Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1906-03-11
Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 mars 1906 11 mars 1906
Description : 1906/03/11 (Numéro 3290). 1906/03/11 (Numéro 3290).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne Collection numérique : Fonds régional : Bretagne
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/11/2008
4
L'Ôueirt-Belalr
Les inventaires
des biens d'églises
A PLUDUAL
f L'inventaire n pn avoir lieu vendredi.
fc'ft^ont du née s'eai retiré avant la fin Eû*V
e de la protestation de M. le recteur.
ATREGTTÇB»
L'inventaire devr, avoir tien vendredi à
euf heures la cathédrale et au petit-né-
Inaire. heure fixée, M. le chanoine Le
>ff, s'était renia, malgré ses 85 ans, en-
ré de ses vicaires et du conseil de fabri-
1e, sous le porche de la cathédrale. Le
aprau tricolore cravaté de erbpe flottait à
tour. Mais l'attente a été vaine, personne
e e'est présente.
La cathédrale reste et restera fermés |o»-
l'nprès l'inventaire. Lca deux portes prln-
palpe portent des écriteaux avec oetb
eniion et Fermé pour cauae d'inven-
Le drapeau tricolore en bernft flotte top*
are sur la tour.
A LANRODEC
1 Le percepteur a dO se retirer sans avoir
v remplir en mission.
A HEMONSTOIR
f Les agents du flw sont arrivés à rimpro»
Wiste, non uns avoir barré la route à un
fcycliste qui voulait les devancer. Les por-
tée étant on vertes, l'opération eut lieu MOI
SudcultA.
A SAINT-MAUDAN
Apres loe sommations faites Il coups de
nne, selon la méUtode inaugurée par M.
arruel, le sous-préfet donna l'ordre aux
apeuré d'enfoncer la porte. Le percepteur
»ut alors faire un Birrralacre d'inventaire.
porte de la sacristie n'a pas été forcé*.
A SAINT-MÀYEUX
Cinq centa fidèles s'étaient groupée de-
nt 1 église autour de leur pasteur. Calai-
il a refusé l'ouverture de son église ed le
percepteur de Corlaix a dû se retirer
A POMMERIT-LE-VICOMTB
'̃ L'agent du fisc devant le refus du curé
e lui ouvrir les portes de l'église et devant
l'attitude résolue des habitants s'est retire
s avoir pu opérer.
A PLOUGUERNEVEL
Un imposante manitestation
L'inventaire devait avoir lieu Jeudi' T
eures. Dès G heures trois quarts, le tocsin
SelonUt l'égl ire et les fidèles arrivent par
groupes M. le recteur est là en habit de
jthœur, entouré de ses vicaires, de plu
sieurs professeurs du collége et des notables
Me la paroisse
TA" 7 heures précises, IL Guégan, sous-ine-
fleur de l'curegistrement à Guingamp, se
sente escorté de cinq gendarmes. 11 Ole
on chapeau devant IL le recteur qui salue
t demande le curé « C'est moi, répond
JM, le recteur Il,
l'uisque vous restez couvert, répond
Wvl. Guégan qui s'est présenté revêtu d'une
Jpeau de bique, je me couvre.
I Parfaitement, monsieur.
NI. le recteur déclare alors refuser d'ou-
vrir les portes de sou église et veut lire ea
.«protestation ainsi que celle de la fabrique
«e l'louguernevel.
<• J'y consens, répond le sous-inspecteur,
non r vu que vous me laissiez enfrer sinon,
ae n'écoute rien du tout C'est net oui on
S>on 1
mu la force.
Dans ce cas, je me retire.
Et 1 agent s'en va poursuivi par les Lnées
nie la foule.
1 Deux heures après, c'est le tour du sur-
liumi'raire. Quelques minutes avant neuf
jbeuree, professeurs et élèves se massent
verrière la grille, attendant. M. Ullivier,
Beauté de Guingamp, NI. Cazin d'Honinc-
Ihun, conseiller général de Hostrenen, N,
Ce Janzl, conseiller général de Gouareo
tiennent d'arriver.
Tout à coup des cris éclatent sur la rou-
une foule apparaît c'est Rostrenen
nui tient venir unir sa podestat ion Il celle
de PlouguerneveL
Neuf heures sonnent On entend crier
Le voilà Effectivement, M. Guégan pa-
ratt, toujours entouré de ses gendarmee i
nais il a dépouillé sa peau de bique Mon-
ieur le supérieur se pi vsente, et 1 agent de-
ninarisles î Il C'est Mgr l'évoque de
>ainl-lineuc qui est de droit président du
mreau des séminaires diocésains. Je le
»ais. C'est donc Mgr l'évêque en person-
e que vous deviez trouver Il la porte de cet
établissement, pour vous en défendre l'en-
trée mais il est malade, et vous compre-
ez que les exploits de ce genre. A
;ai duis-je m'adresser î A votre servi-
ur que Sa Grandeur a bien voulu charger
e parler en son nom. Voulez-vous, oui
u non. Vous trouvez devant voue
Mîtes cloaee ce n'est pns à cause de votre
>ersonne nous n'avons pas l'honneur de
rous connaître mais c'est à cause de la
fnissioii que vous êtes chargé de remplir. »
l,i, M. Guégan se couvre et tourne le dos;
jpuis il revient, et quand les bravos et lee
pis se sont apaisés
1 J ai bien compris que vous ne voulez-
as. Vous avez de comprendre, mon-
sieur, que pour entrer dans cet asile, il
ous faudra briser les portes, et même nom
archer sur le corps 1 C'est dit. Très
ien, monsieur. »
Et IL Ccégan se retire, pour de bon
!t"Ue foia.
Les siffletg partent, les cris de Il Liberté »
ftcla!?nt, la musique entonne la le Marseil-
laise puis le cantique ̃< Nous voulons Dieu ̃
*;uo tout le monde répète en chœur.
Au milieu des chanta, on crie sur la rou-
te « J voilà qui part 1 Quelques minu-
tes a. es M. Guégan passe dans sa voiture.
Comme dernier adieu il nous adresse un
fealhl hautain.
Alors le portail s'ouvre tout grand, pour
>ernietLre à la foule d'entrer et l'on se rend
i la chapelle, où M. le Supérieur lit la pro-
estation dont il n'a pu donner lecture à M.
Guégan, puis tout le monde s'agenouille
our recevoir la bénédiction du Saint-Sa-
ireiiient.
Ensuite Ni. Ollivier monte sur le perron et
Dans une vibrante improvisation félicite la
4>opiutttion de son imposante manifestation.
De longues acclamations accueillent oe dis-
cours, puis la foule s'écoule lentement.
A PAOtPOL
Hier matin a eu lieu une tentative d'in-
entaire. Depuis la veille les portes de l'é-
lise étaient solidement barriCNilées. Le
rapeau tricolore en berne flottait sur le
»omn»et de La tour. M. Mercier, receveur
Me 1 enregistrement, s'est présenté Il 7 heu-
res, mais M. le curé lui ayant refusé l'en-
fltlée de son église, M. Mercier ne consentit
,pas il écouler sa protestation et se retira
jfeussilôl.
L'inventaire n'a pu avoir lieu à Kerpot,
Yvias, à Plourivo, les recteurs avant re-
̃iusé d'ouvrir leur église.
A PLEMET
Ao cours de la tentative d'inventaire faite
,par le percepteur de La Cbëze, assisté da
tous-préfet de Loudéac, deux arrestations
tant été faites, celles de MM. Hitiourdouille
Hamon- Traduits sur le champ devant
re tribunal oorrectionnel, ils ont été con-
damnée è 10 jours de prison et 100 trana
YameaAaTfevec aurais pour la prison aea)t»
kJL Um « à U Prtoessajre, lea croeht-
lenra n'ont pu approcher de l'église. Par
contre La Chère et La Ferrière, l'inven-
tain a été dressé sans incident notable.
A La Motte, après une vigoureuse réel*-
tanoe de la population, les portae ont M6
défoncées.
A Gràcea-Usel, des Incidents très violenta
se sont produite. La foule, armée de gour-
dins et de fourches, a trappe les gendar-
mes. Deux manifestants ont été arrêtée.
Londéae
LES COURSES. Les courses de Loudéao
sont fixées au lundi de Pâques. 16 avril, un*
heure. Neuf coursée sont inscrites au program-
me. La première. ea trot attelé, comprend 500
fmnes de prix. La deuxième, au trot monté,
(80 francs. La troisième, au galop, 800 francs.
La quatrième. au trot monté, £.000 francs. La
einquièmo, au galop t.000 francs. La sixième,
stoepte-chase, f.000 francs La septième, stee-
Ele-chase, 800 francs. La huitième, prix de la
6. S. F. 1.000 francs. La neuvième, steeple-
chase militaire, trois objets d'art,
VOL. Un malfaiteur profitant de l'ab-
Benco des époux Dettln, s'est introduit
dans leur demeure au hameau de Rocher,
a fracturé une armoire et l'est empare
d'une somme de 60 fr. qui était dans un
tiroir. Ce voleur est resté inconnu.
COUP DE PIED DE CHEVAL. XL AI-
berRe marchand de chevaux h Toulouse
passant au cours de la foire près d'un
cheval en a reçu une ruade qui l'a atteint
au genou.
M. Mulon, aubergiste Pleneuf, reoondul-
sait la nuit plusieurs personnes en voi-
ture, loraquo, près du lieu dit Dellewe un
coup de feu fut tiré dans leur direction,
par un cultive teur qui, se crovant attaque
par des voleurs, avait voulu ïalre peur a
ses prétendus agresseurs.
CONSEIL MUNICIPAL. Le conseil
municipal de Saint-Brieuc ee réunira mardi
deux heures et demie.
MORBIHAN
Les inventaires
des biens d'église
A BIGNAN
L'inventaire de l'église paroissiale de BJ-
gnan devait avoir lieu hier matin à huit
heures, les autorités qui n'étaient pas sans
crainte sur l'issue de cette opération avaient
fait précéder le percepteur de Saint-Jean-
Brévelay, d'un peloton de dragons et de
quelques Rendormes.
Un grand drap mortuaire est tendu sur la
porte principale. Un groupe d'hommes a
passé la nuit dans l'église de pour d'une
suipi-ie. Dès huit heures moins le quart
arrive un peloton de dragons du 250, a'An-
gers.
A huit heures précises, le percepteur de
Saint-Jean-Brévelay arrive en voiture ea-
corté de plusieurs gendarmes et se dirige
vers l'éghse. S'adressant à M. le curé avec
un tact dont on ne saurait trop le louer et
se découvrait il lui dit « M. le curé le
suis l'agent chargé par le gouvernement de
procéder à l'inventaire de votre église Il,' et
présenta sa commission.
Alors M. le curé demande & ses parois-
siens s'ils veulent qu'on livre les clefs de
l'église. a Non n, s'écrie la foule.
Aprèe avoir quelque peu insisté, le per-
cepteur salua et reprit le chemin par où Il
était venu.
A JOSSELIN
Une réquisition d'un nouveau genre
Voici un écho des inventaires qui méri-
te d'être signalé.
Tous les loueurs do voilures avaient, tant
se concerter, refusé successivement %le con-
duira les agents de l'cnregUlrinioat aux
inventaires. Les dits agents adresseront ».n
désespoir de cause une réclamation au pré-
fet. Et celui-ci tut obligé de faire parvenir
p r l'entremise du juge de paix une réqui-
sition écrite à tous les loueurs de voiture.
Voilà certes, une réquisition comme on
n'en voit pas souvent.
A L'ILE-AUX-MOINES.
M. Bonnaud, percepteur à Vannes, s'est
présente il. l'Ile-aux-Moines pour faire l'in-
ventaire.
ll n'a pas eu plus de succès là qu'ail.
leurs, et s'en est retourné pas plus avancé
qu avant.
M. du Penhouet, sous-inspecteur d'enre-
gistrement à Vannes n'a pu opérer son in-
ventaire, l'entrée de l'église lui ayant été
refusée par la population.
PLUVIGNER
L'inventaire a été tenté sans succès K
Camors, Brech, Landau) et Landévant
A GUILLAC
Pas de succès pour l'agent du file.
A QUILY
Môme insuccès. 11 a dû se retirer sans
pouvoir faire d'inventaire.
A MONTERBLANO
Mercredi, à neuf heures, l'agent du fisc
escorté par une cinquantaine de gendarmes
s'est présenté pour l'inventaire de J'église,
dont les portes étaient solidement barrica-
déea. Aux sommations, le recteur répondit
par un refus et l'agent du fisc se retira.
A LIMERZEL
Vendredi le receveur de l'enregistrement
chargé de l'inventaire arrive & neuf heu-
res du matin en breack. On l'entoure au.
sitôt. Eu descendant de voiture, ü laisse
Ioniser ou:! suus>i.ii qu'il tenait sous le
bras et d'où s'échappent des paperasses
que le vent emporte. Les gendarmes arri-
vent à ce moment pour jouir de son désap-
pointement et pour protéger sa retraite.
APLUNERET
L'inventaire n'a pu avoir lieu. Dès la
veille, une grande quantité d'hommes et
de femmes venua de Sainte-Anne d'Auray,
dont Pluneret est la paroisse, se sont enfer-
més dans l'église et ont barricadé les por-
tes.
A huit heures du matin, à l'arrivée du re-
ceveur d'enregistrement, il y avait près de
800 personnes sur la place de l'Eglise. Le
receveur, M. May, venu d'Auray, escorté
de gendarmes de Sainte-Anne, est reçu par
des huées et se rend au presbytère demao-
der qu'on iui-ouvre l'église.
Ayant essuyé un refus, il reprit la route
d'Auray.
A SAINT-PERREUX ET BAINT- VINCENT
L'inventaire devait avoir lieu samedi ma-
tin, il. neuf heures, à Saint-Perreux. L'agent
du fisc n'a pas pu entrer dans l'église.
A Saint-Vincent, l'après-midi, même ré-
sultat
Tous les habitants étaient massés autour
de leurs églises.
Trois protestations ont été lues par M.
le curé, M. de Pioger, maire, et M. de Vil-
leneuve, membre de la fabrique.
M. le curé et M. le maire ont été obligée
de recommander le calme il. la population
qui voulait conspuer énergiquement les
agents du gouvernement. Grâce à eux, il
ny a pas eu d'incidents.
AGUILUER8
L'inventaire n'a pu avoir lieu la popula-
tion a lait une maaniflgu* manifaetattoa
de protestation. De même Saint-Brime
de Mauron et & Evriguet
A PLOUHINEQ
t'Inventaire tenté hier à Plouhlnec n'a pu
aboutir l'église était barricadée toute la t
population accourue en foule autour de l'é-
gliee a Joint son refus d'ouvrir à celui de
A SAINTE-ANNE D'AURAI
L'Inventaire la basilique
On ne sait touiourt pag si l'inventait*
de la basiiiqve de Sainte-Anne sera tenté.
Mais ü est d croire que l'aflluenee sera con*
tidérable.
Comme on craint que le* troupes ne cer-
nent l'édifice dit faute pour emp&cher dy
entrer, beaucoup d'hommes viendront veil-
lor dans la basilique dès la veille au soir.
On raconte que 117 hommes des briga-
des centrales ae Paris sont Mripét ur Au-
rail pour exercer leur savoir-lave.
A TREDION
L'Inventaire n'a pu avoir lieu jeudL Dès
T heures, les gendarmes arrivent près de
l'église, où se trouve réunie la population.
A 9 heures arrive le percepteur d'Elven. Le
recteur lit une protestation el refuse l'en-
trée de l'église. Le percepteur s'eut alors
retire.
A LOCMALO
Le percepteur de Guéméné escortd de
gendarmes n'a pas môme pu arriver Jus-
qu'à l'église. La population massée dane le
cimetière barrant toutes les Issues, a sifflé
et conspué l'agent qui a été reconduit sur
la route de Guéméné sous les huées des
habitants.
Un œuf s'est aplati sur un gendarme.
A LOCMARIAQUER
Vendredi, le percepteur d'Auray est venu
avec quatre gendarmes, en touriste. Après
avoir visité les menhirs, il a voulu visiter
l'église malheureusement, ce jour là l'é-
glise était pleine et les étrangers ne poo-
vaient y entrer. Il a dO repartir en annoo-
çant qu'a repasserait
A BEIGNON
lii^r matin à onze heures, le percepteur
de Guer, escorté de deux gendarmes et de
vingt dragons est venu Beignon pour in-
ventorier l'église. Comme on lui en refusait
l'entrée, il n insista pas et se retira.
A SAINT-GORGON
Gendarmes assaillis. Une femme tuée.
Hier matin vingt gendarmes se rendaient
dans la commune de Saint-Gorgon pour y
protéger les opérations d'inventaire, lors-
qu'à quelque distance du bourg, ils/ furent
assaillis dans un chemin creux par des
paysans qui les lapidèrent. Les gendarmes
durent reculer. Le muréchal des logis com-
mandant le détachement et le brigadier ont
été sérieusement blessés, ainsi qu'un autre
gendarme ils ont été transportés l'hô-
pital de Vannes.
On dit qu'une femme a été tuée.
A PLOUHARNEL
L'église de Plouharnel était bien gardée,
quand le receveur de l'enregistrement de
Carnac arriva pour en faire 1 inventaire.
Les portes sont barricadées solidement
et 300 personnes veillent l'intérieur.
M. le recteur, entouré du conseil de Cabri-
que attendait devant l'église, le tocsin son-
nait.
Le receveur arrive précédé de trois gen-
darmes et de deux douaniers réquisitionnés
pour la circonstance.
Le recteur veut lire une protestation.
Inutile, dit le receveur.
Alors, je vous interdit l'entrée de cette
église, vous n'y pénétrerez que par la for-
La receveur secoue le loquet de la porte,
des coups de sifflets partent on arrête un
spectateur, au hasard, on lui met les me-
nottes. Les sifflets redoublent et le rece-
veur est obligé de s'esquiver avec ses trois
gendarmes et ses deux douaniere.
A MOUSTOIR
Une tentative d'inventaire a eu lieu hier,
il. deux heures, mais le receveur de l'enre-
gistrement de Locminé a dû se retirer de-
vant la foule immense de paysans qui in-
terdisait l'accès du village.
A MENEAG
De formidables préparatifs de résistance
avaient été faits. Les portes étaient barri-
cadées avec des bûches et des madriers
les jeunes gens qui s'étaient enfermés dans
l'église dès la veille, avaient en outre avec
eux une pompe et deux barriques d'eau. Le
drapeau tricolore, cravaté de crêpe, flottait
au haut de la tour.
Bientôt arriva M. Barguisseau, receveur
de l'enregistrement à la Trinité·Porhoet,
accompagné de trois gendarmes et de 47
soldats du 1160 d'infanterie. Mais devant la
protestation du recteur et l'attitude de la
population, il se retira sans avoir rien
fait
Quand la troupe s'en va, on crie Vive
l'armée I Vive le commandant Héry 1
A NAIZIN
Devant le refus du curé d'ouvrir les
tes de son église, l'agent du fisc s'est retiré.
Localités diverses
A Pluherlin, Malansac, Limerzel et Ca-
den, les inventaires n'ont pu avoir lieu 1
dans ces deux derniers endroits, les gen-
darmes et le percepteur ont été obligés de
partir au plus vite.
Localités diverses
Jeudi les agents des domaines ont tenté
vainement l'inventaire à Guégon, Lanouée,
Les Forges, Radcnac, Persquen Lantillao
Us ont dû se retirer devant la foule accou-
rue à la défense des églises.
Vendredi l'inventaire a été tenté k Cre-
dm, hier à Reguiny, Pleugriffet. Lundi CI
sera à Brehan-Loudéac.
Vannes
L'ENTREE DE Mgr GOURAUD. L'6-
véché de Vannes communique la note sui-
vante Contrairement à l'avis paru dans le
dernier numéro de la m Semaine Religieu-
se n, Mgr Gouraud fer ason entrée officielle
a Vannes le jeudi 15 mars, & deux heures
de l'après-midi.
Auray
ETAT-CIVIL Nalssanots. Mathurtn
Caijo.
Décès. Victor Daniel, soldat colonial, et
Marie Le Bodo.
Décès. Louis Labillois, S jours Philibert
Le Floch, 59 ans François Lamballe, 8 ans.
Assises dn Morbihan
VOLS QUALIFIÉS A LORIENT,
Le 20 janvier 1900, au matin, M. Le
Brec, brocanteurà Lorient, avait cons-
taté qu'on avait pénétré dans Bon ma-
gasin par une porte donnant sur la
cour et qu'un vol important avait été
commis a son préjudice. Environ 730
francs avaient disparu de son secrétai-
re. Les soupçons se portèrent sur une
de ses anciennes employées, la femme
Poudade, née à Lorient, dont quelques
dépenses avaient paru suspectes. Après
de nombreuses variations dans ses dé-
positions, elle finit par reconnaltre que
sur sa demande, son neveu Bruno Pou-
dade, Agé de 17 ans, serrurier, avait fa-
briqué une fausse clefpour ouvrir la
du secrétaire i au» avait été, dfc>
ait-elle, poussée à ce vol par le besoin
tt la pauvreté. Son neveu a toujours
lié cette complicité. La femme Pou-
lade est condamnée a six mois de pri-
son Bruno Poudada est acquitté.
LOIRE- INFERIEUR
Les inventaires
des biens d'églises
I SAINT-ETIENNE DE LA MER MORTE
Hier, le receveur de l'enregistrement
l'est présenté à l'église. Le curé a lu
cne protestation. Au moment où le re-
îeveur allait se retirer, il a été violem-
ment pris à partie par une foule de
Î00 manifestants environ. Les gendar.
mee présents ont voulu intervenir. Mais
trois d'entre eux ont été sérieusement
blessés.
A Chantenay et à Saint-Clair, l'in-
tentaire n'a pu avoir lieu. Il en a été
le même à Fé,gréac.
A CHATEAUBRIAND
Vendredi, trois heures, devait avoir
Heu l'inventaire de l'église Saint-Jean de
Bore. à ChMeaubriant. Dès deux heures ot
domie, les cloches sonnent à toute volée
pour appeler les fidèles et un peu avant
trois heures, plus de 300 personnes atten.
dent au dehors de l'église, dont les portes
ont été ferméea, l'arrivée du délégué du
gouvernement.
A trois heures, M. Coignard, inspecteur
de l'enregistrement, se présente à la porte
de l'église, accompagné du lieutenant de
gendarmerie et du commissaire de police
de Châteaubriant.
Il est reçu du haut des marches par M.
rabbé Dautais, curé de Saint-Jean de Dé-
re, assisté de son vicaire, de nombreux prê-
tres et du conseil de fabrique. M. Coignard
expose à M. le curé l'objet de sa mission.
M. l'abbé Dautais répond par la lecture
d'une protestation.
Puis, au nom du conseil de fabrique, M.
de Cambourg lit & son tour une seconde
protestation.
Ensuite, M. l'abbé Dautais déclare à M.
Coignard qu'il est inutile d'insister pour
procéder à l'inventaire, parce qu'il est bien
décidé ne céder qu'h la force. M. Coi-
gnard, alors, se retire.
Assises de la Loire-Inférieure
L'AFFAIRE FOURNY
Hier se sont continués les débats de
l'affaire Fourny, accusé d'avoir tué
Mile Marie Gallerand d'un coup de fu-
sil, dans la commune de Saint-Erblon.
Après l'audition des vingt témoins et
du médecin-légiste qui raconte que Mlle
Gallerand portait à la figure une bles-
ui re épouvantable et trois armuriers ex-
perts, commis par le juge d'instruction
pour savoh s'il y avait accident ou cri-
me, prétendent que contrairement à ce
que dit Fourny, il avait épaulé son ar-
me, pour frapper au visago Mlle Gal-
lerand.
Après réquisitoire de M. Caylzn,
procureur de la République, et plaidoi-
rie très éloquente de M. Linger, 81s,
le jury rentre dans la salle des délibé-
rations avec un verdict affirmatif, tout
en admettant les circonstances atté-
r-uantes.
La Cour condamne Fourny à six ans
de réclusion.
FINISTERE
BREST
HEURES DES MARÉES. Aujourd'hui di.
manche 11 mars, pleine mer a Brest à 4 h. 89
du matin et a 4 h. 49 du soir au Légué, a
6 h. 49 du matin et Il 7 h. 8 du soir.
Basse mer Brest à 10 h. 47 du matin et s.
11 h. 7 du soir au Légué, à 1 h. 18 du matin
et 1 h.38 du soir.
Les inventaires
des biens d'églises
A PLOUGONVEN
L'inventaire était fixé à jeudi à Saint-
Eutropo. Au presbytère, procès-verbal de
carence. A l'église, le recteur refuse d'ou-
vrir la porte et l'agent du fisc se retire.
A PLOUYfi
Jeudi l'inventaire a eu lieu sans incident
à l'église paroissiale ainsi que dans ses
trois chapelles succursales, Saint-Mathu-
rin, Saint-Sulomon, et Saint-Maudez.
A BOLAZIC
L'inventaire a eu lieu sans incident mardi
dernier.
A TAULE
Vendredi, M. Fougerolle, sous-inspecteur
à Morlaix, s'est présenté à 0 heures i pour
l'inventaire de 1 église.
M. l'abbé Quéinec a lu une très belle pro-
testation, ainsi que M. Bellu, président
de la fabrique. M. Fougerolle a annexé lea
protestations à son procès-verbal et a de-
mandé s'il pouvait faire l'inventaire. Avis
a été demandé par M. l'abbé Quéinec aux
fidèles qui ont refusé.
M. Fougerolle s'est alors retiré.
A PLOUGONVELIN
Jeudi quand M. Troestler, percepteur du
Conquet, s'est présenté, les portes de l'é-
glise étaient fermées. On entendait le chant
des cantiques à l'intérieur. Une grande fou-
le se tenait près de l'église. Le recteur s'est
avancé vers lui et lui a tendu la main. A-
près lecture de la protestation, sur deman-
de du percepteur d'ouvrir, M. le recteur a
refusé. M. Troestler s'est alors retiré.
A LANDELEAU
L'inventaire a eu lieu. Un commissaire
de police de Brest, M. Terrène, formait
l'avant-garde. Venaient ensuite M. LA Pa-
ge, percepteur, et M. Le Bec, maire de
Landeleau. La brigade de gendarmerie de
Château neuf protégeait leur derrière.
Quand le cortège parvint à l'église, M. le
recteur lut une protestation et refusa d'ou-
vrir les portes.
M. Le Bec, mécontent de voir la résis-
tance opposée, et d'entendre les cria des
manifestants, désigna le vicaire au com-
missaire de police en lui disant Il Arrê-
tes celui-là, c'est un homme dangereux u.
Le vicaire, on le conçoit, résiste on lui
passe les menottes, et le maire Le Bec se
frotte les mains de plaisir, puis fait signe
de faire approclier les crocheteurs, deux in-
dividus de mauvaise mine amenés en voi-
ture de Chûteuuncuf.
Le commissaire qui sans doute s'est in-
tormé de la valeur de l'accusation du mai-
re, fait remettre le vicaire en liberté.
La porte céda au bout de longs efforts et
M percepteur entra faire son inventaire,
A CAMARET
M. Chevreuil, percepteur, accompagné
de trois gendarmes, sest présenté jeudi
pour faire l'inventaire de la mense curiale
et de la chapelle de Rocamadour. Il a é-
choué dans sa mission.
A Plougascou et à Carantec, l'inventaire
n'a pu avoir lieu.
A iiuiclan où le séminaire Saint-Jacques
des miaisonnaires de l'Océaine devait êtr«
inventorié, même insuccès.
Quimperlé
ETAT-CIVIL. Naissances. Louis Le Cor-
re, Jean Cuden, Thérèse Pasco, Hélène Neveu.
MaTiage. Jean-Marie Lochouam et Marie-
Louis'! Barde.
Décès. Pierre Yhuel. 56 ans Joséphine
Audio, 7E ana Adolphe Robert, 72 ans
LA VIE AUX CHAMPS
Les phosphates sur les prairies
La saison est déià bien avancée pour
songera répandre des phosphates sur les
prairies. Du moins, c'est le tout dernier
moment où il peut être encore utile de le
faire. Ce qui me porterait à estimer l'opé-
ration avantageuse et opportune, ce sont
les prix assez bas auxquels sont offerts les
phosphates en ce moment. Les scories,
par exemple, même du dosage 16/18, sont
laisées à moins de 5 francs le sac <• ce
prix, leur emploi, même à forte dose, ne
peut être qu'éminemment lucratif.
Encore qu'il soit convenu qu'au prin-
temps il vaut mieux utiliser les super-
phosphates, je crois qu'il est préférable
d'avoir recours aux scories, même à cette
époque. Si leur effet n'est pas aussi
prompt, il sera nettement accusé il. la ré-
colle du foin, il se fera sentir sur les re-
gains et sur les récoltes des années sui-
vantes
Est-il utile, encore aujourd'hui, d'insis-
ter auprès des cultivateurs pour leur faire
admettre l'efticacité des entrais phospha-
tés 1 Peut-être est-il possihle de roncon'ier
encore des agriculteurs qui s'entêtent à
leur contester les admirables qualités fer-
tilisantes qui les distinguent. La routine
recule sans doute, mail:! lentement, si len-
tement 1. Des expériences se renouvel-
lent tous les jours qui, ppu à peu, font
tomber les dernières rosis lances. Et tout
fait espérer qu'avant peu de temps, il ne
sera plus permis à personne de dire, ain-
si que se le permettait un homme quel-
que peu instruit et médecin à l'occasion,
chapitrant un cultivateur. son voisin,
qu'cn achetant des phosphates on perd
bien son argent.
Une expérience dont il m'a été donné de
connultre les résultais et pnrtionilèremrnt
probante à ce sujet, m'a paru digne d'Cli'i)
contée aux lecteurs de l'Oncst-Eclair. Un
cultivateur, qui avait coutume de répan-
dre des phosphates sur ses prairies, s'en-
tendait un jour blaguer par son voisin
qui ne voulait croire qu'à l'efficacit6 du
seul fumier. Celui-ci défendit sa manière
de faire et voulut bien établir une expé-
rience sur sa prairie môme. A côté des
pnrtiea phosphatées, il réserva une super-
acie sur laquelle il répandit du meilleur fu-
mier de sa ferme. Et l'on prit jour pour
consulter les résultats.
A la première visite en cours de végé-
tation, rexpérience sembla tourner à la
confusion de celui qui l'avait proposée.
L'autre triomphait déjà Il n'est que le
fumier, je te dis oh qu'on voit bien où
a été répandu le fumier », répétait-il en
considérant les hautes herbes di'jti flocon-
neuses qui avaient végété vigoureusement
sur les parties fumées. Nous verrons
à la récolte », se contenta de dire le pra-
ticien.
Viens donc voir les andams, se con-
tenta-t-il également de jeter en passant à
la porte de son vuisin, le premier jour qu'il
s'en revint de la prairie, la faux sur l'é-
pnulc ils sont moitié plus gros la où j'ai
mis le phosphate que là ou j'al mis ton
fumier n, njouta-t-il, en s'exagérant sans
doule quelque peu son triomphe. Mais en-
fin son succès était réel et malgré qu'il en
eût, le voisin fut bien obligé de le consta-
ter depuis ce temps, sans lâcher son idée
(cela tient si dur dans une tête, les idées),
il s'est mis lui même il. se servir du phos-
phate.
Et puits, c'est une assez mauvaise ma-
nière pour estimer la valeur d'une prairie
de ne considérer que la qualité de foin
qu'elle peut porter. C'eût été certes, dou-
ble triomphe pour le praticien de tout il.
l'heure si à l'estimation de la grosseur de
ses andains il avait joint l'appréciation de
leur qualité. Commercialement, le foin ne
s'apprécie qu'au kilo ou à la tonne prati-
quement, on peut l'apprécier de bien d'au-
tres façons. Il est assez clair par exemple
qu'un foin où domincnt les prèles, joncs,
marguerites ou renoncules ne vaut pas un
foin d'où ces espèces sont absentes.
Or, on ne saurait trop faire valoir la
puissance du phosphate lorsqu'il il s'agit do
faire dominer duns le gazon des prairies
les bonnes espèces sur lea espèces mauvai-
ses ou médiocres. Le gu/.on de légumineu-
ses, trèfles et mincîtes surtout, esl telle-
ment aorré, que, non seulement il donne
i. s anda.ns plus gros que ne le peuvent les
herbes plus hautes mais moins fouines à
la base, mais qu'il étouffe toutes les espè-
ces médiocres, et dès lors, à égalité de
poids, donne un fourrage plus substantiel,
à volume égal, une plus grande quantité de
nourriture.
Et, lorsque l'on a des foins de cette qua-
lité sous la main, on peut sans diminuer
les rendements des vachea laitières par
exemple, faire une sérieuse économie sur
les barbottages fournis aux bestiaux. Ln
cultivateurs faisait tout dernièrement devant
moi la remarque qu'un de ses voisins avait
beau donner du foin à ses bestiaux, ils res-
taient maigres et ne rapportaient pas. 11
est de la dernière évidence que son foin
était de mauvaise qualité, et que les herbes
de ses prairies étaient médiocres. S'il eût
voulu y répandre des phosphates, il n'eût
pa tardé à constater une modification con-
sidérable dans la flore de celles-ci, et son
foin eut gagné étonnamment en qualité uu-
triiive. Cela s'est vu, s'est répélé cinquante
fois et je répète en terminant qu'au prix
où sont actuellement les phosphates et sur-
tout les scories, il ne peut être que très
avantageux aux cultivateurs d'essayer à
leur compte cette expérience.
J. (jRINDORC.E.
Champs et Marchés
Après huit jours de gai soleil, voici que la
pluie reprend aujourùlim samedi, une pluie
fine et serrée qui ne uous promet rien de bon.
C'est fort regrettable à la faveur de cette tem-
pérature plus satisfaisante, les champs momies
s'étaient peu 6 peu séchés, les cultivateurs iv-
vaiunt pu enlin travailler aux ensemencements
de printemps, les grains humides de la derniè-
re récolte allaient s'améliorer et se vendre aveo
plus de facilite.
La perspective des récoltes en terre étant
plus belle a la suite du changement atmosphé-
rique, la vente des grains devait accuser moins
de raideur c'est ce qui s'est produit on a,
cette semaine, noté un peu plus d'empresse-
ment de la part de la cuture a offrir des Lies
mais, comme la meunerie, encombrée de fart
nes, n'achète que fort peu, la baisse smble vou-
loir prédominer,8urtou[ pour les qualités ordinii
re, et ntoyenna. Les sarrasins ont perdu 0.23
par 100 kilus il en est de même pour les avoi-
nes, en présence d'offres plus suivies sur les
marchés et d'arrivages plus importants d'avoi-
nes étrangères. Les seigles ne varient pu
mais les son», payes ù Hennés 13 (r. 50 les 100
kilos, ont tendance à lléchir. Les orges, qui de-
se plAœnt difficilement, et ce n'est pas encore
cette température si douce qui pourra en amé-
liorer la vente il faudrait une réduction dans
la fabricalion les cours actuels des bnnn qualité? sont sur la pïaco de Rennes de 31 fr.23
t 31 fr. 75 aux 100 kilos.
Quant nnx exiles, elles go vendent aux prix
sulvnnls, pur 100 kilis
Blés. IllfM.t-Vtl.iine, 21.75 à «.75 Finistè-
re, K.50 & 53 Cfltes-du-Nord, 21.75 t 50
Mnrbthan. 2!.25 à 22.50 Nantes. 23 OiâtMu-
briant, £2.25 Mayenne et Manche, 21.25 a
82.75.
S/H/jlet. Do!, 15 Finistère, 14.50 à 15
Morbihan, 14.50 Mayenne, 14.75.
Sarrasins. llle-et-Vilaine, 1i.5O A 15 Cô-
tes-lu-Nord, H.50 à 15.50 r inbtère, H.25 à
16.75 Morbihan, environ 11.^1: Loire-Inférieu-
re, 14.75 a 15 Mayenne et Manche, 15.25 a
15.75.
tes-du-Nurd, 19 a 20 Klnislcre. 18 û 18.50;
bihan, H.50 h 19 Loire-Inférieur. 13 Avriu-
ches, 19.75 dans la Mayenno. ?0 à 20 50.
Or!le3. Ille-et-VilHlne, 15.25 a 16.Î3 Cotes»
du-Nord, 1V50 a 16 Finislciv, 15 à 15.50 Man»
che. 17 Mayenne, 16 50 à 17.
On nous ;ivnit dit qu'avec le C.irfme, pério-
de rie plus grosse consommation, les cours du
beurre et des /purs ne pourraient que se mainte-
nir. Or, cette semaine même. Ils ont subi une
baisse a«wez Importante anjounl'hu1, A Rennes,
on ne paie plus le beurre que 2 fr. 50 ft i fr»
le kilo. et les œufs n.75 A O.Rf. la douzi.ine. Ce
mcul serait dû à une plus c™inde nbondanea
d^ marchanfUse et il l'nhstf'ntiT. momfntnnée
Aps Nnrmnnrl? quf, tnnt 1? mor>1c le snii. font
d'ordinaire d'as«ez fros achats sur nos rmr-
ehés.. 0"f>l 1"'il en snit, cvtte baisse a pareil
époque de l'uanée est un peu anormale.
Dépêches commerciales!.
Halles csntrales Pir:s 10 mars I tf 6
BEURRES. Tenda ce ferme.
Pour ies oeurrei -n mottes on nte 1- kilo,
en fermier» irançais Jsn-ny, Ï.70 4. l(f|
en marchand. français Dreuitne :.70 a 3.06|
Vire, ».o» a en laitier; 'runça:*
die. Si 20 4.E8; breta^ne, 2 90» 3.60 Charente
3.80 a 3.90
four les Leur»:* t?u liTres, on cote Uj ordinai-
res du Mans •.»» m ceux de choir » v à
ArriTagea oiorrei -n ruotiea, 51.932 ill.
en ivri:s. 4.131 Ui. peuu beurrât-.
CKUFd. Faible.
On Oj:s, m o.'id da 1.000 nuls, l<>> utm de
Breia^iic! 75 82 es r.rJ;n:t'r8* 60 ̃ ?i et
eitraueN; ,i.r. 91 a 104; im tru» S0 ;t «fc
les ordinair-s 7J :i 80 iea œufs le la \u> ̃
76 90 ceux de a ssrlh;, 70 "i 120
franc,.
Aruv»;je» du jour 1.674 -Joli» ,
Rêaerve du :our i>rec«dfliti. IJftl. Totai, g.Tfô.
1.1 NI) ,1, kii,,).
VuliMliUi YaiiduM hier Ht 908
Doula «.SU le, \!out..ii- 3.' BU
Voilier (K UJtf I Perci. 16.70»
!ia>ur.. •• i. èr» 0 90 t « UUillO
t Jir: .j J li Al U 6 I 1 11)
Cll.-»i U V.J li U0 Oïl: 1 W
A -vi 1 UJ 1B 11»
Veau K;:i» 000 0 vu 1 SJ lut
̃• iiimitd. 0M u ix. m i jo
ï unit» 1 «J 1 su 1 i' 15a
3- :u»nt. U Oi u a; 1 ;d 1 U
I" .,n»,.«. 1 5u 2 u6 SJ 198
• -.u» ;i i ?j i so 5S l JJ
jlno 1 ttj 2 m i dj i H)
i'»k,, ̃<,)! j 1 <•> 1 St i m i ti
8-
J ̃"• 1 ̃!) 11J 1 7.1
Vente lente.
MOUCHE AUX SUlK.j
Paris, 10 mars.
Tendance crime.
Ou cota lot lijo kilos les ?m(3 de la iiuuciie-
rie de Paru, en pains, 65 fr. 00 les yulfs La ta
province, «mutât, 65 ir. 00; ies suifs eu i>r»n-
eues pour :a province, au reu ieuieui Ue ;U U|0,
45 ir. aC; te: «uns pre-ses, u bouctie, ai r. uu m
lei .ulta a laur.iiud, 62.»».
La C'hapnlle, 10 ii ara.
Prix assea soutenut. En gare ..Uairea la,!il«
pour le» paillai et calme pour les luioa.
̃' -tell ̃- .|U'|' • ̃l"
'allle de 1,1e ïi a « do seigle !>7 n Ji) .t n u ;fi -Ai
d'aroiuo Ï3 t t4 iJ i ;£ 17 Il
l'Oin 5B i)7 -t7 n .ri
Luzerne 16 .i î>7 47^5- où 4£
Uegaia j-i :i 05 la i 4$ j7 46
Shizii'olii »u :i nu u>> i us on aê
La loui rendu dans l'arn, au doi-iioi a- a-
cheieur, Irais de camiuuuav'e et liions J'entret
compris par 101 bottes de -il kilo», savoir h u.
uour fourrage» «tca, Ir. 40 pour la (aine, lour-
b ire en nus i ir. par l'rt) t.oiurs.
Fourrages en gare:
Foin. 3c a -U Pailla de seigle
Luzerne. -'t> Upour l'induslne S6
Kc^am au à ^l'aille ù-^i^ie t<) a £4
l-»ii,e de blé. 19 .i ï-ll'ailie d'uvo ue 17 a tl
Pour les iinrchnidue» tu gare, les Irais de
dechargemeut, d'octroi et cauiiouuage, aoct la
charge de l'acuetejr.
Bourse ue Commarce
Blés, les 1W kilos lieu Av^iaL'j.iea iJU nu. nat»
Courant. i3 75 .:4 m» Oouram EU & Î0 M
Avril H 7o U un A»rn Zu iW M O
Mai-Juin. *3 M ~4 îi Mai-inin.. ;la lui* 7s
4 de Mai. iS.-i de Mai. 1S 7* 19 »•
tout. calme
rartit. beur i .un, IW ,tM
i .i. i b. i a.
Courant. 30 Où sa 50 '(.uraul 0o OÙ 00 CD
Arril SU ^i. ;!J CU AT ni Lt .U \ju M
M a. -Juin. SU C0 M 7. Mai-Juin. uu ,u uu vU
4 de .Mil. U uo>U ~U t oe Mai. W Uo ̃1uU ml
t'armes cuu». ..3 7ï 75 a &à.
Courant. U 75 H »»!Cùuraat.1.9 90 u9 75
Aval 5)5 ïj «a Avnl La Zj *9 7î
4 !o i d'ucloore .Jj4 in Ja .0
moule. Mime
Cite. 3t.luU aacJ Cire 75 ppea.
:uctn raUniija Juuunibl*»» leu 100 un. Ku pain
iti.»» a Jb.oU o.u Lariuu» de i i\lau^e)
IS.ùO uJ.-» Ha cai.^en 4e v
Iwiil le» iuu 91 Ou a tliO.
Colza Lin
1 ii. ib jii.b.
4 de Mai. 'M eu L6 »» 4 de 5U 47 aO
4 detniera. [16 ta 58 i.0 4 drenien 7u ti se
li il
Ir. calme Cire. 111 q. soute.
Colza epuré Ë4.75 a 65.00.
OKl>COH*a oomiaeifCi'LSs
LU UAVilK, 10 mai*.
Hii COTONS' Uu.uoiA.ti>"] SaiittM
Mtn ,•»«̃ Il' « et W I» »° 19e w'fl 75
Avril 6» •• '̃̃ <* •• "W oU 1j1 lk> t0
Mai W » |i> t» m Jifi i»7 t .«7 >• Il. :il
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Août. Il io «» •• «!« "I" 1H Ou i» » « 71
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»et.
Ytnta, ttW balte* de coton | *M0 balle* d8
tiMi fcWv HMi 4* c*M>
L'Ôueirt-Belalr
Les inventaires
des biens d'églises
A PLUDUAL
f L'inventaire n pn avoir lieu vendredi.
fc'ft^ont du née s'eai retiré avant la fin Eû*V
e de la protestation de M. le recteur.
ATREGTTÇB»
L'inventaire devr, avoir tien vendredi à
euf heures la cathédrale et au petit-né-
Inaire. heure fixée, M. le chanoine Le
>ff, s'était renia, malgré ses 85 ans, en-
ré de ses vicaires et du conseil de fabri-
1e, sous le porche de la cathédrale. Le
aprau tricolore cravaté de erbpe flottait à
tour. Mais l'attente a été vaine, personne
e e'est présente.
La cathédrale reste et restera fermés |o»-
l'nprès l'inventaire. Lca deux portes prln-
palpe portent des écriteaux avec oetb
eniion et Fermé pour cauae d'inven-
Le drapeau tricolore en bernft flotte top*
are sur la tour.
A LANRODEC
1 Le percepteur a dO se retirer sans avoir
v remplir en mission.
A HEMONSTOIR
f Les agents du flw sont arrivés à rimpro»
Wiste, non uns avoir barré la route à un
fcycliste qui voulait les devancer. Les por-
tée étant on vertes, l'opération eut lieu MOI
SudcultA.
A SAINT-MAUDAN
Apres loe sommations faites Il coups de
nne, selon la méUtode inaugurée par M.
arruel, le sous-préfet donna l'ordre aux
apeuré d'enfoncer la porte. Le percepteur
»ut alors faire un Birrralacre d'inventaire.
porte de la sacristie n'a pas été forcé*.
A SAINT-MÀYEUX
Cinq centa fidèles s'étaient groupée de-
nt 1 église autour de leur pasteur. Calai-
il a refusé l'ouverture de son église ed le
percepteur de Corlaix a dû se retirer
A POMMERIT-LE-VICOMTB
'̃ L'agent du fisc devant le refus du curé
e lui ouvrir les portes de l'église et devant
l'attitude résolue des habitants s'est retire
s avoir pu opérer.
A PLOUGUERNEVEL
Un imposante manitestation
L'inventaire devait avoir lieu Jeudi' T
eures. Dès G heures trois quarts, le tocsin
SelonUt l'égl ire et les fidèles arrivent par
groupes M. le recteur est là en habit de
jthœur, entouré de ses vicaires, de plu
sieurs professeurs du collége et des notables
Me la paroisse
TA" 7 heures précises, IL Guégan, sous-ine-
fleur de l'curegistrement à Guingamp, se
sente escorté de cinq gendarmes. 11 Ole
on chapeau devant IL le recteur qui salue
t demande le curé « C'est moi, répond
JM, le recteur Il,
l'uisque vous restez couvert, répond
Wvl. Guégan qui s'est présenté revêtu d'une
Jpeau de bique, je me couvre.
I Parfaitement, monsieur.
NI. le recteur déclare alors refuser d'ou-
vrir les portes de sou église et veut lire ea
.«protestation ainsi que celle de la fabrique
«e l'louguernevel.
<• J'y consens, répond le sous-inspecteur,
non r vu que vous me laissiez enfrer sinon,
ae n'écoute rien du tout C'est net oui on
S>on 1
mu la force.
Dans ce cas, je me retire.
Et 1 agent s'en va poursuivi par les Lnées
nie la foule.
1 Deux heures après, c'est le tour du sur-
liumi'raire. Quelques minutes avant neuf
jbeuree, professeurs et élèves se massent
verrière la grille, attendant. M. Ullivier,
Beauté de Guingamp, NI. Cazin d'Honinc-
Ihun, conseiller général de Hostrenen, N,
Ce Janzl, conseiller général de Gouareo
tiennent d'arriver.
Tout à coup des cris éclatent sur la rou-
une foule apparaît c'est Rostrenen
nui tient venir unir sa podestat ion Il celle
de PlouguerneveL
Neuf heures sonnent On entend crier
Le voilà Effectivement, M. Guégan pa-
ratt, toujours entouré de ses gendarmee i
nais il a dépouillé sa peau de bique Mon-
ieur le supérieur se pi vsente, et 1 agent de-
ninarisles î Il C'est Mgr l'évoque de
>ainl-lineuc qui est de droit président du
mreau des séminaires diocésains. Je le
»ais. C'est donc Mgr l'évêque en person-
e que vous deviez trouver Il la porte de cet
établissement, pour vous en défendre l'en-
trée mais il est malade, et vous compre-
ez que les exploits de ce genre. A
;ai duis-je m'adresser î A votre servi-
ur que Sa Grandeur a bien voulu charger
e parler en son nom. Voulez-vous, oui
u non. Vous trouvez devant voue
Mîtes cloaee ce n'est pns à cause de votre
>ersonne nous n'avons pas l'honneur de
rous connaître mais c'est à cause de la
fnissioii que vous êtes chargé de remplir. »
l,i, M. Guégan se couvre et tourne le dos;
jpuis il revient, et quand les bravos et lee
pis se sont apaisés
1 J ai bien compris que vous ne voulez-
as. Vous avez de comprendre, mon-
sieur, que pour entrer dans cet asile, il
ous faudra briser les portes, et même nom
archer sur le corps 1 C'est dit. Très
ien, monsieur. »
Et IL Ccégan se retire, pour de bon
!t"Ue foia.
Les siffletg partent, les cris de Il Liberté »
ftcla!?nt, la musique entonne la le Marseil-
laise puis le cantique ̃< Nous voulons Dieu ̃
*;uo tout le monde répète en chœur.
Au milieu des chanta, on crie sur la rou-
te « J voilà qui part 1 Quelques minu-
tes a. es M. Guégan passe dans sa voiture.
Comme dernier adieu il nous adresse un
fealhl hautain.
Alors le portail s'ouvre tout grand, pour
>ernietLre à la foule d'entrer et l'on se rend
i la chapelle, où M. le Supérieur lit la pro-
estation dont il n'a pu donner lecture à M.
Guégan, puis tout le monde s'agenouille
our recevoir la bénédiction du Saint-Sa-
ireiiient.
Ensuite Ni. Ollivier monte sur le perron et
Dans une vibrante improvisation félicite la
4>opiutttion de son imposante manifestation.
De longues acclamations accueillent oe dis-
cours, puis la foule s'écoule lentement.
A PAOtPOL
Hier matin a eu lieu une tentative d'in-
entaire. Depuis la veille les portes de l'é-
lise étaient solidement barriCNilées. Le
rapeau tricolore en berne flottait sur le
»omn»et de La tour. M. Mercier, receveur
Me 1 enregistrement, s'est présenté Il 7 heu-
res, mais M. le curé lui ayant refusé l'en-
fltlée de son église, M. Mercier ne consentit
,pas il écouler sa protestation et se retira
jfeussilôl.
L'inventaire n'a pu avoir lieu à Kerpot,
Yvias, à Plourivo, les recteurs avant re-
̃iusé d'ouvrir leur église.
A PLEMET
Ao cours de la tentative d'inventaire faite
,par le percepteur de La Cbëze, assisté da
tous-préfet de Loudéac, deux arrestations
tant été faites, celles de MM. Hitiourdouille
Hamon- Traduits sur le champ devant
re tribunal oorrectionnel, ils ont été con-
damnée è 10 jours de prison et 100 trana
YameaAaTfevec aurais pour la prison aea)t»
kJL Um « à U Prtoessajre, lea croeht-
lenra n'ont pu approcher de l'église. Par
contre La Chère et La Ferrière, l'inven-
tain a été dressé sans incident notable.
A La Motte, après une vigoureuse réel*-
tanoe de la population, les portae ont M6
défoncées.
A Gràcea-Usel, des Incidents très violenta
se sont produite. La foule, armée de gour-
dins et de fourches, a trappe les gendar-
mes. Deux manifestants ont été arrêtée.
Londéae
LES COURSES. Les courses de Loudéao
sont fixées au lundi de Pâques. 16 avril, un*
heure. Neuf coursée sont inscrites au program-
me. La première. ea trot attelé, comprend 500
fmnes de prix. La deuxième, au trot monté,
(80 francs. La troisième, au galop, 800 francs.
La quatrième. au trot monté, £.000 francs. La
einquièmo, au galop t.000 francs. La sixième,
stoepte-chase, f.000 francs La septième, stee-
Ele-chase, 800 francs. La huitième, prix de la
6. S. F. 1.000 francs. La neuvième, steeple-
chase militaire, trois objets d'art,
VOL. Un malfaiteur profitant de l'ab-
Benco des époux Dettln, s'est introduit
dans leur demeure au hameau de Rocher,
a fracturé une armoire et l'est empare
d'une somme de 60 fr. qui était dans un
tiroir. Ce voleur est resté inconnu.
COUP DE PIED DE CHEVAL. XL AI-
berRe marchand de chevaux h Toulouse
passant au cours de la foire près d'un
cheval en a reçu une ruade qui l'a atteint
au genou.
M. Mulon, aubergiste Pleneuf, reoondul-
sait la nuit plusieurs personnes en voi-
ture, loraquo, près du lieu dit Dellewe un
coup de feu fut tiré dans leur direction,
par un cultive teur qui, se crovant attaque
par des voleurs, avait voulu ïalre peur a
ses prétendus agresseurs.
CONSEIL MUNICIPAL. Le conseil
municipal de Saint-Brieuc ee réunira mardi
deux heures et demie.
MORBIHAN
Les inventaires
des biens d'église
A BIGNAN
L'inventaire de l'église paroissiale de BJ-
gnan devait avoir lieu hier matin à huit
heures, les autorités qui n'étaient pas sans
crainte sur l'issue de cette opération avaient
fait précéder le percepteur de Saint-Jean-
Brévelay, d'un peloton de dragons et de
quelques Rendormes.
Un grand drap mortuaire est tendu sur la
porte principale. Un groupe d'hommes a
passé la nuit dans l'église de pour d'une
suipi-ie. Dès huit heures moins le quart
arrive un peloton de dragons du 250, a'An-
gers.
A huit heures précises, le percepteur de
Saint-Jean-Brévelay arrive en voiture ea-
corté de plusieurs gendarmes et se dirige
vers l'éghse. S'adressant à M. le curé avec
un tact dont on ne saurait trop le louer et
se découvrait il lui dit « M. le curé le
suis l'agent chargé par le gouvernement de
procéder à l'inventaire de votre église Il,' et
présenta sa commission.
Alors M. le curé demande & ses parois-
siens s'ils veulent qu'on livre les clefs de
l'église. a Non n, s'écrie la foule.
Aprèe avoir quelque peu insisté, le per-
cepteur salua et reprit le chemin par où Il
était venu.
A JOSSELIN
Une réquisition d'un nouveau genre
Voici un écho des inventaires qui méri-
te d'être signalé.
Tous les loueurs do voilures avaient, tant
se concerter, refusé successivement %le con-
duira les agents de l'cnregUlrinioat aux
inventaires. Les dits agents adresseront ».n
désespoir de cause une réclamation au pré-
fet. Et celui-ci tut obligé de faire parvenir
p r l'entremise du juge de paix une réqui-
sition écrite à tous les loueurs de voiture.
Voilà certes, une réquisition comme on
n'en voit pas souvent.
A L'ILE-AUX-MOINES.
M. Bonnaud, percepteur à Vannes, s'est
présente il. l'Ile-aux-Moines pour faire l'in-
ventaire.
ll n'a pas eu plus de succès là qu'ail.
leurs, et s'en est retourné pas plus avancé
qu avant.
M. du Penhouet, sous-inspecteur d'enre-
gistrement à Vannes n'a pu opérer son in-
ventaire, l'entrée de l'église lui ayant été
refusée par la population.
PLUVIGNER
L'inventaire a été tenté sans succès K
Camors, Brech, Landau) et Landévant
A GUILLAC
Pas de succès pour l'agent du file.
A QUILY
Môme insuccès. 11 a dû se retirer sans
pouvoir faire d'inventaire.
A MONTERBLANO
Mercredi, à neuf heures, l'agent du fisc
escorté par une cinquantaine de gendarmes
s'est présenté pour l'inventaire de J'église,
dont les portes étaient solidement barrica-
déea. Aux sommations, le recteur répondit
par un refus et l'agent du fisc se retira.
A LIMERZEL
Vendredi le receveur de l'enregistrement
chargé de l'inventaire arrive & neuf heu-
res du matin en breack. On l'entoure au.
sitôt. Eu descendant de voiture, ü laisse
Ioniser ou:! suus>i.ii qu'il tenait sous le
bras et d'où s'échappent des paperasses
que le vent emporte. Les gendarmes arri-
vent à ce moment pour jouir de son désap-
pointement et pour protéger sa retraite.
APLUNERET
L'inventaire n'a pu avoir lieu. Dès la
veille, une grande quantité d'hommes et
de femmes venua de Sainte-Anne d'Auray,
dont Pluneret est la paroisse, se sont enfer-
més dans l'église et ont barricadé les por-
tes.
A huit heures du matin, à l'arrivée du re-
ceveur d'enregistrement, il y avait près de
800 personnes sur la place de l'Eglise. Le
receveur, M. May, venu d'Auray, escorté
de gendarmes de Sainte-Anne, est reçu par
des huées et se rend au presbytère demao-
der qu'on iui-ouvre l'église.
Ayant essuyé un refus, il reprit la route
d'Auray.
A SAINT-PERREUX ET BAINT- VINCENT
L'inventaire devait avoir lieu samedi ma-
tin, il. neuf heures, à Saint-Perreux. L'agent
du fisc n'a pas pu entrer dans l'église.
A Saint-Vincent, l'après-midi, même ré-
sultat
Tous les habitants étaient massés autour
de leurs églises.
Trois protestations ont été lues par M.
le curé, M. de Pioger, maire, et M. de Vil-
leneuve, membre de la fabrique.
M. le curé et M. le maire ont été obligée
de recommander le calme il. la population
qui voulait conspuer énergiquement les
agents du gouvernement. Grâce à eux, il
ny a pas eu d'incidents.
AGUILUER8
L'inventaire n'a pu avoir lieu la popula-
tion a lait une maaniflgu* manifaetattoa
de protestation. De même Saint-Brime
de Mauron et & Evriguet
A PLOUHINEQ
t'Inventaire tenté hier à Plouhlnec n'a pu
aboutir l'église était barricadée toute la t
population accourue en foule autour de l'é-
gliee a Joint son refus d'ouvrir à celui de
A SAINTE-ANNE D'AURAI
L'Inventaire la basilique
On ne sait touiourt pag si l'inventait*
de la basiiiqve de Sainte-Anne sera tenté.
Mais ü est d croire que l'aflluenee sera con*
tidérable.
Comme on craint que le* troupes ne cer-
nent l'édifice dit faute pour emp&cher dy
entrer, beaucoup d'hommes viendront veil-
lor dans la basilique dès la veille au soir.
On raconte que 117 hommes des briga-
des centrales ae Paris sont Mripét ur Au-
rail pour exercer leur savoir-lave.
A TREDION
L'Inventaire n'a pu avoir lieu jeudL Dès
T heures, les gendarmes arrivent près de
l'église, où se trouve réunie la population.
A 9 heures arrive le percepteur d'Elven. Le
recteur lit une protestation el refuse l'en-
trée de l'église. Le percepteur s'eut alors
retire.
A LOCMALO
Le percepteur de Guéméné escortd de
gendarmes n'a pas môme pu arriver Jus-
qu'à l'église. La population massée dane le
cimetière barrant toutes les Issues, a sifflé
et conspué l'agent qui a été reconduit sur
la route de Guéméné sous les huées des
habitants.
Un œuf s'est aplati sur un gendarme.
A LOCMARIAQUER
Vendredi, le percepteur d'Auray est venu
avec quatre gendarmes, en touriste. Après
avoir visité les menhirs, il a voulu visiter
l'église malheureusement, ce jour là l'é-
glise était pleine et les étrangers ne poo-
vaient y entrer. Il a dO repartir en annoo-
çant qu'a repasserait
A BEIGNON
lii^r matin à onze heures, le percepteur
de Guer, escorté de deux gendarmes et de
vingt dragons est venu Beignon pour in-
ventorier l'église. Comme on lui en refusait
l'entrée, il n insista pas et se retira.
A SAINT-GORGON
Gendarmes assaillis. Une femme tuée.
Hier matin vingt gendarmes se rendaient
dans la commune de Saint-Gorgon pour y
protéger les opérations d'inventaire, lors-
qu'à quelque distance du bourg, ils/ furent
assaillis dans un chemin creux par des
paysans qui les lapidèrent. Les gendarmes
durent reculer. Le muréchal des logis com-
mandant le détachement et le brigadier ont
été sérieusement blessés, ainsi qu'un autre
gendarme ils ont été transportés l'hô-
pital de Vannes.
On dit qu'une femme a été tuée.
A PLOUHARNEL
L'église de Plouharnel était bien gardée,
quand le receveur de l'enregistrement de
Carnac arriva pour en faire 1 inventaire.
Les portes sont barricadées solidement
et 300 personnes veillent l'intérieur.
M. le recteur, entouré du conseil de Cabri-
que attendait devant l'église, le tocsin son-
nait.
Le receveur arrive précédé de trois gen-
darmes et de deux douaniers réquisitionnés
pour la circonstance.
Le recteur veut lire une protestation.
Inutile, dit le receveur.
Alors, je vous interdit l'entrée de cette
église, vous n'y pénétrerez que par la for-
La receveur secoue le loquet de la porte,
des coups de sifflets partent on arrête un
spectateur, au hasard, on lui met les me-
nottes. Les sifflets redoublent et le rece-
veur est obligé de s'esquiver avec ses trois
gendarmes et ses deux douaniere.
A MOUSTOIR
Une tentative d'inventaire a eu lieu hier,
il. deux heures, mais le receveur de l'enre-
gistrement de Locminé a dû se retirer de-
vant la foule immense de paysans qui in-
terdisait l'accès du village.
A MENEAG
De formidables préparatifs de résistance
avaient été faits. Les portes étaient barri-
cadées avec des bûches et des madriers
les jeunes gens qui s'étaient enfermés dans
l'église dès la veille, avaient en outre avec
eux une pompe et deux barriques d'eau. Le
drapeau tricolore, cravaté de crêpe, flottait
au haut de la tour.
Bientôt arriva M. Barguisseau, receveur
de l'enregistrement à la Trinité·Porhoet,
accompagné de trois gendarmes et de 47
soldats du 1160 d'infanterie. Mais devant la
protestation du recteur et l'attitude de la
population, il se retira sans avoir rien
fait
Quand la troupe s'en va, on crie Vive
l'armée I Vive le commandant Héry 1
A NAIZIN
Devant le refus du curé d'ouvrir les
tes de son église, l'agent du fisc s'est retiré.
Localités diverses
A Pluherlin, Malansac, Limerzel et Ca-
den, les inventaires n'ont pu avoir lieu 1
dans ces deux derniers endroits, les gen-
darmes et le percepteur ont été obligés de
partir au plus vite.
Localités diverses
Jeudi les agents des domaines ont tenté
vainement l'inventaire à Guégon, Lanouée,
Les Forges, Radcnac, Persquen Lantillao
Us ont dû se retirer devant la foule accou-
rue à la défense des églises.
Vendredi l'inventaire a été tenté k Cre-
dm, hier à Reguiny, Pleugriffet. Lundi CI
sera à Brehan-Loudéac.
Vannes
L'ENTREE DE Mgr GOURAUD. L'6-
véché de Vannes communique la note sui-
vante Contrairement à l'avis paru dans le
dernier numéro de la m Semaine Religieu-
se n, Mgr Gouraud fer ason entrée officielle
a Vannes le jeudi 15 mars, & deux heures
de l'après-midi.
Auray
ETAT-CIVIL Nalssanots. Mathurtn
Caijo.
Décès. Victor Daniel, soldat colonial, et
Marie Le Bodo.
Décès. Louis Labillois, S jours Philibert
Le Floch, 59 ans François Lamballe, 8 ans.
Assises dn Morbihan
VOLS QUALIFIÉS A LORIENT,
Le 20 janvier 1900, au matin, M. Le
Brec, brocanteurà Lorient, avait cons-
taté qu'on avait pénétré dans Bon ma-
gasin par une porte donnant sur la
cour et qu'un vol important avait été
commis a son préjudice. Environ 730
francs avaient disparu de son secrétai-
re. Les soupçons se portèrent sur une
de ses anciennes employées, la femme
Poudade, née à Lorient, dont quelques
dépenses avaient paru suspectes. Après
de nombreuses variations dans ses dé-
positions, elle finit par reconnaltre que
sur sa demande, son neveu Bruno Pou-
dade, Agé de 17 ans, serrurier, avait fa-
briqué une fausse clefpour ouvrir la
du secrétaire i au» avait été, dfc>
ait-elle, poussée à ce vol par le besoin
tt la pauvreté. Son neveu a toujours
lié cette complicité. La femme Pou-
lade est condamnée a six mois de pri-
son Bruno Poudada est acquitté.
LOIRE- INFERIEUR
Les inventaires
des biens d'églises
I SAINT-ETIENNE DE LA MER MORTE
Hier, le receveur de l'enregistrement
l'est présenté à l'église. Le curé a lu
cne protestation. Au moment où le re-
îeveur allait se retirer, il a été violem-
ment pris à partie par une foule de
Î00 manifestants environ. Les gendar.
mee présents ont voulu intervenir. Mais
trois d'entre eux ont été sérieusement
blessés.
A Chantenay et à Saint-Clair, l'in-
tentaire n'a pu avoir lieu. Il en a été
le même à Fé,gréac.
A CHATEAUBRIAND
Vendredi, trois heures, devait avoir
Heu l'inventaire de l'église Saint-Jean de
Bore. à ChMeaubriant. Dès deux heures ot
domie, les cloches sonnent à toute volée
pour appeler les fidèles et un peu avant
trois heures, plus de 300 personnes atten.
dent au dehors de l'église, dont les portes
ont été ferméea, l'arrivée du délégué du
gouvernement.
A trois heures, M. Coignard, inspecteur
de l'enregistrement, se présente à la porte
de l'église, accompagné du lieutenant de
gendarmerie et du commissaire de police
de Châteaubriant.
Il est reçu du haut des marches par M.
rabbé Dautais, curé de Saint-Jean de Dé-
re, assisté de son vicaire, de nombreux prê-
tres et du conseil de fabrique. M. Coignard
expose à M. le curé l'objet de sa mission.
M. l'abbé Dautais répond par la lecture
d'une protestation.
Puis, au nom du conseil de fabrique, M.
de Cambourg lit & son tour une seconde
protestation.
Ensuite, M. l'abbé Dautais déclare à M.
Coignard qu'il est inutile d'insister pour
procéder à l'inventaire, parce qu'il est bien
décidé ne céder qu'h la force. M. Coi-
gnard, alors, se retire.
Assises de la Loire-Inférieure
L'AFFAIRE FOURNY
Hier se sont continués les débats de
l'affaire Fourny, accusé d'avoir tué
Mile Marie Gallerand d'un coup de fu-
sil, dans la commune de Saint-Erblon.
Après l'audition des vingt témoins et
du médecin-légiste qui raconte que Mlle
Gallerand portait à la figure une bles-
ui re épouvantable et trois armuriers ex-
perts, commis par le juge d'instruction
pour savoh s'il y avait accident ou cri-
me, prétendent que contrairement à ce
que dit Fourny, il avait épaulé son ar-
me, pour frapper au visago Mlle Gal-
lerand.
Après réquisitoire de M. Caylzn,
procureur de la République, et plaidoi-
rie très éloquente de M. Linger, 81s,
le jury rentre dans la salle des délibé-
rations avec un verdict affirmatif, tout
en admettant les circonstances atté-
r-uantes.
La Cour condamne Fourny à six ans
de réclusion.
FINISTERE
BREST
HEURES DES MARÉES. Aujourd'hui di.
manche 11 mars, pleine mer a Brest à 4 h. 89
du matin et a 4 h. 49 du soir au Légué, a
6 h. 49 du matin et Il 7 h. 8 du soir.
Basse mer Brest à 10 h. 47 du matin et s.
11 h. 7 du soir au Légué, à 1 h. 18 du matin
et 1 h.38 du soir.
Les inventaires
des biens d'églises
A PLOUGONVEN
L'inventaire était fixé à jeudi à Saint-
Eutropo. Au presbytère, procès-verbal de
carence. A l'église, le recteur refuse d'ou-
vrir la porte et l'agent du fisc se retire.
A PLOUYfi
Jeudi l'inventaire a eu lieu sans incident
à l'église paroissiale ainsi que dans ses
trois chapelles succursales, Saint-Mathu-
rin, Saint-Sulomon, et Saint-Maudez.
A BOLAZIC
L'inventaire a eu lieu sans incident mardi
dernier.
A TAULE
Vendredi, M. Fougerolle, sous-inspecteur
à Morlaix, s'est présenté à 0 heures i pour
l'inventaire de 1 église.
M. l'abbé Quéinec a lu une très belle pro-
testation, ainsi que M. Bellu, président
de la fabrique. M. Fougerolle a annexé lea
protestations à son procès-verbal et a de-
mandé s'il pouvait faire l'inventaire. Avis
a été demandé par M. l'abbé Quéinec aux
fidèles qui ont refusé.
M. Fougerolle s'est alors retiré.
A PLOUGONVELIN
Jeudi quand M. Troestler, percepteur du
Conquet, s'est présenté, les portes de l'é-
glise étaient fermées. On entendait le chant
des cantiques à l'intérieur. Une grande fou-
le se tenait près de l'église. Le recteur s'est
avancé vers lui et lui a tendu la main. A-
près lecture de la protestation, sur deman-
de du percepteur d'ouvrir, M. le recteur a
refusé. M. Troestler s'est alors retiré.
A LANDELEAU
L'inventaire a eu lieu. Un commissaire
de police de Brest, M. Terrène, formait
l'avant-garde. Venaient ensuite M. LA Pa-
ge, percepteur, et M. Le Bec, maire de
Landeleau. La brigade de gendarmerie de
Château neuf protégeait leur derrière.
Quand le cortège parvint à l'église, M. le
recteur lut une protestation et refusa d'ou-
vrir les portes.
M. Le Bec, mécontent de voir la résis-
tance opposée, et d'entendre les cria des
manifestants, désigna le vicaire au com-
missaire de police en lui disant Il Arrê-
tes celui-là, c'est un homme dangereux u.
Le vicaire, on le conçoit, résiste on lui
passe les menottes, et le maire Le Bec se
frotte les mains de plaisir, puis fait signe
de faire approclier les crocheteurs, deux in-
dividus de mauvaise mine amenés en voi-
ture de Chûteuuncuf.
Le commissaire qui sans doute s'est in-
tormé de la valeur de l'accusation du mai-
re, fait remettre le vicaire en liberté.
La porte céda au bout de longs efforts et
M percepteur entra faire son inventaire,
A CAMARET
M. Chevreuil, percepteur, accompagné
de trois gendarmes, sest présenté jeudi
pour faire l'inventaire de la mense curiale
et de la chapelle de Rocamadour. Il a é-
choué dans sa mission.
A Plougascou et à Carantec, l'inventaire
n'a pu avoir lieu.
A iiuiclan où le séminaire Saint-Jacques
des miaisonnaires de l'Océaine devait êtr«
inventorié, même insuccès.
Quimperlé
ETAT-CIVIL. Naissances. Louis Le Cor-
re, Jean Cuden, Thérèse Pasco, Hélène Neveu.
MaTiage. Jean-Marie Lochouam et Marie-
Louis'! Barde.
Décès. Pierre Yhuel. 56 ans Joséphine
Audio, 7E ana Adolphe Robert, 72 ans
LA VIE AUX CHAMPS
Les phosphates sur les prairies
La saison est déià bien avancée pour
songera répandre des phosphates sur les
prairies. Du moins, c'est le tout dernier
moment où il peut être encore utile de le
faire. Ce qui me porterait à estimer l'opé-
ration avantageuse et opportune, ce sont
les prix assez bas auxquels sont offerts les
phosphates en ce moment. Les scories,
par exemple, même du dosage 16/18, sont
laisées à moins de 5 francs le sac <• ce
prix, leur emploi, même à forte dose, ne
peut être qu'éminemment lucratif.
Encore qu'il soit convenu qu'au prin-
temps il vaut mieux utiliser les super-
phosphates, je crois qu'il est préférable
d'avoir recours aux scories, même à cette
époque. Si leur effet n'est pas aussi
prompt, il sera nettement accusé il. la ré-
colle du foin, il se fera sentir sur les re-
gains et sur les récoltes des années sui-
vantes
Est-il utile, encore aujourd'hui, d'insis-
ter auprès des cultivateurs pour leur faire
admettre l'efticacité des entrais phospha-
tés 1 Peut-être est-il possihle de roncon'ier
encore des agriculteurs qui s'entêtent à
leur contester les admirables qualités fer-
tilisantes qui les distinguent. La routine
recule sans doute, mail:! lentement, si len-
tement 1. Des expériences se renouvel-
lent tous les jours qui, ppu à peu, font
tomber les dernières rosis lances. Et tout
fait espérer qu'avant peu de temps, il ne
sera plus permis à personne de dire, ain-
si que se le permettait un homme quel-
que peu instruit et médecin à l'occasion,
chapitrant un cultivateur. son voisin,
qu'cn achetant des phosphates on perd
bien son argent.
Une expérience dont il m'a été donné de
connultre les résultais et pnrtionilèremrnt
probante à ce sujet, m'a paru digne d'Cli'i)
contée aux lecteurs de l'Oncst-Eclair. Un
cultivateur, qui avait coutume de répan-
dre des phosphates sur ses prairies, s'en-
tendait un jour blaguer par son voisin
qui ne voulait croire qu'à l'efficacit6 du
seul fumier. Celui-ci défendit sa manière
de faire et voulut bien établir une expé-
rience sur sa prairie môme. A côté des
pnrtiea phosphatées, il réserva une super-
acie sur laquelle il répandit du meilleur fu-
mier de sa ferme. Et l'on prit jour pour
consulter les résultats.
A la première visite en cours de végé-
tation, rexpérience sembla tourner à la
confusion de celui qui l'avait proposée.
L'autre triomphait déjà Il n'est que le
fumier, je te dis oh qu'on voit bien où
a été répandu le fumier », répétait-il en
considérant les hautes herbes di'jti flocon-
neuses qui avaient végété vigoureusement
sur les parties fumées. Nous verrons
à la récolte », se contenta de dire le pra-
ticien.
Viens donc voir les andams, se con-
tenta-t-il également de jeter en passant à
la porte de son vuisin, le premier jour qu'il
s'en revint de la prairie, la faux sur l'é-
pnulc ils sont moitié plus gros la où j'ai
mis le phosphate que là ou j'al mis ton
fumier n, njouta-t-il, en s'exagérant sans
doule quelque peu son triomphe. Mais en-
fin son succès était réel et malgré qu'il en
eût, le voisin fut bien obligé de le consta-
ter depuis ce temps, sans lâcher son idée
(cela tient si dur dans une tête, les idées),
il s'est mis lui même il. se servir du phos-
phate.
Et puits, c'est une assez mauvaise ma-
nière pour estimer la valeur d'une prairie
de ne considérer que la qualité de foin
qu'elle peut porter. C'eût été certes, dou-
ble triomphe pour le praticien de tout il.
l'heure si à l'estimation de la grosseur de
ses andains il avait joint l'appréciation de
leur qualité. Commercialement, le foin ne
s'apprécie qu'au kilo ou à la tonne prati-
quement, on peut l'apprécier de bien d'au-
tres façons. Il est assez clair par exemple
qu'un foin où domincnt les prèles, joncs,
marguerites ou renoncules ne vaut pas un
foin d'où ces espèces sont absentes.
Or, on ne saurait trop faire valoir la
puissance du phosphate lorsqu'il il s'agit do
faire dominer duns le gazon des prairies
les bonnes espèces sur lea espèces mauvai-
ses ou médiocres. Le gu/.on de légumineu-
ses, trèfles et mincîtes surtout, esl telle-
ment aorré, que, non seulement il donne
i. s anda.ns plus gros que ne le peuvent les
herbes plus hautes mais moins fouines à
la base, mais qu'il étouffe toutes les espè-
ces médiocres, et dès lors, à égalité de
poids, donne un fourrage plus substantiel,
à volume égal, une plus grande quantité de
nourriture.
Et, lorsque l'on a des foins de cette qua-
lité sous la main, on peut sans diminuer
les rendements des vachea laitières par
exemple, faire une sérieuse économie sur
les barbottages fournis aux bestiaux. Ln
cultivateurs faisait tout dernièrement devant
moi la remarque qu'un de ses voisins avait
beau donner du foin à ses bestiaux, ils res-
taient maigres et ne rapportaient pas. 11
est de la dernière évidence que son foin
était de mauvaise qualité, et que les herbes
de ses prairies étaient médiocres. S'il eût
voulu y répandre des phosphates, il n'eût
pa tardé à constater une modification con-
sidérable dans la flore de celles-ci, et son
foin eut gagné étonnamment en qualité uu-
triiive. Cela s'est vu, s'est répélé cinquante
fois et je répète en terminant qu'au prix
où sont actuellement les phosphates et sur-
tout les scories, il ne peut être que très
avantageux aux cultivateurs d'essayer à
leur compte cette expérience.
J. (jRINDORC.E.
Champs et Marchés
Après huit jours de gai soleil, voici que la
pluie reprend aujourùlim samedi, une pluie
fine et serrée qui ne uous promet rien de bon.
C'est fort regrettable à la faveur de cette tem-
pérature plus satisfaisante, les champs momies
s'étaient peu 6 peu séchés, les cultivateurs iv-
vaiunt pu enlin travailler aux ensemencements
de printemps, les grains humides de la derniè-
re récolte allaient s'améliorer et se vendre aveo
plus de facilite.
La perspective des récoltes en terre étant
plus belle a la suite du changement atmosphé-
rique, la vente des grains devait accuser moins
de raideur c'est ce qui s'est produit on a,
cette semaine, noté un peu plus d'empresse-
ment de la part de la cuture a offrir des Lies
mais, comme la meunerie, encombrée de fart
nes, n'achète que fort peu, la baisse smble vou-
loir prédominer,8urtou[ pour les qualités ordinii
re, et ntoyenna. Les sarrasins ont perdu 0.23
par 100 kilus il en est de même pour les avoi-
nes, en présence d'offres plus suivies sur les
marchés et d'arrivages plus importants d'avoi-
nes étrangères. Les seigles ne varient pu
mais les son», payes ù Hennés 13 (r. 50 les 100
kilos, ont tendance à lléchir. Les orges, qui de-
se plAœnt difficilement, et ce n'est pas encore
cette température si douce qui pourra en amé-
liorer la vente il faudrait une réduction dans
la fabricalion les cours actuels des bnnn
t 31 fr. 75 aux 100 kilos.
Quant nnx exiles, elles go vendent aux prix
sulvnnls, pur 100 kilis
Blés. IllfM.t-Vtl.iine, 21.75 à «.75 Finistè-
re, K.50 & 53 Cfltes-du-Nord, 21.75 t 50
Mnrbthan. 2!.25 à 22.50 Nantes. 23 OiâtMu-
briant, £2.25 Mayenne et Manche, 21.25 a
82.75.
S/H/jlet. Do!, 15 Finistère, 14.50 à 15
Morbihan, 14.50 Mayenne, 14.75.
Sarrasins. llle-et-Vilaine, 1i.5O A 15 Cô-
tes-lu-Nord, H.50 à 15.50 r inbtère, H.25 à
16.75 Morbihan, environ 11.^1: Loire-Inférieu-
re, 14.75 a 15 Mayenne et Manche, 15.25 a
15.75.
tes-du-Nurd, 19 a 20 Klnislcre. 18 û 18.50;
bihan, H.50 h 19 Loire-Inférieur. 13 Avriu-
ches, 19.75 dans la Mayenno. ?0 à 20 50.
Or!le3. Ille-et-VilHlne, 15.25 a 16.Î3 Cotes»
du-Nord, 1V50 a 16 Finislciv, 15 à 15.50 Man»
che. 17 Mayenne, 16 50 à 17.
On nous ;ivnit dit qu'avec le C.irfme, pério-
de rie plus grosse consommation, les cours du
beurre et des /purs ne pourraient que se mainte-
nir. Or, cette semaine même. Ils ont subi une
baisse a«wez Importante anjounl'hu1, A Rennes,
on ne paie plus le beurre que 2 fr. 50 ft i fr»
le kilo. et les œufs n.75 A O.Rf. la douzi.ine. Ce
mcul serait dû à une plus c™inde nbondanea
d^ marchanfUse et il l'nhstf'ntiT. momfntnnée
Aps Nnrmnnrl? quf, tnnt 1? mor>1c le snii. font
d'ordinaire d'as«ez fros achats sur nos rmr-
ehés.. 0"f>l 1"'il en snit, cvtte baisse a pareil
époque de l'uanée est un peu anormale.
Dépêches commerciales!.
Halles csntrales Pir:s 10 mars I tf 6
BEURRES. Tenda ce ferme.
Pour ies oeurrei -n mottes on nte 1- kilo,
en fermier» irançais Jsn-ny, Ï.70 4. l(f|
en marchand. français Dreuitne :.70 a 3.06|
Vire, ».o» a en laitier; 'runça:*
die. Si 20 4.E8; breta^ne, 2 90» 3.60 Charente
3.80 a 3.90
four les Leur»:* t?u liTres, on cote Uj ordinai-
res du Mans •.»» m ceux de choir » v à
ArriTagea oiorrei -n ruotiea, 51.932 ill.
en ivri:s. 4.131 Ui. peuu beurrât-.
CKUFd. Faible.
On Oj:s, m o.'id da 1.000 nuls, l<>> utm de
Breia^iic! 75 82 es r.rJ;n:t'r8* 60 ̃ ?i et
eitraueN; ,i.r. 91 a 104; im tru» S0 ;t «fc
les ordinair-s 7J :i 80 iea œufs le la \u> ̃
76 90 ceux de a ssrlh;, 70 "i 120
franc,.
Aruv»;je» du jour 1.674 -Joli» ,
Rêaerve du :our i>rec«dfliti. IJftl. Totai, g.Tfô.
1.1 NI) ,1, kii,,).
VuliMliUi YaiiduM hier Ht 908
Doula «.SU le, \!out..ii- 3.' BU
Voilier (K UJtf I Perci. 16.70»
!ia>ur.. •• i. èr» 0 90 t « UUillO
t Jir: .j J li Al U 6 I 1 11)
Cll.-»i U V.J li U0 Oïl: 1 W
A -vi 1 UJ 1B 11»
Veau K;:i» 000 0 vu 1 SJ lut
̃• iiimitd. 0M u ix. m i jo
ï unit» 1 «J 1 su 1 i' 15a
3- :u»nt. U Oi u a; 1 ;d 1 U
I" .,n»,.«. 1 5u 2 u6 SJ 198
• -.u» ;i i ?j i so 5S l JJ
jlno 1 ttj 2 m i dj i H)
i'»k,, ̃<,)! j 1 <•> 1 St i m i ti
8-
J ̃"• 1 ̃!) 11J 1 7.1
Vente lente.
MOUCHE AUX SUlK.j
Paris, 10 mars.
Tendance crime.
Ou cota lot lijo kilos les ?m(3 de la iiuuciie-
rie de Paru, en pains, 65 fr. 00 les yulfs La ta
province, «mutât, 65 ir. 00; ies suifs eu i>r»n-
eues pour :a province, au reu ieuieui Ue ;U U|0,
45 ir. aC; te: «uns pre-ses, u bouctie, ai r. uu m
lei .ulta a laur.iiud, 62.»».
La C'hapnlle, 10 ii ara.
Prix assea soutenut. En gare ..Uairea la,!il«
pour le» paillai et calme pour les luioa.
̃' -tell ̃- .|U'|' • ̃l"
'allle de 1,1e ïi a «
d'aroiuo Ï3 t t4 iJ i ;£ 17 Il
l'Oin 5B i)7 -t7 n .ri
Luzerne 16 .i î>7 47^5- où 4£
Uegaia j-i :i 05 la i 4$ j7 46
Shizii'olii »u :i nu u>> i us on aê
La loui rendu dans l'arn, au doi-iioi a- a-
cheieur, Irais de camiuuuav'e et liions J'entret
compris par 101 bottes de -il kilo», savoir h u.
uour fourrage» «tca, Ir. 40 pour la (aine, lour-
b ire en nus i ir. par l'rt) t.oiurs.
Fourrages en gare:
Foin. 3c a -U Pailla de seigle
Luzerne. -'t> Upour l'induslne S6
Kc^am au à ^l'aille ù-^i^ie t<) a £4
l-»ii,e de blé. 19 .i ï-ll'ailie d'uvo ue 17 a tl
Pour les iinrchnidue» tu gare, les Irais de
dechargemeut, d'octroi et cauiiouuage, aoct la
charge de l'acuetejr.
Bourse ue Commarce
Blés, les 1W kilos lieu Av^iaL'j.iea iJU nu. nat»
Courant. i3 75 .:4 m» Oouram EU & Î0 M
Avril H 7o U un A»rn Zu iW M O
Mai-Juin. *3 M ~4 îi Mai-inin.. ;la lui* 7s
4 de Mai. iS.-i de Mai. 1S 7* 19 »•
tout. calme
rartit. beur i .un, IW ,tM
i .i. i b. i a.
Courant. 30 Où sa 50 '(.uraul 0o OÙ 00 CD
Arril SU ^i. ;!J CU AT ni Lt .U \ju M
M a. -Juin. SU C0 M 7. Mai-Juin. uu ,u uu vU
4 de .Mil. U uo>U ~U t oe Mai. W Uo ̃1uU ml
t'armes cuu». ..3 7ï 75 a &à.
Courant. U 75 H »»!Cùuraat.1.9 90 u9 75
Aval 5)5 ïj «a Avnl La Zj *9 7î
4 !o i d'ucloore .Jj4 in Ja .0
moule. Mime
Cite. 3t.luU aacJ Cire 75 ppea.
:uctn raUniija Juuunibl*»» leu 100 un. Ku pain
iti.»» a Jb.oU o.u Lariuu» de i i\lau^e)
IS.ùO uJ.-» Ha cai.^en 4e v
Iwiil le» iuu 91 Ou a tliO.
Colza Lin
1 ii. ib jii.b.
4 de Mai. 'M eu L6 »» 4 de 5U 47 aO
4 detniera. [16 ta 58 i.0 4 drenien 7u ti se
li il
Ir. calme Cire. 111 q. soute.
Colza epuré Ë4.75 a 65.00.
OKl>COH*a oomiaeifCi'LSs
LU UAVilK, 10 mai*.
Hii COTONS' Uu.uoiA.ti>"] SaiittM
Mtn ,•»«̃ Il' « et W I» »° 19e w'fl 75
Avril 6» •• '̃̃ <* •• "W oU 1j1 lk> t0
Mai W » |i> t» m Jifi i»7 t .«7 >• Il. :il
J01 »"' tti» 1 » 1* Jto 'W i l»i Uu 4g su 48»
Août. Il io «» •• «!« "I" 1H Ou i» » « 71
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Ytnta, ttW balte* de coton | *M0 balle* d8
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