Titre : Le Nouvelliste : quotidien politique, littéraire, industriel et commercial / [gérant : A. Thiboust]
Éditeur : (Paris)
Date d'édition : 1853-05-01
Contributeur : Thiboust, A.. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32826965z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10281 Nombre total de vues : 10281
Description : 01 mai 1853 01 mai 1853
Description : 1853/05/01. 1853/05/01.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63859261
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-2176
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/04/2013
iMoianehe 9 ter Mai 1853,
u (--
())i! ;} jlmnnll 2 .{
Au BUREAU DU JOURNALS
K,E (, RJ\NGE-B!. TELlÈRE, 1?.
Les ouvrages, avis, lettres et paquets
doivent être adressés francs de port.
> i
IIÎBCDTOIAMISÏÎÎSHT;V"■ *': Ï
, I Un mois ~-ÏE~~
Trois mois. 9
Six mois. 18
t
t Le Journal est vendu tous les jours au*
: f', SprctaoJes et Concerts.
1
LE NOUVELLISTE
,.. JOUBNÂL M PA BIS.
1 L THÉATRE-LYIÜQUE.
Le * comique en un acte,
Le Colin Maillzrd, opéra comique en un acte,
parole S de MM- Michel Carré et Jules Verne,
Ue de M. Aristide Hignard.
te ç0 tn-Maillardl dont nous avons cons-
'e succès franc et de si bon aloi, est
la h pera cornique charmant et vraiment
I bnno école. Le libretto est très spiri-
"te 1')81, très amusant; l'intrigue en est
c les détails pleins de grace et
Uo a eheur, le dialogue étincelant, les situa-
tions s fort hibliement disposées pour le com-
t, r, 'tH t', j
Se:Clion se passe au dix-huitième siècle et
s ne représeute un des plus jolis sites du
1'0 de MpurJon. C'est là que trois couples
Ureu
amoureux se sont donne rendez-vous.
es t viennent les premiers; l'un
après 11 autre Voici M. Léonidas; le fringant
Çtllse; puis Cyprien , un jeune
|t) rMfi crois, et Cotylédon, le joyeux
Çon 1. ',"
Q entÔt après, nous" voyons arriver trois
nes fil!(ls, toutes tnjis jolies, trois cousi-
» 'JO cite, Florine et Brigitte, de sé-
l nts nn ..isles de la rue aux Ours. -
tlo ()nidas aitne Colette, Cyprien est fou de
fIne et C'
'». nc et Cotylédon rait au bout du monde
fcigut,. ¡
IIOUl ce monde là va et vient, le front sou-
met d'un pas léger, sous les vertes allées
At épanouit cette aimable jeunesse.
toit¡ voici un nouveau visage, un joyeux
Panon, un homme enchanté de lui-
.Iarn, M. le baron de Laverdure. Il touche
c'nquantaine, mais il a bonne mine, il est
si content de vivre, il a un si grand fond de
gaîté, que vous diriez qu'il a vingt ans !
Et M. Casimir Bonneau 1 parlez-moi de
celui-là ! il apporte des vivres, car avec sa
sœur et ses nièces, il se fait un vrai plaisir
de dîner sur l'herbe.
Quant à sa sœur, Mlle Pélagie, la maîtresse
fleuriste, elle n'est pas encore lit, mais pa-
tience !
Que fait-on en attendant le festin ? On
joue au Colin-Maillard. C'est si gai, si joli au
milieu des bois !
C'est d'abord à Léonidas que l'on met le
bandeau, et, comme l'amour est aveugle, lé
hasard lui fait saisir, qui ? le baron de Laverl
dure! et vous entendez d'ici les sonores é-
clats de rire des jeunes filles !
Comme ils sont joyeux ces trois aimables
couples b rlS'ïrht lMhsmreiance, l'espérance et
la charmante folie de la'jëtmésse. Et pourtant
MIl Pélagie Bonneau ne veut pas marier ses
trois nièces qui soupirent en souriant pour Id
mariage. Pourquoi donc? Mlle Pélagie veut
absolument se marier avant elles, et une fois
mariée, elle les mariera.
A son tour, le baron de Laverdure ceint
le bandeau. Il a beau se tourner de côté et
d'autre, les trois fleuristes, vives et légères,
lui glissent dans les mains. Enfin , sa main
tient un bras : c'est Mlle Pélagie! Le baron de
Laverdure ôte son bandeau, et il reconnaît
cette demoiselle un peu mûre, mais encore
fraîche et très appétissante! Il lui a fait un
peu la cour autrefois, et ma foi ! elle lui plaît
plus que jamais et il l'épousera.$ 'U"1
Du moment que Mlle Pélagie deviendra ba-
ronne, elle n'a plus de raison pour empêcher
-i;:;lÍJ -
ses nièces de 1 imiter, et les rendez-vous du
bois aè Meudon finissent par un dénouement
des plus rare:;, quatre mariages.
Encore une fois, c'est là une pièce char-
mante, aux allures vives et légères, et sur ce
thème joyeux, M. Aristide Hignard a écrit
une musique d'une facilité merveilleuse,
pleine de gracieuses mélodies, une musique
étincelante de verve et d'esprit.
- Cette partition si aisée et si coulante, où
l'on a vivement applaudi surtout de ravis-
sans morceaux d'ensemble, est le début au
théâtre de M. Aristide Ilignard, jeune com-
positeur dont le coup d'essai a révélé le ta-
lent. La pièce a été interprétée avec beau-
coup d'entrain et les artistes ont bravement
enlevé le succès. Ce qu'il y a de remarqua-
ble, c'est qu'aucun des rôles ne domine les
autres, de sorte que fous les ai Listes ont pu
concourir au succès chaeun pour sa part.
Le Colin-Maillard est un délicieux lever
de rideau qui va accompagner de la façon la
plus heureuse le Roi des halles, dont la vogue
grandit a chaque représentation et le succès
est déjà populaire. On y applaudit chaque
soir Chollet, Laurent, Junca, Miles Guichard
et Garnier. (l
i DARTHENAY.
CHRONIQUE JUDICliIRE.
Théâtre du Cirque. — Loge gratuite.— M. Billion, di-
recteur du Cirque, contre M. Gallois, son prédé-
.cesseur.
En 18^6, M. Gallois céda la direction du
Cirque à la Société Mirecôurt et compagnie,
se réservant, pour lui et sa ramille, une loge
tf
de quatre places. La convention intervenue
à cet effet portait : « La présente concession
est personnelle et gratuite ; elle devra durer
tant qu'aura lieu l'exploitation par la so-
ciété. »
MM. Mirecourt, Morin, Pommier et com-
pagnie, ayant cédé l'exploitation du théâtre
à M. Meyer, tout en gardant la propriété de
l'immeuble, M. Meyer refusa à M. Gallois le
service de la loge, en se fondant sur ce que
la concession qui lui en avait été faite devait
seulement durer pendant l'exploitation com-
merciale du Cirque par la Société Mirecourt
et compagnie.
M. Gallois s'adressa aux Tribunaux, et la
cour, à la date du 5 février 1851, rendit un
arrêt qui décida que la concession devait du-
rer non-seulement pendant l'exploitation
commerciale du théâtre par Mirecourt et
compagnie, mais encore tant que cette so- *
ciété resterait propriétaire de l'immeuble. ►
Le 1er janvier 1853, la propriété du théâ-
tre du Cirque a passé des mains de la société
Mirecourt dans celles de M. Dejean et de la
marquise de Portes, et M. Billion, qui a suc-
cédé à M. Meyer dans la direction du théâtre,
refuse aujourd'hui à M. Gallois le service de
la loge dont il jouissait depuis 1846.
M. Billion a assigné M. Gallois devant le
tribunal de la Seine pour voir dire qu'il n'a-
vait plus aucun droit au service de la loge et
il a mis en cause les nouveaux propriétaires
de l'immeuble, M. Dejean et Mme la marquise
de Portes.
L'affaire est venue le 18 de ce mois à l'au-
dience de la 2e chambre présidée par M.
d'Herbelot.
PROGRAMME DES SPECTACLES.
\I"'tl)lI - FRANCAISE.
() Q Comtnencera à 7 h. 1 [2.
ltt ttON»!OMMK JADIS,
M j~ 1 a., Henii MUrger.
( Provost
, V3 Delaunay
tqltJline mal Fix
('AMAUAI>EUIE, C. 5 a.
h VI. Scribe.
: !le .'Irernont Samson -
et L. Monrose
Rn!, , Maillai t
» Md'?ll, l"'iir Mirecour
tV Higiual Got
Kll J '=!Ui(i Got
1 lel Acselme
tl I}l-:!Slève Guichard
kW ^ve Guichard
Clartl Castel
llgny Mathien
•Stvuf, '^eaux Bertin
S»?ac Fonte
b"alel Monte
aitt Tronchet
4 mesd Fix
Clbe .Favart
rlne Nitbaii
0|*fi'AA-ceMIQUE.
Il COtntnencera à 7 h. tJlfI;
1 t, ClIVNTKCSE VOILEE,
«p.-c. I a-
ÀVriv * et Leuven. V. Massé,
"ucz Jourdan
1 , .U,;
'1.
Perdican Bussine
l'alomita mesd Lefebvre
LA TONELU, op.-com. 2 a.
T. Sauvage, A. Thomas.
Manrlli Faure
Cariino Mocker
Beïinaem |™dUgalde
BettlDa
LES NOCES DE JEANNETTE,
op. -com. 1 a.
J. Barloier, M. Carré. V. V assé.
Jcav Couderc
Thomis Paiisoti
Petit-Pierre Lejeune
Jeannette imad F. Miolan
TH. DE L'ODÉON. 1
On commencera à 7 h. If2.
LK BOURRU BIENFAISANT,
c. 3 a., en prose, Goldoni.
boronte Bouchet
Dulancour Harville
Dorval Talbot
Valère Métréire
l'i-ard Iloudeville
le laquais Alfred
Angélique Mmes Lafont
Mme Dalancour M. de Berg
Marton Bilhaut
1 , LES FAMILLES, '*
c. & a. en vers. E. Serret.
de Cerny Tisserant
Dubreuil Bouchet
César Pascal Pierron <'
Gusta, e Néroud 1;
Raoul Métréme
Pierre Lacroix
M°Mde Cerny M" M. Leroux ,
Mad Lépinet Grassau
Valentine Florence
Denise Bilhaut
CRISPIN RIVAL DE SON MAI-
TRE, c. l a., Lesage.
Oronte Grigny
Valère A. Collin
Labranche Boudéville
Crispin Tetrd
Orgon Talbot
Lisette mesd Bilhaut
Angélique Clanemont
mad Oronte Holbé
THEATRE-ITALIEN.
On commencera à 8 h.0|0
2' et 3e actes de : lm,,
SEMmAMtDE, op. 3 a.
Rogini.
Assur Belletti
Oroe Florcnza
IdroHO Guidotti
l'ombra di Nino Fortini
Arsaçe mesd Blscoitini
Semiramide S. Cruvelli
2* et 3* actes de :
1 LUCIA D1 LAMMERMOOR,
op.-ser. 3 a.
Donizetti.
IEdgardo Bettini ,
t Astbon Gnone
Raimondo { Florenza
Ar uro Picasso
Normanno
Li cia Mmes de Lagrange
Al lis. Dompierri
THÉ ATHE-LTRIQUE.
(OPÉRA-NATIONAL, )
On commencera à 6 h. 010.
LE COLIN-MAILLARD,
op.-^iom. 1 a.
Michel Carré, J .Verce, Hignard.
Léonidas 1 Gabel -
le baron Grignon
Casimir Leroy
Cyprien Bieval
Cotylédon Menjaud
Pelagie mesd Vallé
Colette Lurcena
Klorine oli C. Vadé
Brigite ..; Garnier
LES AMOURS DU DIABLE,
op.-feerie 4 a. 9 tabl.
: de Saint-Georges, Grisar.
l''redér'¡c---- - - Talion
Hnrtensius Leroy
Belzéuith Coulon
le giand-visir Grignon
Rjcaccio Juiica
Palcrnick Colson
l'huissier * Lacotte w
le Diable mesd Colson
Pliœbée Petit-Brlère
Lilia Renaud
Thérésine Vadé
Goth 0 Larcena
1 Danse par le corps de ballet.
TH. DU VAUDEVILLE.
On commencera à 7 b. 0 0.
DEUX CŒURS DE FEMME,
v. l a.. J. Arago.
le baron Léonce
Gaston L'orange
Jules Bastien
un domestique Hébert
fialirielle mesd Octave
Eléonore E. Chevalier
UN MARI EN CENT CINQUAN-
TE, v. 1 a., de Najac.
Job Delannoy
un domestique Hébert
Charlotte mesd Dupuis
Mlle Girveuse Chambéry
QUAND ON VEUT TUER SON
CHIEN, V, 1 a.
Th. Barrière, J. Lorin.
Bcrneret Huitinann
Raimond Félix
un domestique Iger
Hortense mesd Saint-Marc
Annette Werins
i
ON DEMANDE UN GOUVER-
NEUR, v. i a.
Decourcelle, Jaime fWs.
Frédéric Fc^hter
Benjamin Dtlanii8>
Edouard lagrange
Tiraoieon Allié
Duresncl Chambéry
Joseph Eugène R.
4 domestiques Bachelet
Ferdinand
Zelger
Lange
Valentine mesd Saint-Marc
Estelle E. Chevalier
Rosalio Fanny
TH. DES VARIETES.
On commencera à 6 h. 1 [2.
L AMI FRANÇOIS, V. 1 a.
Bourdois/ Celliot.
François Ch. Pérey
Léon Burguy
Emilie mesd V. Duclay
L'AMOUR, QTJÉ QXF C'EST
QU' ÇA, V. 1 a.
Clairville, Delacour, L. Thiboust
Pitou J,assagne
Toby 11. Alix
François Oulif
Blésinet mesd Scriwaneck
Suzanne Potel
Zeiline Freneix
Jacqireline Juliette
MICHEL PERltlN, V. 2 a.
Mélesville, Duveyrier.
Michel Perrin Bouffé
Fouché Mutée
Desauaois H. Alix
de Crussac Ca< hardy
Bernard D^nterny
un jeune homme Rhéal
un huissier Delière
un commis f , Charier
1 Thérèse1 mad V. Duclay
RICHE D'AMOUR, T. 1 a.
Duvert, Lauzanne.
Pingouin Arnal
Vergaville Leclère
Jules. Nanteuil
Duhamel Charrier
Germain Rhéal
le restaurateur Léopold
un garçon Edouard
Léo nie mesd Alice Ozy
Hermance Gabriellê
aTMKANEDBAMATNQ.
On commencera à 6 h. 1 [2
ESTELLE OU LE PÈRE Et LA
FILLE, v. 1 a. - Scribe.
Soligny Roger
Raymond Armand
Fumichen Villars
Renaud Bordier
Estelle mad de Rieux
PHILIBBRTE , e. 3 a.
Emile Aueiff
de Talmay Brossant
- r-e» i gant
de Chamaïaule Dupuis
Ravmond Lafontaine
d ^O>y,llivon Landrol
le notaire. Antonin
un valet Louis
Philiberte mesd Rose Chéri
Julie Figeac
la warquise Mêlante
LES AVOCATS, V. 3 a.
Dumanoir, Clairville.
Blésinet Geotiroy
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Au BUREAU DU JOURNALS
K,E (, RJ\NGE-B!. TELlÈRE, 1?.
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, I Un mois ~-ÏE~~
Trois mois. 9
Six mois. 18
t
t Le Journal est vendu tous les jours au*
: f', SprctaoJes et Concerts.
1
LE NOUVELLISTE
,.. JOUBNÂL M PA BIS.
1 L THÉATRE-LYIÜQUE.
Le * comique en un acte,
Le Colin Maillzrd, opéra comique en un acte,
parole S de MM- Michel Carré et Jules Verne,
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'e succès franc et de si bon aloi, est
la h pera cornique charmant et vraiment
I bnno école. Le libretto est très spiri-
"te 1')81, très amusant; l'intrigue en est
c les détails pleins de grace et
Uo a eheur, le dialogue étincelant, les situa-
tions s fort hibliement disposées pour le com-
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s ne représeute un des plus jolis sites du
1'0 de MpurJon. C'est là que trois couples
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après 11 autre Voici M. Léonidas; le fringant
Çtllse; puis Cyprien , un jeune
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IIOUl ce monde là va et vient, le front sou-
met d'un pas léger, sous les vertes allées
At épanouit cette aimable jeunesse.
toit¡ voici un nouveau visage, un joyeux
Panon, un homme enchanté de lui-
.Iarn, M. le baron de Laverdure. Il touche
c'nquantaine, mais il a bonne mine, il est
si content de vivre, il a un si grand fond de
gaîté, que vous diriez qu'il a vingt ans !
Et M. Casimir Bonneau 1 parlez-moi de
celui-là ! il apporte des vivres, car avec sa
sœur et ses nièces, il se fait un vrai plaisir
de dîner sur l'herbe.
Quant à sa sœur, Mlle Pélagie, la maîtresse
fleuriste, elle n'est pas encore lit, mais pa-
tience !
Que fait-on en attendant le festin ? On
joue au Colin-Maillard. C'est si gai, si joli au
milieu des bois !
C'est d'abord à Léonidas que l'on met le
bandeau, et, comme l'amour est aveugle, lé
hasard lui fait saisir, qui ? le baron de Laverl
dure! et vous entendez d'ici les sonores é-
clats de rire des jeunes filles !
Comme ils sont joyeux ces trois aimables
couples b rlS'ïrht lMhsmreiance, l'espérance et
la charmante folie de la'jëtmésse. Et pourtant
MIl Pélagie Bonneau ne veut pas marier ses
trois nièces qui soupirent en souriant pour Id
mariage. Pourquoi donc? Mlle Pélagie veut
absolument se marier avant elles, et une fois
mariée, elle les mariera.
A son tour, le baron de Laverdure ceint
le bandeau. Il a beau se tourner de côté et
d'autre, les trois fleuristes, vives et légères,
lui glissent dans les mains. Enfin , sa main
tient un bras : c'est Mlle Pélagie! Le baron de
Laverdure ôte son bandeau, et il reconnaît
cette demoiselle un peu mûre, mais encore
fraîche et très appétissante! Il lui a fait un
peu la cour autrefois, et ma foi ! elle lui plaît
plus que jamais et il l'épousera.$ 'U"1
Du moment que Mlle Pélagie deviendra ba-
ronne, elle n'a plus de raison pour empêcher
-i;:;lÍJ -
ses nièces de 1 imiter, et les rendez-vous du
bois aè Meudon finissent par un dénouement
des plus rare:;, quatre mariages.
Encore une fois, c'est là une pièce char-
mante, aux allures vives et légères, et sur ce
thème joyeux, M. Aristide Hignard a écrit
une musique d'une facilité merveilleuse,
pleine de gracieuses mélodies, une musique
étincelante de verve et d'esprit.
- Cette partition si aisée et si coulante, où
l'on a vivement applaudi surtout de ravis-
sans morceaux d'ensemble, est le début au
théâtre de M. Aristide Ilignard, jeune com-
positeur dont le coup d'essai a révélé le ta-
lent. La pièce a été interprétée avec beau-
coup d'entrain et les artistes ont bravement
enlevé le succès. Ce qu'il y a de remarqua-
ble, c'est qu'aucun des rôles ne domine les
autres, de sorte que fous les ai Listes ont pu
concourir au succès chaeun pour sa part.
Le Colin-Maillard est un délicieux lever
de rideau qui va accompagner de la façon la
plus heureuse le Roi des halles, dont la vogue
grandit a chaque représentation et le succès
est déjà populaire. On y applaudit chaque
soir Chollet, Laurent, Junca, Miles Guichard
et Garnier. (l
i DARTHENAY.
CHRONIQUE JUDICliIRE.
Théâtre du Cirque. — Loge gratuite.— M. Billion, di-
recteur du Cirque, contre M. Gallois, son prédé-
.cesseur.
En 18^6, M. Gallois céda la direction du
Cirque à la Société Mirecôurt et compagnie,
se réservant, pour lui et sa ramille, une loge
tf
de quatre places. La convention intervenue
à cet effet portait : « La présente concession
est personnelle et gratuite ; elle devra durer
tant qu'aura lieu l'exploitation par la so-
ciété. »
MM. Mirecourt, Morin, Pommier et com-
pagnie, ayant cédé l'exploitation du théâtre
à M. Meyer, tout en gardant la propriété de
l'immeuble, M. Meyer refusa à M. Gallois le
service de la loge, en se fondant sur ce que
la concession qui lui en avait été faite devait
seulement durer pendant l'exploitation com-
merciale du Cirque par la Société Mirecourt
et compagnie.
M. Gallois s'adressa aux Tribunaux, et la
cour, à la date du 5 février 1851, rendit un
arrêt qui décida que la concession devait du-
rer non-seulement pendant l'exploitation
commerciale du théâtre par Mirecourt et
compagnie, mais encore tant que cette so- *
ciété resterait propriétaire de l'immeuble. ►
Le 1er janvier 1853, la propriété du théâ-
tre du Cirque a passé des mains de la société
Mirecourt dans celles de M. Dejean et de la
marquise de Portes, et M. Billion, qui a suc-
cédé à M. Meyer dans la direction du théâtre,
refuse aujourd'hui à M. Gallois le service de
la loge dont il jouissait depuis 1846.
M. Billion a assigné M. Gallois devant le
tribunal de la Seine pour voir dire qu'il n'a-
vait plus aucun droit au service de la loge et
il a mis en cause les nouveaux propriétaires
de l'immeuble, M. Dejean et Mme la marquise
de Portes.
L'affaire est venue le 18 de ce mois à l'au-
dience de la 2e chambre présidée par M.
d'Herbelot.
PROGRAMME DES SPECTACLES.
\I"'tl)lI - FRANCAISE.
() Q Comtnencera à 7 h. 1 [2.
ltt ttON»!OMMK JADIS,
M j~ 1 a., Henii MUrger.
( Provost
, V3 Delaunay
tqltJline mal Fix
('AMAUAI>EUIE, C. 5 a.
h VI. Scribe.
: !le .'Irernont Samson -
et L. Monrose
Rn!, , Maillai t
» Md'?ll, l"'iir Mirecour
tV Higiual Got
Kll J '=!Ui(i Got
1 lel Acselme
tl I}l-:!Slève Guichard
kW ^ve Guichard
Clartl Castel
llgny Mathien
•Stvuf, '^eaux Bertin
S»?ac Fonte
b"alel Monte
aitt Tronchet
4 mesd Fix
Clbe .Favart
rlne Nitbaii
0|*fi'AA-ceMIQUE.
Il COtntnencera à 7 h. tJlfI;
1 t, ClIVNTKCSE VOILEE,
«p.-c. I a-
ÀVriv * et Leuven. V. Massé,
"ucz Jourdan
1 , .U,;
'1.
Perdican Bussine
l'alomita mesd Lefebvre
LA TONELU, op.-com. 2 a.
T. Sauvage, A. Thomas.
Manrlli Faure
Cariino Mocker
Beïinaem |™dUgalde
BettlDa
LES NOCES DE JEANNETTE,
op. -com. 1 a.
J. Barloier, M. Carré. V. V assé.
Jcav Couderc
Thomis Paiisoti
Petit-Pierre Lejeune
Jeannette imad F. Miolan
TH. DE L'ODÉON. 1
On commencera à 7 h. If2.
LK BOURRU BIENFAISANT,
c. 3 a., en prose, Goldoni.
boronte Bouchet
Dulancour Harville
Dorval Talbot
Valère Métréire
l'i-ard Iloudeville
le laquais Alfred
Angélique Mmes Lafont
Mme Dalancour M. de Berg
Marton Bilhaut
1 , LES FAMILLES, '*
c. & a. en vers. E. Serret.
de Cerny Tisserant
Dubreuil Bouchet
César Pascal Pierron <'
Gusta, e Néroud 1;
Raoul Métréme
Pierre Lacroix
M°Mde Cerny M" M. Leroux ,
Mad Lépinet Grassau
Valentine Florence
Denise Bilhaut
CRISPIN RIVAL DE SON MAI-
TRE, c. l a., Lesage.
Oronte Grigny
Valère A. Collin
Labranche Boudéville
Crispin Tetrd
Orgon Talbot
Lisette mesd Bilhaut
Angélique Clanemont
mad Oronte Holbé
THEATRE-ITALIEN.
On commencera à 8 h.0|0
2' et 3e actes de : lm,,
SEMmAMtDE, op. 3 a.
Rogini.
Assur Belletti
Oroe Florcnza
IdroHO Guidotti
l'ombra di Nino Fortini
Arsaçe mesd Blscoitini
Semiramide S. Cruvelli
2* et 3* actes de :
1 LUCIA D1 LAMMERMOOR,
op.-ser. 3 a.
Donizetti.
IEdgardo Bettini ,
t Astbon Gnone
Raimondo { Florenza
Ar uro Picasso
Normanno
Li cia Mmes de Lagrange
Al lis. Dompierri
THÉ ATHE-LTRIQUE.
(OPÉRA-NATIONAL, )
On commencera à 6 h. 010.
LE COLIN-MAILLARD,
op.-^iom. 1 a.
Michel Carré, J .Verce, Hignard.
Léonidas 1 Gabel -
le baron Grignon
Casimir Leroy
Cyprien Bieval
Cotylédon Menjaud
Pelagie mesd Vallé
Colette Lurcena
Klorine oli C. Vadé
Brigite ..; Garnier
LES AMOURS DU DIABLE,
op.-feerie 4 a. 9 tabl.
: de Saint-Georges, Grisar.
l''redér'¡c---- - - Talion
Hnrtensius Leroy
Belzéuith Coulon
le giand-visir Grignon
Rjcaccio Juiica
Palcrnick Colson
l'huissier * Lacotte w
le Diable mesd Colson
Pliœbée Petit-Brlère
Lilia Renaud
Thérésine Vadé
Goth 0 Larcena
1 Danse par le corps de ballet.
TH. DU VAUDEVILLE.
On commencera à 7 b. 0 0.
DEUX CŒURS DE FEMME,
v. l a.. J. Arago.
le baron Léonce
Gaston L'orange
Jules Bastien
un domestique Hébert
fialirielle mesd Octave
Eléonore E. Chevalier
UN MARI EN CENT CINQUAN-
TE, v. 1 a., de Najac.
Job Delannoy
un domestique Hébert
Charlotte mesd Dupuis
Mlle Girveuse Chambéry
QUAND ON VEUT TUER SON
CHIEN, V, 1 a.
Th. Barrière, J. Lorin.
Bcrneret Huitinann
Raimond Félix
un domestique Iger
Hortense mesd Saint-Marc
Annette Werins
i
ON DEMANDE UN GOUVER-
NEUR, v. i a.
Decourcelle, Jaime fWs.
Frédéric Fc^hter
Benjamin Dtlanii8>
Edouard lagrange
Tiraoieon Allié
Duresncl Chambéry
Joseph Eugène R.
4 domestiques Bachelet
Ferdinand
Zelger
Lange
Valentine mesd Saint-Marc
Estelle E. Chevalier
Rosalio Fanny
TH. DES VARIETES.
On commencera à 6 h. 1 [2.
L AMI FRANÇOIS, V. 1 a.
Bourdois/ Celliot.
François Ch. Pérey
Léon Burguy
Emilie mesd V. Duclay
L'AMOUR, QTJÉ QXF C'EST
QU' ÇA, V. 1 a.
Clairville, Delacour, L. Thiboust
Pitou J,assagne
Toby 11. Alix
François Oulif
Blésinet mesd Scriwaneck
Suzanne Potel
Zeiline Freneix
Jacqireline Juliette
MICHEL PERltlN, V. 2 a.
Mélesville, Duveyrier.
Michel Perrin Bouffé
Fouché Mutée
Desauaois H. Alix
de Crussac Ca< hardy
Bernard D^nterny
un jeune homme Rhéal
un huissier Delière
un commis f , Charier
1 Thérèse1 mad V. Duclay
RICHE D'AMOUR, T. 1 a.
Duvert, Lauzanne.
Pingouin Arnal
Vergaville Leclère
Jules. Nanteuil
Duhamel Charrier
Germain Rhéal
le restaurateur Léopold
un garçon Edouard
Léo nie mesd Alice Ozy
Hermance Gabriellê
aTMKANEDBAMATNQ.
On commencera à 6 h. 1 [2
ESTELLE OU LE PÈRE Et LA
FILLE, v. 1 a. - Scribe.
Soligny Roger
Raymond Armand
Fumichen Villars
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Estelle mad de Rieux
PHILIBBRTE , e. 3 a.
Emile Aueiff
de Talmay Brossant
- r-e» i gant
de Chamaïaule Dupuis
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d ^O>y,llivon Landrol
le notaire. Antonin
un valet Louis
Philiberte mesd Rose Chéri
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la warquise Mêlante
LES AVOCATS, V. 3 a.
Dumanoir, Clairville.
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