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- TABLE DES MATIERES.
- .......... Page(s) .......... V
- CHAPITRE PRÉLIMINAIRE
- CHAPITRE I
- .......... Page(s) .......... 11
- CHAPITRE II
- .......... Page(s) .......... 30
- CHAPITRE III
- CHAPITRE IV
- .......... Page(s) .......... 116
- CHAPITRE V
- CHAPITRE VI
- CHAPITRE VII
- .......... Page(s) .......... 327
- CHAPITRE VIII
- .......... Page(s) .......... 445
- Pour la table des noms propres et l'index bibliographique voir à la fin du second volume.
PLEIN DÉVELOPPEMENT 441
bien profiter de ses avantages. Il dirige le procès au criminel.
Tous les séminaristes comparaissent vers les 14 et 15 décembre
devant le lieutenant. Un d'entre eux, Terrien, a vu Bécret apporter
les burettes sur la crédence quelques minutes avant la Messe;
un autre aurait rencontré l'inculpé remontant dans sa chambre
au moment où lui-même descendait pour assister à l'office. Puis
on rappelle des propos antérieurs et compromettants. Bécret et
Le Cerf auraient à plusieurs reprises parlé de leur supérieur en
termes méprisants et menaçants. Le Cerf aurait dit « qu'il était
barré par le sieur Andrieux, pour parvenir aux ordres » et au-
rait « désiré que le feu prît à la chambre dudit supérieur pourvu
qu'il fût brûlé seul ou qu'il fût empoisonné ». Les témoins ne
sont pas tous du séminaire. Il en est de la ville. On peut se
figurer tout le bruit qui se fait autour de cette cause, où le mys-
tère s'ajoute à l'odieux. Enfin, la conviction du lieutenant crimi-
nel s'établit. C'est Bécret le coupable, et Le Cerf est probablement
le complice chargé de faire le guet. Pour ce dernier, il n'y a guère
que, des présomptions et on peut attendre, mais il est bon de s'as-
surer de la personne de Bécret.
Une ordonnance de perquisition et de prise de corps est lancée.
Le 15 décembre, à sept heures de relevée, Charpentier, premier
huissier audiencier, arrive avec le capitaine-lieutenant de maré-
chaussée et sa brigade, pour arrêter Bécret. Trois cavaliers sont
placés aux trois portes extérieures du séminaire. L'huissier de-
mande si Bécret est au séminaire; le directeur Lanier répond
qu'il ne l'a point vu depuis six heures de relevée, et que le
séminariste s'est absenté du bréviaire. L'huissier dépité, pénètre
dans l'établissement, entre dans le réfectoire et fait l'appel. Vingt-
quatre séminaristes répondent, mais Bécret n'est pas là. Fure-
teur, Charpentier observe que le couvert de l'inculpé n'a pas été
mis et en fait la remarque; « c'est que, puisqu'il n'est pas là,
son couvert ne doit pas être mis ». L'huissier soupçonne qu'on
veut faire évader Bécret. Il place une sentinelle à la porte du
réfectoire, consigne tous les séminaristes, adresse une réquisi-
tion de lui prêter main-forte au commandant du régiment en
quartier à Laon. Dix-huit cavaliers renforcent la petite troupe.
On les place à l'intérieur et à l'extérieur du séminaire : puis
s'exercent les perquisitions en commençant par la chambre de
Bécret, sans omettre celle du chanoine Baukaine, oncle de l'ac-
bien profiter de ses avantages. Il dirige le procès au criminel.
Tous les séminaristes comparaissent vers les 14 et 15 décembre
devant le lieutenant. Un d'entre eux, Terrien, a vu Bécret apporter
les burettes sur la crédence quelques minutes avant la Messe;
un autre aurait rencontré l'inculpé remontant dans sa chambre
au moment où lui-même descendait pour assister à l'office. Puis
on rappelle des propos antérieurs et compromettants. Bécret et
Le Cerf auraient à plusieurs reprises parlé de leur supérieur en
termes méprisants et menaçants. Le Cerf aurait dit « qu'il était
barré par le sieur Andrieux, pour parvenir aux ordres » et au-
rait « désiré que le feu prît à la chambre dudit supérieur pourvu
qu'il fût brûlé seul ou qu'il fût empoisonné ». Les témoins ne
sont pas tous du séminaire. Il en est de la ville. On peut se
figurer tout le bruit qui se fait autour de cette cause, où le mys-
tère s'ajoute à l'odieux. Enfin, la conviction du lieutenant crimi-
nel s'établit. C'est Bécret le coupable, et Le Cerf est probablement
le complice chargé de faire le guet. Pour ce dernier, il n'y a guère
que, des présomptions et on peut attendre, mais il est bon de s'as-
surer de la personne de Bécret.
Une ordonnance de perquisition et de prise de corps est lancée.
Le 15 décembre, à sept heures de relevée, Charpentier, premier
huissier audiencier, arrive avec le capitaine-lieutenant de maré-
chaussée et sa brigade, pour arrêter Bécret. Trois cavaliers sont
placés aux trois portes extérieures du séminaire. L'huissier de-
mande si Bécret est au séminaire; le directeur Lanier répond
qu'il ne l'a point vu depuis six heures de relevée, et que le
séminariste s'est absenté du bréviaire. L'huissier dépité, pénètre
dans l'établissement, entre dans le réfectoire et fait l'appel. Vingt-
quatre séminaristes répondent, mais Bécret n'est pas là. Fure-
teur, Charpentier observe que le couvert de l'inculpé n'a pas été
mis et en fait la remarque; « c'est que, puisqu'il n'est pas là,
son couvert ne doit pas être mis ». L'huissier soupçonne qu'on
veut faire évader Bécret. Il place une sentinelle à la porte du
réfectoire, consigne tous les séminaristes, adresse une réquisi-
tion de lui prêter main-forte au commandant du régiment en
quartier à Laon. Dix-huit cavaliers renforcent la petite troupe.
On les place à l'intérieur et à l'extérieur du séminaire : puis
s'exercent les perquisitions en commençant par la chambre de
Bécret, sans omettre celle du chanoine Baukaine, oncle de l'ac-
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