que nous a données cette année M. Balleroy
à toutes celles qu'il ezpoaa Jadis. Cet artiste
semble mieux doué pour 1e paysage que
pour tout autre genre. Ses CI. Sapins le
soir w, son « Crépuscule son « Bord de
rivière témoignent d'un coloris très per-
sonne) et tr.%3 séduisant. Dans un genre
analogue, on retrouve toujours avec un nou-
veau plaisir les délicates études de Mme Le
Monnié. Aux CI Peupliers » et au a Pré du
Moulin » bien jolis cependant, je préfère en-
core les Il L.us noirs » ce champ valonné
où s'entasse une abondante récolte est ad-
mirablement écleiré, il évoque au suprême
degré la douce paix des campagnes.
Les portraits de M. Contenein se recom-
mandent par une grande fermeté de ligne
et révèlent la facture d'un mattre, mais le
chef-d'œuvre du genre est, ici, sans contes-
te, dO au pinceau de M. Louis Roger, prix
de Rome, de 1899, qui nous a envoyé, cette
fois, le portrait de son camarade Vermare,
grand prix de sculpture. Cette toile est in-
comparable comme dessin, comme coloris,
et, bien que nous n'en punissions directement
juger, comme ressemblance, car elle est la
vie même. Regardez attentivement pendant
quelques secondes cette fuie tête d'artiste
au repos et vous serez étonné de tout ce
qu'elle exprime
J'aime bien le vieillard, m Etude » de M.
Charles Fédry, d'un dessin sûr, et ci l'Inté-
rieur » de htlle Louise Pilard, d'un coloris
assez vif. Je vous recommande aussi le
n Malade », de M. Rupin, peinture délicate
et fort expressive.
Toutes ensoleillées sont les toiles de M.
Ronsin. Quelle joie sur les figures innocen-
tes de ces gamins Il En vacances u, et quelle
douce gaieté dans les traits de cette u Pe-
tite rieuse » M. Ronsin éclaire la vieilesae
même que représente ici La mère B.
d'un doux r.iyon de vie l'artiste se plaît
en la compagnie des caractères heureux, et
des tonalités rosés.
Un mot en attendant potre troisième
visite un mot de la sculpture.
J'ai déjà félicité NI. Thubert de son Il bus-
te du général ltarcille n. M. Thubort, aven
ses « Incompris », prouve que, chez lui,
l'imagination ne le cède en rien à l'habileté.
Ce violoniste et cette chanteuse offrent des
types acenmplis de la fierté dans le mal-
heur chez la femme ce sentiment va jus-
qu'à l'arrogance, il est chez l'homme plus
près des larmes et ceci encore est Intéres-
sant.
Très fine la Il Plaquette plâtre » de M.
Laclote, de même que la Baigneuse » de
M. Nicot est d'un benu modelé, J'aime
moins l'expression des physionomies. Les
yeux se reposent au contraire avec bonheur
sur la ravissante « Tête d'étudb due au
ciseau de M. Du Bois ces traits d'enfants
sont d'un nhnrme Inouï.
Très intéressant encore le buste de M. G..
par Edouard Gotsmann, élève du mattre
Coquelin.
Les sculpteurs admettront enfin, j'en suis
Sur. en leur compagnie, des oeuvres d'art
décoratif comme les pièces de mobilier (une
étagère et deux soufflets) qu'a exposées.'ville
Paqué. Voilà qui est d'un goût exquis et
tel. que j'en resterai là jusqu'à ma pro-
chaine visite au Salon rennais.
G. Lapai Fi te.
LE ROI DES MAnCHEL'RS. Le n-.araieur
Gallot exécutera place Hoche, samedi et diman-
ehe une marche de trente heures sac au dos,
fusi! sur Rr-aule, drapeau au cixnun.
Voila un marcheur intrépide.
EMPLOYES ET REPRESENTANTS DE COM-
ME11CE. Le trésorier do l'Association ri-
tuelle (Ua employés et reiv.'fcpntants de com-
merce, dc î'ii i.iiistT'fo et dt's de
KrillluSj il.f ;ll|k- il' $'-̃̃. l'j'i*i!ï du'ii .-C licildlii
a leur disposition dimanche 8 avril de neuf Inju-
res il onze heures du malin, dans une salle du
Présidial, pnur rccevcir la cotisation du deuxiè-
me trimestre 1906.
LE TRIOMPHE DU RADICALISME
Les maladies engendrées par l'anémie sont
innombrable^. Le Fer Bravais les g'itrit
tou'ea par une iminé'ikile régénération i!u
sa ne.
REUNION D'OUVIUERS COIFFEURS.- Tous
les ouvriers coiffeurs de la ville de Rennes sont
pilés 'l'assister il. la réunion importante qui
a'jia lieu ce soir jeudi Il neuf heures et demie,
Il la du Trnvail.
Le syndicat des ouvriers coiffeurs réméré!
les patrons coiffeurs qui i nt signé la péü-
tion à eux présentée par les délégués. Plus de
sni.xaii'.e signatures ont été obtenues.
UN DROLE DE DRAME. Hier le bruit se
répandait et se maintenait avec persistance,
qu un drame sungluut s'était déroulu sur l'ave-
nue de la gare, dans la nuit do mardi. Ce biv
avait pris naissance il la vue d'un brancard svr
lequel, dans la matinée, on transportait u.j
voyait une mare de sang.
La victime était uue deniûitelle X
Elie por'oil à la tête une blessure i'tir ïwias.iie
elle evait perdu une assez grande quantité 'ie
Dû médecin ne tarda pas à arriver ait domi-
cile de eelle qu'on considérait comme la victi-
me d'une seine dramatique.
L'homme de l'art appelé lui donner des
solus, constata que la démuselle X é-
tait encore sous l'empire d'une ivresse qui avuit
da lr veille lui taire perrlre complètement la rai.
son, car elle ne put donner aucune explication
sur In provenance de la blessure qu'elle portail
à le tête.
Avait-elle reçu un coup de couteau 1 La pluie
semblant plutôt due il. un choc. Etait-ce uu coup
de bnion ? La blosdée se plaignant de douleur
sur la partie du corps opposée il. la tète le pra-
ticien ri'\T.inîi et constata une nouvelle bles-
sure aussi grave, sinon plus, que celle (fu'on
avnit vue tout d'abord.
Celle constatation révéla le duui.e dans toute
sa s>iu,i)lit:Ho } La demoiselle X. avait
vcutu se baisser contre une clôture, mais la lu-
ne qui s'était tout à coup voilée sous des nua-
ges, ne lui permit pas de voir une latte acérée
d'une clôture brisée, qui la blessa. La doulenr
la t!t sursauter et, comme son équilibre était
instable, elle tomba sur la tète pour ne plus se
relever.
nst pourquoi des possauis ni-itineux la trou-
vtriat dans la pénible situation dont ils la tire-
ront et, avec charilé, avertirent le poste de po-
llce d'où on vint la chercher avec un brancard.
Voila tout le drame ajoutons que Vs jours
de la victime ne sont pas en danger.
REVUE. Hier, d quatre heures de
midi, le colonel [.maire a passé In revue «lu
41\ sur le Cnamp de Mars.
Lea troup«"8 ont sections d'aboi, piii." par compagn!«:ç.
La tenue des soldats dit il" était excellente
de tous points, et les divers mouvciuentg ou')'?
ont exécutés cmt été très réussis.
Apres la revue, Ir colonel Lenuiire t ad.
ses félicitations aux ofllciers pour la bonne te-
nue des troupes.
ABUS DE CONFIANCE. Une peinte an u-
bua de confiante a été portée au commLisnriaL
du i' arroDdiâsomcnl contre un nommé C.
Cet individu, que nous ne vouions pes oour
l'instant désigner autrement, pour ne pas enLn-
ver l'action de la potiee. a détourné au préjudice
d'un négociant de notre ville, des marcnardl-
ses fnii ai avaient été confies. Ce ne serait r.i«
d'ailleurs la première lois qu'il est poursuivi
pour des faits semblables.
LABORATOIRE MI'NICÏP.^L. Analyse it.
si mars. Cidre prêl«vé chez M. Robldcu, Vau
Snint-Germain, d, alcool, 4.30 0/0.
Un percepteur. Repente demain. L.
Samxnn. Re,u mot. Heureux vous voir.
OBJET PERDU. Il Il été perdu, dans le
parcours du boukvard à l'Hôiel-Dieu, trois louii
de 20 francs, renfermés dans un morceau de pa.
pier blanc. Les rapporter au bureau du Jour-
nal, il y aura récompense.
RENNES
4. -Germaine Qianeé, rue des A'eiiers, 15
Pierre Bredoux, rue de Neniours. 26 Jeanne
Bêlant, rue des Ateliers André hialherbe, rou-
te de Brest, 2
Décès
4. Jean Lebreton, commerçant, marié, 48
ans 4 mois, rue du Vieux-Cours, 5 Anne Ma-
linge, ménagère, célibataire, 75 ans moins, fau.
bourg de Paris, 80 Pierre Aronde!, domestique,
célibataire, 66 ans, au Long-Pré, en Saint-Lau-
rent Mme Vve Reaugendre; née Félicité Leliè-
vre 69 ans 8 mois, place Sainte-Anne, 11 Jo-
seph Gérard, cordonnier, marié. 55 ans et demi,
faubourg Saint-liélier, .0 Emlfie Faucheux,
domestique, célibataire, 16 ans 1 mois, Hôtel-
Dieu Jean Ronceray. domestique, marié, SI
ans 4 mofa Hôtel-Dieu Anne Legendre, jour-
nalière, célibataire, 57 ans 10 mois, Hôtel-Dieu
Yves SalaOn, horloger, célibataire, 26 ans, HO-
tel-Dieu.
COUR D"APPEL DE RENNES
Audience du 4 dirti.
Chatcaile*. Agression nocturne. La m«-
credi 6 décembre îaoô, jour de foire à Ciialc,
neuf-du-Faou, M. Morvjn. marchand de vach-s
à Corhalx, rentrait citez lui de la foire, rame-
nant deux vaches qu'il n'avait pu vendre, lors-
que, vers sept heures du soir, a deux kilomcLr j
de Poulaudrao, il fut subitement assailli par 1.1
Inconnu. Il fut roué de coups de bâton, étendu
à terre, et son agresseur le fouilla alors dn!'
scur prit la fuite.
M. Morv'aa porta bientôt ses soupc.ons.sur .i;i
nommé Hériery, jauni.. lier i Ch'.h -luneuf, qu \l
avnit cm reconnaître a sa voix, et avec; qui il
avait eu une discussion une heure aupariv-int,.
dans un débit de O.ftlo-iuneïir lAnijucU: dr-'
munira que Héuiary avait i;u \u ^e
et.\ cfi'.é de Carhaix quelmie terni s avant l'agres-
sion Je f.ius, il malt été vu vers h'il lu:
rftnirmr c^ez lu!.
iiemery nia êneryiquement ètro fauteur -ta
cette agression et le tribunal de Chàteaulin, ù<>
vunt lequel il avait été traduit, l'acquitta.
Le ministère public fait an;»'! 0 ce jugonici!1.
!!émi£v renuffvelle ses denegaHons il. l'au-
dlencc de la Cour.
M. Martin, avocat-général, estime que Héme.-
rv est bien l'auteur d i'agressiou les déclara-
irons dcs témoins, dit-il, ne permettent p;.s
d'en douter.
AI' Bounty pon.se au contraire que la preuve-
de n'a pas été faite et que le douta
dott bénéllcler à son client.
La Cour, se basant sur !es déclarations de
M'.rvan, ofllrumnl qu'il a reconnu Hémery :t
su vni.v et les dépositions des témoins, eoniiiiiu-
u: Hùmei'y à quatre mois de prisun.
Naîîtës. Agression. François Guillerm, 17
ans, manii uvro à Chantenay, fait appel d'un
jugement du tribunal de Nantes, le condamnant
à six mois de prison pour coups et blessure»
pi'rtcs, le 20 janvier, « un nommé Joncourt.
Guilierm. dont les antécédents sont bons, a-.
vnit encouru la sévérité du tribunal, en raison
de la sauvagerie avec laquelle il avait commis
son acte.
Devant la Cour, son attitude est pTeine de re»
pentir, aussi, après une plaidoirie de Il' Pillet.
de Nantes, la Cour lui accorde le bénéfice du'
sursis.
Complicité da vol. Louis Clava¡
dj A à N&ntfS, rue Je « i i
Lois déjà huit lois condamne, co
le 12 février dernier, devant le tribunal a? N'an-
leri. pour complicité de vol.
O.lavaud avait vendu des jumelles qui avaient
été voltées par des pamins précoces et il avait
ainsi louché sa part du vol.
Cor-damné il six mois de prison, Clavaud, »•
préi une plaidoirie de M* PHlet, entend «orf
Dur la peine prou* nicée. contre lui.
QiiupenLÉ. Vol. Gustave Courier *J-i ̃
Lier à Groix, ^vaU été çondamr-; le .'Ij
fétrier, par le tribur.ûl de Quimperic. :"•. cinq
moi, de prison, pour vol d'eifets au préji lice do
Ni Mnrvan, forgeron. Or, quelques jou; pi- 3,
tard, le 19 iévrier, Gourier nvait été coi. iani'é
à quatre mois de prison avec sursis par le 1. i-
bu;u;l de Lorient. Les juges de QuimperM :i-
vai. nt prononcé la confusion des -peine; w i?.
le ministère public, estimant qu'en agissant ain-
si, ils avaient faussé l'article l' de la loi de lft)l
sur le sursis, avait fuit appel.
La Cour déclare que dans le cas de fniuii-ji",
il ne peut y avoir confusion des peines, lui re-
tire le sursis accordé pour sa première condam-
nation et aîW'sse la se^ndo il un mois de Fi-
son.
Saist-M.uo. Vol de toile. Jenri-Loni:» 1 e
Mou, mnrin du commerce et Céleslin Roiiauit,
cordounicr à Uinard, condamnés 4 rr.is <\prison poi*i* vol de toile au préjudice de M* (•0-
han. négociant a Dnii-I, font appol du juge-
ment de Saint-Malo.
Hou.iiilt persiste sful dans son appel. Il ini-
tient nu'il ignorait la provenance frau4iilei:sa'
de In toile trouvé chez lui. mais il ne parvien»
pas Il convaincre la Cour. nui cor.lirme la o- tie
j.ioumih.ci; contre lm.
Feuilleton de Ouest-Eclair 143
La Dégringolade
Par Emile GABORIAU
SIXIEME PARTIE
LAURENT CORKEViN
I
S°ulemn)t, Paris est encore la seule
ville où vons puisiez vivre en toute sécu-
rité vous al itz éeupper aux espions de
Combe aine qui. vous .-alliant ici. surveil-
ient le bou evard Maicshei be-, et ils vont
•uvre Ermsiine, la preuaul pour vous.
léais ava t vingt-quaires heures, ils auront
recounu leur erreur, et avant deux jours,
Us auront retrouve votre piste. Et lorsque
v<. us arriver?* eu Amérique, il y aura -ur
le port quelque détective préveuu par le
jékgrapbe.
Madame Mieri était redevenue toute
pile.
Oh I. nrotmiait-ella. oh 1 mon-
•ifiorl
Sûr d'avoir touché juste, le docteur pour-
suivait froidement
C est un grand et puissant pays que
l'Amérique, mais qui a ses moeurs parti-
culières. On y respecte la liberté jusqu'en
ses excès. Jamais on n'y tolérerait une po-
lice telle que la nôtre, dont la sollicitude
est inquiète jusqu'à la tracasserie.
De sorte que.
Si je voulais me défaire lâchement et
sans danger d'un ennemi, c'est en Améri-
que que je tâcherais de l'attirer.
Ré olue.à servir le docteur, madame Lu-
cy crut devoir intervenir.
Ah 1 Flora, s écria t-elle. écoute Va-
lentin, ne va pas dans cet horrible pays.
La p us a:ireuse perplexité se lisait sur
le visage de madame Misn.
Q.iO faire donc seion vous ? demanda
t-elle au docteur.
Itérer à Paris,
J y mourrais de peur.
NI Legriâ l'arréta.
Aussi n'est-ce pas d'y rester ostensl-
bemein que je vons conseille dit il.
Ah!
Je vous engage à vous y cacher,
llélas comment?..
Le plus simplement du monde, Ainsi
vous exécutez la première partie de votre
plan qui est, de tout point, excellente. Er
nesiine part pour Londres, et vous mada-
me vous franchissez le mur mitoyen. Sen-
lement, rue de Suresne, au lien d'arrêter le
premier fiacre qui passe, vous allez droit à
une voiture où un ami vous attend. Cet
ami, homme dévoué et prudent, qui sait
son Paris sur le bout des doigts, vous a pré-
paré une retraite sûre, il vous y conduit et
vous y atteudez tranquillement les événe-
ments.
Et vous croyez ?.
Je ne crois pas, je suis certain que
ce parti est le meilleur.
Madame Misri réfléchissait.
Oui, murmura-t-elle, peut-être,
mais ai-je un ami dévoué ?
Vous avez moi, madame, dont
l'intérêt vous répond.
Ah 1 à ta place, Flora, s'écria ma-
dame Lucy je n'hésiterais pas 1
Elle hésitait, cependant, pleurant si-
lencieusement, et le docteur préparait
de nouveaux arguments, lorsque tout
à coup
Alors, monsieur, dit-elle, vous
viendrez m'attendre ce soir rue de Su-
resnes 7
Ce soir, non, parce qu'il me faut
un peu de temps pour vous préparer
une cachette telle que je la veux, mais
demain.
Elle était décidée.
Soit t s'écria-t-elle. A quelle heu-
«– A partir de huit heures, ie serai
dans un fiacre, arrêté en face du numé-
ro 20. Pour que vous ne puissiez pas
vous méprendre, le coin d'un mouchoir
blanc pendra de la portière de ce fiacre.
C'est entendu, vous le voyez, mon-
sieur, je me confie à vous, absolument.
Vous n'aurez pas à vous en repen-
tir, madame, je vous en donne ma pa-
role d'honneur.
Lorsque se retira M. Legris, quelques
instants après, madame Lucy voulut le
reconduire jusqu'à la porte:
III
Tout en descendant d'escalier de ma-
dame Bergam
Oui, certes, pensait le docteur Le-
gris, cette combinaison vaut mieux
pour moi 1.
Et cependant, ce n'est pas sans une
smprise secrète que, s'examinant, il se
trouvait l'esprit si parfaitement libre
et le cœur si léger.
C'était bien arrangé ainsi.
Cette femme, pensait-il, n'est
que sotte, vulgaire et banale, sans cœur
et inconsciemment perverse. J'en ferai
l'instrument de mes projets.
Mais ce n'était ni le lieu ni l'heure de
philosopher, et comme il n'aperçut
Doint de voiture aux environs, il se
mit en route à pied, se faisant d'avan-
ce une fête de la joie de Itaymond.
C'est que les résultats étaient irn:in.ii-
Ses, estimait-il, de sa visite il. niaùbmc
Bergam.
Désormais il lui était prouvé que
Leurent seul avait pu s'emparer des
papiers de madame Flora, et il se di-
sait qu'un tel homme possédant de pa-
reilles armes devait être invincible.
Puis, n'était-ce pas un coup de par-
tie, que d'avoir déterminé madame
Misn à rester à Paris I.
D'autant que le docteur n'était nul-
lement embarassé de tenir la promesse
qu'il lui avait faite de lui trouver une
retraite inviolable.
Parmi ses clients, se trouvait la veu-
ve d'un sous-officier du génie à laquel-
le il avait eu occasion de rendre un de
ces services dont on ne s'acquitte ja-
mais.
Cette femme, d'un certain âge déjà,
intelligente et énergique, habitait, tout
au fond des Batignolles, une petite mai-
son isolée.
C'est chez elle qu'il se proposait de
conduire madame Misri, bien certain
que personne jamais no s'aviserait d'al-
ler l'y chercher.
Et la veuve était précisément le ca-
ractère qu'il fallait pour soutenir, pour
rassurer, cour défendre, an besoin, de
ses propres imprudences, une femme
telle que Flora.
Préoccupé autant que s'il se fut agi
de ses intérêts et non de ceux d'un ami
de quinze jours, M. Legris remontait
la pente roide de la rue lllanche, et il
dépassait la rue Moncey, lorsqu'il s'en-
tendit appeler
monsieur le docteur I.
C'était le vieux Krauss qui venait il
lui avec des gestes désespérés.
Qu'y a-t-il ? demanda M. Legri,.
Un grand inalheur, répondit le
vieux soldat. M. Raymond s'habillait
pour sortir, après déjeuner, qand tout
à coup arrive à la maison un monsieur
que j'y ai vu venir quelquefois. Tout
pâle, et d'un air effare il me demanr!a
a parler à monsieur, à l'instant. Je le
fais rentrer dans le cabinet de travail.
il y reste cinq minutes et ressort tout
courant. Alors, M. Raymond parait,
qui nous annonce, à sa mère et a moi,
qu'une société secrète dont il fait partie
est découverte, que les listes sont sai-
sies et que déjà plusieurs membres sont
arrêtées. Ah 1 monsieur, quelle femme
que Madame I. Au lieu de so troubler
et de perdre son temps à pleurer
B. OAROP"
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.41%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.41%.
- Collections numériques similaires Bibliothèque Diplomatique Numérique Bibliothèque Diplomatique Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MAEDIGen0"
- Auteurs similaires Bibliothèque Diplomatique Numérique Bibliothèque Diplomatique Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MAEDIGen0"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 3/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k641029j/f3.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k641029j/f3.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k641029j/f3.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k641029j/f3.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k641029j
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k641029j
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k641029j/f3.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest