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- TABLE DES MATIERES.
- .......... Page(s) .......... V
- CHAPITRE PRÉLIMINAIRE
- CHAPITRE I
- .......... Page(s) .......... 11
- CHAPITRE II
- .......... Page(s) .......... 30
- CHAPITRE III
- CHAPITRE IV
- .......... Page(s) .......... 116
- CHAPITRE V
- CHAPITRE VI
- CHAPITRE VII
- .......... Page(s) .......... 327
- CHAPITRE VIII
- .......... Page(s) .......... 445
- Pour la table des noms propres et l'index bibliographique voir à la fin du second volume.
L'AGONIE. — LA MORT 571
des 48 sections) arrête, d'après la délibération de l'assemblée
permanente de la section des sans-culottes (du 4 septembre), que
les sieurs Gilbert Petit, Nicolas Guy, Michel Lepage et Pierre-
Henri Gorsin auront 48 livres pour -eux quatre, pour des travaux
auxquels ils se sont livrés chacun pendant deux jours1 ». Et pour
jamais, confondus avec une masse d'ossements et dans un empla-
cement incertain, nos Nicolaïtes dorment leur dernier sommeil.
Le lendemain, ironie féroce, au rapport journalier de la première
légion de la garde nationale, qui était chargée de la sécurité
dans le quartier Saint-Victor, on pouvait lire cette mention laco-
nique : « Rien de nouveau2 ».
1. L'arrêté de l'Assemblée était ainsi conçu : « Sur la réquisition des sieurs
Gilbert, Petit, etc., qui ont été employés à l'expédition des prêtres de Saint-
Firmin et autres pendant deux jours. ». Mortimer op. cit. III, p. 523 sqq. et
quelques autres en ont conclu qu'il ne s'agit pas seulement de l'enlèvement des
cadavres, mais aussi du meurtre. Leur raisonnement ne nous a pas convaincu
quoiqu'il soit fort possible que ces quatre individus aient accompli la double
besogne.
2. A. N. F' 4426. La deuxième légion est plus cyniquement explicite :
« Une foule de gens armés s'est portée cette nuit dans les prisons et a fait
justice des malveillants de la journée du 10 ».
Probablement au soir de cette journée da 3 septembre, Saint-Firmin, ce-
pendant, rendait à la vie deux malheureux, Laurent et Adam. Ils étaient res-
tés « cachés dans un faux-grenier pendant qu'on égorgeait et furent mis en liberté
non sans peine longtemps après la retraite des tueurs ». (Souvenirs, etc. —
D'après le Journal des Débats, 15 juillet 1819, (Cf. Martyrs de septembre, Mgr
de. Teil, 1903. Desclée, p. 8), « Laurent caché dans un grenier fermé par une
soupape, sur laquelle il eut la présence d'esprit de s'asseoir, (il) trompa ainsi les
recherches des assassins; il y resta quarante-huit heures ». Il descendit plus
mort que vif et grâce à un perruquier de la rue Saint-Victor, il fut « réclamé
par la section du Panthéon » à qui il fut remis (B. N. f. 6574). — Adam
(lazariste) fut réclamé par le sieur Vallée et les commissaires remirent à
ce soldat le sieur « Bernard Adam prêtre échappé à la juste indignation
du peuple »; 6 septembre. — lbid., p. 73.
Un troisième échappé fut Magnelin, ivicaire de l'église Saint-Hippolyte.
On le découvrit plus mort que vif le 4 septembre au soir. « Dans les listes i]
est mentionné comme mis en liberté par délibération de l'assemblée générale
le 7 septembre 1792 ». Cf. A. N. D. XLII 5. Il habitait le no 1 du petit
corridor au quatrième étage du bâtiment neuf. Il jievint plus tard curé de
Neuilly, et mourut le 17 février 1811 à 81 ans. Cf. Bref du diocèse de Paris,
1812.
des 48 sections) arrête, d'après la délibération de l'assemblée
permanente de la section des sans-culottes (du 4 septembre), que
les sieurs Gilbert Petit, Nicolas Guy, Michel Lepage et Pierre-
Henri Gorsin auront 48 livres pour -eux quatre, pour des travaux
auxquels ils se sont livrés chacun pendant deux jours1 ». Et pour
jamais, confondus avec une masse d'ossements et dans un empla-
cement incertain, nos Nicolaïtes dorment leur dernier sommeil.
Le lendemain, ironie féroce, au rapport journalier de la première
légion de la garde nationale, qui était chargée de la sécurité
dans le quartier Saint-Victor, on pouvait lire cette mention laco-
nique : « Rien de nouveau2 ».
1. L'arrêté de l'Assemblée était ainsi conçu : « Sur la réquisition des sieurs
Gilbert, Petit, etc., qui ont été employés à l'expédition des prêtres de Saint-
Firmin et autres pendant deux jours. ». Mortimer op. cit. III, p. 523 sqq. et
quelques autres en ont conclu qu'il ne s'agit pas seulement de l'enlèvement des
cadavres, mais aussi du meurtre. Leur raisonnement ne nous a pas convaincu
quoiqu'il soit fort possible que ces quatre individus aient accompli la double
besogne.
2. A. N. F' 4426. La deuxième légion est plus cyniquement explicite :
« Une foule de gens armés s'est portée cette nuit dans les prisons et a fait
justice des malveillants de la journée du 10 ».
Probablement au soir de cette journée da 3 septembre, Saint-Firmin, ce-
pendant, rendait à la vie deux malheureux, Laurent et Adam. Ils étaient res-
tés « cachés dans un faux-grenier pendant qu'on égorgeait et furent mis en liberté
non sans peine longtemps après la retraite des tueurs ». (Souvenirs, etc. —
D'après le Journal des Débats, 15 juillet 1819, (Cf. Martyrs de septembre, Mgr
de. Teil, 1903. Desclée, p. 8), « Laurent caché dans un grenier fermé par une
soupape, sur laquelle il eut la présence d'esprit de s'asseoir, (il) trompa ainsi les
recherches des assassins; il y resta quarante-huit heures ». Il descendit plus
mort que vif et grâce à un perruquier de la rue Saint-Victor, il fut « réclamé
par la section du Panthéon » à qui il fut remis (B. N. f. 6574). — Adam
(lazariste) fut réclamé par le sieur Vallée et les commissaires remirent à
ce soldat le sieur « Bernard Adam prêtre échappé à la juste indignation
du peuple »; 6 septembre. — lbid., p. 73.
Un troisième échappé fut Magnelin, ivicaire de l'église Saint-Hippolyte.
On le découvrit plus mort que vif le 4 septembre au soir. « Dans les listes i]
est mentionné comme mis en liberté par délibération de l'assemblée générale
le 7 septembre 1792 ». Cf. A. N. D. XLII 5. Il habitait le no 1 du petit
corridor au quatrième étage du bâtiment neuf. Il jievint plus tard curé de
Neuilly, et mourut le 17 février 1811 à 81 ans. Cf. Bref du diocèse de Paris,
1812.
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