Titre : La Science pittoresque : journal hebdomadaire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-06-21
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34444428w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3962 Nombre total de vues : 3962
Description : 21 juin 1866 21 juin 1866
Description : 1866/06/21 (A1,SER2,N25). 1866/06/21 (A1,SER2,N25).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63839072
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-4639
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
389 390
3ier un simple plateau à l'extrémité d'un axe horizontal. Il isola
tles coussins sur des colonnes de verre de chaque côté de
Taxe horizontal et recueillit ainsi de l'électricité positive ou
négative, à l'aide d'un conducteur à deux branches, lié au
xonducteur principal, et qu'on pouvait tourner, soit vers le
coussin, soit vers le plateau ; tandis qu'un autre conducteur
pouvait, derrière le plateau, être placé de la même façon, de
manière à s'ajouter au coussin ou à décharger l'électricité
développée sur le verre (fig. 2, page précédente).
Dans d'autres dispositions, on n'emploie qu'une paire de
coussins avec un conducteur immédiatement opposé. Le grand
plateau employé à l'Institution royale polytechnique, à Re-
jent-Street, à Londres, est monté de cette façon. Il a 21 dé-
cimètres de diamètre, une petite machine à vapeur le fait
tourner et sa puissance est énorme.
Fig. 3.
On peut employer l'appareil ci-dessus (fig. 3), qui est dis-
posé de manière à éviter toute difficulté dans l'emploi du pla-
eau de verre pour recueillir l'électricité positive et l'électri-
cité négative. Dans ce mode de construction, le plateau est
bonté sur un axe métallique supporté par deux barres trans-
versales d'acajou qui reposent sur quatre colonnes verticales
du même bois, c, ri, e, f, comme on le voit sur la figure. Ces
colonnes s'appuient sur un fort cadre rectangulaire, deux de-
vant et deux derrière le plateau, ce qui constitue une base
solide. Les coussins Aa et Bb sont placés de chaque côté et
isolés sur de fortes colonnes de verre Un conducteur mé-
tallique Pi à deux branches, placé dans une position verticale
len avant de la monture, est maintenu par un gros tube de
verre, tandis qu'un conducteur curviligne AnB, passant der-
rière le plateau, réunit les coussins et forme le conducteur
négatif.
On fait tourner le plateau à l'aide de la manivelle V, faite
l'un fort tube de verre, et le tout est supporté par quatre
pieds sur un second châssis rectangulaire, muni de trois vis
salantes SSS pour mettre l'axe horizontal et consolider l'ap-
pareil. Avec un plateau de 6 à 9 décimètres de diamètre, le"
Ipouvoir de la machine est considérable.
Cette disposition a été proposée par l'auteur dès 1819, et a
lionné de bons résultats.
SNow-HARRIS.
[Traduction de M. Garnault.)
LA SEMAINE SCIENTIFIQUE
ET INDUSTRIELLE.
Le nouveau livre de M. Chevreul fhommB comparé aux anges
d aux archanges; l'orthodoxie ; jugement sur Bossuet; la jardinique.
- M. Ch. Sainte-Claire-Devillfi : variations de la température. - Le
'choléra.- Danger des machines à coudre.
M. Chevreul a présenté à l'Académie des scienees le pre-
mier volume de son Histoire des connaissances chimiques. La
publication de cette œuvre magistrale devait être un événement
pour la science; malheureusement,,si nous devons nous en
rapporter au jugement que porte sur cette œuvre un chimiste
distingué de Bruxelles, l'Histoire dès connaissances chimiques
donnerait lieu à des déceptions dans le monde scientifique.
Ainsi M. Chevreul se serait trop attaché au titre spécial de
son premier volume : « Connexion des sciences du domaine
de la philosophie naturelle, exposées conformément à la
méthode a posteriori expérimentale, sous le double rapport
de l'analyse et de la synthèse. » Le doyen des chimistes aurait
trop cédé à l'amour de la recherche de l'abstrait et du concret :
il serait question de toute chose dans son livre, de orrvni re sci-
bili, mais ce ne serait réellement que la chimie qui aurait été
oubliée par l'auteur.
Nous n'avons pas encore le livre de M. Chevreul sous les
yeux, et nous ne le connaissons que par l'analyse, ou,
pour mieux dire, par la note du Chimiste de Bruxelles; mais
nous sommes vraiment étonné qu'on puisse dire après avoir
lu le livre : « Nous avons trouvé bien des choses dans l'ou-
vrage de M. Chevreul, excepté ce qui se rapporte aux progrès
de la chimie. On y rencontre des dissertations sur les êtres
vivants et leurs classifications, un traité de philosophie natu-
relle et une étude sur l'abstraction considérée relativement
;iux beaux-arts et aux belles-lettres. »
Nous sommes étonné aussi de la banalité des exemples ou
des faits signalés, et nous nous demandons si c'est bien dans
la Philosophie naturelle dè M. Chevreul que nous devions
lire :
« Le sel cause une saveur salée, le sucre une saveur sucrée,
l'huile volatile du rosier cause la sensation de l'odeur de
la rose.
« Quelle idée me fais-je de l'intelligence de l'homme?
La voici : elle est grande si on compare l'homme aux animaux,
elle est faible si on le compare à un être supérieur, comme
Dieu, un archange, un ange.» (Nous citons d'après le Chimiste
qui indique la page 233, car nous répétons que nous n'avons
pas l'ouvrage sous les yeux).
Nous avouons que pour un savant qui professe un respect
aussi profond que M. Chevreul pour la méthode expérimen-
tale, nous ne comprenons guère le rôle que les anges et les
archanges viennent jouer dans une étude de l'intelligence
humaine.
Il est vrai que M. Chevreul nous préparait d'autres sur-
prises : à propos de l'histoire de la chimie, il a parlé de cré-
dulité, de foi, d'orlhodoxie, d'imagination, et nous notons le
passage suivant qui, a priori, pourrait conduire fort loin.
« Le raisonnement dominant, dit M. Chevreul, conduit au
protestantisme et au déisme, et, s'il est prédominant, au pyr-
ronisme et à l'athéisme même. » (Page 329.)
Nous sommes loin, on le voit, des anges et des archanges;
aussi M. Chevreul se hâte-t-il d'ajouter,—pouvons-nous dire
a posteriori ? — « Qu'on ne conclue pas de ce que je viens de
dire qu'à mon sens il y a progrès au point de vue de la raison
en allant de l'orthodoxie au protestantisme, et que, dès lors,
le protestant dépasserait l'orthodoxe en raison ; mon opinion
n'çst pas telle. »
3ier un simple plateau à l'extrémité d'un axe horizontal. Il isola
tles coussins sur des colonnes de verre de chaque côté de
Taxe horizontal et recueillit ainsi de l'électricité positive ou
négative, à l'aide d'un conducteur à deux branches, lié au
xonducteur principal, et qu'on pouvait tourner, soit vers le
coussin, soit vers le plateau ; tandis qu'un autre conducteur
pouvait, derrière le plateau, être placé de la même façon, de
manière à s'ajouter au coussin ou à décharger l'électricité
développée sur le verre (fig. 2, page précédente).
Dans d'autres dispositions, on n'emploie qu'une paire de
coussins avec un conducteur immédiatement opposé. Le grand
plateau employé à l'Institution royale polytechnique, à Re-
jent-Street, à Londres, est monté de cette façon. Il a 21 dé-
cimètres de diamètre, une petite machine à vapeur le fait
tourner et sa puissance est énorme.
Fig. 3.
On peut employer l'appareil ci-dessus (fig. 3), qui est dis-
posé de manière à éviter toute difficulté dans l'emploi du pla-
eau de verre pour recueillir l'électricité positive et l'électri-
cité négative. Dans ce mode de construction, le plateau est
bonté sur un axe métallique supporté par deux barres trans-
versales d'acajou qui reposent sur quatre colonnes verticales
du même bois, c, ri, e, f, comme on le voit sur la figure. Ces
colonnes s'appuient sur un fort cadre rectangulaire, deux de-
vant et deux derrière le plateau, ce qui constitue une base
solide. Les coussins Aa et Bb sont placés de chaque côté et
isolés sur de fortes colonnes de verre Un conducteur mé-
tallique Pi à deux branches, placé dans une position verticale
len avant de la monture, est maintenu par un gros tube de
verre, tandis qu'un conducteur curviligne AnB, passant der-
rière le plateau, réunit les coussins et forme le conducteur
négatif.
On fait tourner le plateau à l'aide de la manivelle V, faite
l'un fort tube de verre, et le tout est supporté par quatre
pieds sur un second châssis rectangulaire, muni de trois vis
salantes SSS pour mettre l'axe horizontal et consolider l'ap-
pareil. Avec un plateau de 6 à 9 décimètres de diamètre, le"
Ipouvoir de la machine est considérable.
Cette disposition a été proposée par l'auteur dès 1819, et a
lionné de bons résultats.
SNow-HARRIS.
[Traduction de M. Garnault.)
LA SEMAINE SCIENTIFIQUE
ET INDUSTRIELLE.
Le nouveau livre de M. Chevreul fhommB comparé aux anges
d aux archanges; l'orthodoxie ; jugement sur Bossuet; la jardinique.
- M. Ch. Sainte-Claire-Devillfi : variations de la température. - Le
'choléra.- Danger des machines à coudre.
M. Chevreul a présenté à l'Académie des scienees le pre-
mier volume de son Histoire des connaissances chimiques. La
publication de cette œuvre magistrale devait être un événement
pour la science; malheureusement,,si nous devons nous en
rapporter au jugement que porte sur cette œuvre un chimiste
distingué de Bruxelles, l'Histoire dès connaissances chimiques
donnerait lieu à des déceptions dans le monde scientifique.
Ainsi M. Chevreul se serait trop attaché au titre spécial de
son premier volume : « Connexion des sciences du domaine
de la philosophie naturelle, exposées conformément à la
méthode a posteriori expérimentale, sous le double rapport
de l'analyse et de la synthèse. » Le doyen des chimistes aurait
trop cédé à l'amour de la recherche de l'abstrait et du concret :
il serait question de toute chose dans son livre, de orrvni re sci-
bili, mais ce ne serait réellement que la chimie qui aurait été
oubliée par l'auteur.
Nous n'avons pas encore le livre de M. Chevreul sous les
yeux, et nous ne le connaissons que par l'analyse, ou,
pour mieux dire, par la note du Chimiste de Bruxelles; mais
nous sommes vraiment étonné qu'on puisse dire après avoir
lu le livre : « Nous avons trouvé bien des choses dans l'ou-
vrage de M. Chevreul, excepté ce qui se rapporte aux progrès
de la chimie. On y rencontre des dissertations sur les êtres
vivants et leurs classifications, un traité de philosophie natu-
relle et une étude sur l'abstraction considérée relativement
;iux beaux-arts et aux belles-lettres. »
Nous sommes étonné aussi de la banalité des exemples ou
des faits signalés, et nous nous demandons si c'est bien dans
la Philosophie naturelle dè M. Chevreul que nous devions
lire :
« Le sel cause une saveur salée, le sucre une saveur sucrée,
l'huile volatile du rosier cause la sensation de l'odeur de
la rose.
« Quelle idée me fais-je de l'intelligence de l'homme?
La voici : elle est grande si on compare l'homme aux animaux,
elle est faible si on le compare à un être supérieur, comme
Dieu, un archange, un ange.» (Nous citons d'après le Chimiste
qui indique la page 233, car nous répétons que nous n'avons
pas l'ouvrage sous les yeux).
Nous avouons que pour un savant qui professe un respect
aussi profond que M. Chevreul pour la méthode expérimen-
tale, nous ne comprenons guère le rôle que les anges et les
archanges viennent jouer dans une étude de l'intelligence
humaine.
Il est vrai que M. Chevreul nous préparait d'autres sur-
prises : à propos de l'histoire de la chimie, il a parlé de cré-
dulité, de foi, d'orlhodoxie, d'imagination, et nous notons le
passage suivant qui, a priori, pourrait conduire fort loin.
« Le raisonnement dominant, dit M. Chevreul, conduit au
protestantisme et au déisme, et, s'il est prédominant, au pyr-
ronisme et à l'athéisme même. » (Page 329.)
Nous sommes loin, on le voit, des anges et des archanges;
aussi M. Chevreul se hâte-t-il d'ajouter,—pouvons-nous dire
a posteriori ? — « Qu'on ne conclue pas de ce que je viens de
dire qu'à mon sens il y a progrès au point de vue de la raison
en allant de l'orthodoxie au protestantisme, et que, dès lors,
le protestant dépasserait l'orthodoxe en raison ; mon opinion
n'çst pas telle. »
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