Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1900-07-26
Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 26 juillet 1900 26 juillet 1900
Description : 1900/07/26 (Numéro 352). 1900/07/26 (Numéro 352).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG29 Collection numérique : BIPFPIG29
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Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne Collection numérique : Fonds régional : Bretagne
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6389600
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/10/2008
Henri Antoine Daoô>, 27 ana, sergent au
116' régiment d'infanterie et Marie-Eagenie-
Louise Moisan, 22 ans, factrioe, place de4
Lice», 9.
Adbémar Flipo, 24 ans soldat musicien
commiss'onné tu 116' régiment d'infanterie et
Jcanne-Lucie-Aogubtine Guibert, 20 ans, sans
profession, rue des Orfèvres, 3.
Fernand Bereonlld, soldat au 28* d'Artille-
rie et Germaine- Marie-Luoie Drapetn, sans
profession, Angers, plaoe Grégoire Bordil-
on, 16.
Décèt. Arthur-Vlnoent-Marie Le Gon-
riadec, 43 ans, tailleor d'habits, place Henri
IV, Joachim Marie-Victor Letoquin, 50 Jours,
à l'hospice d'humanité Thomas Le Ménéach,
62 ans, retraité de la marine, plaoe de la Pois-
sonnerie Pierre-Marie Gillard, 71 ans, sans
profession, cne* les Petites-Sœurs des Pau-
vree.
COTES-DU-NORD
Lamballe, 25 juillet.
Courses véloeipédiques. De
nombreux Eporlsmen étaient présents, par-
mi lesquels Ludovic Mono, l'ancien cou-
reur, qui passe actuellement quelques jour
à Saint Brieiic.
1" Course. Régiona!e. 2,500 m.-
1" prix, 50 Ir., Le Veler, de Brest 2*, 30
fr., Grellier, Nantes; 3\ 20 fr., Varia,
Saint Brieuo.
2* Couse. Internationale. 2.500
m. l" prix, 100 fr., Bonnevie, Morlaix;
2', 50 fr., Le Vêler, Brest 0., 30 fr., Grel-
Uer, Nantes.
3' Course. Départementale. 2,500
m. 1 prix, 40 fr., Varin 2',20fr,
Feston 3 10 fr., Mercier.
4' Course. 2e Internationale. Ré-
servée »ux non classés des précédentes.
1' prix, 25 fr., Mirant, Laval 2' 15 fr.,
Salver, de Nantes 3 10 tr., Sans-Gêne,
de Canihuel.
5 Course. Honneur. Obligatoire
tous les gagnants. Prix unique, un
objet d'art Bonnevie, de Morlaix.
Saint-Brandan, 25 juillet.
Un crimo. Hier matin, la veuve
Françoise Eveillard, demeurant à la Mai-
son- Neuve, en Saint Brandan (sur le bord
de la route de Saint- Brifoc à Quintin), a
été trouvée assassinée dans sa maison. Elle
porte à la tôle de nombreuses blessures qui
ont occasionné la mort. Tous les meubles
étaient fracturés, le vol a certainement été
le mobile du crime.
La gendarmerie de Quintin s'est rendue
sur les lieux ainsi que le Paoquet de Saint-
Brieuc.
Voici quelques nouveaux détails.
La victime est Mme veuve Eveillard,
née Françoise Damalain, âgée de 65 ans
habitant eeule au village de la Maison-
Nouve, en Saint Brandeau.
Lundi matin Mme Eveillard était trou-
vée morte sur le ssuil de sa porte.
L'autopsie a démontré que la m al heu
reu^e femme est morte étouffée. La oage
thoracique avait été brisée sous la pression
du genoux le cou porte des traces d/
strangulation. La victime avait en outre été
frappée a coups de pierre.
Des constatations du parquet il résulte
que la fenêtre et la porie avaient été franc
turées, et qu'une somme de 150 francs en-
viron avait disparu de l'armoire. Ce qui
indique que le vol a été le mobile du cri-
me.
A quelle heure le crime a-t il été perpé-
tré Probablement dimanche soir entre
dix et onze heures.
Un autre vol a été commis dans des con
ditions identiques et le même jour duns
l'auberge tenue non loin de là par la veuve
llel.oco. Celle ci se trouvait en voyage.
En fouillant un champ de pommes de
terrc situé de l'autre côté de la route, vis-
a vis la maison Eveiilard, le Parquent a
trouvé 2 bauteilles de vin rouge pleines, 1
bouteille de menthe pastille entamée et uue
bouteille de madère preique vide. Ces 4
bouteilles provenaient de l'auberge llel-
loco.
Un jeune homme de la commune, un
nommé Il. âgé de 17 ans, désigné par la
rumeur publique comme ayant, il y a deux
mois, frappé et détroussé une personne sur
la route, a été arrêté et écroué à la maison
d'arrô! de Saint Brieuc. Il sera poursuivi
pour cette attaque nocturne, mais rien n'in-
dique qu'il ait particip6 au crime de la
Maison Neuve Il aurait d'ailleurs Justifié
favorablement l'emploi de son temps dans
la nuit de dimanche lundi. Quoi qu'il en
soit, sa réputation n'est pas bonne ei l'opi-
nion publique lui parait défavorable.
Dlnan, 25 juillet.
Pour la Chine. Lz premier maltre
mécanicien Legnen, du Valmy, est dési-
gné pour embarquer sur le Redoutable en
partance pour la Chine.
Insolation. Un commissionnaire
public, nommé Pletsix, a été frappé d'une
insolation, mardi l'après-midi. Son état
inspire des inquiétudes.
Dédié à M. Peigné. Nous avons
raconté l'incendie des époux Nardaud, rue
da Marchix. Vuloi quelques nouveaux dé-
tail»
Sans le prompt secours de M. le com-
missaire de police, arrivé le premier su-
les lieux, la maison où était situé le magae
sin aurait pa être la proie des flammes. Le
danger pouvait même s'étendre des mai-
sons voisines où sont installés un maga-
sin de ferblanterie et pétrole et one phar-
macie.
Nous disons que M. le commissaire de
polioe a pénétré le premier dans l'intérieur
des magasins, en a ouvert la porte d'entrée
et sauvé, en peu de temps, et la caisse et
les livres de comptabilité. Cette opération
qui a eu lieu avant l'arrivée des pompiers
s'est faite en nuins de dix minutes, et le
danger encouru par M. le commissaire a
été des plus grand. Par deux fois ce fonc-
tionnaire dont le dévou6ment a fait l'admi-
ration des personnes présentes a failli tom-
ber asphyxié à quelques pas de la porte, et
tout le monda ci été d'avis qu'il n'a eu la
vie sauve que grâce à son énergie et au
sang froid que nous lui connais-
sons.
Quoiqu'en disent nos journaux locaux
l'Union libérale et l'Union malouine
ce magistrat a donné une leçon de oou-
rage et de dévouement aux Dinanais en
contemplation, les bras croisés, devant le
magasin en feu Nous citerons à tout ha-
sard les deux frères Peigné et Rend
Pierre, nouveau venu dans notre ville.
M. le commieraire de police, parmi nous
depuis trois ans, a rendu de grands servi-
ces à notre ville il est déjà titulaire d'un
diplôme d'bonueur pour sa belle conduite
pondant l'épidémie cholérique qui sévissait
4 Marseille en 1884 85. Nous demandons
pour lui, en récompense de son dévoue-
ment, la médaille des braves qui se dé-
vouent pour les autres.
Nous espérons que l'administration à la-
qcclle fi.rti pris nous signalons
lez faite, saura cous entendre.
Saint-Briao, 25 juillet.
Place Dérouiedc. Un fumiste avait
écrit en grolle lettres sur un pan de mur
de l'ancienne écola place Dérouléde. L'ap
pellation a plu et maintenant tous les habi-
tants de SaintBriao désignent la place
seul le nom de Place Déroulède.
Tréguier, 25 juillet.
An Collège. La distribution des
prix avait lieu hier au collège de Tréguier,
sous la présidence de M. Le Goff, curé-
arehipr/lre de Guirgamp. Une comédie
Mor. rnrle député et un drame, l'Expiation
ont été très bien enlevés par les élèves. M.
Jaflrenncu, barde breton, a récité un po6
me à Saint Yvel, en langue bretonne, Laer
an eneou, qui a été très applaudi La séance
s'est terminée par deux discours pleins de
tact de MM. Le Goft et Duchftne, supérieur
du Petit Séminaire. Un magnifique ban-
quet a clos cette belle fête, qui laissera cer-
tainement le meilleur souvenir à Tréguier.
FINISTERE
Cuateaulin, 25 juillet.
Confjrè3. On annonce que du 3 au
8 septembre prochain, se tiendra à Châ-
teaulin, un congrès d'agriculture, d'archéo
lcgie et d'histoire organiré par la Société
bretonne.
Le Pardon de Saint- Corentin.
Dimanche, a eu lieu le grand pardon de
Saint Corentin près Ylomodiern, ainsi que
la bénédiction de la nouvelle chapelle par
Mgr Dubillard, évêque di Qaimper.
Dès huit ou neuf heures du matin on
pouvait voir sur toutes les routes, venant
de toutes les directions, une foule de gens
accourant à la fête.
Vers 9 heures et demie, les processions
des paroieies de Chdleaulin, de Sunt Sé-
gai, Port Launay et Sïiut-Coulilz, fai-
saitntltur entrée, bannières déployées sur
le p:ac tre de la Chape:le. Quelques ins-
tants plus lard venaient de Plomodiern, où
elles s'étaitnt donné rendez-vous, les pro-
cessions réunies de dix ou douze paroisses
voisines.
Les bannières de Quimper, Châteaulin,
Plomodierp, Pionévez sont très remar-
quées, ainsi que leurs porteuses, belles bour-
lédennes en tenue de fêtes, avec broitries
d'or et d'argeiit.
La fanfare du patron?ga Jcannt d'Arc,
de Chitsaulin, exécuté avec brio une mar
che de son répertoire Le Saint-Georgïs.
Monseigneur Dubillard a béni la cha-
pe', ie.
Vers dix heures, dans la Fcala élevée sur
le flanc de la chapelle, commence la grand
messe chantée par M. Leroy, curé archi-
prêtre de Châteaulin. A l'évangile M. le
chanoine Abgrall architecte de la chap elle
prend la parole. L'orateur, dans une allo
cution très guùtée, expose en la langue du
pays, les principaux traits de la vie du
saint dont on fait la fête. A l'offertoire les
jeunes musiciens de Cbâteaulin font enten-
dre un andante religieux et à la sortie de
l'office, exécute un pas redoublé fort bien
enlevé.
L'office terminé, les pèlerins s'assem
blent par groupes, et sur le gazon organi-
sent une scène champétre. C'est une scène
ravissante de pittoreeque.
Dans l'après-midi la jeune musique ch2
teaulinoise vient an piacitre nous donner
un délicieux concert. Elle joue la « Mar-
seillaise u et quelques-uns de ses plus gra-
cieux morceaux aux applaudissements de
toos les pèlerins.
Les processions ont recommencé après
les vêpres et chaque pèlerin, en rentrant
chez soi, s'est senti meilleurs, l'âme gaie et
Morlaix, 25 juillet.
Infanticide. Ce matin, na peu avant
7 heures, le jaune Yves Le Coz, Age de 16
ans, ouvrier charcutier chez Dd, Nicol,
place Emile Souvestre, remarqua dans l'é-
gout qui fait face à la boulangerie de Mme
Chevrel, un paquet informe. I était en face
du cadavre d'un enfant nouveau-né, abso-
ment nu, dont les membres étaient repliés
et attachés au tronc par de la ficelle et un
lacet de soulier. Il prévint ses patrons, et
le corps fut immédiatement transporté au
bureau de police.
L'eufinl, du 6:xe féminin, étais b'ea
constitué. La mort semble remonter à 36 h.
environ et tout semble indiquer qu'il est né
viable et qu'il a respiré.
Les résultats de l'autopsie ne sont pas
connus.
L'intention criminelle est indiscutable.
Les pièces à conviction ont été mises à la
disposition de M. Hardouin, joge d'instruc-
tion, par ordre de M. Chardon, procureur
de la République.
L'enquête se poursuit activem6nt, mais
à l'heure actuelle le parquet ne possède au-
cun indice sérieux et il estimpossiblededô-
terminer si oa se trouve eu présence d'un
crime commis à Morlaix ou dans une com-
mune environnante.
Conseil munieipal. Dans sa séan-
ce de lundi, le Conseil a rétabli l'alloca-
tion de 1,600 fr. à la musique municipal.
Clohars-Carm it, 25 juillet.
Nécrologie-. Lundi, oui eu lieu, à
Clohars-Carncô», les obsèques de M. Mo-
rucci, capitaine de chasseurs à pied en re
traite, chevalier de la Légion d'honneur.
Lne grande afflueaca assistait à cette cé-
rémonie.
Chronique maritime
(Dt nos correspondants particuliers de
Varis fi des ports p«r dépêche).
Actes officiels
En vue de la remise des décorations ac-
oordées à l'occation du 14 juillet, le vice-
amiral commandant en chef, Préfet mari-
time à Lorient, délègue les pouvoirs qu'il a
reçus de M. le grand Chancelier de la Lé-
gion d'honneur à M. le contre amiral major
général, pour les décorations concernant
les différents corps de la marine à M. le
général commandant la brigade, pour celles
connernant les troupes de la marine.
M. le Haut. de v. Rémy prendra la com-
mand, d'an torp. à Tonton le 5 août,
M. le IJeut ae v. d'Orodes de Peyriaque
est nommé au comm. de l'Ardent et part. de
Bordeaux le 15 août,
MM. les ens. de v. Vermin, emb. sur le
Bourin's et Robin eur le Latouche-Trecille
sont autorisés à permutord'embrrquemenf
Récompense.. Une méd. hon. 20
ci. arg. est ac, aux matelots de 3' el. Co-
lomban et Pupic, embarqués à bord du
d'Eslaing. Le 5 juin dans le port des Ga-
lets (Réunion), ces hommes se jetèrent à la
mer, dans des parages infe!tés de requins,
pour sauver la mousse d'un navire de
commerce anglais.
f: Une méd. d'hon, 1" et. arg. est attrib.
aux matelots Kerros el Leborgne. Une
prem. méd. d'hon. 2 et. arg. aux matelots
Kermarel et Lebihaa, embarqués à bord de
la Nielly. Les 7 et 8 avril, ces matelots se
sont jetés tout habillés dans des parages
infestés de requins pour sauver un cama-
rade.
-M. l'ens. de v. Raoul, en congé pourinfir-
mités temporaires, est réintègre dans les cadres
L compter du 23.
Mouvement du personnel
Embarqueront
Sur VEun, école de pilotage, M. l'ens.
de v. Pianelli.
Sur le Capricorne, MM. les eus. de v.
Btissot, de Madullé, qui partiront de Mar-
seille, le 25 août.
Sur le Vautour, à Tonton, le 20 avril,
M. le liens. do v. Emery, MM. les ons. de
v. Gaillard, Ladonne, Bichemin, Millot et
M. le méd. princ. de 2» el. Kerboul.
Sur l'Amiral Tréhouart. M, le méc.
prime de 20 et. Babel; MM. les asp. de 2a
cl. Puech, Biyle, qui sont désignés pour
être attachés à la majorité du viae-amiral
commandant en chef l'escadre d'Extrême-
Orient.
M. l'ens. de v. Tarquet do Beauregard
en congé pour Cherbourg, est autorisé aller
eu Suisse pendant son congé.
M. le cap. de frég, Pinel, du port de Cher-
bourg, est autorisé IL contracter mariage avec
Mmo veuve Villaut-Duchesnois, domiciliée à
Cherbourg.
M. l'ens. do v. Robert, du port do Brest,
est autorise à contracter mariage avec Mlle
Georgine Séné Desjardine, domicilié à Saint-
Servan.
FLOTTE
La Decidee a quitté Suez le 24 6 h. s.
Le 1% Long est arrivé à Aden, le 25
au matin et reparti le soir pour Colombo.
L'Amiral Charner a apparaillé à Colom-
bo le 24, à 6 h. soir, pour Salgon.
PAQUEBOTS. Le Laos venant de l'Indo-
Chino a quitté Suez.
L'Ortegal venanr de Smyrne et la Sene-
gal, venant d'Alexandrie sont arrivés à Mar-
seille le 25.
DANS UN AUTRE MONDE
Il y a certaines ohoses qui se passent de
tous commentaires. Devant le rire clair et
sonore de l'enfant qui linco des bulles de
Livon ou lo t'ôniissemeut convulsif d'ua
homme robuste, l'occupation du critique
dispar?.î«. Il en est de mgma d'une lettre
écrits le jour de Noël 1894. L'auteur est
une jeune fille à qui l'intelligence est loin
da manquer. Voici ce qu'elle dit dans cette
lettre
« II me semble que je sais dans un nou-
veau monde, lorsque je vois qud les jours
se succèdent les au:' aux autres et que nom
moins J9 continua à jouir d'une bonne
santé. J'avoue quo vous m'avez sauvée de
la mort. Comme ja me souviens du temps
où je n'avais pour ainsi dire que la peau et
les os 1 J'avais 20 ans lorsque j-: commerçu
à souffrir d'une maladie de l'estomac. Ja
n'y fis pasgran ie attention dans le début,
pensant que cela se passerait. Le mal em-
pirant je me vis obligée mca grand re-
gret, de quitter m^ pb.ee et da retourner
chez mca parents, q.i étaient tièa pau-
VFM
« Ma mère m'emmena cjasulter un mé
decin qui me prescrivit tin émétique, mais
le lendemain matin je remarquai que l'état
de mon estomac était pire qu'auparavant.
Le médecin m'assura que cela se corrige-
rait bientôt, et que c'était le résultat de ma
faiblesse. Je dois avouer que son traite-
ment ne me fil aucun bien et que je devo-
nais de plus en plus !aibie.
(v Je pouvais à peine manger, et chaque
fois qu'il m'arrivaitde prendre une bouohée
de nourriture, j'étais immédiatement saisie
de nau'.êes et je vomissais ce que je venais
d'avaler. J'avais aussi des attaques do
nerfs, peudant lesquelles je devenais si
frénétique que l'on ne pouvais pas me mini
triser, et que ma mère était obligée d'appe-
ler les voisins pour l'aider à me mainte-
nir. Ces attaques duraient presque deux
heures elles avaient ordinairement lieu
dos le mois d'avril, et continuaient par in-
tervalles plus ou moins longs pendant trois
mois.
« Comme il m'était impossible de digérer
mes alimente j'étais si amaigrie que je res-
semblais à un squelette. Je ne pouvais plus
dormir, parce que les nerfs me tourmen-
taient nuit et jour. Tout m'était dever.u in-
supportable. Le moindre son m'était désa-
gréable à l'oreille et semblait affecter direc-
tement mon estomac. La respiration m'é-
tait devenue des plus difficiles. Tous les
jours je plenrais et me lamentais sur mon
triste sot!, et ja souhaitais que la mort vint
me délivrer d'une existence que le bien être
l'espérance et le boaheur semblaient avoir
abandonnée pour toujours. Tout à coup, au
moment où je ne m'y attendais plus, un se-
cours meilleur que la mort vint me délivrer
de mes maux.
« Un dimanche, pendant que mes pa-
rents étaient à la Grand'Messe, j'aperçus
déposée sur le rayon d'un petit meuble une
brochure que je mis aussitôt à lire avec in-
térêt. Dès que mes parents furent de retour
de l'église, je les priai d'en écouter la lec-
ture, et eux aussi comprirent parfaitement
do quoi il s'agissait. Le petit livra traitait
de nombreuses cures opérées par votre
merveiUeuse Tisane américaine des Sha-
kers, il disait Vois trouverez ce remède
chez Monsieur Fanyau, pharmacien à
Lille. Je croyais implicitemert à tout ce
qui était relaté dans celte brochure, mais
comment nous procurer ce remède, puis-
que uous étions si pauvres que c'était à
peine si nous avions l'argent nécessaire
pour acheter do la farine pour faire du
pain.
« Ma pauvre mère alla emprunter dix
francs d'une personne dans le village et,
raDs plus tarder, se procura deux fûcous
de Tisane. Je me mis à en prendre, el au
bout de quelques jours je pus digérer ce
que je mangeais. Peu à p.iu mon mal di-
minua, les forces me revinrent et je pus
enfin rentrer en service. Je vous remercie
des deux flacons que vous avez eu la bonté
de m'envoyer en cas de rechute. J'espère
que je pourrai m'en passer et alors ils ser-
viront à guérir quelque autre malade. Cro-
yez à toute ma reconnaissante pour le ser-
vice que m'a rendu votre extraordinaire
remède, qui m'a véritablemen: rendue à la
vie. Maria Levieux, chez M. Jean L?
Cronier, à l'Hôtel à St Sauveur Leudelin
(Manche). Vu pour la légalisation de la si-
gnature de Maria Levieux, apposée ci-
dessus. Le Maire (Sigaé) Ledentu.
NOUVELLES DE LA NUIT
$pmai de rOuoat-Eciun
AI. Loubet et le Conseil municipal
Paris, 25 juillet, 8 h. s.
Oa se rappelle que M. Grébeauval,
président du Conseil municipal, accompa-
gné du syndic, s'était remlu, Il y a trois
jours, auprès du président de h République
pour l'inviter a assistera la fête des Art!
qui doit avoir lieu le 31 juillet el à la fôte
des Sciences qui doit avoir lieu le 7 août à
la salle des Foies da l'Hôtel de-Ville.
M. Loubat avait demandé deux jours
pour réfléchir,
Le bureau du Conseil municipal n'ayant
pas adressé la môme invitation à M. Wal-
dick-Rousseau une note officieuse fait sa-
voir que, en pareil cas, la président de la
République ne peut présider de fêtes que
s'il est accompagné d'un oa deux membres
du gouvernement.
Ceci veut dire que M. le Président da la
République décline l'invitation du Conseil
municipal.
La Commission du burf
Paris, 25 juillet, 9 'h. 10 s.
La Commission du Budget réuni,) pour
la dernière fois cette après. midi s'est ajour-
né, au 17 septembre. C'tla cotnmuaioa a
tenu 31 séances, examiuô qulrza budgets
partiels et 31 propositions de !oi.
Elle ne s'est point occupés du budget de
la Marine qui n'a point ccoro étd déposé.
Nécrologies
Paris, 25 juillet, 7 h. 30 s.
On annonce la mort do M. Zeller, an-
cieu recteur de l'Académie de S;r;;sbo;ïrg,
membre de l'Académie de;) sciiuccs m,).a-
les et politiques.
Oa annonce encore la mort de M. Po
thier, général do brigade en retraite.
LE PROCES MAX IU;GI3
Les allégations de la police. M.
Max Régis soudoyé par les Juif"
Draguignan, 25 juillet, 8 h. 10 s.
L'audition dds témoins est terminée. M.
Delatte, commissaire principal, raconta les
faits d'anarchie qvii ont précédé le siège de
la villa antijuive. Il déclare que l'agent
Lautny a été blessé. Il en est rêaultù pour
lui une incapacité de travail de 25 jours.
L3 20 septembre, plusieurs autres agents
ont éte blessés.
La commissaire poursuit, en citant le
fait de MM. Bonneinet Baillac.qui écrivi-
rent au Préfet d'Alger, pour 'ni demander
pardon du fort causé par les troubies à
l'Algérie.
D'après lui, M. Max Régis recevait de
l'argent des juifs mômes qu'il était censé
combattre et qui étaient ses propres incita-
te'.irs.
Il cite une lettre de M. KojileWeill en-
voyant 500 fr. à M.Max Régis.
« D'où provient cette lettre, demande M«
Joseph Ménard? Edans ce cas, déposez-le au greffe 1 Non,
c'cbt une photographie. Dans ce cas, tous
les accusés protestent et crient devant
la cour, que cette pièce ett apocry-
phe.
MM. Bonnein et Baillac sont rappelés à
la barre. Oa ge souvient que ce sont les
deux c3mpaguons du Max U*gis qui ont
lancé contre ui des imputations calom-
nieuses et ont déclaré ensuite les regretter.
Après do nouvelles déclarations des deux
témoins, le Procureur général se lève pour
prououcer la réquisitoire.
Il reprocha aux accusés d'avoir manqué
ds re3pect à la lui et de s'être révolté contre
l'arméa. Lc jury dit il doit se montrer ine-
aorable. C'est son devoir. Qmnt à ca qui
me concerne, je suis prêt à intercéder au-
près de la Cour pour qu'elle w ioit point
trop rigoureuse, et laisse uue large part à
la clémence.
Le nouveau enbinel sorbe
Belgrade, 2ô juillet, 9 h. s.
D'après la compoii'ion du nouveau ca-
biuet serbs, le présiicj.-i sera Df, Alexa-
Jovanowitch, ancien président de la Cour
d'appel, qui prendra en même temps la
portefeuille des affaires étrangères.
Ua ukase accorde l'amnistie générale,
sauf pour les faits d'attentat contre le roi
Milan.
Tirage des Bons d'Exposition
Paris, 25 juillet, 8 h. s.
Cet après-midi à 2 h. Ii2 au Crédit Fon-
cier on a procédé au tirage des Duns d'Ex-
position.
Lo n" 8493 de la 181" série gagne
100.000 fr.
LS n° 6218 de la 159a série gagne
20.000 fr.
Le l« 8101 de la 225" série gagne
5,000 fr.
Les n°* 6017 do la 323» série, 4441 de la
810 série, 6006 de la 70" série, 4010 de la
276» série, 1232 de la 282a série gagnent
chacun 1.000 fr.
150 autres numéros soni re:nbouraablos à
100 fr.
DERNIÈRE HEURE
Mgr Mando
AngouWtue, 25 juillet, 9 h. s.
Comme nous l'annonçons d'autre
part, Mgr Mando est mort hier soir.
Ces derniers temps, il fut légèrement
indisposé. Mats son état n'était pai
grave, puisqu'il présidait avant- hier
la distribution des prix aux élèoes de
l'école Saint-Paul. Néanmoins, se
trouvant un peu fatigué, il dut se
retirer avant !a Jin de la cérémonie.
Il mourait le lendemain.
Mgr Mando était le frère du dépu-
te de Loudéac. iVé à Lanrjast en 1850
il A' su étude? au PetiL-Séminaire
de freguier. Ordonné prêtre en 1874
il fut successivement vicaire de la pa-
roisse Saint-Michel à Saint-Brieuc,
secrétaire de l'Ecèché, aumônier des
Filles de la Providence, chanoine ti-
tulaire et curé-archiprêtre de la ca-
thédrale.
Il avait été nommé écênue le 2 dé-
cembre 1899.
La chaleur il Londres.
Londres, 25 juillet, 9 h. 15 o.
La chaleur est accablante; il y a eu
aujourdkui de nombreuses insola-
tions.
Le Congrès de la Race noire
Paris, 2i juillet, 10 h. 15 s.
Le Congrès de la Race noire a ré-
digé un appel qu'il adresse au monde
eritier. Il revendique l'égalité et la li-
berté, et élit Ménélick président de la
République de Libéria.
La guerre en Chine
L'IMERVK\TIOi\
La réponse de M. Pichon
Shanghai, 25 juillet.
Notre consul général à Shanrihaï a
spîajièà Li-IIunn-Chanq que la ré-
ponse de M. Pichon devrait contenir
des particularités ne laissant aucuns
doutes sur l'origine de cette réponse.
Une dépêche
Washington, 25 juillet, 8 h, s.
M. liai/ a transmis lundi, par l'in-
termédiaire du ministre de Chine., un
nouveau télégramme à -IL Conyer.
L'opinion a Londres.
Londres, 25 juillet, 9 h. 45
A Londres, dans les cercles politi-
ques, l'on prétend que les nouvelles
alarmantes de Chine seraient dues ci
une campagne organisée par le Ja-
pon. Cette puissance serait désireuse
de se faire attribuer un r6le dans les
événements actuels.
La guerre du Traosvaa!
Une manœuvre de lord Roberts
Capotown, 25 juillet
Lord Roberts, sur les conseils de
lord Kitchener, avait résolu, afin
d'empêcher les troupes fédérales de
s'emparer de convois, de faire mon-
ter sur ces conçois les notables trans-
vaaliens qui s'étaient rendus.
Devant cette résolution, le général
Duvet fit connaître au.c Burghers
qu'ils auraient à tirer sur les trains
comme par le passé, ajoutant que les
notables en question n'avaient qu'à ne
pas se rendre.
Lord Roberts a renoncé à son pro-
jet.
A la Chambre des Communes
Le udres, 25 juillet, 9 h. s.
M. Lauzon, propose le réduire le
budget des colonies pour protester
contre la politique observée par AI.
Chamberlain dans la région sud- afri-
caine.
M. Chamberlain a répondu en cher-
chant à justifier la guerre. Il a
préconisé une repression sévère
de la rébellion. Il déclare que les Ré-
publiques seront annexées, mais qu'el-
les auront le plus tôt pessible leur
autonomie. Le ministre anglais ter-
mine en attribuant la prolongation de
la guerre à l'appui du parti del'oppo-
sition et de l'espoir qu'ont les Boërs
dans une prochaine réaction.
ce que le ne vends que cinq sous, et on ne
la marchanderait pas.
« Ah vous eavez ajouta la bonne
femme l'hiver, il ne s'agit point de se
doiloter et de rester au coin de son poêle,
à ee cbaufter les tipatons. Qu'il fasse
froid, qu'il gèle, qu'il neige, faut marcher
tout de même, avec de bons chaussons dans
de bons sabots, pour ne pas attraper de
rhume. C'est l'hiver qu'on gagne le
plu"
Gabrielle écoutait attentivement les ex-
plications de la marchande ambulante qui
poursuivit
Et puis faut savoir monter ses bou-
quets, avec le chic pour épater le monde.
employer le moins de fleurs possibles.
fourrer de la verdure. viser à l'effet. que
la clientèle soit pincée par le montage, par
l'apparence. C'est la le grand secret des
marchandes de fleurE, bien savoir parer sa
camelote, tout est là
Et c'est aux Halles que vous vous ap-
provisionnez ?
Presque toujours. Mais des fois,
aussi, les cours sont inabordables. Alors
on se rejette sur les jardiniers fleuriste! des
environs de Paris qui vendent des fleurs
coupées au quai aux Fleurs, le mercredi
et le samedi.
N'avez-vuus pas besoin d'une permis-
uion pour vendre dans les rues 7.
On vous délivre une médaille de mar-
chud ambulant t la préfecture de police.
-!En vous demandant des papiers, sans
doule
Un acte de naissance le domicile.
et un certificat d'identité signé du commis
saire de police du quartier.
Faut-il beaucoup de temps pour ob-
tenir cette permission ?.
Des fois oui. des fois non. ça dé-
pend du commissaire.
Où vend-on les petites voitures à
bras ?.
Dans le môme endroit où on trouve à
les louer, Il y a dans Paris cinq à six
loueurs spéciaux, qui sont aussi fabricants.
Pourriez-vous me donner l'adresse de
l'un d'eux ?
Le moins cher, c'est boulevard de
l'Hôpital, au numéro 45.
Je vous remercie beaucoup, madame,
et je vous prie de m'excuser si je vous ai
retenu si longtemps.
Vous oses tou< excusée, ma petite.
Si vous veus décidez à prendre le métier,
et si vous voulez réussir, rappelez vous mes
conseils Le sourire à tout le monde,
même aux sergents de ville qui font braves
gens pour les braves gens, quoi qu'en disent
les fripouilles, mais j«mais rien que ça
Si oc est trop familière, on éloigne les
bonnes pratiques. En voilà assez pour
aujourd'hui 1. Quand vous serez mar- 1
chaude do fleurs, si vous le devenez, nous
nous reverrons ici, et je ne vous marchan-
derai pas mes recommandations.
Merci encore, madame, el au revoir.
Au revoir, ma petite, et bonne chance
l je vous souhaite.
Gabrielle quitta la bonne femme, acheta
ses modestes provision?, et regagna la rue
Lercgraltier tout en faisant ce calcul
Qnade-viijRt francs une voiture, vingt et
un francs de médaille et de patsnte, dix
francs de fleurs pour garnir la première
fois ma voiture, dix francs de faux trais.
au total cent vingt et un franos. C'est
une grosse somme à prendre sur le peu que
nous possédons, mais la perspective de ga-
gner quatre francs par jour. C'est la
vie difficile, oui, mais enfin c'est la vie I.
VII
Gabrielle rentra.
Madeleine, sortie presque en même temps
qu'elle venait d'arriver.
Mère lui dit la jeune fille il faut
que nous causions, j'ai un projet et je veux
te le soumettre.
Parle, ma chérie. répliqua la
veuve en s'asseyant auprès de sa fille.
Quel est ce projet ?
Gabrielle lui raconta ton entretien aux
Halles avec une marchande de fleurs, el
son intention de tenter le même commerce.
Ce ïera beaucoup de fatigue pour toi,
ma chère mignonne. répondit Made-
leine.
Non, mère. ce sera une distraction.
le moyen d'oublier parfois nos peines, tout
en gagaant notre pain quotidien. le suis
ETrte, va, et j'ai la volonté. Avec cela
et peut braver un peu de fatigue.
Fais donc comme il te plaira, mon
enfant J'aurais voulu t'éviter un trop
rude labeur, ou du moins en prendre une
grande part, mais la souffrance, une s-uf-
franceau-dessusde mes forces, m'a brisée.
Pourtant je viens de trouver un emploi.
bien modeste il est vrai. femme de ménage
chez un vieux petit marchand retiré. j'au-
rai peu de fatigue. de huit heures du ma-
tin à onze heures. trois heures de travail
seulement, et je recevrai trente francs par
mois. Ce sera pour payer notre loyer.
Ce que tu gagneras sera pour vivre.
Les deux chères créatures s'embrassè-
rent.
Il fallait maintenant songer à obtenir la
permission et la médaille de marchande
ambulante.
Gabrielle avait son acte de naissance.
tille de Madeleine B3rnard et de père
inconnu.
Il importait que le nom de Jean R9my
ne fût jamais prononcé.
Elle se rendit avec Madeleine chez le
commissaire de police de leur quartier et
fit sa demande.
La jeune fille avait la grâce et le charme,
ce qui souvent aplanit bien des difficultés.
Elle s'en aperçut immédiatement.
Le commissaire reçut la requête, sans
s'inquiéter des détails de leur existence.
La quittance du loyer payé d'avance,
l'acte de naissance de la jeune fille, et sur-
tout la sympathie qu'elle inspirait à pre-
1 mière vue, suffirent.
Huit jours aprés, Gabrielle se irouvaii
en possession d'une médaille, d'une voi-
ture, charge do fleurs qu'elle était allée
acheter aux Halles, el poussai: cotte voitnra
dans les rues de Paris.
Se souvenant des recommandations de la
vieille marchande, elle avait choisi pour sa
vente le qaartier qui s'étend du boulevard
Saint Germain à la rue du Bac, offrant ses
bouquets avec un sourire, mais toujours
réservée, et commandant le respect par son
attitude modeste
Madeleine avait pris poissss:on de son
emploi de femme de ménage.
A huit heures elle quittait la rue Lire-
grattier où elle ne rentrait qu'à onze heures
et quart pour préparer le déjeuner. Gabriel le
revenait regulièrement midi, et ne recom-
mençait que vers deux heures une nouvelle
tournée ne finissant qu'à la tombée de la
nuit.
Aussi les deux femmes se trouvaient
elles matériellement heureuses et repre-
naient un peu de courage, malgré la tris-
tesse de leur âme et l'amertume des souve-
nirs. Ces souvenirs venaient d'èlre cruelle-
ment ravivés dans l'esprit de Gabrielle
par la rencontre fortuite de Roger de Ker-
ven.
La jeune fille avait senti nailre en elle
un sentiment inconnu, et l'amour qu'elle
devinait s'emparer de son cœur lui avait
arraché ces paroles douloureuses
Est ce que j'ai le droit d'aimer?.
1 E't-oe qu'on peut m'aimer, moi?
Et la pauvre enfant frissonnais de tout
ron corps en pensant à ce nom de Remv
qu'elle portait.
A ce corn que la condamnation et l'esè-
cution du martyr avaient couvert d'una
honte imméritée.
A ce nom qu'il lui fallait quitter, bien
malgré elle, pour qu'il ne devint pas une
cause incessante d'humiliations el d'ou-
trages 1
La comtesse Marcelle de Lagardie avail
l'aime remplie des plus sombres pensées
Elle songeait à l'avenir de sa fille et aa
sien, et l'idée do la fortune de son frère la
hantait sans cesse.
Pétrie, comme l'était Marcelle, d'orgueil,
de vanité, d'instincts de luxe et d'aspira-
tions mondaines, la nouvelle inattendue de
la raine de son mari lui avait porté un couo
ri rude quehe ne parvenait pas à s'en re-
laver.
Son frère, lui, était riche, colossalement
riche, il pouvait tout, il n'avail qu'à vou.
loir. Mais il ne voulait pas.
Lui aussi il avait un enfant, un enfants
inconnu, auquel il réservait sa fortune en-
W suion)
116' régiment d'infanterie et Marie-Eagenie-
Louise Moisan, 22 ans, factrioe, place de4
Lice», 9.
Adbémar Flipo, 24 ans soldat musicien
commiss'onné tu 116' régiment d'infanterie et
Jcanne-Lucie-Aogubtine Guibert, 20 ans, sans
profession, rue des Orfèvres, 3.
Fernand Bereonlld, soldat au 28* d'Artille-
rie et Germaine- Marie-Luoie Drapetn, sans
profession, Angers, plaoe Grégoire Bordil-
on, 16.
Décèt. Arthur-Vlnoent-Marie Le Gon-
riadec, 43 ans, tailleor d'habits, place Henri
IV, Joachim Marie-Victor Letoquin, 50 Jours,
à l'hospice d'humanité Thomas Le Ménéach,
62 ans, retraité de la marine, plaoe de la Pois-
sonnerie Pierre-Marie Gillard, 71 ans, sans
profession, cne* les Petites-Sœurs des Pau-
vree.
COTES-DU-NORD
Lamballe, 25 juillet.
Courses véloeipédiques. De
nombreux Eporlsmen étaient présents, par-
mi lesquels Ludovic Mono, l'ancien cou-
reur, qui passe actuellement quelques jour
à Saint Brieiic.
1" Course. Régiona!e. 2,500 m.-
1" prix, 50 Ir., Le Veler, de Brest 2*, 30
fr., Grellier, Nantes; 3\ 20 fr., Varia,
Saint Brieuo.
2* Couse. Internationale. 2.500
m. l" prix, 100 fr., Bonnevie, Morlaix;
2', 50 fr., Le Vêler, Brest 0., 30 fr., Grel-
Uer, Nantes.
3' Course. Départementale. 2,500
m. 1 prix, 40 fr., Varin 2',20fr,
Feston 3 10 fr., Mercier.
4' Course. 2e Internationale. Ré-
servée »ux non classés des précédentes.
1' prix, 25 fr., Mirant, Laval 2' 15 fr.,
Salver, de Nantes 3 10 tr., Sans-Gêne,
de Canihuel.
5 Course. Honneur. Obligatoire
tous les gagnants. Prix unique, un
objet d'art Bonnevie, de Morlaix.
Saint-Brandan, 25 juillet.
Un crimo. Hier matin, la veuve
Françoise Eveillard, demeurant à la Mai-
son- Neuve, en Saint Brandan (sur le bord
de la route de Saint- Brifoc à Quintin), a
été trouvée assassinée dans sa maison. Elle
porte à la tôle de nombreuses blessures qui
ont occasionné la mort. Tous les meubles
étaient fracturés, le vol a certainement été
le mobile du crime.
La gendarmerie de Quintin s'est rendue
sur les lieux ainsi que le Paoquet de Saint-
Brieuc.
Voici quelques nouveaux détails.
La victime est Mme veuve Eveillard,
née Françoise Damalain, âgée de 65 ans
habitant eeule au village de la Maison-
Nouve, en Saint Brandeau.
Lundi matin Mme Eveillard était trou-
vée morte sur le ssuil de sa porte.
L'autopsie a démontré que la m al heu
reu^e femme est morte étouffée. La oage
thoracique avait été brisée sous la pression
du genoux le cou porte des traces d/
strangulation. La victime avait en outre été
frappée a coups de pierre.
Des constatations du parquet il résulte
que la fenêtre et la porie avaient été franc
turées, et qu'une somme de 150 francs en-
viron avait disparu de l'armoire. Ce qui
indique que le vol a été le mobile du cri-
me.
A quelle heure le crime a-t il été perpé-
tré Probablement dimanche soir entre
dix et onze heures.
Un autre vol a été commis dans des con
ditions identiques et le même jour duns
l'auberge tenue non loin de là par la veuve
llel.oco. Celle ci se trouvait en voyage.
En fouillant un champ de pommes de
terrc situé de l'autre côté de la route, vis-
a vis la maison Eveiilard, le Parquent a
trouvé 2 bauteilles de vin rouge pleines, 1
bouteille de menthe pastille entamée et uue
bouteille de madère preique vide. Ces 4
bouteilles provenaient de l'auberge llel-
loco.
Un jeune homme de la commune, un
nommé Il. âgé de 17 ans, désigné par la
rumeur publique comme ayant, il y a deux
mois, frappé et détroussé une personne sur
la route, a été arrêté et écroué à la maison
d'arrô! de Saint Brieuc. Il sera poursuivi
pour cette attaque nocturne, mais rien n'in-
dique qu'il ait particip6 au crime de la
Maison Neuve Il aurait d'ailleurs Justifié
favorablement l'emploi de son temps dans
la nuit de dimanche lundi. Quoi qu'il en
soit, sa réputation n'est pas bonne ei l'opi-
nion publique lui parait défavorable.
Dlnan, 25 juillet.
Pour la Chine. Lz premier maltre
mécanicien Legnen, du Valmy, est dési-
gné pour embarquer sur le Redoutable en
partance pour la Chine.
Insolation. Un commissionnaire
public, nommé Pletsix, a été frappé d'une
insolation, mardi l'après-midi. Son état
inspire des inquiétudes.
Dédié à M. Peigné. Nous avons
raconté l'incendie des époux Nardaud, rue
da Marchix. Vuloi quelques nouveaux dé-
tail»
Sans le prompt secours de M. le com-
missaire de police, arrivé le premier su-
les lieux, la maison où était situé le magae
sin aurait pa être la proie des flammes. Le
danger pouvait même s'étendre des mai-
sons voisines où sont installés un maga-
sin de ferblanterie et pétrole et one phar-
macie.
Nous disons que M. le commissaire de
polioe a pénétré le premier dans l'intérieur
des magasins, en a ouvert la porte d'entrée
et sauvé, en peu de temps, et la caisse et
les livres de comptabilité. Cette opération
qui a eu lieu avant l'arrivée des pompiers
s'est faite en nuins de dix minutes, et le
danger encouru par M. le commissaire a
été des plus grand. Par deux fois ce fonc-
tionnaire dont le dévou6ment a fait l'admi-
ration des personnes présentes a failli tom-
ber asphyxié à quelques pas de la porte, et
tout le monda ci été d'avis qu'il n'a eu la
vie sauve que grâce à son énergie et au
sang froid que nous lui connais-
sons.
Quoiqu'en disent nos journaux locaux
l'Union libérale et l'Union malouine
ce magistrat a donné une leçon de oou-
rage et de dévouement aux Dinanais en
contemplation, les bras croisés, devant le
magasin en feu Nous citerons à tout ha-
sard les deux frères Peigné et Rend
Pierre, nouveau venu dans notre ville.
M. le commieraire de police, parmi nous
depuis trois ans, a rendu de grands servi-
ces à notre ville il est déjà titulaire d'un
diplôme d'bonueur pour sa belle conduite
pondant l'épidémie cholérique qui sévissait
4 Marseille en 1884 85. Nous demandons
pour lui, en récompense de son dévoue-
ment, la médaille des braves qui se dé-
vouent pour les autres.
Nous espérons que l'administration à la-
qcclle fi.rti pris nous signalons
lez faite, saura cous entendre.
Saint-Briao, 25 juillet.
Place Dérouiedc. Un fumiste avait
écrit en grolle lettres sur un pan de mur
de l'ancienne écola place Dérouléde. L'ap
pellation a plu et maintenant tous les habi-
tants de SaintBriao désignent la place
seul le nom de Place Déroulède.
Tréguier, 25 juillet.
An Collège. La distribution des
prix avait lieu hier au collège de Tréguier,
sous la présidence de M. Le Goff, curé-
arehipr/lre de Guirgamp. Une comédie
Mor. rnrle député et un drame, l'Expiation
ont été très bien enlevés par les élèves. M.
Jaflrenncu, barde breton, a récité un po6
me à Saint Yvel, en langue bretonne, Laer
an eneou, qui a été très applaudi La séance
s'est terminée par deux discours pleins de
tact de MM. Le Goft et Duchftne, supérieur
du Petit Séminaire. Un magnifique ban-
quet a clos cette belle fête, qui laissera cer-
tainement le meilleur souvenir à Tréguier.
FINISTERE
Cuateaulin, 25 juillet.
Confjrè3. On annonce que du 3 au
8 septembre prochain, se tiendra à Châ-
teaulin, un congrès d'agriculture, d'archéo
lcgie et d'histoire organiré par la Société
bretonne.
Le Pardon de Saint- Corentin.
Dimanche, a eu lieu le grand pardon de
Saint Corentin près Ylomodiern, ainsi que
la bénédiction de la nouvelle chapelle par
Mgr Dubillard, évêque di Qaimper.
Dès huit ou neuf heures du matin on
pouvait voir sur toutes les routes, venant
de toutes les directions, une foule de gens
accourant à la fête.
Vers 9 heures et demie, les processions
des paroieies de Chdleaulin, de Sunt Sé-
gai, Port Launay et Sïiut-Coulilz, fai-
saitntltur entrée, bannières déployées sur
le p:ac tre de la Chape:le. Quelques ins-
tants plus lard venaient de Plomodiern, où
elles s'étaitnt donné rendez-vous, les pro-
cessions réunies de dix ou douze paroisses
voisines.
Les bannières de Quimper, Châteaulin,
Plomodierp, Pionévez sont très remar-
quées, ainsi que leurs porteuses, belles bour-
lédennes en tenue de fêtes, avec broitries
d'or et d'argeiit.
La fanfare du patron?ga Jcannt d'Arc,
de Chitsaulin, exécuté avec brio une mar
che de son répertoire Le Saint-Georgïs.
Monseigneur Dubillard a béni la cha-
pe', ie.
Vers dix heures, dans la Fcala élevée sur
le flanc de la chapelle, commence la grand
messe chantée par M. Leroy, curé archi-
prêtre de Châteaulin. A l'évangile M. le
chanoine Abgrall architecte de la chap elle
prend la parole. L'orateur, dans une allo
cution très guùtée, expose en la langue du
pays, les principaux traits de la vie du
saint dont on fait la fête. A l'offertoire les
jeunes musiciens de Cbâteaulin font enten-
dre un andante religieux et à la sortie de
l'office, exécute un pas redoublé fort bien
enlevé.
L'office terminé, les pèlerins s'assem
blent par groupes, et sur le gazon organi-
sent une scène champétre. C'est une scène
ravissante de pittoreeque.
Dans l'après-midi la jeune musique ch2
teaulinoise vient an piacitre nous donner
un délicieux concert. Elle joue la « Mar-
seillaise u et quelques-uns de ses plus gra-
cieux morceaux aux applaudissements de
toos les pèlerins.
Les processions ont recommencé après
les vêpres et chaque pèlerin, en rentrant
chez soi, s'est senti meilleurs, l'âme gaie et
Morlaix, 25 juillet.
Infanticide. Ce matin, na peu avant
7 heures, le jaune Yves Le Coz, Age de 16
ans, ouvrier charcutier chez Dd, Nicol,
place Emile Souvestre, remarqua dans l'é-
gout qui fait face à la boulangerie de Mme
Chevrel, un paquet informe. I était en face
du cadavre d'un enfant nouveau-né, abso-
ment nu, dont les membres étaient repliés
et attachés au tronc par de la ficelle et un
lacet de soulier. Il prévint ses patrons, et
le corps fut immédiatement transporté au
bureau de police.
L'eufinl, du 6:xe féminin, étais b'ea
constitué. La mort semble remonter à 36 h.
environ et tout semble indiquer qu'il est né
viable et qu'il a respiré.
Les résultats de l'autopsie ne sont pas
connus.
L'intention criminelle est indiscutable.
Les pièces à conviction ont été mises à la
disposition de M. Hardouin, joge d'instruc-
tion, par ordre de M. Chardon, procureur
de la République.
L'enquête se poursuit activem6nt, mais
à l'heure actuelle le parquet ne possède au-
cun indice sérieux et il estimpossiblededô-
terminer si oa se trouve eu présence d'un
crime commis à Morlaix ou dans une com-
mune environnante.
Conseil munieipal. Dans sa séan-
ce de lundi, le Conseil a rétabli l'alloca-
tion de 1,600 fr. à la musique municipal.
Clohars-Carm it, 25 juillet.
Nécrologie-. Lundi, oui eu lieu, à
Clohars-Carncô», les obsèques de M. Mo-
rucci, capitaine de chasseurs à pied en re
traite, chevalier de la Légion d'honneur.
Lne grande afflueaca assistait à cette cé-
rémonie.
Chronique maritime
(Dt nos correspondants particuliers de
Varis fi des ports p«r dépêche).
Actes officiels
En vue de la remise des décorations ac-
oordées à l'occation du 14 juillet, le vice-
amiral commandant en chef, Préfet mari-
time à Lorient, délègue les pouvoirs qu'il a
reçus de M. le grand Chancelier de la Lé-
gion d'honneur à M. le contre amiral major
général, pour les décorations concernant
les différents corps de la marine à M. le
général commandant la brigade, pour celles
connernant les troupes de la marine.
M. le Haut. de v. Rémy prendra la com-
mand, d'an torp. à Tonton le 5 août,
M. le IJeut ae v. d'Orodes de Peyriaque
est nommé au comm. de l'Ardent et part. de
Bordeaux le 15 août,
MM. les ens. de v. Vermin, emb. sur le
Bourin's et Robin eur le Latouche-Trecille
sont autorisés à permutord'embrrquemenf
Récompense.. Une méd. hon. 20
ci. arg. est ac, aux matelots de 3' el. Co-
lomban et Pupic, embarqués à bord du
d'Eslaing. Le 5 juin dans le port des Ga-
lets (Réunion), ces hommes se jetèrent à la
mer, dans des parages infe!tés de requins,
pour sauver la mousse d'un navire de
commerce anglais.
f: Une méd. d'hon, 1" et. arg. est attrib.
aux matelots Kerros el Leborgne. Une
prem. méd. d'hon. 2 et. arg. aux matelots
Kermarel et Lebihaa, embarqués à bord de
la Nielly. Les 7 et 8 avril, ces matelots se
sont jetés tout habillés dans des parages
infestés de requins pour sauver un cama-
rade.
-M. l'ens. de v. Raoul, en congé pourinfir-
mités temporaires, est réintègre dans les cadres
L compter du 23.
Mouvement du personnel
Embarqueront
Sur VEun, école de pilotage, M. l'ens.
de v. Pianelli.
Sur le Capricorne, MM. les eus. de v.
Btissot, de Madullé, qui partiront de Mar-
seille, le 25 août.
Sur le Vautour, à Tonton, le 20 avril,
M. le liens. do v. Emery, MM. les ons. de
v. Gaillard, Ladonne, Bichemin, Millot et
M. le méd. princ. de 2» el. Kerboul.
Sur l'Amiral Tréhouart. M, le méc.
prime de 20 et. Babel; MM. les asp. de 2a
cl. Puech, Biyle, qui sont désignés pour
être attachés à la majorité du viae-amiral
commandant en chef l'escadre d'Extrême-
Orient.
M. l'ens. de v. Tarquet do Beauregard
en congé pour Cherbourg, est autorisé aller
eu Suisse pendant son congé.
M. le cap. de frég, Pinel, du port de Cher-
bourg, est autorisé IL contracter mariage avec
Mmo veuve Villaut-Duchesnois, domiciliée à
Cherbourg.
M. l'ens. do v. Robert, du port do Brest,
est autorise à contracter mariage avec Mlle
Georgine Séné Desjardine, domicilié à Saint-
Servan.
FLOTTE
La Decidee a quitté Suez le 24 6 h. s.
Le 1% Long est arrivé à Aden, le 25
au matin et reparti le soir pour Colombo.
L'Amiral Charner a apparaillé à Colom-
bo le 24, à 6 h. soir, pour Salgon.
PAQUEBOTS. Le Laos venant de l'Indo-
Chino a quitté Suez.
L'Ortegal venanr de Smyrne et la Sene-
gal, venant d'Alexandrie sont arrivés à Mar-
seille le 25.
DANS UN AUTRE MONDE
Il y a certaines ohoses qui se passent de
tous commentaires. Devant le rire clair et
sonore de l'enfant qui linco des bulles de
Livon ou lo t'ôniissemeut convulsif d'ua
homme robuste, l'occupation du critique
dispar?.î«. Il en est de mgma d'une lettre
écrits le jour de Noël 1894. L'auteur est
une jeune fille à qui l'intelligence est loin
da manquer. Voici ce qu'elle dit dans cette
lettre
« II me semble que je sais dans un nou-
veau monde, lorsque je vois qud les jours
se succèdent les au:' aux autres et que nom
moins J9 continua à jouir d'une bonne
santé. J'avoue quo vous m'avez sauvée de
la mort. Comme ja me souviens du temps
où je n'avais pour ainsi dire que la peau et
les os 1 J'avais 20 ans lorsque j-: commerçu
à souffrir d'une maladie de l'estomac. Ja
n'y fis pasgran ie attention dans le début,
pensant que cela se passerait. Le mal em-
pirant je me vis obligée mca grand re-
gret, de quitter m^ pb.ee et da retourner
chez mca parents, q.i étaient tièa pau-
VFM
« Ma mère m'emmena cjasulter un mé
decin qui me prescrivit tin émétique, mais
le lendemain matin je remarquai que l'état
de mon estomac était pire qu'auparavant.
Le médecin m'assura que cela se corrige-
rait bientôt, et que c'était le résultat de ma
faiblesse. Je dois avouer que son traite-
ment ne me fil aucun bien et que je devo-
nais de plus en plus !aibie.
(v Je pouvais à peine manger, et chaque
fois qu'il m'arrivaitde prendre une bouohée
de nourriture, j'étais immédiatement saisie
de nau'.êes et je vomissais ce que je venais
d'avaler. J'avais aussi des attaques do
nerfs, peudant lesquelles je devenais si
frénétique que l'on ne pouvais pas me mini
triser, et que ma mère était obligée d'appe-
ler les voisins pour l'aider à me mainte-
nir. Ces attaques duraient presque deux
heures elles avaient ordinairement lieu
dos le mois d'avril, et continuaient par in-
tervalles plus ou moins longs pendant trois
mois.
« Comme il m'était impossible de digérer
mes alimente j'étais si amaigrie que je res-
semblais à un squelette. Je ne pouvais plus
dormir, parce que les nerfs me tourmen-
taient nuit et jour. Tout m'était dever.u in-
supportable. Le moindre son m'était désa-
gréable à l'oreille et semblait affecter direc-
tement mon estomac. La respiration m'é-
tait devenue des plus difficiles. Tous les
jours je plenrais et me lamentais sur mon
triste sot!, et ja souhaitais que la mort vint
me délivrer d'une existence que le bien être
l'espérance et le boaheur semblaient avoir
abandonnée pour toujours. Tout à coup, au
moment où je ne m'y attendais plus, un se-
cours meilleur que la mort vint me délivrer
de mes maux.
« Un dimanche, pendant que mes pa-
rents étaient à la Grand'Messe, j'aperçus
déposée sur le rayon d'un petit meuble une
brochure que je mis aussitôt à lire avec in-
térêt. Dès que mes parents furent de retour
de l'église, je les priai d'en écouter la lec-
ture, et eux aussi comprirent parfaitement
do quoi il s'agissait. Le petit livra traitait
de nombreuses cures opérées par votre
merveiUeuse Tisane américaine des Sha-
kers, il disait Vois trouverez ce remède
chez Monsieur Fanyau, pharmacien à
Lille. Je croyais implicitemert à tout ce
qui était relaté dans celte brochure, mais
comment nous procurer ce remède, puis-
que uous étions si pauvres que c'était à
peine si nous avions l'argent nécessaire
pour acheter do la farine pour faire du
pain.
« Ma pauvre mère alla emprunter dix
francs d'une personne dans le village et,
raDs plus tarder, se procura deux fûcous
de Tisane. Je me mis à en prendre, el au
bout de quelques jours je pus digérer ce
que je mangeais. Peu à p.iu mon mal di-
minua, les forces me revinrent et je pus
enfin rentrer en service. Je vous remercie
des deux flacons que vous avez eu la bonté
de m'envoyer en cas de rechute. J'espère
que je pourrai m'en passer et alors ils ser-
viront à guérir quelque autre malade. Cro-
yez à toute ma reconnaissante pour le ser-
vice que m'a rendu votre extraordinaire
remède, qui m'a véritablemen: rendue à la
vie. Maria Levieux, chez M. Jean L?
Cronier, à l'Hôtel à St Sauveur Leudelin
(Manche). Vu pour la légalisation de la si-
gnature de Maria Levieux, apposée ci-
dessus. Le Maire (Sigaé) Ledentu.
NOUVELLES DE LA NUIT
$pmai de rOuoat-Eciun
AI. Loubet et le Conseil municipal
Paris, 25 juillet, 8 h. s.
Oa se rappelle que M. Grébeauval,
président du Conseil municipal, accompa-
gné du syndic, s'était remlu, Il y a trois
jours, auprès du président de h République
pour l'inviter a assistera la fête des Art!
qui doit avoir lieu le 31 juillet el à la fôte
des Sciences qui doit avoir lieu le 7 août à
la salle des Foies da l'Hôtel de-Ville.
M. Loubat avait demandé deux jours
pour réfléchir,
Le bureau du Conseil municipal n'ayant
pas adressé la môme invitation à M. Wal-
dick-Rousseau une note officieuse fait sa-
voir que, en pareil cas, la président de la
République ne peut présider de fêtes que
s'il est accompagné d'un oa deux membres
du gouvernement.
Ceci veut dire que M. le Président da la
République décline l'invitation du Conseil
municipal.
La Commission du burf
Paris, 25 juillet, 9 'h. 10 s.
La Commission du Budget réuni,) pour
la dernière fois cette après. midi s'est ajour-
né, au 17 septembre. C'tla cotnmuaioa a
tenu 31 séances, examiuô qulrza budgets
partiels et 31 propositions de !oi.
Elle ne s'est point occupés du budget de
la Marine qui n'a point ccoro étd déposé.
Nécrologies
Paris, 25 juillet, 7 h. 30 s.
On annonce la mort do M. Zeller, an-
cieu recteur de l'Académie de S;r;;sbo;ïrg,
membre de l'Académie de;) sciiuccs m,).a-
les et politiques.
Oa annonce encore la mort de M. Po
thier, général do brigade en retraite.
LE PROCES MAX IU;GI3
Les allégations de la police. M.
Max Régis soudoyé par les Juif"
Draguignan, 25 juillet, 8 h. 10 s.
L'audition dds témoins est terminée. M.
Delatte, commissaire principal, raconta les
faits d'anarchie qvii ont précédé le siège de
la villa antijuive. Il déclare que l'agent
Lautny a été blessé. Il en est rêaultù pour
lui une incapacité de travail de 25 jours.
L3 20 septembre, plusieurs autres agents
ont éte blessés.
La commissaire poursuit, en citant le
fait de MM. Bonneinet Baillac.qui écrivi-
rent au Préfet d'Alger, pour 'ni demander
pardon du fort causé par les troubies à
l'Algérie.
D'après lui, M. Max Régis recevait de
l'argent des juifs mômes qu'il était censé
combattre et qui étaient ses propres incita-
te'.irs.
Il cite une lettre de M. KojileWeill en-
voyant 500 fr. à M.Max Régis.
« D'où provient cette lettre, demande M«
Joseph Ménard? E
c'cbt une photographie. Dans ce cas, tous
les accusés protestent et crient devant
la cour, que cette pièce ett apocry-
phe.
MM. Bonnein et Baillac sont rappelés à
la barre. Oa ge souvient que ce sont les
deux c3mpaguons du Max U*gis qui ont
lancé contre ui des imputations calom-
nieuses et ont déclaré ensuite les regretter.
Après do nouvelles déclarations des deux
témoins, le Procureur général se lève pour
prououcer la réquisitoire.
Il reprocha aux accusés d'avoir manqué
ds re3pect à la lui et de s'être révolté contre
l'arméa. Lc jury dit il doit se montrer ine-
aorable. C'est son devoir. Qmnt à ca qui
me concerne, je suis prêt à intercéder au-
près de la Cour pour qu'elle w ioit point
trop rigoureuse, et laisse uue large part à
la clémence.
Le nouveau enbinel sorbe
Belgrade, 2ô juillet, 9 h. s.
D'après la compoii'ion du nouveau ca-
biuet serbs, le présiicj.-i sera Df, Alexa-
Jovanowitch, ancien président de la Cour
d'appel, qui prendra en même temps la
portefeuille des affaires étrangères.
Ua ukase accorde l'amnistie générale,
sauf pour les faits d'attentat contre le roi
Milan.
Tirage des Bons d'Exposition
Paris, 25 juillet, 8 h. s.
Cet après-midi à 2 h. Ii2 au Crédit Fon-
cier on a procédé au tirage des Duns d'Ex-
position.
Lo n" 8493 de la 181" série gagne
100.000 fr.
LS n° 6218 de la 159a série gagne
20.000 fr.
Le l« 8101 de la 225" série gagne
5,000 fr.
Les n°* 6017 do la 323» série, 4441 de la
810 série, 6006 de la 70" série, 4010 de la
276» série, 1232 de la 282a série gagnent
chacun 1.000 fr.
150 autres numéros soni re:nbouraablos à
100 fr.
DERNIÈRE HEURE
Mgr Mando
AngouWtue, 25 juillet, 9 h. s.
Comme nous l'annonçons d'autre
part, Mgr Mando est mort hier soir.
Ces derniers temps, il fut légèrement
indisposé. Mats son état n'était pai
grave, puisqu'il présidait avant- hier
la distribution des prix aux élèoes de
l'école Saint-Paul. Néanmoins, se
trouvant un peu fatigué, il dut se
retirer avant !a Jin de la cérémonie.
Il mourait le lendemain.
Mgr Mando était le frère du dépu-
te de Loudéac. iVé à Lanrjast en 1850
il A' su étude? au PetiL-Séminaire
de freguier. Ordonné prêtre en 1874
il fut successivement vicaire de la pa-
roisse Saint-Michel à Saint-Brieuc,
secrétaire de l'Ecèché, aumônier des
Filles de la Providence, chanoine ti-
tulaire et curé-archiprêtre de la ca-
thédrale.
Il avait été nommé écênue le 2 dé-
cembre 1899.
La chaleur il Londres.
Londres, 25 juillet, 9 h. 15 o.
La chaleur est accablante; il y a eu
aujourdkui de nombreuses insola-
tions.
Le Congrès de la Race noire
Paris, 2i juillet, 10 h. 15 s.
Le Congrès de la Race noire a ré-
digé un appel qu'il adresse au monde
eritier. Il revendique l'égalité et la li-
berté, et élit Ménélick président de la
République de Libéria.
La guerre en Chine
L'IMERVK\TIOi\
La réponse de M. Pichon
Shanghai, 25 juillet.
Notre consul général à Shanrihaï a
spîajièà Li-IIunn-Chanq que la ré-
ponse de M. Pichon devrait contenir
des particularités ne laissant aucuns
doutes sur l'origine de cette réponse.
Une dépêche
Washington, 25 juillet, 8 h, s.
M. liai/ a transmis lundi, par l'in-
termédiaire du ministre de Chine., un
nouveau télégramme à -IL Conyer.
L'opinion a Londres.
Londres, 25 juillet, 9 h. 45
A Londres, dans les cercles politi-
ques, l'on prétend que les nouvelles
alarmantes de Chine seraient dues ci
une campagne organisée par le Ja-
pon. Cette puissance serait désireuse
de se faire attribuer un r6le dans les
événements actuels.
La guerre du Traosvaa!
Une manœuvre de lord Roberts
Capotown, 25 juillet
Lord Roberts, sur les conseils de
lord Kitchener, avait résolu, afin
d'empêcher les troupes fédérales de
s'emparer de convois, de faire mon-
ter sur ces conçois les notables trans-
vaaliens qui s'étaient rendus.
Devant cette résolution, le général
Duvet fit connaître au.c Burghers
qu'ils auraient à tirer sur les trains
comme par le passé, ajoutant que les
notables en question n'avaient qu'à ne
pas se rendre.
Lord Roberts a renoncé à son pro-
jet.
A la Chambre des Communes
Le udres, 25 juillet, 9 h. s.
M. Lauzon, propose le réduire le
budget des colonies pour protester
contre la politique observée par AI.
Chamberlain dans la région sud- afri-
caine.
M. Chamberlain a répondu en cher-
chant à justifier la guerre. Il a
préconisé une repression sévère
de la rébellion. Il déclare que les Ré-
publiques seront annexées, mais qu'el-
les auront le plus tôt pessible leur
autonomie. Le ministre anglais ter-
mine en attribuant la prolongation de
la guerre à l'appui du parti del'oppo-
sition et de l'espoir qu'ont les Boërs
dans une prochaine réaction.
ce que le ne vends que cinq sous, et on ne
la marchanderait pas.
« Ah vous eavez ajouta la bonne
femme l'hiver, il ne s'agit point de se
doiloter et de rester au coin de son poêle,
à ee cbaufter les tipatons. Qu'il fasse
froid, qu'il gèle, qu'il neige, faut marcher
tout de même, avec de bons chaussons dans
de bons sabots, pour ne pas attraper de
rhume. C'est l'hiver qu'on gagne le
plu"
Gabrielle écoutait attentivement les ex-
plications de la marchande ambulante qui
poursuivit
Et puis faut savoir monter ses bou-
quets, avec le chic pour épater le monde.
employer le moins de fleurs possibles.
fourrer de la verdure. viser à l'effet. que
la clientèle soit pincée par le montage, par
l'apparence. C'est la le grand secret des
marchandes de fleurE, bien savoir parer sa
camelote, tout est là
Et c'est aux Halles que vous vous ap-
provisionnez ?
Presque toujours. Mais des fois,
aussi, les cours sont inabordables. Alors
on se rejette sur les jardiniers fleuriste! des
environs de Paris qui vendent des fleurs
coupées au quai aux Fleurs, le mercredi
et le samedi.
N'avez-vuus pas besoin d'une permis-
uion pour vendre dans les rues 7.
On vous délivre une médaille de mar-
chud ambulant t la préfecture de police.
-!En vous demandant des papiers, sans
doule
Un acte de naissance le domicile.
et un certificat d'identité signé du commis
saire de police du quartier.
Faut-il beaucoup de temps pour ob-
tenir cette permission ?.
Des fois oui. des fois non. ça dé-
pend du commissaire.
Où vend-on les petites voitures à
bras ?.
Dans le môme endroit où on trouve à
les louer, Il y a dans Paris cinq à six
loueurs spéciaux, qui sont aussi fabricants.
Pourriez-vous me donner l'adresse de
l'un d'eux ?
Le moins cher, c'est boulevard de
l'Hôpital, au numéro 45.
Je vous remercie beaucoup, madame,
et je vous prie de m'excuser si je vous ai
retenu si longtemps.
Vous oses tou< excusée, ma petite.
Si vous veus décidez à prendre le métier,
et si vous voulez réussir, rappelez vous mes
conseils Le sourire à tout le monde,
même aux sergents de ville qui font braves
gens pour les braves gens, quoi qu'en disent
les fripouilles, mais j«mais rien que ça
Si oc est trop familière, on éloigne les
bonnes pratiques. En voilà assez pour
aujourd'hui 1. Quand vous serez mar- 1
chaude do fleurs, si vous le devenez, nous
nous reverrons ici, et je ne vous marchan-
derai pas mes recommandations.
Merci encore, madame, el au revoir.
Au revoir, ma petite, et bonne chance
l je vous souhaite.
Gabrielle quitta la bonne femme, acheta
ses modestes provision?, et regagna la rue
Lercgraltier tout en faisant ce calcul
Qnade-viijRt francs une voiture, vingt et
un francs de médaille et de patsnte, dix
francs de fleurs pour garnir la première
fois ma voiture, dix francs de faux trais.
au total cent vingt et un franos. C'est
une grosse somme à prendre sur le peu que
nous possédons, mais la perspective de ga-
gner quatre francs par jour. C'est la
vie difficile, oui, mais enfin c'est la vie I.
VII
Gabrielle rentra.
Madeleine, sortie presque en même temps
qu'elle venait d'arriver.
Mère lui dit la jeune fille il faut
que nous causions, j'ai un projet et je veux
te le soumettre.
Parle, ma chérie. répliqua la
veuve en s'asseyant auprès de sa fille.
Quel est ce projet ?
Gabrielle lui raconta ton entretien aux
Halles avec une marchande de fleurs, el
son intention de tenter le même commerce.
Ce ïera beaucoup de fatigue pour toi,
ma chère mignonne. répondit Made-
leine.
Non, mère. ce sera une distraction.
le moyen d'oublier parfois nos peines, tout
en gagaant notre pain quotidien. le suis
ETrte, va, et j'ai la volonté. Avec cela
et peut braver un peu de fatigue.
Fais donc comme il te plaira, mon
enfant J'aurais voulu t'éviter un trop
rude labeur, ou du moins en prendre une
grande part, mais la souffrance, une s-uf-
franceau-dessusde mes forces, m'a brisée.
Pourtant je viens de trouver un emploi.
bien modeste il est vrai. femme de ménage
chez un vieux petit marchand retiré. j'au-
rai peu de fatigue. de huit heures du ma-
tin à onze heures. trois heures de travail
seulement, et je recevrai trente francs par
mois. Ce sera pour payer notre loyer.
Ce que tu gagneras sera pour vivre.
Les deux chères créatures s'embrassè-
rent.
Il fallait maintenant songer à obtenir la
permission et la médaille de marchande
ambulante.
Gabrielle avait son acte de naissance.
tille de Madeleine B3rnard et de père
inconnu.
Il importait que le nom de Jean R9my
ne fût jamais prononcé.
Elle se rendit avec Madeleine chez le
commissaire de police de leur quartier et
fit sa demande.
La jeune fille avait la grâce et le charme,
ce qui souvent aplanit bien des difficultés.
Elle s'en aperçut immédiatement.
Le commissaire reçut la requête, sans
s'inquiéter des détails de leur existence.
La quittance du loyer payé d'avance,
l'acte de naissance de la jeune fille, et sur-
tout la sympathie qu'elle inspirait à pre-
1 mière vue, suffirent.
Huit jours aprés, Gabrielle se irouvaii
en possession d'une médaille, d'une voi-
ture, charge do fleurs qu'elle était allée
acheter aux Halles, el poussai: cotte voitnra
dans les rues de Paris.
Se souvenant des recommandations de la
vieille marchande, elle avait choisi pour sa
vente le qaartier qui s'étend du boulevard
Saint Germain à la rue du Bac, offrant ses
bouquets avec un sourire, mais toujours
réservée, et commandant le respect par son
attitude modeste
Madeleine avait pris poissss:on de son
emploi de femme de ménage.
A huit heures elle quittait la rue Lire-
grattier où elle ne rentrait qu'à onze heures
et quart pour préparer le déjeuner. Gabriel le
revenait regulièrement midi, et ne recom-
mençait que vers deux heures une nouvelle
tournée ne finissant qu'à la tombée de la
nuit.
Aussi les deux femmes se trouvaient
elles matériellement heureuses et repre-
naient un peu de courage, malgré la tris-
tesse de leur âme et l'amertume des souve-
nirs. Ces souvenirs venaient d'èlre cruelle-
ment ravivés dans l'esprit de Gabrielle
par la rencontre fortuite de Roger de Ker-
ven.
La jeune fille avait senti nailre en elle
un sentiment inconnu, et l'amour qu'elle
devinait s'emparer de son cœur lui avait
arraché ces paroles douloureuses
Est ce que j'ai le droit d'aimer?.
1 E't-oe qu'on peut m'aimer, moi?
Et la pauvre enfant frissonnais de tout
ron corps en pensant à ce nom de Remv
qu'elle portait.
A ce corn que la condamnation et l'esè-
cution du martyr avaient couvert d'una
honte imméritée.
A ce nom qu'il lui fallait quitter, bien
malgré elle, pour qu'il ne devint pas une
cause incessante d'humiliations el d'ou-
trages 1
La comtesse Marcelle de Lagardie avail
l'aime remplie des plus sombres pensées
Elle songeait à l'avenir de sa fille et aa
sien, et l'idée do la fortune de son frère la
hantait sans cesse.
Pétrie, comme l'était Marcelle, d'orgueil,
de vanité, d'instincts de luxe et d'aspira-
tions mondaines, la nouvelle inattendue de
la raine de son mari lui avait porté un couo
ri rude quehe ne parvenait pas à s'en re-
laver.
Son frère, lui, était riche, colossalement
riche, il pouvait tout, il n'avail qu'à vou.
loir. Mais il ne voulait pas.
Lui aussi il avait un enfant, un enfants
inconnu, auquel il réservait sa fortune en-
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