Presse et revues
16 pages
Titre : Le Monde illustré
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1877-04-07
Contributeur : Yriarte, Charles (1833-1898). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32818319d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 07 avril 1877 07 avril 1877
Description : 1877/04/07 (T40,A21,N1043). 1877/04/07 (T40,A21,N1043).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6384590h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, FOL-LC2-2943
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
1
224 LE -MONDE ILLUSTRE
CHARLES MARCHAL, peintre français, décédé. — (Phot. Bingham.)
1 1 <, t.
L Immaculée Conception. - Murillo de la vente de M. B. (16, 17, 18 avril.)
CHAULES MARC HAL
Le peintre Charles Marchai, dont les toiles ont pres-
que toujours trouvé le meilleur accueil auprès du pu-
blic, s'est suicidé samedi 31 mars, dans son atelier.
A sept heures, quand son domestique vint l'appeler
pour le dîner, il le trouva rasé de frais, étendu sur
son lit et la tempe droite perforée.
Avant de se donner la mort, M. Charles Marchai
avait eu le courage de tout ranger autour de lui.
Sur la cheminée était une carte avec quelques mots
à l'adresse d'un camarade qui lui avait prêté le revol-
ver avec lequel il s'est suifcidé, et plusieurs lettres adres-
sées à divers amis.
Charles Marchai était né à Paris; il n'avait pas en-
core cinquante ans.
Il avait peint surtout des tableaux reproduisant des
scènes alsaciennes pleines de naïveté et d'observation. On
se souvient encore du grand succès de la Foire aux
servantes; du Choral de Luther ; le. Soir et le Matin.
Pénélope et Phryné ont été beaucoup reproduits par la
gravure. Marchai avait obtenu des médailles en 186»',
1866 et 1873. C'est Marchai qui a peint les décors de
l'Ami Fritz, au Théâtre-Français.
On attribue ce suicide à un accès de découragement.
M. Charles Marchai se plaignait depuis quelque temps
à ses amis d'un affaiblissement de la vue.
Cette mort inattendue a causé une vive émotion dans
le monde des arts et des lettres, où Marchai était très-
connu et très-aimé; aussi toutes nos célébrités, pein-
tres, sculpteurs, critiques, auteurs, journalistes, tenant
à reLdre un dernier hommage à l'artiste et à l'homme
du monde si regretté, assislaient à ses obsèques, qui
avaient lieu mardi au cimetière Montmartre.
♦
LES GRANDES VENTES
Le mois d'avril 1877 fera date pour les amateurs. A
la vente de la collection du duc de Berwick et d'Albe,
succédera celle de M. B., une des belles galeries de
Londres. Cette vente aura lieu à l'hôtel Drouot, qui est
aujourd'hui la Bourse centrale des transactions de la
curiosité et de l'art, les 16, 17 et 18 avril.
La collection de M. B. marquait parmi celles de
Londres, si riches en trésors de tous genres. Elle occu-
pait de magnifiques salies, vastes et grandioses -comme
celles d'un musée, où les tableaux alternaient avec les
statues, où des vases en bronze et en porcelaine de haut
prix décoraient les divans et les encoignures. Aucun
lord d'Angleterre, aucun nabab de la finance ou de
l'industrie n'avait plus somptueusement logé ses
tableaux.
Parmi les nombreuses merveilles de cette richissime
collection, nous avons choisi la Conception de Murillo
que nous reproduisons ci-dessus. Cette toile appartient a
la seconde manière du grand maître espagnol, non pas
encore vaporeuse, mais assouplie déjà, et dégagée des
sèches accentuations de son premier style. La tête de la
Vierge est d'une grâce si émue qu'elle en est troublante;
la volupté s'y mêle à l'extase. Au bas du tableau, s'ébat-
tent ces beaux anges joyeux et ravis que Murillo dé-
roule en guirlandes, autour des triomphes de la Mère
de Dieu,
♦
HORMLTIII - BASSI - COU
JOURNAL LA MAISON DE CAMPAGNE
(DIX-HUITIÈME ANNEE)
Journal illustré des châteaux, des villas, des petites et grandes propriétés rurales
----cA>.-
INDICATION DES TRAVAUX DE JARDINAGE BT DES SEMIS, CHAQUE MOIS. — ARBORICULTURE. — CULTURE DU POTAGBR.
— SERRES CHAUDES ET TEMPÉRÉES. — DESCRIPTION DES FLEURS ET FRUITS NOUVEAUX. - PLANTES D'APPAR-
TEMENT. — SOINS A DONNER AUX ANIMAUX DOMESTIQUES POUR CHAQUE SAISON. — OISEAUX DE BASSE-COUR
ET DE VOLIÈRE.—ACCLIMATATION. —ABEILLES.—PISCICULTURE.—EMBELLISSEMENT DES JARDINS.—MODÈLBS DB
CONSTRUCTIONS CHAMPÊTRES.— PLANS DE JARDINS.—CONNAISSANCES UTILES.- RECETTES DE MENACE, ETC.
Parait tous les 15 jours: 16 pages et plusieur, gravuru sur bois par numéro, Un an, SEllE FRANCS.
DOUZE MAGNIFIQUES AQUARELLES par an, de plans de jardins, de villas, de basses-conrs, etc. etc.
TROIS PRIMES GRATUITES POUR L'ANNÉE 1877, RENDUES A DOMICILE FRANCO DE PORT
1* Mois d'octobre, novembre, et de décembre, gratuitement; 20uo joli couteaa de jardinage à 3 lames : écussonnoir,
greffoir et serpette, ou au choix, un joli sécateur en acier poli, pour dames; 3° 15 paquets de graines de fleurs ou de
légumes nouveaux. — Envoyer un mandat-poste de 16 fr. (plus un franc pour le port des primes) à M. Édouard
La FORT, Directeur du Journal, 233, r. du Faubonrg-St-Honoré, à Paris. — (Pour les États de l'Europe, 18 francII,)
Prière d'indiquer, en adressant l'abonnement, dans quel journal on a lu cette annonce.
Nous recommandons particulièrement les Déjeuners
du Grand-Hôtel : 4 fr., vin, café et liqueurs compris.
Diners de la Table d'hôte à 6 fr., vin compris.
Cette table d'hôte est la mieux servie de Paris. Les
personnes qui n'habitent pas le Grand-Hôtel sont admi-
ses à ces deux tables.
Ont deviné le dernier rébus : 1 OEdipe du café de l'Uni-
vers, au Mans; Léontine Lesourd; café de la Bourse, à
Valenciennes; Officine-Club, à Toulon; cercle d'Amplepuis;
Chantard, à Saint-Denis; Paul Wilhélem, à Chaumont;
Bressard, à Orléans; cercle littéraire de Charroux.
Voir les solutions a'éclucs à la page 219.
EXPLICATION DU DERNIER RÉBUS :
La réunion des puissances occidentales n'a pas réUssi
près de la Porte. .--;::.
Le directeur-gérant : PAUL DALLOZ,
PARIS, - IMPRIMERIE A. BOURDILLIAT, 13, QUAI VOLTAIR"
224 LE -MONDE ILLUSTRE
CHARLES MARCHAL, peintre français, décédé. — (Phot. Bingham.)
1 1 <, t.
L Immaculée Conception. - Murillo de la vente de M. B. (16, 17, 18 avril.)
CHAULES MARC HAL
Le peintre Charles Marchai, dont les toiles ont pres-
que toujours trouvé le meilleur accueil auprès du pu-
blic, s'est suicidé samedi 31 mars, dans son atelier.
A sept heures, quand son domestique vint l'appeler
pour le dîner, il le trouva rasé de frais, étendu sur
son lit et la tempe droite perforée.
Avant de se donner la mort, M. Charles Marchai
avait eu le courage de tout ranger autour de lui.
Sur la cheminée était une carte avec quelques mots
à l'adresse d'un camarade qui lui avait prêté le revol-
ver avec lequel il s'est suifcidé, et plusieurs lettres adres-
sées à divers amis.
Charles Marchai était né à Paris; il n'avait pas en-
core cinquante ans.
Il avait peint surtout des tableaux reproduisant des
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se souvient encore du grand succès de la Foire aux
servantes; du Choral de Luther ; le. Soir et le Matin.
Pénélope et Phryné ont été beaucoup reproduits par la
gravure. Marchai avait obtenu des médailles en 186»',
1866 et 1873. C'est Marchai qui a peint les décors de
l'Ami Fritz, au Théâtre-Français.
On attribue ce suicide à un accès de découragement.
M. Charles Marchai se plaignait depuis quelque temps
à ses amis d'un affaiblissement de la vue.
Cette mort inattendue a causé une vive émotion dans
le monde des arts et des lettres, où Marchai était très-
connu et très-aimé; aussi toutes nos célébrités, pein-
tres, sculpteurs, critiques, auteurs, journalistes, tenant
à reLdre un dernier hommage à l'artiste et à l'homme
du monde si regretté, assislaient à ses obsèques, qui
avaient lieu mardi au cimetière Montmartre.
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LES GRANDES VENTES
Le mois d'avril 1877 fera date pour les amateurs. A
la vente de la collection du duc de Berwick et d'Albe,
succédera celle de M. B., une des belles galeries de
Londres. Cette vente aura lieu à l'hôtel Drouot, qui est
aujourd'hui la Bourse centrale des transactions de la
curiosité et de l'art, les 16, 17 et 18 avril.
La collection de M. B. marquait parmi celles de
Londres, si riches en trésors de tous genres. Elle occu-
pait de magnifiques salies, vastes et grandioses -comme
celles d'un musée, où les tableaux alternaient avec les
statues, où des vases en bronze et en porcelaine de haut
prix décoraient les divans et les encoignures. Aucun
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l'industrie n'avait plus somptueusement logé ses
tableaux.
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que nous reproduisons ci-dessus. Cette toile appartient a
la seconde manière du grand maître espagnol, non pas
encore vaporeuse, mais assouplie déjà, et dégagée des
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Vierge est d'une grâce si émue qu'elle en est troublante;
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♦
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