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- TABLE DES MATIERES.
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- CHAPITRE PRÉLIMINAIRE
- CHAPITRE I
- .......... Page(s) .......... 11
- CHAPITRE II
- .......... Page(s) .......... 30
- CHAPITRE III
- CHAPITRE IV
- .......... Page(s) .......... 116
- CHAPITRE V
- CHAPITRE VI
- CHAPITRE VII
- .......... Page(s) .......... 327
- CHAPITRE VIII
- .......... Page(s) .......... 445
- Pour la table des noms propres et l'index bibliographique voir à la fin du second volume.
508 HISTOIRE DU SÉMINAIRE DE SAINT-NICOLAS DU CHARDONNET
Sans aucun doute, Hure continua son ministère, mais nous ne
savons pas exactement dans quelles conditions et le registre d'ac-
tes rédigés par lui ne commence qu'en 17951.
Une question désormais se posait qui touchait plus directement
La Communauté. Comment pourrait-elle vaquer à ses exercices de
piété, comment ses membres réussiraient-ils particulièrement à
dire la messe? Continuèrent-ils à dire des messes basses dans
l'église Saint-Nicolas comme la constitution civile le permettait,
puisque la messe basse n'était pas réputée fonction publique?
Leur curé constitutionnel leur en accorda-t-il la faculté? Nous le
croyons assez difficilement, s'il nous est permis de l'inférer de sa
conduite ultérieure. Dire la messe dans les chambres n'était guère
possible à Saint-Nicolas après l'enlèvement de l'argenterie et la
mise sous scellés des armoires contenant tout ce qui pouvait ser-
vir à la célébration du culte. Il restait la ressource des couvents
voisins et spécialement des Miramiones et peut-être de la cha-
pelle des galériens. Mais elle était précaire et on le vit bien dès
le jeudi 7 avril. Les Miramiones avaient, le dimanche précédent,
fort mal reçu Brongniart qui était allé rendre sa visite pastorale,
aussitôt, son installation faite. Il s'en plaignit amèrement et ses
paroissiennes, pour les punir de cet outrage, investirent de toutes
parts la maison. « On y a trouvé, dit un factum, l'ancien curé ve-
nant d'y faire l'office, accompagné de quantité de séminaristes.
On a découvert des portes de derrière. on les a gardées pour que
personne n'en sortît afin que tous ceux qui étaient dedans prêtas-
sent le serment ou sinon le fouet 2 ». Grâce à l'arrivée de la
cavalerie, de la garde nationale et de la municipalité, cette der-
nière humiliation leur fut épargnée, mais ces dames n'y échap-
pèrent pas le samedi suivant (9 avril3).
Le Conseil municipal fit semblant de s'émouvoir et porta un
double arrêt, l'un servant de contrepoids à l'autre. Par le pre-
mier, il était « fait défense à toutes personnes de s'attrouper
devant les maisons et églises des communautés religieuses et de
commettre aucun excès contre qui que ce soit4 ». Par le deuxième,
1. Archives de la (paroisse St-N. d. C.
2. Cf. B. N. Ld 4/7113, in-12 et Ld 39/5505, m-8°.
3. Trois Miramiones cédèrent à la peur et prêtèrent le serment. Les autres res-
tèrent fidèles.
- - -. L_-
4. Remarquez qu'aucune mesure de répression judiciaire n'est prise contre
Les délits du 7 et du 9 avril.
Sans aucun doute, Hure continua son ministère, mais nous ne
savons pas exactement dans quelles conditions et le registre d'ac-
tes rédigés par lui ne commence qu'en 17951.
Une question désormais se posait qui touchait plus directement
La Communauté. Comment pourrait-elle vaquer à ses exercices de
piété, comment ses membres réussiraient-ils particulièrement à
dire la messe? Continuèrent-ils à dire des messes basses dans
l'église Saint-Nicolas comme la constitution civile le permettait,
puisque la messe basse n'était pas réputée fonction publique?
Leur curé constitutionnel leur en accorda-t-il la faculté? Nous le
croyons assez difficilement, s'il nous est permis de l'inférer de sa
conduite ultérieure. Dire la messe dans les chambres n'était guère
possible à Saint-Nicolas après l'enlèvement de l'argenterie et la
mise sous scellés des armoires contenant tout ce qui pouvait ser-
vir à la célébration du culte. Il restait la ressource des couvents
voisins et spécialement des Miramiones et peut-être de la cha-
pelle des galériens. Mais elle était précaire et on le vit bien dès
le jeudi 7 avril. Les Miramiones avaient, le dimanche précédent,
fort mal reçu Brongniart qui était allé rendre sa visite pastorale,
aussitôt, son installation faite. Il s'en plaignit amèrement et ses
paroissiennes, pour les punir de cet outrage, investirent de toutes
parts la maison. « On y a trouvé, dit un factum, l'ancien curé ve-
nant d'y faire l'office, accompagné de quantité de séminaristes.
On a découvert des portes de derrière. on les a gardées pour que
personne n'en sortît afin que tous ceux qui étaient dedans prêtas-
sent le serment ou sinon le fouet 2 ». Grâce à l'arrivée de la
cavalerie, de la garde nationale et de la municipalité, cette der-
nière humiliation leur fut épargnée, mais ces dames n'y échap-
pèrent pas le samedi suivant (9 avril3).
Le Conseil municipal fit semblant de s'émouvoir et porta un
double arrêt, l'un servant de contrepoids à l'autre. Par le pre-
mier, il était « fait défense à toutes personnes de s'attrouper
devant les maisons et églises des communautés religieuses et de
commettre aucun excès contre qui que ce soit4 ». Par le deuxième,
1. Archives de la (paroisse St-N. d. C.
2. Cf. B. N. Ld 4/7113, in-12 et Ld 39/5505, m-8°.
3. Trois Miramiones cédèrent à la peur et prêtèrent le serment. Les autres res-
tèrent fidèles.
- - -. L_-
4. Remarquez qu'aucune mesure de répression judiciaire n'est prise contre
Les délits du 7 et du 9 avril.
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