Titre : Journal des papetiers en gros et en détail, des imprimeurs et des libraires, des relieurs et des cartonniers / [directeur-gérant Edmond Rousset]
Auteur : Chambre syndicale du papier (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1893-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32800189w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12455 Nombre total de vues : 12455
Description : 01 avril 1893 01 avril 1893
Description : 1893/04/01 (A2,N4). 1893/04/01 (A2,N4).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63897737
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-V-3705
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
156 JOURNAL DES PAPETIERS
vendu ne doit être occupée que par son nom, sa
qualité et son adresse.
« Si le dépositaire ajoute les spécialités de son
commerce, qui, la plupart du temps, n'a aucun rap-
port avec le produit annoncé, l'adresse du déposant
Se change en une réclame à son profit, sujette au
timbre. »
Nous nous permettrons de donner également notre
avis :
Le droit de timbre est perçu proportionnellement
au format de l'affiche et pour chaque feuille de papier.
Il en résulte nécessairement que l'affiche ne doit
comporter d'autre bande que celle portant l'adresse
du dépositaire, et encore l'adjonction de cette bande
ne peut-elle se faire qu'en vertu d'une simple tolé-
rance de l'administration, qui pourrait exiger que ce
nom fût écrit à la main ou imprimé au composteur.
Par contre, le droit étant perçu d'après la dimen-
sion du papier, une affiche peut comporter un nom-
bre illimité d'annonces différentes. Il est loisible à
tous de faire imprimer sur les marges des affiches
telles mentions qu'il leur plaît, en noir ou en couleur,
sans avoir à craindre aucune observation de la part
du fisc.
NÉCROLOGIE
CHARLES LORILLEUX
La grande industrie française vient de perdre un
de ses membres les plus éminents et les plus univer-
sellement connus. Ch. Lorilleux jetait un de ceux
qui avaient le plus contribué à porter dans les pays
lointains la bonne renommée de la fabrication fran-
çaise. A ce titre, il a rendu à son pays des services
inappréciables. En France, il occupait dans le monde
de l'imptimerieune place considérable et nous sommes
certaines que nos lecteurs parcourront avec le plus
vif intérêt les détails que nous allons donner, sur le
caractère et les travaux de cet homme de bien.
M. Ch. Lorilleux est mort à Paris, le dimanche
12 mars, à deux heures de l'après-midi, entouré de
tous les siens et succombant à une affection du foie
qui le minait depuis quelques années déjà. Samedi
encore, il avait passé l'après-midi dans ses bureaux
de la rue Suger, au milieu de ses dévoués collabo-
rateurs, leur causant avec l'affabilité qui formait le
fond de son caractère, et que la maladie n'avait pas
atténuée.
Toutes les notabilités des arts graphiques et de la
presse assistaient à ses obsèques célébrées le 15 mars
à l'église de la Madeleine : imprimeurs, éditeurs,
artistes, écrivains, formaient une foule compacte qui
se répandait hors du sanctuaire, foule attristée et re-
cueillie, que n'avait pas réunie un sentiment de vaine
convenance, mais le devoir de rendre un dernier
hommage à l'homme que tous avaient conuu et aimé.
En sortant de l'église, le convoi s'est dirigé vers
le cimetière Montparnasse, où le cercueil devait être
inhumé dans la sépulture de famille. Le char funèbre,
suivant la volonté du défunt, était simplement recou-
vert du drap noir, mais il était suivi de monumentales
couronnes offertes par des amis, par les sociétés
auxquelles appartenait le défunt, et par le personnel
des différentes usines de la maison Ch. Lorilleux et
Cie : Paris, Puteaux et Nanterre ; Dergano et Milan ;
Badalona et Barcelone ; Lisbonne, etc., etc,
Le deuil était conduit par M. René-Charles Loril-
leux, accompagné de son beau-frère, M. Raoul Husse-
not-Lorilleux, et suivi de la famille. Venaient ensuite
dans le cortège les principaux intéressés de la maison,
puis, avant les nombreux amis, le personnel complet
de la maison de Paris et des usines de Puteaux et de
Nanterre, la famille industrielle en un mot.
Au cimetière, après les dernières prières, le direc-
teur de la maison, M. Guasco, a fait, au nom de tout
le personnel, d'une voix émue, de touchants adieux
au chef vénéré et aimé, et son émotion a gagné, on
peut le dire, tous les assistants sans exception. M.
René-Charles Lorilleux, aujourd'hui chef de la maison,
s'est jeté dans les bras de l'excellent ami et collabora-
teur qui venait de résumer si fidèlement, avec un
accent si ému, une vie industrielle, toute de labeur
et de probité, qui avait rempli un demi-siècle.
Notre confrère, M. Eugène Pion, qui était très lié
avec M. Lorilleux, a retracé en excellents termes la
vie du grand industriel :
L'excellent collègue et ami que nous venons de perdre jeune
encore était pourtant un des deux derniers survivants des fon-
vendu ne doit être occupée que par son nom, sa
qualité et son adresse.
« Si le dépositaire ajoute les spécialités de son
commerce, qui, la plupart du temps, n'a aucun rap-
port avec le produit annoncé, l'adresse du déposant
Se change en une réclame à son profit, sujette au
timbre. »
Nous nous permettrons de donner également notre
avis :
Le droit de timbre est perçu proportionnellement
au format de l'affiche et pour chaque feuille de papier.
Il en résulte nécessairement que l'affiche ne doit
comporter d'autre bande que celle portant l'adresse
du dépositaire, et encore l'adjonction de cette bande
ne peut-elle se faire qu'en vertu d'une simple tolé-
rance de l'administration, qui pourrait exiger que ce
nom fût écrit à la main ou imprimé au composteur.
Par contre, le droit étant perçu d'après la dimen-
sion du papier, une affiche peut comporter un nom-
bre illimité d'annonces différentes. Il est loisible à
tous de faire imprimer sur les marges des affiches
telles mentions qu'il leur plaît, en noir ou en couleur,
sans avoir à craindre aucune observation de la part
du fisc.
NÉCROLOGIE
CHARLES LORILLEUX
La grande industrie française vient de perdre un
de ses membres les plus éminents et les plus univer-
sellement connus. Ch. Lorilleux jetait un de ceux
qui avaient le plus contribué à porter dans les pays
lointains la bonne renommée de la fabrication fran-
çaise. A ce titre, il a rendu à son pays des services
inappréciables. En France, il occupait dans le monde
de l'imptimerieune place considérable et nous sommes
certaines que nos lecteurs parcourront avec le plus
vif intérêt les détails que nous allons donner, sur le
caractère et les travaux de cet homme de bien.
M. Ch. Lorilleux est mort à Paris, le dimanche
12 mars, à deux heures de l'après-midi, entouré de
tous les siens et succombant à une affection du foie
qui le minait depuis quelques années déjà. Samedi
encore, il avait passé l'après-midi dans ses bureaux
de la rue Suger, au milieu de ses dévoués collabo-
rateurs, leur causant avec l'affabilité qui formait le
fond de son caractère, et que la maladie n'avait pas
atténuée.
Toutes les notabilités des arts graphiques et de la
presse assistaient à ses obsèques célébrées le 15 mars
à l'église de la Madeleine : imprimeurs, éditeurs,
artistes, écrivains, formaient une foule compacte qui
se répandait hors du sanctuaire, foule attristée et re-
cueillie, que n'avait pas réunie un sentiment de vaine
convenance, mais le devoir de rendre un dernier
hommage à l'homme que tous avaient conuu et aimé.
En sortant de l'église, le convoi s'est dirigé vers
le cimetière Montparnasse, où le cercueil devait être
inhumé dans la sépulture de famille. Le char funèbre,
suivant la volonté du défunt, était simplement recou-
vert du drap noir, mais il était suivi de monumentales
couronnes offertes par des amis, par les sociétés
auxquelles appartenait le défunt, et par le personnel
des différentes usines de la maison Ch. Lorilleux et
Cie : Paris, Puteaux et Nanterre ; Dergano et Milan ;
Badalona et Barcelone ; Lisbonne, etc., etc,
Le deuil était conduit par M. René-Charles Loril-
leux, accompagné de son beau-frère, M. Raoul Husse-
not-Lorilleux, et suivi de la famille. Venaient ensuite
dans le cortège les principaux intéressés de la maison,
puis, avant les nombreux amis, le personnel complet
de la maison de Paris et des usines de Puteaux et de
Nanterre, la famille industrielle en un mot.
Au cimetière, après les dernières prières, le direc-
teur de la maison, M. Guasco, a fait, au nom de tout
le personnel, d'une voix émue, de touchants adieux
au chef vénéré et aimé, et son émotion a gagné, on
peut le dire, tous les assistants sans exception. M.
René-Charles Lorilleux, aujourd'hui chef de la maison,
s'est jeté dans les bras de l'excellent ami et collabora-
teur qui venait de résumer si fidèlement, avec un
accent si ému, une vie industrielle, toute de labeur
et de probité, qui avait rempli un demi-siècle.
Notre confrère, M. Eugène Pion, qui était très lié
avec M. Lorilleux, a retracé en excellents termes la
vie du grand industriel :
L'excellent collègue et ami que nous venons de perdre jeune
encore était pourtant un des deux derniers survivants des fon-
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